Après la visite du Palais Royal de Phnom Penh, je file au « restroom » près de la sortie. J’ouvre la porte des toilettes, et en face de moi, je vois cette petite affiche scotchée sur le mur… J’ai envie de rire. Je vous mets au défit de rester dans la position interdite plus de 10 secondes sans tomber ! DSCN5238

Le deuxième cliché est improbable ! Je me promène dans la cour du temple Chedi Luang à Chiang Mai et remarque ce petit moine que je décide de prendre en photo. Alors qu’il a le dos tourné, j’appuie sur le clic de l’appareil… Trop tard, il se grattouille les fesses. Hi hi hi !DSCN5001

Le troisième cliché a été pris à Pang Mapha en Thaïlande du Nord. Thierry et moi étions chez le loueur de scooters. Dans sa boutique, près du comptoir, deux magnifiques têtes de cochon nous souriaient. On n’a pas pu faire autrement que de les prendre en photo ! Vous comptez combien de mouches ? N’oubliez pas celles qui sont entrées dans le groin. Ah Ah Ah ! IMG_1206

Après 5 nuits passées à Phnom Penh, nous partirons demain matin dans le sud, à Kampot plus précisément. Nous décidons donc – pour notre dernière journée – de visiter le musée national. A peine sortis de l’hôtel, un jeune vient vers nous en souriant. Nous le reconnaissons, c’est lui qui nous a emmenés hier au Palais Royal. Théophile l’apprécie beaucoup, et nous acceptons de voyager encore dans son tuk-tuk. Nous commençons à nous habituer à la conduite « à la khmer », et tous les trois restons zen sur notre petite banquette… jusqu’à l’arrivée. Le musée national, situé au nord du Palais royal, est célèbre pour son importante collection d’art khmer. Là encore, nous ne pouvons pas photographier l’intérieur du musée. Dommage. DSCN5248 DSCN5249 DSCN5250Quatre galeries sont ouvertes sur un petit jardin intérieur où sont disposés quelques bancs. Dans le musée, il n’y a pas d’air conditionné, il y fait donc très lourd. La première galerie est consacrée aux statues et objets en bronze, les deux suivantes exposent de nombreuses statues des 11 et 12ème  siècles et la dernière, des objets plus récents. Le musée contient de très belles statues bouddhistes et hindoues et aussi une collection de statues de Bouddha datant de l’époque post-angkorienne. De nombreux guides parlant anglais et français sont disponibles pour les touristes qui veulent des informations plus précises ou en savoir plus sur l’histoire khmère.

DSCN5251 DSCN5252 DSCN5253 DSCN5254Thierry et moi avons un coup de coeur pour Jayavarman VII, le dernier grand roi de l’Empire khmer. (Il régna entre le 12ème et le 13ème siècle.) Son visage est beau et serein, le regarder est apaisant. Si vous souhaitez le voir, il est exposé au musée Guimet à Paris.

Jayavarman VII

Dans les jardins du Palais Royal de Phnom Penh, nous avons découvert un arbre extraordinaire : le Bouddha tree. C’est ainsi que le nomme notre guide qui s’amuse de notre air ébahi. Nous n’avions jamais vu un arbre comme celui-ci. Les fleurs sont très odorantes et incroyablement belles.

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Après quelques recherches sur Internet, j’apprends que cet arbre s’appelle le Boulet de canon (Couroupita guianensis), que son feuillage est persistant et qu’il serait de la même famille que le noyer d’Amazonie, originaire d’Amérique du Sud et du sud des Caraïbes. Le Boulet de canon, ou Bouddha Tree, est soit disant très présent dans les temples en Inde et en Asie du Sud-Est, mais nous n’en avions jamais encore vu. Je lis que l’arbre peut atteindre 30 à 35 mètres de haut, que ses fleurs en grappe finissent par donner de gros fruits sphériques qui contiennent des centaines de graines. On en apprend tous les jours, pas vrai ?

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Ce matin, après le petit-déjeuner, nous décidons d’aller au Palais Royal, un incontournable qu’il serait dommage de manquer. On y va cette fois en tuk-tuk, cela nous permet de voir la ville autrement qu’à pied. J’ai mis un pantalon fluide et une blouse en coton léger, car j’imagine qu’une tenue correcte est exigée. Notre jeune chauffeur se faufile entre les véhicules, oublie les stops, double les autres tuk-tuk et profite de la légèreté de son véhicule pour passer sur les côtés étroits de la route – il a probablement un compas dans l’oeil ! Il se gare devant les jardins du Palais Royal, nous descendons sains et saufs… et même pas décoiffés ! Les billets achetés, nous prenons un guide (ce que nous ne regrettons pas). La visite commence avec une vue sur la résidence privée du roi et de la reine – Sa Majesté Preah Bat Samdech Preah Norodom Sihanouk et Sa Majesté Preah Reach Akka-Mohesey Norodom Monineath Sihanouk. Le drapeau qui flotte au loin indique que les souverains sont présents. Le Palais royal est récent, il a été construit en 1866 par le roi Norodom. Les photos de la salle du couronnement étant interdites, je ne peux vous montrer que l’extérieur. Parmi les divers bâtiments, je remarque un curieux pavillon d’inspiration Napoléon. Il aurait été transporté pierre par pierre et reconstruit au Cambodge. Il s’agit d’un cadeau offert par l’impératrice Eugénie au début du XXème siècle. Au cours de la visite, nous voyons sous vitrine plusieurs cadeaux offerts par Napoléon III au roi. Pendant deux heures, nous suivons notre guide qui nous explique tellement de choses qu’il m’est très difficile de me souvenir de tout.
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Palais du trône

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Jardin à la française

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Le naga – serpent mythologique à 7 têtes

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Salle du trône où l’on ne peut pénétrer

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Pavillon du Clair de Lune

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Détail du toit – danseuse sculptée. Un détail qui rappelle que le roi est passionné par les ballets.

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Un garuda

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Une couleur pour chaque jour de la semaine

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Parures de mariage en or des souverains

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La pagode d’argent : plus de 5000 carreaux d’argent composent le sol. Les colonnes de sa façade sont en marbre d’Italie.

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La Pagode d’argent

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Dans les jardins du Palais Royal, une statue verdie par la mousse.

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Thierry et notre guide, très professionnel

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Le stupa royal

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Un autre stupa plus ancien

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Détail du sommet du stupa

Le Wat Chedi Luang est un très beau temple en ruines, situé au coeur de la vielle ville de Chiang Mai, juste en face de l’hôtel Phoothawee House où nous avons séjourné.

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Histoire du Wat Chedi Luang

Ce temple est construit en 1391 sous le règne du roi Saen Muang Ma (1385-1401), le 8ème souverain de la dynastie Mengrai. Ce dernier veut que le temple abrite les cendres de son père, Ku Na. Au fil des siècles, le Wat Chedi Luang connaît des agrandissements jusqu’à ce qu’il atteigne sa forme définitive en 1475, sous le règne du roi Tilokaraj. Le temple a abrité le célèbre Bouddha d’émeraude, l’objet religieux le plus sacré de Thaïlande (maintenant conservé au temple Wat Phra Kaew, à Bangkok). Malheureusement, la pagode est lourdement endommagée par le séisme de 1545. Le Bouddha d’émeraude reste dans le chedi pendant six ans après ce tremblement de terre, après quoi il est transporté jusqu’à Luang Prabang (Laos) par le roi Setthathirat.

Cinq ans plus tard, Chiang Mai est vaincue par les Birmans. Le temple ne sera jamais reconstruit, mais reste la plus grande structure post-tremblement de terre jusqu’à aujourd’hui. Plusieurs viharns – terme qui désigne en thaï un temple, de plan rectangulaire, destiné à abriter une statue de Bouddha – sont ajoutés au temple dans les années suivantes. Le plus grand Viharn est construit en 1928.

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Grand Viharn datant de1928

Aujourd’hui…

Le chedi en briques du temple Wat Chedi Luang est haut de 60 mètres. Sa base mesure 44 mètres de large, possède 4 côtés, avec chacun un grand escalier gardé par des nagas en pierre (serpents mythologiques). Sur un des côtés, d’énormes éléphants sculptés dans la pierre semblent saluer les visiteurs.

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Bien qu’il soit abîmé, le temple reste un lieu actif fréquenté par les moines qu’on reconnaît à leur robe couleur safran. IMG_1319 IMG_1313

Le grand viharn à côté du Chedi abîmé a été construit en 1928. L’intérieur est impressionnant de beauté avec ses hautes colonnes rondes supportant un plafond rouge foncé et ses lustres de cristal. Il abrite un Bouddha en position debout connu sous le nom de Phra Chao Attarot. Le Bouddha date de la même période que le fondateur du temple, le roi Saen Muang Ma (fin du 14ème siècle). DSCN4963 DSCN4975IMG_1296

Près de l’entrée se trouve un grand arbre qui appartient à la famille des Diptérocarpacées. C’est un arbre symbolique considéré comme un protecteur de la ville. La légende veut que si cet arbre tombe, une grande catastrophe s’ensuivra. DSCN5098DSCN5112

Le marché de Pang Mapha

Le marché de Pang Mapha se tient tous les mardis matin sur la place du village, près du 7-Eleven. Les ethnies montagnardes sont là depuis l’aube pour y vendre leurs produits. J’ai mis mon appareil photo dans ma poche de sweat, mais dès les premiers pas je l’oublie complètement. Les petites allées de terre humide bordent des stands où se côtoient des merveilles en bambou tressées : paniers à riz, nattes, paniers, corbeilles et nasses. Tout ce qu’on adore. Je suis en admiration devant ce savoir-faire exceptionnel. Tout le monde sait tresser, fabriquer, coudre, tisser et broder. D’ailleurs, dans les boutiques de Pang Mapha, on trouve une quantité impressionnante de fils de toutes les couleurs, sans compter les rubans aux motifs ethniques. C’est très inspirant. J’imagine ces familles montagnardes tricoter leur vie avec leurs mains… Aujourd’hui, demain, tous les jours, leur vie est rythmée par une rivière, une montagne, des saisons. C’est paisible.

Nous nous arrêtons devant d’autres étals où se vendent des tas de curiosités : herbes, poissons séchés de toutes tailles, épices et piments, échalotes, ail, bijoux, vêtements, appareils électroniques, antiquités, vaisselle… Nous nous fondons dans la  foule pour mieux profiter de l’atmosphère locale. Autour de nous, des femmes portent des vêtements en velours très colorés, du violet, du vert, du rouge, des perles et des paillettes cousues sur les vêtements… Elles sont étranges et belles, nos regards sont forcément pour elles. La peau des plus âgées semble cuite par le froid et le soleil, et des rides profondes sillonnent leur visage cuivré. J’aimerais tant que ces femmes me racontent un peu leur vie, là-haut, dans la montagne… Quelles sont leurs croyances, les histoires de leurs ancêtres, que se racontent-elles le soir quand le froid vient leur mordre les mains ? Hélas, elles ne parlent pas un mot d’anglais, et il est difficile de communiquer avec elles. Nous appartenons clairement à deux mondes opposés.

Concernant la rudesse du climat, le thermomètre ne dépasse pas les 14°C, le matin, lorsque nous nous levons. Alors, nous ne nous étonnons plus de voir autant de gants, bonnets, chaussettes en laine… En regardant de près les femmes tribales, je commence à trouver que leurs vêtements aux couleurs vives sont intéressants et je m’imagine avec quelques pièces colorées que j’ajusterais différemment, avec une ceinture et des bottes en cuir… J’en parle à Thierry qui m’écoute, mais il ne paraît pas convaincu par mes idées de mode. Tandis que je prolonge mon rêve, Thierry m’appelle pour me montrer de jolis sacs en tissu. Ce sont des sacs bandoulières en patchwork. Nous les regardons un à un et en mettons trois de côté. Le vendeur, plutôt content, nous indique le prix sur sa calculette. Nous lui faisons signe que c’est « ok » pour la vente.  En sortant du marché, j’aperçois notre amie Busaba. Elle marchande un sac de gingembre à une veille montagnarde accroupie devant une toile où sont amassés quelques légumes. Je ne sais pas ce qu’elles se racontent, mais la marchande qui paraît avoir 100 ans se met à rire. Ce soir, j’ai encore l’image de son sourire découvrant des dents rouge foncé. Il me semble qu’elle « machouillait » du bétel, mais je n’en suis pas sûre.

La bonne surprise est que Thierry a pris quelques photos du marché… Ce que j’ai découvert bien après l’écriture de l’article.

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Tham Lot cave

DSCN4836Vers 12h30, tous les trois prenons un taxi scooter à destination de « Tham Lot cave », une grotte située à 9 kilomètres de Pang Mapha. La station de taxi se trouve devant le 7-Eleven. Après s’être mis d’accord sur le prix de la course, nous montons chacun derrière notre chauffeur. C’est amusant de se suivre en scooter sur les routes de campagne, de sentir le vent dans nos cheveux, de frissonner à l’ombre des sous-bois que nous traversons à toute vitesse. A l’entrée du site, après avoir acheté les tickets, un guide nous est automatiquement attribué. Le nôtre est une jeune fille qui me fait penser à Mulan (le célèbre personnage de Disney). Nous la suivons jusqu’à l’entrée de la grotte. Elle s’accroupit pour allumer une lampe à pétrole. Dans la grotte, c’est la nuit… L’aventure commence !

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DSCN4848 DSCN4849 DSCN4851La spécificité de la grotte est qu’elle est traversée par la rivière Nam Lang. Du coup, la visite se fait à pied et aussi en radeau de bambou. Nous découvrons d’énormes stalactites et des stalagmites en forme de champignons géants. Comme le sol est glissant à certains endroits, nous faisons très attention où nous mettons les pieds. Nous grimpons plusieurs échelles de meunier pour atteindre les parties les plus hautes de la grotte. Notre guide nous montre des cercueils (coffins) vieux de deux mille ans qui auraient été sculptés par l’ethnie Lawa. Je suis impressionnée par le lieu, et aussi par le nombre de gros poissons qui grouillent dans la rivière.DSCN4852

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DSCN4891Nous marchons jusqu’au Cave Lodge qui est à 500 mètres de là. Nous nous asseyons autour d’une table pour y déjeuner. L’endroit est très relaxant, et nous profitons de la quiétude du lieu. DSCN4892 DSCN4893 DSCN4900 DSCN4902 DSCN4905 DSCN4906 DSCN4907Nous rentrons vers 17h en truck (camion). C’est drôle quand même… tous ces types de transport !DSCN4914

IMG_1194Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Busaba à quelques kilomètres de son restaurant. Il est 9h, Thierry et moi partons en scooter et découvrons la belle campagne environnante. J’ai enfilé un sweat, un pantalon et une parka, car la température est très fraîche. (Ca me rappelle un peu le climat parisien.) Le mois de novembre marque le début de la saison froide dans cette partie du pays, la région montagneuse de Mae Hong Son. Au loin, dans le brouillard, on aperçoit des vallées encaissées où sont alignés des toits de couleur. Tandis que la brume se dissipe lentement, le soleil fait son entrée dans un ciel immensément bleu. De midi à 14h, il tape tellement fort qu’il est impensable de sortir sans chapeau. D’ailleurs ici, tout le monde se protège du soleil, et il n’est pas rare de croiser des petites motos sur lesquelles un parasol a été fixé. (Nous sourions chaque fois que nous en voyons une passer avec un parasol grand ouvert. Impensable en France.)

IMG_1198Busaba nous a vus de loin et fait des signes pour nous indiquer que son jardin est ici. Thierry ralentit et gare le scooter sur le bord de la route. Elle nous accueille avec un sourire naturellement beau. Ses deux chiens semblent eux aussi contents de nous voir et nous font la fête. La journée commence bien. Nous la suivons dans le petit chemin de terre qui mène au jardin et à sa maison de bois. DSCN4833Busaba dans son jardin

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Lemongrass – Citronnelle

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Fleur de banane

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Papayes

Pendant plus d’une heure, nous faisons la visite de son jardin sauvage qu’elle appelle jungle garden où poussent à leur rythme – dans le respect des saisons – des légumes, des fruits, des herbes aromatiques et des fleurs.

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Vue du jardin : Village Lasu dans la vallée (Tribal village)

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Thierry cueille des fruits de la passion.

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La maison de Busaba

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Grandes feuilles de citronnelle

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Une courge dans l’arbre (en anglais, pumpkin)

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Un caféier

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Des ananas

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La plante du fruit du dragon qui ressemble à un cactus

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Grains de café

DSCN4789IMG_1175IMG_1193Thierry, qui adore les mangues, lui demande si elle en cultive. Il lui raconte qu’à Chiang Mai, il en a mangé plusieurs fois en dessert avec du riz gluant au lait de coco. Busaba secoue la tête négativement et nous apprend que ce n’est pas la saison des mangues dans le nord de la Thaïlande et que nous avons probablement mangé de la mangue traitée et cultivée dans des fermes industrielles… Gloups. Au fur et à mesure de la promenade, Busaba récupère des graines de son jardin et me les offre. J’apprends que, pour multiplier les pieds de basilic, il suffit de mettre une tige directement dans la terre. (C’est aussi simple que ça ?) Je vois également à quoi ressemble la plante du fruit du dragon, j’apprends que la citronnelle pour la cuisine n’est pas la même que celle qu’on utilise dans les produits antimoustiques, et puis, chose incroyable, je vois des courgettes suspendues aux arbres ! (Je vous rassure tout de suite, c’est la plante qui a grimpé sur l’arbre…) Thierry et moi sommes ravis de la façon dont Busaba nous a reçus, c’est un peu comme si nous étions amis depuis longtemps, et pourtant ça ne fait que trois jours que nous nous connaissons…

Hier, après le déjeuner, Busaba m’a donné la recette de la « glass noodle salad »IMG_1162 IMG_1165 IMG_1166Je vais donc la partager avec vous, en espérant que vous l’adorerez autant que moi ! DSCN4749Il vous faut donc :
– Des nouilles de riz hyper longues et fines (« glass noodle »)
– Du piment oiseau rouge
– De la sauce nuoc-mâm/sauce poisson
– Du lime (citron vert)
– Du sucre brun ou roux en poudre
– Des tomates, carottes, brocoli, chou-fleur, champignons noirs, un gros oignon
– Du poulet ou du porc
– Herbes aromatiques, basilic ou coriandre

Tout d’abord, il faut savoir qu’il ne faut pas préparer cette salade à l’avance, car les nouilles vont absorber toute la sauce, et l’ensemble risque d’être complètement indigeste.

1) Faire tremper les nouilles 10 mn dans de l’eau pour ensuite les découper sur une quinzaine de centimètres.

2) Découper en petits morceaux la viande de poulet ou de porc, puis la faire cuire quelques minutes dans de l’eau bouillante. (C’est possible de cuire la viande dans du lait de coco.)

3) Emincer les légumes. Couper les tomates en quartiers et le gros oignon.

4) Préparer votre sauce : un jus d’un ou plusieurs citrons en fonction du goût + 1 à 3 piments oiseau pilé(s) + une petite cuillère de sucre brun + 1 cuillère à soupe de nuoc-mâm ou sauce poisson

5) Jeter les nouilles coupées dans de l’eau bouillante et laisser cuire seulement 1 minute. Ensuite, égoutter et transférer les nouilles dans un bol d’eau froide et laisser reposer pendant 1 minute. Les égoutter et les mettre dans un grand saladier.

6) Jeter les légumes émincés dans l’eau bouillante quelques minutes, car ils doivent rester croquants. Les égoutter et les laisser refroidir.

7) Mélanger les tomates, l’oignon coupé et les légumes refroidis aux nouilles de riz.

8) Avant de servir, arroser la salade avec la sauce.

9) Ciseler la coriandre ou le basilic.

10) Server immédiatement.

L’école Omsala de Chiang Mai

A Paris, je m’étais fait la promesse de m’inscrire à des cours de massage si je passais à Chiang Mai. Il m’arrivait quelquefois de masser – mais sans aucune technique – et forcément je me sentais un peu frustrée. Alors, dès que mes pieds ont touché le sol de cette belle ville de Thaïlande, je savais que ce n’était qu’une question de temps !

A Chiang Mai, il existe de nombreuses écoles de massage. J’ai trouvé la mienne, par hasard, en suivant mon instinct. J’ai fait la connaissance de mon professeur, Ohm Rinraya, le jour de mon inscription. Les cours se sont déroulés sur trois jours. Le deuxième jour, après 6 heures de cours, j’étais fatiguée musculairement, mais la motivation était plus forte que tout. Le soir, je relisais toutes mes notes de la journée et reprenais les mouvements appris quelques heures avant. Dès le début, Thierry a accepté de se faire masser chaque fois que je le lui ai proposé. Aujourd’hui, je peux dire que tout ce que j’ai appris dans cette école m’a passionnée, et je ne regrette pas d’avoir sauté le pas. DSCN4693

Il est vrai que j’ai eu la chance d’avoir un professeur pour moi seule, alors que d’autres se sont retrouvés en groupe et devaient se masser l’un l’autre. Du coup, Ohm a été très disponible et attentive à mon travail. Ce matin, pour mon dernier cours, Ohm s’est assise dans le fauteuil et m’a demandé de refaire tout le travail appris depuis le début. Je me suis étonnée, même si j’ai eu des hésitations et quelques oublis. Je suis allée jusqu’au bout, et j’ai ressenti une certaine fierté lorsqu’elle a applaudi. DSCN4694

Omsala – Moon Muang Soi 6 – Chiang Mai (www.omsala.com)

En deux mots, comment se déroule le massage ?

Le thaï foot massage commence toujours par le massage du pied gauche. Les premières minutes sont relaxantes, car je travaille tout le dessous du pied avec de l’huile, et pas uniquement la voûte plantaire. (Les autres zones du pied, telles que dessus, talon, orteils, côtés latéraux, sont également massées, mais moins longtemps.) J’utilise mes pouces et les articulations de mes doigts (poing fermé) pour masser.

La seconde partie du massage se fait avec le « foot stick » qui est un bâton arrondi en bois. C’est un outil indispensable pour « frictionner », « frotter », « masser » les orteils et les différentes zones du pied. DSCN4696

Pour le troisième temps du massage, je mets de côté le « foot stick » pour masser à l’huile les zones latérales du pied droit, l’arrondi du talon, la partie creuse sous l’os de la cheville et le mollet dans le sens de la longueur. Puis je termine par un massage circulaire avec le poing fermé sur le dessus du pied.

Pour le quatrième temps du massage, j’utilise mes deux mains pour masser plus énergiquement et faire des points de pression.

Le cinquième temps est à 100% un travail de réflexologie plantaire. Je reprends donc mon foot stick et vais appuyer 5 secondes sur 23 points précis qu’on appelle les zones réflexes. La réflexologie veut que les différents organes du corps aient un lien direct avec les pieds, d’où cette carte géographique de tous les organes. Lorsque la prof a appuyé sur le point correspondant au rein, j’ai hurlé « aïe aïe aïe». (Elle est restée imperturbable.) Ben oui parfois ça fait mal ! La douleur indique que l’organe est soit en hyperfonctionnement, soit qu’il fonctionne mal.

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Le sixième temps du massage est très agréable, il concerne la jambe gauche (jusqu’au genou). Je masse la zone qui longe le tibia (surtout pas sur l’os), mais aussi le mollet avec deux doigts (pouce et index). Ensuite, j’enveloppe dans une serviette le pied gauche. Et j’« attaque » le pied droit qui sera massé de la même façon, avec les mêmes étapes.

Lorsque les deux pieds sont enveloppés, j’attaque la dernière partie du massage. J’appuie avec les deux mains sur le dessus des pieds, je maintiens ensuite les orteils avant de les recourber légèrement en arrière. Enfin, j’exerce des pressions sur les pieds que je croise, le droit sur le gauche et vice versa. Pour terminer, je tire sur les deux serviettes qui doivent venir d’un coup.

A savoir…

Un massage dure 1 heure environ.

IMPORTANT

Avant le massage :

  • Il faut avoir mangé au moins 1 heure avant.
  • Il faut avoir pris sa douche ou s’être lavé les mains 1 heure avant.

Après le massage :

  • Il ne faut pas boire d’alcool dans les heures qui suivent.
  • Il ne faut pas manger des mets trop acides.

Le massage est déconseillé aux femmes enceintes, aux personnes malades, en cas de fièvre, en cas de blessure aux pieds…

Le thai foot massage aurait des effets bénéfiques sur la santé et la beauté du corps :

  • Amélioration de la circulation sanguine
  • Augmentation de l’espérance de vie
  • Équilibre hormonal, bonheur et relaxation
  • Plus d’énergie
  • Réduction des rides et des effets de l’âge au niveau de la peau
  • Réduction des risques de maladie.

Les choses immédiates que j’ai pu vérifier sont :

  • Des jambes plus légères
  • Une fatigue évacuée
  • Un meilleur sommeil
  • Plus de positivité
  • Calme et détente absolue

Tous les trois aimons beaucoup le quartier intra-muros situé au sud-ouest de Chiang Mai. Plus vert, plus calme, plus résidentiel, plus… je ne sais quoi encore ? C’est la deuxième fois que nous mangeons au Ease Café, un endroit charmant posé au milieu d’un petit jardin verdoyant où sont installés des tables en bois, des bancs, une balançoire… Nous l’avons découvert par hasard en allant au parc Suan Buak Hat. (Sur la carte, le parc correspond au tout petit morceau vert en bas à gauche.)ease caféNous profitons de nos derniers jours à Chiang Mai. Dans quelques jours, nous quitterons la cité pour Soppong, un petit village à 175 km au nord. Un peu de verdure va nous faire le plus grand bien, car bien que la ville soit agréable, nous sommes en permanence au milieu de la circulation intense, du mouvement, des boutiques, des restos et des bars parfois très bruyants…Soppong

Mais revenons au Ease Café, non seulement l’atmosphère est très relaxante, mais en plus les cafés glacés y sont délicieux (tout comme sa cuisine d’ailleurs !). Ce petit havre de paix est facilement accessible en tuk tuk. Ici, on se sent comme chez soi… Des étudiants viennent même y potasser leurs cours… La musique est jazzy, la déco chaleureuse et, derrière les vitres de la véranda, on se surprend à paresser et même à somnoler. Relax. Zen. Détente absolue.

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Tout près d’ici, il existe un petit écrin de verdure où il est bon de se reposer. Le parc Suan Buak Hat est très bien entretenu et, curieusement, il y a très peu de touristes. On y voit plutôt des thaïs qui pique-niquent en famille. Cela me rappelle un peu le parc des Buttes Chaumont à Paris, avec son petit lac et ses pigeons… Le jardin est planté et offre une ombre bienvenue à tous ceux qui souhaitent profiter de ce lieu agréable. On peut s’y détendre et profiter du calme des lieux. Ses pelouses vertes sont luxuriantes, et des enfants courent partout. Des tapis en feuilles de bananier tressées se louent à l’heure et permettent de faire une petite sieste sous les cocotiers.

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Ce matin, j’ai fait une découverte étonnante qui va probablement intéresser certains (ou certaines) d’entre vous. Pendant que Thierry achetait une carte téléphone au 7-Eleven du coin, j’ai fait un petit tour au rayon des cosmétiques et j’ai pris en photo deux produits sur lesquels je voulais me documenter. Après quelques recherches sur le net, je vous résume ce que j’ai lu.

La course de l’escargot…

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Depuis quelques années déjà, la bave d’escargot est un produit phare au Japon et en Corée du Sud. (A priori, en Thaïlande aussi.) Le mucus récolté aurait des vertus incroyables sur la peau : rajeunissement, suppression des cellules mortes et hydratation intense. Une méthode qui semble presque à 100 % naturelle. J’ai lu que les grands instituts de beauté japonais et sud-coréens font des escargots leurs nouveaux chouchous. Plusieurs de ces petites bêtes seraient posées telles quelles sur le visage des client(e)s pour une petite balade digestive. (Sympa, non ?) Le mucus déposé au cours de leurs aller-retour contiendrait un mélange magique de protéines, d’antioxydants et d’acide hyaluronique. Le traitement facial en anglais s’appelle « Celebrity Escargot Course ». Tout un programme. Et comme les escargots sont très lents, il faut compter 1 heure de traitement ! Mais ce qui est le plus douloureux dans l’histoire, c’est son prix : 200 euros ! Amis Bourguignons, vous n’avez plus qu’à ouvrir des instituts !

A choisir, vous les préférez dans votre assiette avec une persillade ou sur votre visage  ?

Le plein d’essence ?

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L’essence de poulet serait un produit de consommation courante que les Thaïs s’offriraient pour la nouvelle année. Mais qu’est-ce que c’est au juste ? Du jus de poulet ? Explications…

C’est un produit connu depuis des générations en Thaïlande. L’extrait est obtenu en faisant bouillir à très haute température un poulet entier. Le bouillon obtenu contiendrait des protéines et des acides aminés, bénéfiques pour la santé. Des études ont été menées, et ses mérites ont été soit-disant prouvés. L’essence de poulet agirait sur l’organisme en lui donnant un véritable coup de fouet. On peut lire notamment sur les boîtes que le produit est recommandé pour :

  • Améliorer la performance mentale et la concentration.
  • Améliorer le système immunitaire.
  • Réguler la pression artérielle.
  • Récupérer physiquement après le sport.
  • Améliorer la qualité et augmenter la production de lait pendant l’allaitement.
  • Améliorer l’absorption du fer dans l’organisme.
  • Améliorer les fonctions rénales.

Donc, si j’ai bien compris, plutôt que de consommer du poulet rôti, mieux vaut boire le jus que l’on en extrait après ébullition.

J’avoue qu’entre les deux produits, mon cœur balance ! Alors, bave d’escargot ou essence de poulet ? Je pense que je vais opter pour la bave… et vous ?