Nous sommes le 18 décembre, et il fait frais ce matin. Installée à la table du petit-déjeuner, des frissons courent le long de mon dos, tandis que le vent agite la végétation au bord de la piscine. Il fait probablement 20°C, mais nous sommes habitués maintenant aux températures élevées. Je remonte à la chambre pour prendre un gilet en laine. Thierry et moi décidons de prendre un tuk tuk pour visiter le marché russe (Russian Market). Théophile n’aime pas trop les marchés de jour, il préfère l’ambiance des « Night markets » (marchés de nuit).
Le marché russe se trouve à environ 4 kilomètres de notre hôtel. Nous traversons des quartiers que nous ne connaissons pas encore, cela nous permet d’avoir un autre aperçu de Phnom Penh. Mais pourquoi appelle-t-on cet endroit, le marché russe ? Il est l’un des marchés les plus touristiques de la ville. Y vendent-ils de la vodka ? Non.
Nous arrivons enfin devant un énorme marché couvert. Thierry et moi ne nous attendions pas à voir un marché aussi « propre », sans compter que le quartier est plutôt agréable ! Nous nous engouffrons dans ses couloirs sombres, et là nous découvrons une vraie caverne d’Ali Baba ! Des milliers de souvenirs, des bibelots en tout genre, des sculptures, des bijoux qui brillent de mille feux, des vêtements… des contrefaçons en veux-tu, en voilà… J’en ai la tête qui tourne ! Nous nous enfonçons dans les allées étroites, tournons à droite, puis à gauche… et puis, on finit par se retrouver dans le « quartier » des pièces d’occasion… Des centaines de pots d’échappement pendent le long des stands, mais aussi des selles, des guidons, des rétroviseurs… de quoi se fabriquer son propre engin. Thierry pense à son grand-père qui était garagiste et me dit que chez son grand père « c’était un peu comme ça ».
Un peu plus loin, nous arrivons dans le coin des artisans bijoutiers… et là c’est moi qui m’arrête pour les regarder travailler. Très intéressant.
En nous dirigeant vers la sortie, nous sommes attirés par des odeurs alléchantes et découvrons un endroit fantastique pour manger. Tout semble appétissant, tant que les yeux ne vagabondent pas ailleurs que dans les woks. Mais moi, mon défaut, c’est d’avoir les yeux partout. Au-dessus des tables où mangent les clients, un ventilateur éteint – heureusement pour eux – est chargé de toiles d’araignée et de crasse.
En sortant du marché, nous nous imprégnons de l’ambiance locale… Les fruits sont beaux, les lotus sont de sortie… Une femme vend des coquillages préparés avec du piment et des aromates.
Nous traversons la rue pour mieux voir les grandes maisons coloniales et passons devant des écoles américaines. Le quartier est huppé, les villas sont parfois énormes.
En rentrant à l’hôtel, je me connecte sur Internet pour en savoir un peu plus sur ce beau marché animé. J’apprends qu’il a commencé à être fréquenté par les étrangers pendant les années 1980, à l’époque où la majeure partie de la communauté étrangère au Cambodge était russe, d’où son nom… et qu’il est l’endroit rêvé pour dénicher de jolies étoffes. Il est ouvert tous les jours de 7h à 17h.
Que c’est beau toutes les couleurs et le marché très particulier 🙂
Oui pas de monochrome en Asie… 🙂
Impressionnante cette énorme villa !