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Les murailles de Chiang Mai

Un peu d’histoire

Fondée à la fin du 13ème siècle par le roi thaï Phaya Mengrai, Chiang Mai est la deuxième plus grande ville de Thaïlande. Huit cents kilomètres la séparent de Bangkok. Comme vous le voyez sur les photos, Chiang Mai était autrefois fortifiée et pourvue de douves profondes. Le royaume se nommait Lannathai, et Chiang Mai en était la capitale. Le roi Phaya Mengrai fit construire un mur autour de la cité pour la protéger contre les incursions birmanes. Mais en 1556, les Birmans profitèrent du déclin du royaume pour s’emparer de la cité et l’occupèrent plus de deux siècles. Chiang Mai redevint une région du Siam en 1774, lorsque l’armée thaïlandaise reprit la ville aux Birmans sous les ordres du roi Phaya Taksin. C’est ainsi que Chiang Mai se releva de sa chute tant culturellement qu’économiquement, pour devenir la capitale du nord de la Thaïlande.

Pour en savoir plus sur l’histoire de Chiang Mai, allez sur le site Merveilleuse Chiang Mai.

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Cité fortifiée de Chiang Mai

Une ville qui offre beaucoup de possibilités sans devoir dépenser une fortune…

Je me sens bien à Chiang Mai. J’adore longer sa muraille de jour, comme de nuit. (La nuit tombe à 18h.) Les vacances scolaires sont encore loin, et pourtant des touristes marchent sur mes pas. Ils me suivent nonchalamment sur les trottoirs défoncés de la vieille cité, avec leur sac de randonnée crado et leurs tatouages géants. Certains consultent un plan, d’autres font des recherches sur Internet. Tous sont à la recherche d’une guesthouse bon marché et bien située.DSCN4622

Ce que j’aime à Chiang Mai ? Tout simplement le fait qu’elle ait préservé son identité culturelle malgré le boom touristique qu’elle subit. En effet, je trouve que ses principaux sites ne sont pas dénaturés par le tourisme. Chiang Mai garde sa noblesse d’ancienne capitale et dévoile tranquillement son charme et sa douceur de vivre. Comme je l’ai déjà dit, il ne faut pas hésiter à se perdre dans ses ruelles, flâner dans ses nombreux marchés, visiter ses temples (il y en a 400 !) et s’imprégner de sa culture ethnique en visitant les villages environnants.

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Le wat Dok Kham

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Le wat Dok Kham – Vue de la Moon Muang Road

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Détail du toit du wat Dok Kham

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Le Sunday Market (Le marché du dimanche)

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Petite musicienne dans le Sunday market

De nouvelles adresses…

Nous allons passer notre deuxième nuit à l’hôtel Wangburapa qui se situe intra-muros (sud-est). La chambre est vaste, lumineuse et bien décorée. Elle coûte 45 euros la nuit, les petits-déjeuners sont inclus dans le prix. DSCN4610

J’ai repéré des restos et des boutiques où j’aime flâner pendant les heures chaudes. J’achète mes produits cosmétiques au magasin Boots (dommage qu’il n’existe pas en France). La marque Schwarzkopf a créé une ligne de coloration pour l’Asie. Les photos sur les boîtes sont surprenantes, on y voit des poupées aux yeux exorbitants.
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Dans le magasin Boots, j’ai trouvé une coloration que je vais tester dans les jours qui suivent.

Le Bistro Tawa est l’une de mes adresses préférées. La cuisine y est raffinée, et surtout délicieuse. Thierry et moi adorons y passer nos débuts de soirée pour déguster des tapas.

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Nous adorons les tapas du Bistro TAWA.

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Une école de massage parmi tant d’autres

Lundi prochain, je commence mes cours de massage. Je me suis inscrite cet après-midi à Omsala, Education et Therapy. Pendant 3 jours (deux matinées + 1 journée entière), je vais apprendre les techniques du Thai Traditional Foot Massage. Vous l’avez compris, je démarre par les pieds. Ma prof s’appelle Ohm (On peut s’appeler Ohm et être une femme…), elle enseigne depuis 2005. L’école se situe à environ 20mn de marche de l’hôtel. J’aimerais plus tard continuer les cours, notamment pour le Traditional Thai Massage. Mais je tiens d’abord à tester l’école avant de m’engager 5 jours, voire plus, car les prix sont quand même relativement élevés. (Le cours pour apprendre le massage traditionnel thaï coûte 5900 Baths, soit 144 eur.)

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Ce dimanche matin, nous n’allons pas à la messe, mais au Wat Phrathat Doi Suthep, un temple (wat) bouddhiste de toute beauté ! Nous sautons dans un songthaew (nom des grands taxis rouges) et partons à la découverte de la région montagneuse au nord de Chiang Mai. Le taxi commence une longue montée, prend des virages à n’en plus finir… Nos oreilles se bouchent à cause de l’altitude… C’est parti pour l’aventure ! DSCN4461Le taxi-man s’arrête pour que nous puissions prendre des photos. Nous sommes déjà très haut, et le panorama est impressionnant. Des femmes Lisu (ethnie montagnarde) sont assises sur le sol et vendent quelques bijoux. DSCN4479Lorsque nous arrivons devant l’escalier du temple, quelques enfants habillés magnifiquement posent devant les fidèles. Je note la plaque d’immatriculation sur la carte professionnelle du taxi qui nous donne rendez-vous dans 1h ou 2 sur le parking où sont stationnés des dizaines de songthaew. IMG_1016IMG_1018DSCN4491DSCN4489DSCN4482DSCN4483Le Doi Suthep doit son nom à la montagne sur laquelle il se trouve. Construit en 1383, il est un site sacré pour le peuple Thaï. J’ai lu qu’il se trouvait à 15 kilomètres au nord de Chiang Mai, mais j’ai l’impression que c’est plus. C’est probablement dû au temps de route que nous avons mis pour venir jusqu’ici. DSCN4514 DSCN4519 DSCN4522 DSCN4526 DSCN4540 DSCN4544 DSCN4548 DSCN4550 DSCN4551DSCN4560 DSCN4567DSCN4574Après la montée des 306 marches, nous continuons à suivre silencieusement la foule. Nous apercevons le chedi doré qui domine les lieux. C’est grandiose. DSCN4545DSCN4546En nous promenant, nous découvrons des merveilles sacrées, telles que des pagodes, des statues de bouddha et des cloches. Je photographie le Bouddha d’Émeraude qui tranche un peu avec tout l’or du site.DSCN4572DSCN4573DSCN4559Des fidèles agenouillés prient Bouddha avec des bâtons d’encens allumés entre leurs mains. La prière se fait avec trois bâtonnets d’encens afin de bien marquer le respect aux trois joyaux du bouddhisme qui sont Bouddha, Dharma et la Sangha. Pour la prière au mort, un seul bâton d’encens est brûlé, car la fumée de celui-ci sert de guide pour l’âme du défunt vers le « nirvana » ou une meilleure vie.  DSCN4555DSCN4575DSCN4570DSCN4557DSCN4558

Le samedi 8 novembre, le soleil a refait son apparition et réchauffe doucement les terres refroidies par la mousson. Nous partons tous les trois pour le Tiger Kingdom (Royaume des tigres) qui se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de Chiang Mai, à Mae Rim plus exactement. C’est un endroit très (pour ne pas dire hyper) touristique indiqué sur tous les dépliants d’hôtel. Personne ne peut le manquer, même les tuk tuk affichent des photos de visages heureux en compagnie des félins.IMG_0976Bien qu’elle soit illégale, la chasse aux tigres en Asie du Sud-Est est malheureusement encore d’actualité. Les tigres sauvages sont gravement menacés d’extinction. L’Homme est bien sûr responsable : braconnage, destruction de l’habitat et peu d’actions de la part des gouvernements. De de plus en plus de zoos et de parcs deviennent des lieux de protection pour ces animaux. Au Tiger Kingdom, le touriste choisit la taille du tigre avec lequel il aimerait être enfermé. Les tigres sont classés en quatre catégories : les nouveau-nés, les petits, les moyens et les grands. Les prix d’entrée varient selon la taille. Plus le tigre est âgé, moins c’est cher. Il faut compter environ 420 bahts (environ 11 eur) pour rester 15 minutes dans l’enclos avec un tigre adulte. IMG_0968 IMG_0975A notre arrivée, tous les trois sommes impressionnés. Certes, par la file d’attente, mais surtout par la taille des tigres adultes (à vue de nez, je dirais que certains pèsent 200kg). Ensuite, naturellement, on se pose 1000 questions. A savoir, est-ce que nous avons fait un bon choix, est-ce que réellement nous avons envie de suivre le troupeau (les touristes) ? Les tigres sont-ils bien traités (a priori, oui), mais pourquoi ne pas les laisser dormir quand on sait qu’un tigre dort 18 heures par jour ? IMG_1012De gros félins allongés et dociles se laissent caresser, certains touristes jouent même avec leur queue. Je suis à la fois terrifiée et fascinée. Comme ces mises en scène ne me paraissent pas très naturelles, je me surprends à espérer (pardon !) que l’un des tigres se rebiffe ou grogne… Loin de moi l’idée qu’une personne se fasse dévorer… Mais quand on voit un énorme tigre faire « joujou » comme un chat, c’est une véritable surprise ! IMG_0998Après deux heures d’attente, nous entrons tous les trois dans l’enclos des petits. Ils ont entre 4 et 6 mois. Certains ont envie de dormir, et le responsable les réveille avec un petit bâton. Ça m’attriste un peu au début, et puis vient le moment où on caresse les petits. C’est un moment unique, très spécial. Je découvre que leur poil est rêche contrairement à celui du chat. Thierry est aux anges, moi et Théophile un peu moins à l’aise. Il nous faut plus de temps. IMG_1008IMG_0984On n’a pas le droit de jouer avec les petits tigres pour ne pas éveiller leur instinct de chasseur. Nous devons nous tenir toujours derrière eux, et il est strictement interdit de leur toucher la tête et de les regarder dans les yeux. Nous avons été très obéissants… la preuve  en photos.

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Pour en savoir plus, vous pouvez lire le témoignage d’un volontaire français qui a travaillé au Tiger Kingdom : Le Jaguar

Pour voir Thierry caresser un jeune tigre, cliquez sur le lien suivant : Thierry et le petit tigre

 

DSCN4452Nous sommes le 7 novembre, et c’est le dernier jour du festival de Loy Krathong. Nous avons rendez-vous à 13h avec un jeune couple suisse/mexicain que nous avons rencontré à la Yahuuut Homestay de Gili Air. (Théophile travaille ses cours et a voulu rester à l’hôtel). Thierry leur a envoyé la veille un petit message pour que nous puissions nous retrouver à un endroit précis, le Bamboo Bee Vegetarian, un restaurant que nous n’avons jamais testé, situé au 177 Ratchaphakhinai Road. Lorsque nous arrivons, ils sont déjà là. David nous montre la gargote qui franchement ne donne pas envie de s’y attabler. Nous décidons alors de changer nos plans et prenons une petite rue perpendiculaire où peu de véhicules circulent. Nous finissons par choisir un petit resto simple mais accueillant. David nous explique qu’ils sont arrivés la veille, en bus de Sukhothai, et qu’ils vont commencer leur premier cours de cuisine en soirée. Le temps passe vite lorsque nous sommes en bonne compagnie. A 15h, chacun reprend sa route, mais avant de nous séparer je demande à une dame de nous prendre tous les quatre en photo. DSCN4449Thierry et moi continuons la balade dans la rue Moon Muang Soi 6 où j’ai repéré quelques minutes avant les « au revoir » une école de massage qui s’appelle Omsala Education and Therapy. Après avoir échangé quelques mots avec une dame devant l’établissement, j’apprends que je peux venir y prendre des cours dès la semaine prochaine. Youpi. Nous poursuivons la promenade jusqu’au bout de la rue où se trouve un marché local. J’achète quelques brochettes de poulet et un peu de riz gluant pour Théophile qui en raffole. (Je confirme qu’il s’est régalé.) Entre les bananes et les brochettes,  j’aperçois des œufs de couleur rose. L’un d’entre eux est ouvert, et on y voit le poussin. Gloups, pas très appétissant.DSCN4460DSCN4458

IMG_0952Le Loy Krathong est l’un des festivals les plus populaires de Thaïlande. Il démarre le soir de la pleine lune du 12ème mois lunaire et dure trois jours. DSCN4431Le 6 novembre, nous quittons l’hôtel vers 16h pour rejoindre les rives de la rivière Ping. Il pleut et je me demande comment les lanternes vont pouvoir s’élever dans le ciel avec toute cette eau ? Le taxi roule lentement, car le trafic est dense. Le chauffeur nous dit qu’avec les festivités, nous ne pourrons pas traverser le pont pour entrer dans la vieille ville. Ça tombe bien, nous avons rendez-vous à 19h à la maison de thé Vieng Joom On qui se situe sur la rive droite de la rivière. Le taxi nous dépose dans l’effervescence d’une foule qui va et qui vient sur la « Charoen Raj Road ». Nous n’avons rien mangé depuis le matin, et nous cherchons un endroit agréable où nous restaurer. Il pleut averse, alors nous pressons le pas à la recherche de la perle rare. J’aperçois au fond d’une cour un café avec une grande vitrine illuminée. C’est le Woo Café qui fait également galerie d’art à l’étage.DSCN4436DSCN4308DSCN4309DSCN4315DSCN4316DSCN4319DSCN4320L’intérieur est magnifiquement décoré avec des objets choisis avec attention. Devant le comptoir, de grosses cloches en verre laissent apparaître de beaux gâteaux dignes des grands pâtissiers. Théophile et Thierry sont sous le charme de l’endroit. Nous nous installons autour d’une grande table et commandons des plats salés. Nouilles au curry et poulet façon Chiang Mai pour moi, et fettuccine à la saucisse de Chiang Mai pour les garçons. Mes vêtements sont humides et la climatisation me glace la peau. Je commande du thé pour me réchauffer. La nuit tombe, laissant apparaître dans le ciel les premières « floating lanterns ». Nous sommes si bien installés que nous prolongeons l’instant en commandant trois parts de gâteaux. C’est fou comme le froid peut ouvrir l’appétit !DSCN4368IMG_0913

Le Loy Kratong célèbre la fin de la saison des pluies (j’ai hâte qu’elle se termine) et honore les esprits de l’eau. Nous sommes pratiquement en face de la maison rose, Vieng Joom On. Une jeune femme nous accueille et nous demande de la suivre jusqu’à la terrasse. Nous y avons réservé une table, et le thé est à volonté. La décoration tranche avec celle du Woo Café. Ici, c’est très cosy et manifestement la propriétaire adore le rose ! Autour de nous, des Thaïlandais sont attablés comme nous.DSCN4348

Je suis très excitée et me dirige vers la rivière avec mon appareil photo. Le sol de la terrasse est glissant, mais le spectacle est si beau que j’oublie de prendre des photos. Je me laisse envoûter par la magie de ces belles lanternes qui partent lentement dans le ciel. Un peu plus tard, je me décide à prendre quelques clichés. Je « trifouille » mon appareil à la recherche de l’option « paysages de nuit », mais dans la précipitation je fais un mauvais réglage, et mes photos sont presque toutes ratées. Thierry et Théophile viennent me retrouver et comprennent à ma mine déconfite que je n’arrive pas au résultat souhaité. Pour couronner le tout, mon appareil affiche soudain un message qui m’indique que je n’ai plus de batterie. Près de nous, de jeunes Thaïlandaises sont accroupies sur un ponton fait de gros bambous. Elles déposent leurs krathong* sur les eaux de la rivière Ping. *Ce sont des petites couronnes de feuilles de bananier qui sont fabriquées pour l’occasion. Les krathong, dont la forme évoque la fleur de lotus, contiennent une petite bougie allumée, de l’encens et des fleurs. Nous regardons longtemps ces petits bateaux flottants jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans la nuit. Nous quittons la Tea House pour nous imprégner de l’atmosphère joyeuse qui règne partout. On entend des pétards (dommage ça gâche la magie) et des feux d’artifice éclater de toute part.DSCN4444

Tout le monde s’est retrouvé près de la rivière, et sur les ponts, la foule laisse échapper des centaines de lanternes. C’est vraiment magnifique.  DSCN4407 IMG_0942 IMG_0943 IMG_0944 IMG_0945 IMG_0946IMG_0951

Météo chiang mai

Je crains qu’il pleuve pour le Festival des Lanternes, car ça semble bien parti pour durer.

Aujourd’hui, pluie, 26°C. Nous empruntons un parapluie à la réception de l’hôtel et prenons en sortant la petite route, à droite. La pluie est fine, elle me rappelle la bruine qui mouille les trottoirs de Paris, sauf que, là, les températures sont un peu plus élevées. Nous évitons les petites flaques jusqu’au grand boulevard où circulent des centaines de scooters, voitures, tuk-tuk. Nous sommes a priori dans le quartier des « pièces auto » : des tas de pneus et de pare-buffles sont empilés les uns sur les autres, et quelques garages crasseux laissent entrevoir des hommes barbouillés de graisse noire qui s’activent autour d’une moto ou d’un moteur. Les Thaïlandais de Chiang Mai semblent passionner par le tuning, et il n’est pas rare de croiser des véhicules complètement revisités.DSCN4263Au hasard de la balade, nous croisons un cheval pas vraiment comme les autres. La sculpture est vraiment réussie ! Elle se dresse devant le café d’une station service.

IMG_0882DSCN4274Plus loin, nous nous arrêtons devant un bel hôtel tout blanc, le Shewe Wana Suite ResortDSCN4284 DSCN4285L’hôtel s’ouvre sur une cour où l’on aperçoit une végetation luxuriante. Notre curiosité est attisée et, impatients de découvrir l’endroit, nous improvisons une petite visite de courtoisie. De magnifiques jardins paysagés ont été aménagés devant les suites. Un passage menant à l’« herbs garden » (jardin aux herbes ?) nous enchante avec ses orchidées violettes et ses grandes plantes tropicales. Nous découvrons des fleurs exubérantes de couleur rose qui me font penser à la rose de porcelaine que l’on trouve en Malaisie.DSCN4281 DSCN4280 DSCN4278 DSCN4276DSCN4283Le centre historique est encore loin à pied, mais nous prenons notre temps pour mieux nous imprégner de l’atmosphère de la ville. Le boulevard est bruyant et pollué, et nous en profitons pour entrer dans quelques boutiques où tout est de bon goût. Et ô bonheur, les vendeurs sont souriants et ne vous mettent pas la pression pour que vous achetiez. Honnêtement, j’apprécie. Ça repose la tête.DSCN4287 DSCN4289IMG_0884Le crachin devient pluie douce, tandis que la moiteur de l’air nous enveloppe. Nous entrons dans la cour d’un grand et beau Wat (temple).IMG_0902A l’abri sous le parapluie, nous regardons les fins détails des sculptures.IMG_0901IMG_0911IMG_0886Une dame s’approche de Thierry, elle a un plateau sur lequel sont posées trois cages tissées en bambou, avec à l’intérieur trois petits moineaux silencieux, mais agités.IMG_0890 IMG_0891Elle dit que si nous libérons les oiseaux, cela nous portera chance. Nous mettons un temps fou à nous décider, cela coûte 100 baths (2,5 euros), et ce petit business nous surprend un peu. Thierry accepte, ne pouvant résister au sourire de cette vieille dame qui semble convaincue que la chance sera avec nous. Thierry se retrouve seul avec sa cage, et moi, je décide de photographier l’instant. Il défait les nœuds, je me tiens prête, clic, j’ai dû louper l’envol… Je ne vois rien sur la photo !

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En arrivant au Turtle Gili Meno Bungalows, nous étions loin de nous imaginer que le propriétaire des lieux était à l’origine du sanctuaire des tortues. C’est donc très naturellement que je consacre une page au joli projet de M. Bolong. Respect.

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Le sanctuaire des tortues se trouve près du port dans le sud-est de l’île. Pour voir un petit film, cliquez sur Bébé tortue

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Je suis allée sur son site et j’ai traduit sa page principale en français. J’ai appris beaucoup sur les tortues marines, et je constate avec bonheur que des passionnés se battent au quotidien pour préserver la belle nature qui les entoure. En faisant des recherches sur Internet, j’ai vu que des sites proposaient des huiles de tortue pour réhydrater la peau et parfaire le bronzage. (Quelle horreur !)

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N’achetez pas d’huile de tortue !

Je trouve étonnant que ces ventes soient autorisées, alors que les tortues marines sont une espèce menacée !

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M. Bolong et une tortue de mer – Photo issue de son site

J’ai lu aussi que faire du snorkeling avec de l’huile ou du lait de protection solaire était nocif pour les coraux et la faune marine. Le mieux est de porter un tee-shirt aux heures chaudes.

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Se laisser porter par l’eau et ne penser à rien est un bonheur indescriptible.

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Théophile m’a fait découvrir des endroits magnifiques que je n’oublierai jamais.

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Les bateaux en bois de teck sont magnifiques.

Extrait traduit en français du site de M. Bolong http://gilimenoturtles.com/ :

« La tortue de mer verte et la Caretta Caretta (appelée aussi Tortue caouanne, Tortue carette ou Caret) sont communes dans les eaux des îles Gili au large des côtes du nord de Lombok. Avec un diamètre d’environ 1,5 mètre, les tortues sont identifiées grâce à l’apparence de leur carapace et classifiées selon les espèces. Les tortues vivent en moyenne de 80 à 90 ans.

Entre les îles de Lombok et de Bali, la ligne de Wallace marque la réunion des océans Indien et Pacifique. Plusieurs variétés de tortues visitent cette partie du monde et viennent parfois de très loin, comme le Mexique ou l’Amérique du Sud. Cela s’explique par la rencontre des deux grands plans d’eau et des différents courants de l’océan empruntés par les tortues. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN), toutes les espèces de tortues sont en voie de disparition.

Les tortues existent depuis plus de 150 millions d’années. Elles ont survécu grâce à leur capacité d’adaptation et leur instinct de survie, alors que les dinosaures se sont éteints. Le but du sanctuaire des tortues à Gili Meno est de sauver les œufs de tortue des prédateurs, de leur permettre d’éclore naturellement, puis d’élever les jeunes tortues, avant de les relâcher en toute sécurité dans la mer. Les tortues blessées sont également prises en charge jusqu’à ce qu’elles soient assez bien pour être relâchées dans la mer.

Les tortues sont nourries toutes les deux heures, du lever au coucher du soleil. Elles ont un régime alimentaire composé de poisson cru frais. L’eau des réservoirs des tortues est changée deux fois par jour avec de l’eau salée fraîche pompée dans la mer.

Les tortues pondent tous les 1 à 5 ans avec une moyenne d’une fois tous les deux ans. La ponte a lieu en été / en automne, et une seule femelle pond plusieurs lots d’œufs à 2 à 3 semaines d’intervalle. Elles regagnent la terre dans l’obscurité, et la plupart reviennent à l’endroit où elles sont nées. Les tortues marines creusent un trou à l’aide de leurs nageoires postérieures. Après avoir pondu entre 50 et 150 œufs dans leur nid, elles les cachent sous une couche de sable. L’incubation varie selon l’espèce de tortue, mais le délai moyen est de 2 mois. La mortalité des œufs et des nouveau-nés est très élevée. Outre l’homme, les voleurs de nids comprennent les crabes, les chiens, les chats, les varans, les renards, les singes, etc.

L’éclosion a lieu la nuit. Après être sorties du nid, les jeunes tortues courent vers l’océan, mais elles sont chassées par les oiseaux qui planent au-dessus d’elles. Seules quelques-unes arriveront à la mer. Et celles qui atteignent les eaux salées ne sont pas hors de danger. Il faudra qu’elles survivent aux gros poissons et aux requins. La vie n’est pas facile pour les jeunes tortues.

Dans les premiers stades de leur vie, les tortues sont des carnivores, se nourrissant d’organismes, tels que méduses, tuniciers, éponges, coraux mous, crabes, calamars et poissons. Elles passent à un régime végétarien au fur et à mesure qu’elles vieillissent. Les tortues adultes se nourrissent en effet de graminées de mer et d’algues. Une tortue arrive à maturité après environ cinquante ans.

Au cours de ces dernières années, la population de tortues a diminué en raison du réchauffement climatique, de la surpêche et du développement des plages où les tortues pondent leurs œufs. La plus grande menace pour les tortues est l’homme. Elles sont tuées pour leurs œufs et leur viande. De l’huile est extraite des œufs non fécondés pour produire des produits cosmétiques et des médicaments. Les carapaces sont également recherchées pour la fabrication de bijoux.

On les retrouve parfois noyées dans des filets de pêche, mais elles sont aussi victimes de la pollution sous de nombreuses formes. Les déchets plastiques sont une grande menace, car les tortues confondent le plastique jeté avec de la nourriture (méduses). Une fois ingéré, le plastique bloque la respiration et la digestion de la tortue. Sinon, les ennemis naturels pour les tortues adultes sont certains grands poissons, comme les orques et les requins.

Actuellement, le sanctuaire des tortues possède plus d’une centaine d’adultes et de bébés tortues ainsi que celles situées dans d’autres sanctuaires associés de l’autre côté de Gili Meno où des œufs devraient éclore dans les prochains mois. Nous cherchons désespérément des dons pour construire de nouveaux bassins pour accueillir la nouvelle éclosion et nourrir le nombre croissant de bébés tortues.

Pour ceux d’entre vous qui sont en visite à Gili Meno, votre don peut être fait à Bolong qui est en charge du projet. Tous les dons sont investis directement dans l’alimentation et dans les soins des tortues jusqu’à ce qu’elles soient remises à la mer à l’âge de huit mois.

Un plan de financement a été établi. L’estimation des travaux d’immobilisations nécessaires pour la construction de nouvelles piscines est de RP 25 millions ($ 3,000 USD) par an. Ce financement nous permettrait de libérer environ 500 tortues chaque année dans les eaux de haute mer des Gili où elles seront relativement à l’abri de la plupart des prédateurs en raison de leur taille. »

Aujourd’hui, nous avons assisté au repas des bébés tortues et avons constaté que ces petits animaux étaient très voraces !

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La dame qui nourrit les bébés nous a appris qu’environ 90 % des tortues du bassin atteignent l’âge de 8 mois. (C’est beau quand même !). A cet âge, elles ont une taille suffisante pour échapper aux prédateurs hors de l’eau (crabes, oiseaux, etc.) et sont physiquement plus développées pour affronter la vie marine.

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Par contre, dans le milieu naturel, la chance de survie d’une tortue est de 1 pour 1000. Les bébés tortues sont vite fatigués, et les prédateurs dévorent les jeunes tortues qui rejoignent l’eau. Dans la mer, elles sont des proies faciles pour les poissons.

J’ai lu, par ailleurs, qu’il ne faut jamais caresser la carapace d’une tortue, car celle-ci est recouverte d’un mucus protecteur qui empêche que les coquillages et les algues ne s’y développent.

Maintenant que je vous ai tout dit sur les tortues marines, je vais profiter de ma dernière soirée à Gili Meno. C’est avec un petit pincement au cœur que je vais quitter cette petite île qui m’a complètement séduite par sa beauté et sa simplicité.

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En fin d’après-midi, nous décidons d’arpenter les chemins intérieurs de l’île, pendant que Théophile se penche sérieusement sur ses leçons d’histoire géo. Nous prenons une route sablonneuse qui doit normalement nous conduire vers les plages du nord de l’île (si notre sens de l’orientation est bon). Alors que nous avançons pas à pas, nous découvrons de grandes zones restées vierges, pleines de broussailles sèches, de belles palmeraies où sont entassées des noix de coco cassées, des coqs aux plumages colorés, des cabris, des vaches…

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Au bout du chemin, la mer… Les plages du nord sont remplies de coraux, contrairement à celles du sud-est près du « harbour », le port. L’ambiance est toujours merveilleuse en fin de journée… Tout est apaisé comme les feux du soleil. Des petits enfants jouent près de nous, tandis qu’un pêcheur nous fait signe de la main. Le vent se lève doucement, et l’air tiède soulève le chapeau de Thierry qui s’envole au moment même où la vendeuse de fruits s’approche de lui. Tout est simple et si équilibré. On respire.

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Nous rentrons cette fois par la plage, et nous dirigeons donc vers la côte est. Des morceaux de bois sculptés par les vents marins et blanchis par le sel semblent avoir été posés là. Certains sont remarquables. Un jeune homme nous croise avec sa pêche du jour. Son visage est radieux, et il nous sourit au passage. Je lui demande si je peux photographier ses poissons. Il rit et nous propose de nous prendre en photo avec sa pêche.

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Il est 10h, nous sommes attendus sur le port (Harbour) pour prendre un bateau à fond de verre. A notre arrivée, le bateau nous attend déjà, prêt à partir. Petite déception, nous avons cru que nous allions faire la balade à trois avec le propriétaire de la homestay. Or il se trouve que nous sommes une dizaine de personnes. Ce n’est pas très grave, mais ce n’était pas ce qui était convenu à la base. Le bateau démarre, et l’on quitte la côte. C’est superbe.

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Une partie du fond du bateau est transparente, ce qui nous permet d’admirer l’aquarium sous nos pieds, tout en restant au sec. Le capitaine du bateau nous emmène dans le bleu marine, au large, et je vois en effet la falaise de corail. Moi qui ne fais pas de plongée (je barbote, c’est tout), ça m’impressionne un peu. Je reste à bord. Tout le monde plonge dans l’immensité de ce grand bleu. Théophile et Thierry aussi. Ils ont toute mon admiration. Mais, je ne sais pas ce qu’ils vont voir, car à travers le verre je ne distingue pas grand chose… ?

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Plusieurs minutes passent, et je suis bercée comme un bébé dans son couffin. Le bateau tangue doucement au rythme des vagues. J’adore ce moment que je savoure seule. Tout autour, quelques bateaux qui proposent des prestations similaires sont à quelques mètres. Les capitaines de chaque bateau se lancent des phrases que je ne comprends pas. Ils se saluent probablement.

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Enfin, le capitaine souffle dans un sifflet. Cela me fait sursauter… je comprends que c’est pour rappeler le groupe au bateau. J’espère qu’ils ont vu des tortues… Les premiers escaladent l’échelle après avoir jeté palmes, masque et tuba par dessus bord. Les réactions sont très différentes les unes des autres. Certains ont l’air super heureux et parlent fort, tant ils sont excités de ce qu’ils ont vu… d’autres remontent dégoulinant et retournent s’asseoir sans joie apparente. Bon, me dis-je, c’est peut-être une question de hasard et de chance. Tout le monde est maintenant assis, et il manque Thierry et Théophile. Je scrute la mer… et je ne vois pas de masque et tuba autour du bateau. Le capitaine redémarre son moteur. J’hallucine. Depuis quand un capitaine de bateau prend des passagers sans en connaître le nombre ? Je ne me sens pas très bien, j’ai peur qu’il leur soit arrivé quelque chose. Alors, dans mon franglais presque parfait, je lance tout haut à l’attention du capitaine : « Excuse me but it miss my husband and my son and they aren’t still here ». Je me fous de mon accent et, de toute façon, je suis bien comprise de tous. Les passagers commencent à se retourner pour voir s’ils apparaissent quelque part à l’horizon. Le capitaine semble s’en moquer royal… mais peut-être qu’à l’intérieur, il est aussi angoissé que moi ? Je me sens très seule pendant ces longues minutes, avec les pires images en tête. Le bateau vogue doucement près des autres bateaux. Je fouille du regard les gens dans l’eau, mais je ne distingue que leur tuba. J’oublie que je suis entourée, ce qui compte pour moi, c’est de les retrouver. Et puis, soudain au loin, je reconnais la silhouette de Thierry, puis celle de Théophile. Ils se tiennent debout sur un autre bateau semblable au nôtre. Je préviens le capitaine qui se rapproche lentement. Je suis soulagée… et je leur fais de grands signes. Thierry et Théophile replongent à nouveau et montent enfin la petite échelle. Théophile semble très en colère et ne dit mot. Thierry s’explique avec le capitaine qui lui rétorque « qu’il faut être attentif au coup du sifflet, que cela signifie qu’il faut remonter ». Alors Thierry lui dit que le problème est que tous les capitaines de bateau sifflent de la même façon. Comment reconnaître le sifflet de son capitaine quand on a la tête sous l’eau ? C’est très juste. Thierry s’assoit sur le banc entre moi et Théophile. Je lui demande si, au final, il a vu beaucoup de choses. Il me répond qu’il a vu une énorme tortue tout au fond du ravin, et qu’il l’a suivie sur plusieurs mètres quand elle a commencé à quitter le fond pour nager plus haut. Il me dit aussi que la visibilité est réduite, que la lumière du jour passe à peine. Théophile, lui, est complètement fermé à la discussion. Plus tard, il m’avouera quand même qu’il a aperçu une tortue. Après toutes ces émotions, nous nous laissons porter par le bateau qui change de cap et se dirige maintenant vers le nord. Quelques minutes après, tout le monde est de nouveau dans l’eau… bien groupé cette fois. Et quand le signal du sifflet se fait entendre, toutes les mines sont réjouies. L’endroit est moins profond, nous sommes proche de la zone turquoise qui est plus lumineuse.

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Plus tard, au large de la côte ouest, nous apercevons la colline de Gili Trawagan, la plus développée des trois Gili.

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Pour le dernier spot au sud-est de l’île – celui en face du superbe hôtel restaurant, le Karma Reef – Théophile décide de ne plus plonger. Il est fatigué (c’est physique), a froid et grignote quelques biscuits. Thierry ira seul… et reviendra enchanté avec des descriptions incroyables de poissons jamais vus encore. Ce dernier spot est à quelques mètres de la plage (donc accessible à la nage), elle-même à 5 minutes à pied de notre bungalow. Voici les clichés que j’ai pris à bord, car le spectacle était également au-dessus de l’eau.

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Les eaux turquoise des Gili, une pure merveille !

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Quand l’eau se trouble un peu…

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Snorkeling en groupe

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Camaïeu de bleus…

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Des coraux au fond de l’eau.

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Théophile a retrouvé le sourire.

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Snorkeling à quelques mètres de la plage…

Comment éplucher correctement une banane ?

Tout à l’heure, nous avons acheté des bananes et des mangoustans à une vendeuse de fruits qui passait sur la plage. Quand elle a vu la façon dont Thierry s’y prenait pour éplucher sa banane, elle a ri et lui a dit qu’il se trompait de sens ! Cela fait donc 46 ans que nous épluchons les bananes à l’envers !!! Il y a un début à tout !

Contrairement aux idées reçues, la banane ne s’ouvre pas par le haut, mais par le bas. Essayez, vous verrez c’est plus logique !

Et le mangoustan ?

mangoustanLe mangoustan est un beau fruit de couleur pourpre qui renferme une chair parfumée et délicieuse. On en trouve partout en Asie du Sud-Est. Sur Gili Meno, nous les achetons près du port ou sur la plage. (Des vendeuses de fruits en proposent aux vacanciers.) Depuis que j’en ai goûté, j’attends toujours avec plaisir la petite vendeuse pour lui en prendre une dizaine. Comme je ne savais pas comment le manger la première fois, elle m’a montré comment faire. La peau n’est pas comestible, d’ailleurs on ne peut pas la garder en bouche, c’est très amer. Aujourd’hui, la vendeuse de fruits – avec qui j’aime échanger quelques mots – m’a appris quelque chose : la petite fleur que l’on voit sous le fruit indique combien de loges de chair le mangoustan contient. Sur la photo ci-contre, la fleur possède 6 pétales, donc cela signifie que le mangoustan possède 6 loges. Et sur ses 6 loges, il y en a une qui est plus grosse que les autres. La petite vendeuse m’a dit que la grosse est la « mama » et les autres sont les « baby ». Vous savez tout maintenant sur les « mangosteen ». Voici quelques photos des mangoustans que nous avons achetés cet après-midi sur la plage en face du Turtle Sanctuary. (J’ai lu qu’il est l’un des fruits les plus riches en antioxydants naturels.)

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