Le marché de Pang Mapha

Le marché de Pang Mapha se tient tous les mardis matin sur la place du village, près du 7-Eleven. Les ethnies montagnardes sont là depuis l’aube pour y vendre leurs produits. J’ai mis mon appareil photo dans ma poche de sweat, mais dès les premiers pas je l’oublie complètement. Les petites allées de terre humide bordent des stands où se côtoient des merveilles en bambou tressées : paniers à riz, nattes, paniers, corbeilles et nasses. Tout ce qu’on adore. Je suis en admiration devant ce savoir-faire exceptionnel. Tout le monde sait tresser, fabriquer, coudre, tisser et broder. D’ailleurs, dans les boutiques de Pang Mapha, on trouve une quantité impressionnante de fils de toutes les couleurs, sans compter les rubans aux motifs ethniques. C’est très inspirant. J’imagine ces familles montagnardes tricoter leur vie avec leurs mains… Aujourd’hui, demain, tous les jours, leur vie est rythmée par une rivière, une montagne, des saisons. C’est paisible.

Nous nous arrêtons devant d’autres étals où se vendent des tas de curiosités : herbes, poissons séchés de toutes tailles, épices et piments, échalotes, ail, bijoux, vêtements, appareils électroniques, antiquités, vaisselle… Nous nous fondons dans la  foule pour mieux profiter de l’atmosphère locale. Autour de nous, des femmes portent des vêtements en velours très colorés, du violet, du vert, du rouge, des perles et des paillettes cousues sur les vêtements… Elles sont étranges et belles, nos regards sont forcément pour elles. La peau des plus âgées semble cuite par le froid et le soleil, et des rides profondes sillonnent leur visage cuivré. J’aimerais tant que ces femmes me racontent un peu leur vie, là-haut, dans la montagne… Quelles sont leurs croyances, les histoires de leurs ancêtres, que se racontent-elles le soir quand le froid vient leur mordre les mains ? Hélas, elles ne parlent pas un mot d’anglais, et il est difficile de communiquer avec elles. Nous appartenons clairement à deux mondes opposés.

Concernant la rudesse du climat, le thermomètre ne dépasse pas les 14°C, le matin, lorsque nous nous levons. Alors, nous ne nous étonnons plus de voir autant de gants, bonnets, chaussettes en laine… En regardant de près les femmes tribales, je commence à trouver que leurs vêtements aux couleurs vives sont intéressants et je m’imagine avec quelques pièces colorées que j’ajusterais différemment, avec une ceinture et des bottes en cuir… J’en parle à Thierry qui m’écoute, mais il ne paraît pas convaincu par mes idées de mode. Tandis que je prolonge mon rêve, Thierry m’appelle pour me montrer de jolis sacs en tissu. Ce sont des sacs bandoulières en patchwork. Nous les regardons un à un et en mettons trois de côté. Le vendeur, plutôt content, nous indique le prix sur sa calculette. Nous lui faisons signe que c’est « ok » pour la vente.  En sortant du marché, j’aperçois notre amie Busaba. Elle marchande un sac de gingembre à une veille montagnarde accroupie devant une toile où sont amassés quelques légumes. Je ne sais pas ce qu’elles se racontent, mais la marchande qui paraît avoir 100 ans se met à rire. Ce soir, j’ai encore l’image de son sourire découvrant des dents rouge foncé. Il me semble qu’elle « machouillait » du bétel, mais je n’en suis pas sûre.

La bonne surprise est que Thierry a pris quelques photos du marché… Ce que j’ai découvert bien après l’écriture de l’article.

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Tham Lot cave

DSCN4836Vers 12h30, tous les trois prenons un taxi scooter à destination de « Tham Lot cave », une grotte située à 9 kilomètres de Pang Mapha. La station de taxi se trouve devant le 7-Eleven. Après s’être mis d’accord sur le prix de la course, nous montons chacun derrière notre chauffeur. C’est amusant de se suivre en scooter sur les routes de campagne, de sentir le vent dans nos cheveux, de frissonner à l’ombre des sous-bois que nous traversons à toute vitesse. A l’entrée du site, après avoir acheté les tickets, un guide nous est automatiquement attribué. Le nôtre est une jeune fille qui me fait penser à Mulan (le célèbre personnage de Disney). Nous la suivons jusqu’à l’entrée de la grotte. Elle s’accroupit pour allumer une lampe à pétrole. Dans la grotte, c’est la nuit… L’aventure commence !

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DSCN4848 DSCN4849 DSCN4851La spécificité de la grotte est qu’elle est traversée par la rivière Nam Lang. Du coup, la visite se fait à pied et aussi en radeau de bambou. Nous découvrons d’énormes stalactites et des stalagmites en forme de champignons géants. Comme le sol est glissant à certains endroits, nous faisons très attention où nous mettons les pieds. Nous grimpons plusieurs échelles de meunier pour atteindre les parties les plus hautes de la grotte. Notre guide nous montre des cercueils (coffins) vieux de deux mille ans qui auraient été sculptés par l’ethnie Lawa. Je suis impressionnée par le lieu, et aussi par le nombre de gros poissons qui grouillent dans la rivière.DSCN4852

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DSCN4891Nous marchons jusqu’au Cave Lodge qui est à 500 mètres de là. Nous nous asseyons autour d’une table pour y déjeuner. L’endroit est très relaxant, et nous profitons de la quiétude du lieu. DSCN4892 DSCN4893 DSCN4900 DSCN4902 DSCN4905 DSCN4906 DSCN4907Nous rentrons vers 17h en truck (camion). C’est drôle quand même… tous ces types de transport !DSCN4914

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