Il est 10h, nous sommes attendus sur le port (Harbour) pour prendre un bateau à fond de verre. A notre arrivée, le bateau nous attend déjà, prêt à partir. Petite déception, nous avons cru que nous allions faire la balade à trois avec le propriétaire de la homestay. Or il se trouve que nous sommes une dizaine de personnes. Ce n’est pas très grave, mais ce n’était pas ce qui était convenu à la base. Le bateau démarre, et l’on quitte la côte. C’est superbe.
Une partie du fond du bateau est transparente, ce qui nous permet d’admirer l’aquarium sous nos pieds, tout en restant au sec. Le capitaine du bateau nous emmène dans le bleu marine, au large, et je vois en effet la falaise de corail. Moi qui ne fais pas de plongée (je barbote, c’est tout), ça m’impressionne un peu. Je reste à bord. Tout le monde plonge dans l’immensité de ce grand bleu. Théophile et Thierry aussi. Ils ont toute mon admiration. Mais, je ne sais pas ce qu’ils vont voir, car à travers le verre je ne distingue pas grand chose… ?
Plusieurs minutes passent, et je suis bercée comme un bébé dans son couffin. Le bateau tangue doucement au rythme des vagues. J’adore ce moment que je savoure seule. Tout autour, quelques bateaux qui proposent des prestations similaires sont à quelques mètres. Les capitaines de chaque bateau se lancent des phrases que je ne comprends pas. Ils se saluent probablement.
Enfin, le capitaine souffle dans un sifflet. Cela me fait sursauter… je comprends que c’est pour rappeler le groupe au bateau. J’espère qu’ils ont vu des tortues… Les premiers escaladent l’échelle après avoir jeté palmes, masque et tuba par dessus bord. Les réactions sont très différentes les unes des autres. Certains ont l’air super heureux et parlent fort, tant ils sont excités de ce qu’ils ont vu… d’autres remontent dégoulinant et retournent s’asseoir sans joie apparente. Bon, me dis-je, c’est peut-être une question de hasard et de chance. Tout le monde est maintenant assis, et il manque Thierry et Théophile. Je scrute la mer… et je ne vois pas de masque et tuba autour du bateau. Le capitaine redémarre son moteur. J’hallucine. Depuis quand un capitaine de bateau prend des passagers sans en connaître le nombre ? Je ne me sens pas très bien, j’ai peur qu’il leur soit arrivé quelque chose. Alors, dans mon franglais presque parfait, je lance tout haut à l’attention du capitaine : « Excuse me but it miss my husband and my son and they aren’t still here ». Je me fous de mon accent et, de toute façon, je suis bien comprise de tous. Les passagers commencent à se retourner pour voir s’ils apparaissent quelque part à l’horizon. Le capitaine semble s’en moquer royal… mais peut-être qu’à l’intérieur, il est aussi angoissé que moi ? Je me sens très seule pendant ces longues minutes, avec les pires images en tête. Le bateau vogue doucement près des autres bateaux. Je fouille du regard les gens dans l’eau, mais je ne distingue que leur tuba. J’oublie que je suis entourée, ce qui compte pour moi, c’est de les retrouver. Et puis, soudain au loin, je reconnais la silhouette de Thierry, puis celle de Théophile. Ils se tiennent debout sur un autre bateau semblable au nôtre. Je préviens le capitaine qui se rapproche lentement. Je suis soulagée… et je leur fais de grands signes. Thierry et Théophile replongent à nouveau et montent enfin la petite échelle. Théophile semble très en colère et ne dit mot. Thierry s’explique avec le capitaine qui lui rétorque « qu’il faut être attentif au coup du sifflet, que cela signifie qu’il faut remonter ». Alors Thierry lui dit que le problème est que tous les capitaines de bateau sifflent de la même façon. Comment reconnaître le sifflet de son capitaine quand on a la tête sous l’eau ? C’est très juste. Thierry s’assoit sur le banc entre moi et Théophile. Je lui demande si, au final, il a vu beaucoup de choses. Il me répond qu’il a vu une énorme tortue tout au fond du ravin, et qu’il l’a suivie sur plusieurs mètres quand elle a commencé à quitter le fond pour nager plus haut. Il me dit aussi que la visibilité est réduite, que la lumière du jour passe à peine. Théophile, lui, est complètement fermé à la discussion. Plus tard, il m’avouera quand même qu’il a aperçu une tortue. Après toutes ces émotions, nous nous laissons porter par le bateau qui change de cap et se dirige maintenant vers le nord. Quelques minutes après, tout le monde est de nouveau dans l’eau… bien groupé cette fois. Et quand le signal du sifflet se fait entendre, toutes les mines sont réjouies. L’endroit est moins profond, nous sommes proche de la zone turquoise qui est plus lumineuse.
Plus tard, au large de la côte ouest, nous apercevons la colline de Gili Trawagan, la plus développée des trois Gili.
Pour le dernier spot au sud-est de l’île – celui en face du superbe hôtel restaurant, le Karma Reef – Théophile décide de ne plus plonger. Il est fatigué (c’est physique), a froid et grignote quelques biscuits. Thierry ira seul… et reviendra enchanté avec des descriptions incroyables de poissons jamais vus encore. Ce dernier spot est à quelques mètres de la plage (donc accessible à la nage), elle-même à 5 minutes à pied de notre bungalow. Voici les clichés que j’ai pris à bord, car le spectacle était également au-dessus de l’eau.

Quand l’eau se trouble un peu…

Théophile a retrouvé le sourire.
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Quelle frayeur !!! Tout est bien qui finit bien ! Magnifique eau turquoise ….
Thierry et Théophile n’ont pas retrouvé le bateau qui était parti, et ils ont dû nager jusqu’à un autre bateau, et figure-toi que le capitaine de ce bateau a hésité à les repêcher !!! Comme on paye pour faire ce genre de sortie, ce qui est normal, le type du bateau s’est dit qu’ils ne faisaient pas partie de son groupe !!! Heureusement que j’étais dans le bateau pour dire que deux personnes manquaient. Bref, tout le monde va bien ce soir ! On a même fait une balade dans l’île, en effet elle est sauvage, je confirme. Bisous à toi !