IMG_5991Le lendemain de l’ascension du Pic d’Adam, sur les conseils de Terrence, le gérant de la guesthouse où nous séjournons, nous repartons en balade à la découverte de la région de Nallathanniya. Terrence a préalablement expliqué au chauffeur de tuk tuk le circuit que nous devons suivre. Il n’y a donc plus qu’à se laisser guider ! Le véhicule prend un chemin de terre caillouteux, et secoués comme des pruniers, nous admirons les magnifiques plantations de thé qui s’étalent à l’infini. C’est vraiment superbe ! D’ailleurs, je conseille à tous les voyageurs qui prévoient de faire l’ascension du pic de prolonger d’un ou deux jours leur séjour pour profiter de cette très belle région. IMG_5930La cueillette du thé au Sri Lanka se fait de manière traditionnelle à la main. Des dizaines de femmes s’activent au milieu des théiers, un grand sac leur enserrant le sommet du crâne. J’imagine qu’elles sont Tamouls (hindouistes) étant donné que leur front est marqué par un (ou plusieurs) point(s) rouge(s), symbole religieux hindou. Immergées jusqu’à la taille dans les buissons de thé, elles cueillent sans relâche les feuilles jeunes d’un vert tendre. (Les théiers sont taillés de façon à ne pas dépasser un mètre de haut.) IMG_5912Notre chauffeur et guide nous apprend que les cueilleuses de thé doivent remplir leur sac, puis passer à la pesée, l’objectif étant de récolter 20 kilos de thé par jour. Vu le poids d’une feuille, je me dis qu’il ne faut pas chômer pour atteindre l’objectif des 20 kilos.

IMG_5913 IMG_5914 IMG_5918 IMG_5929 IMG_5943Peu après, nous nous rendons à l’une des nombreuses fabriques de thé de la région. Dans la cour, le responsable qui nous accueille nous demande de ranger nos appareils photos, puis de le suivre à l’intérieur pour la visite. En résumé, j’ai retenu que les feuilles de thé étaient étalées, après la cueillette, pour permettre leur flétrissage (toute l’humidité doit disparaître de la feuille). Ensuite, les feuilles bien sèches sont roulées, puis mises au repos dans une autre partie de la fabrique. Pour arrêter la fermentation du thé, les feuilles doivent subir une dessiccation à très haute température. Enfin, le thé est empaqueté, prêt à être livré partout dans le monde.

Contents d’en avoir appris plus sur la fabrication du thé, nous remontons en tuk tuk et prenons la direction du Maussakele Reservoir, un lac alimenté par des cascades de toute beauté ! Comme notre guide-chauffeur connaît bien le site, nous le suivons sur le sentier qui mène aux cascades. C’est tout simplement sublime. Thierry et moi restons un long moment assis sur un rocher, les pieds dans l’eau fraîche à contempler la merveilleuse nature qui nous entoure. Nous souhaitons que ce site magnifique reste le plus longtemps possible tel qu’il est, la main de l’homme a déjà fait tant de dégâts sur la planète !IMG_5964

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Adam’s Peak vu d’en bas et en pleine journée…

2h du matin, c’est l’heure à laquelle nous nous levons dans la nuit du 3 mai. Sans un mot, nous préparons chacun notre petit sac à dos : biscuits secs, eau, sweat et foulard. Dehors, il fait un peu frais, mais c’est mieux pour l’ascension. Nous avons de la chance, le chemin qui nous mène au pic est bien éclairé. C’est une nuit de pleine lune, mais pas n’importe laquelle : c’est aujourd’hui le Vesak, la plus importante fête du calendrier bouddhiste. Aujourd’hui, des centaines de pèlerins vont commémorer la naissance, l’Illumination et la mort du Bouddha. C’est un événement très attendu, célébré dans tout le Sri Lanka avec de nombreux rassemblements religieux, processions et méditations. Après avoir passé l’arche d’entrée et inscrit notre nom dans un répertoire, un moine nous attache un fil de coton blanc au poignet, censé nous « protéger » pendant notre périple. DSCN9559Il est plus de 2h30 lorsque nous commençons la montée des marches… Même si nous sommes tous les trois très motivés, nous savons que cette ascension est un défi pour Théophile. Adam’s Peak aussi appelé Sri Pada est une montagne sacrée pour les quatre groupes religieux du Sri Lanka – les bouddhistes, les hindous, les musulmans et les chrétiens. Après deux heures de montée, je n’arrive plus à suivre le rythme des garçons. D’un commun accord, nous nous séparons. Je monterai avec les pèlerins qui m’entourent. D’ailleurs, il y a une formidable ambiance… Des familles entières font l’ascension, petits et grands semblent animés par la même énergie. Je croise des fidèles aux sourires lumineux. La plupart d’entre eux sont en tongs ou pieds nus. Je me sens presque ridicule et déplacée avec mes NIKE. J’aperçois quelques voyageurs européens, je les compte sur les doigts d’une seule main ! Au bout de trois heures, je ne suis pas encore arrivée au sommet. Les dernières marches sont étroites, et nous montons en file indienne l’un derrière l’autre. J’ai perdu de vue Thierry et Théophile, mais qu’importe, je ne veux pas qu’ils manquent le lever du soleil au sommet. Tout en haut, il y a un petit temple qui abrite une empreinte géante du pied de Bouddha, à moins que ce ne soit celle de Shiva, d’Adam ou de Saint-Thomas ? Tout dépend de votre religion en fait.

DSCN9568IMG_5800IMG_5804Lorsque j’arrive au sommet, le soleil se lève. Je cherche Théophile et Thierry parmi la foule, mais sans succès. D’ailleurs c’est un peu la bousculade là-haut. J’arrive en pleine cérémonie… Je me sens comme un cheveu sur la soupe, à part moi je ne vois aucun autre touriste. J’aurais tant voulu prendre une photo de nous trois au sommet du pic. Tant pis. Je m’assois dans un coin et je regarde la cérémonie en grignotant des biscuits. J’ai le dos trempé de sueur, et je ne sens pas le froid. Une vieille femme désigne mes chaussures et me fait comprendre que je dois les enlever. Je m’excuse poliment et m’exécute aussitôt en marmonnant « Ok, j’ai compris, pas la peine de s’énerver ».

DSCN9570IMG_5783IMG_5802IMG_5806IMG_5816Au bout d’une demie-heure, je décide de repartir… seule. Théophile et Thierry sont de toute façon introuvables. Je ne sais pas s’ils ont vu la fameuse ombre du pic qui aurait la forme d’une pyramide. Je n’ai pas vu ce phénomène, étant donné que je me suis noyée dans la foule et qu’il était très difficile pour moi de prendre des photos, tant c’était la cohue. DSCN9586IMG_5805En descendant, je m’arrête à divers paliers pour prendre des clichés de la vue magnifique que j’ai sur les sommets. C’est magique.

IMG_5821IMG_5825DSCN9576IMG_5831IMG_5881IMG_5838IMG_5851IMG_5882 DSCN9577 DSCN9584IMG_5832Au bout de deux heures de descente, mes jambes se mettent à avoir la tremblote et il m’est impossible de maîtriser ces tremblements. C’est un peu comme si mes jambes n’appartenaient plus à mon corps. (L’expression « en avoir les jambes coupées » prend tout son sens.) Mon genou gauche commence à me faire souffrir. La seule façon pour moi de ne plus avoir mal est de descendre de côté. Un peu comme un crabe. Le long de l’escalier, je remarque les longs fils blancs qui guident les pèlerins.

IMG_5856IMG_5866DSCN9589IMG_5841Au cours de la dernière heure, je fais la connaissance d’une jeune femme qui, comme moi, souffre des genoux. D’origine cambodgienne, elle est venue spécialement de Californie pour le pèlerinage. Nous nous aidons mutuellement à descendre les escaliers et finissons, bras dessus, bras dessous, comme deux vieilles copines. C’est ça aussi la magie des voyages.  DSCN9592Lorsque je monte les dernières marches de la guesthouse (Mango Tree Holyday Bungalow), je suis pliée en deux comme une très vieille femme. J’ai très envie d’une douche. Thierry m’accueille en applaudissant : « Bravo Vali, tu as réussi ! » Je souris malgré la fatigue, « Yes, I did it ! ». Dans la chambre, Théophile est allongé tout habillé et dort profondément… très profondément. Il est arrivé avant Thierry, c’est un pari réussi pour lui… Bravo.

IMG_5847Pour voir une vue aérienne sur le Pic d’Adam, cliquez sur la vidéo ci-dessous.

CaptureAujourd’hui, nous quittons Ubud le temps d’un après-midi pour explorer une petite partie de la côte sud-ouest de Bali. Le temps est menaçant, mais notre chauffeur nous affirme qu’une fois sur place nous aurons un temps dégagé, car le centre de l’île est plus arrosé que ses côtes. Nous décidons de lui faire confiance et partons bien décidés à prendre en photo le coucher de soleil sur le célèbre temple de Tanah Lot.

Alors que nous traversons des villages pittoresques, la pluie commence à s’abattre avec violence sur le pare-brise. Très vite, nous comprenons ce que le mot « mousson » signifie. En quelques minutes, nous voyons des cascades d’eau dévaler les quartiers pentus des villages et se déverser de chaque côté de la route dans les fossés d’évacuation déjà pleins. La route se transforme rapidement en « rivière » et je me demande si notre taxi va continuer ou faire demi-tour. Mais le chauffeur est au téléphone avec l’un de ses amis et ne semble pas très perturbé par les eaux montantes. Il nous dit juste qu’il doit éviter de noyer le moteur, et nous confirme qu’à Denpasar le soleil brille.

IMG_4480Lorsque nous arrivons sur le parking du Tanah Lot, il fait gris et il pleut. Thierry descend le premier sous une pluie battante et loue pour quelques roupies des parapluies afin que chacun de nous puisse faire la visite au sec. Avant d’accéder au site, nous traversons tout un quartier de boutiques de souvenirs, un peu désert à cause du temps. Mes tongs sont trempées, mes pieds glissent sur la semelle intérieure en plastique. C’est assez déstabilisant, comme quand on marche dans la mer avec des tongs. Je finis par les enlever pour marcher pieds nus. Le contact avec le sol chaud, malgré la pluie, est surprenant et agréable. DSCN8564DSCN8584DSCN8593

Le ciel est couvert, mais le soleil tente de percer la chape de plomb. Dans les camaïeux de gris apparaissent des flots de lumière. Il ne pleut pratiquement plus, et les visiteurs commencent à fermer leur parapluie. Je suis agréablement surprise par la beauté du paysage et du site paré d’une nature intacte. La mer démontée laisse ses vagues rouler et s’écraser sur les rochers. Le cadre sauvage immense, la mer qui n’en finit plus de s’étaler, tout m’impressionne et me fascine. Sans oublier le temple du Tanah Lot qui apporte une touche de magie au lieu. De près comme de loin, ce tout petit temple accroché à son rocher semble braver la fureur de l’océan.

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« Construit au XVIe siècle sur l’ordre du prêtre Nirartha, qui venait méditer sur un rocher isolé dans la mer, le temple de Tanah Lot surplombe aujourd’hui ce rocher. Fascinant et magnifique, drapé d’une aura intrigante, le site offre à voir un spectacle éloquent lorsque les vagues viennent s’effondrer contre les parois du temple, bénéficiant, de plus, de l’un des couchers de soleil les plus splendides de l’île. » (Le Routard) IMG_4482

Le Tanah Lot est uniquement accessible à marée basse. Les Balinais viennent y déposer leurs offrandes, et certains d’entre eux se baignent habillés dans les grandes flaques d’eau de mer. IMG_4487IMG_4536

DSCN8581IMG_4563Puis le ciel se dégage presque complètement, le paysage est sublimé par la lumière de fin de journée.

DSCN8598IMG_4573 DSCN8600 DSCN8601Ce couple de jeunes mariés a choisi de poser sur la plage, avec en arrière-plan la mer en furie.

DSCN8576 IMG_4548Avant de quitter le site du Tanah Lot, nous décidons de boire les eaux de la source sacrée. Chacun notre tour, nous pénétrons dans la grotte pour accéder à la petite source. Après quelques gorgées, un Balinais nous donne une bénédiction juste avant de repartir, fleur de frangipanier derrière l’oreille et grains de riz sur le front.

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La région d’Ubud est très belle en saison des pluies. La nature est luxuriante, les rizières sont vertes, et le chant de la pluie merveilleux… à qui sait l’écouter. Abrités dans un petit restaurant local offrant un splendide panorama sur les rizières en espalier, nous savourons notre café chocolat dans le plus magique des décors. IMG_4455Nous sommes à Tegallalan à environ 30 minutes de route d’Ubud. Même si ce ne sont pas les plus belles de l’île – la palme revenant aux rizières de Jatiluwih – nous sommes très heureux de pouvoir découvrir ce site magnifique et authentique. Bali, baptisée l’île des Dieux, possède des terres fertiles grâce à ses volcans – d’ailleurs le Mont Agung est toujours en activité – et le climat chaud et humide favorise la culture du riz. Les rizières font partie du paysage culturel de Bali depuis de nombreux siècles. L’île compte à ce jour cinq rizières en terrasse irriguées de façon traditionnelle grâce à des canaux et des barrages, l’eau provenant des rivières gonflées par la mousson. Le subak, système social coopératif visant la gestion de l’eau dans les rizières, repose sur une philosophie ancienne du Tri Hita Karana qui prône l’équilibre de l’esprit, du monde humain et de la nature. Aujourd’hui, grâce à la bonne gestion collective de l’eau, les riziculteurs peuvent continuer à cultiver leur riz de façon traditionnelle.

DSCN8545Pour en savoir plus sur les rizières de Jatiluvih, je vous invite à lire Les rizières de Jatiluwih, les subak de Bali et l’Unesco sur le site de baliautrement.com

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En portant un intérêt particulier aux paysages de rizières en terrasse, nous encourageons en quelque sorte les riziculteurs qui ont choisi de travailler de façon ancestrale. Quand on sait que les rizières tendent à disparaître au profit des spéculateurs immobiliers qui n’ont aucun scrupule à ravager jungle et champs de rizières pour construire des villas ou des hôtels. Si tous les touristes se montraient curieux de découvrir ce bel héritage que sont les rizières, peut-être que cet acharnement immobilier serait freiné ?

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Ce soir, nous décidons d’emmener Martine et Christian – les parents de Thierry – dans un des endroits mythiques de Bangkok : le Mandarin Oriental. Nous tenons à leur faire une surprise et à garder le suspens jusqu’au bout. Nous leur demandons juste de mettre un vêtement un peu plus habillé que de coutume. Je lis bien une petite « inquiétude » dans leur regard, mais nous savons que c’est pour une « bonne cause ». A la sortie du Capital Mansion où nous logeons, nous trouvons un taxi qui accepte de nous prendre à cinq dans sa vieille berline. Nous sommes un peu à l’étroit à l’arrière, et le chauffeur n’arrête pas de me faire répéter le nom de l’hôtel et de rire nerveusement à l’idée de nous conduire dans un endroit de luxe avec sa voiture cabossée. Il nous conseille de prendre le métro aérien pour rentrer, car la circulation en sens inverse est complètement au ralenti. Le taxi arrive devant les grandes portes vitrées de l’Oriental, et tandis qu’un portier – magnifiquement vêtu – m’ouvre la portière, le chauffeur descend pour ouvrir lui aussi la portière à Martine. Christian est silencieux, Martine s’exclame, très impressionnée : « oh là là, mais où vous nous avez emmenés là ! » Je jubile tant ce moment est magique. En entrant dans l’immense lobby, c’est un peu comme si nous entrions dans un film d’une autre époque. Tous les cinq sommes sidérés par tant de beautés ! J’ai l’impression de flotter au milieu des belles choses qui nous entourent. Tout près de nous, un orchestre joue une jolie musique classique, des centaines d’orchidées fraîches ornent les lieux, les meubles, les lustres, la décoration, tout est raffiné… Et ce n’est que le début ! DSCN8155IMG_4004La dernière fois que nous sommes venus ici, Théophile devait avoir environ 5 ans. En s’installant à table, il me dit qu’il a des souvenirs précis de la terrasse et du fleuve, et pourtant ça date d’il y a 9 ans ! C’est notre ami Bruno qui nous a fait découvrir ce lieu magique. Nous nous dirigeons vers la terrasse extérieure qui donne directement sur le fleuve Chao Phraya. La nuit commence à tomber et tout est illuminé. C’est un rêve ! Les bateaux ont entamé leur danse folle sur le fleuve et se croisent dans les flots. C’est tellement beau que je voudrais que l’instant dure toujours.

IMG_4030IMG_4021 IMG_4022 IMG_4027IMG_4032 IMG_4036 IMG_4042 IMG_4056DSCN8163DSCN8158Après un repas délicieux, nous nous levons sans grand enthousiasme, mais il faut bien rentrer… Martine m’assure qu’on reviendra avant qu’ils ne repartent en Provence. Thierry et moi sommes heureux, car nous pensons sincèrement qu’ils n’oublieront jamais cette soirée. Nous traversons la terrasse jusque l’embarcadère de l’hôtel… Un bateau va nous conduire jusqu’à la station de métro Saphan Taksin. Tout est parfait jusqu’au bout ! IMG_4058 IMG_4062 IMG_4066 IMG_4070 IMG_4076Cet hôtel de légende, inauguré en 1879, s’est forgé une renommée internationale au fil des siècles. Des auteurs illustres, tels que Joseph Conrad ou Somerset Maugham, y avaient leurs habitudes. Certains d’entre eux ont même puisé leur inspiration au Mandarin. Je veux bien le croire, cet endroit est tellement fabuleux !

Martine et Christian, les parents de Thierry, sont arrivés à Bangkok hier matin. Après une nuit réparatrice, nous décidons de les emmener au Wat Pho, le temple du Bouddha couché. Situé à l’est du fleuve Chao Phraya, il se situe juste à coté du Palais royal (Bouddha d’émeraude). La construction du temple remonte à la fin du XVIIIème siècle. Plus tard, sous le règne du roi Rama III (1824-1851), il subira plusieurs restaurations, et plus récemment en 1982.

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Les gardiens du temple : l’un sourit, l’autre non…

Comme nous sommes tous les cinq, nous décidons de prendre un guide parlant l’anglais. Théophile se charge de faire la traduction à ses grands-parents. Et il se débrouille merveilleusement bien, bravo Théophile !

DSCN8116 DSCN8117Waouh ! C’est ce que l’on dit dès qu’on l’aperçoit !!! Notre guide nous indique que le temple a été construit autour du bouddha. L’immense statue allongée représente Bouddha sur son lit de mort, sur le point d’accéder au nirvana ! Long de 43 mètres et haut de 15 mètres, c’est probablement le bouddha le plus photographié de Bangkok !

DSCN8119 DSCN8120 DSCN8121 DSCN8130IMG_3948La plante de chaque pied est incrustée de nacre représentant les 108 états de Bouddha. DSCN8123

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Statue de Confucius
Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. Confucius

DSCN8134 DSCN8137 DSCN8142 DSCN8144        IMG_3968IMG_3974 IMG_3985 IMG_3990
La fleur de lotus

IMG_3993 IMG_3995C’est la première excursion de Martine et Christian, nous espérons qu’ils ont apprécié la visite. En tous cas, nous avons été ravis de revoir ce temple qu’on avait visité il y a presque dix ans déjà !

Ce matin, nous prenons un taxi pour aller au Palais Royal de Bangkok, plus exactement au Wat Phra Kaeo qui est le nom donné au Temple du Bouddha d’Emeraude. Même si le site est très fréquenté par les touristes du monde entier, il n’en demeure pas moins que l’ensemble architectural est magnifique et qu’il serait dommage de passer à côté. CaptureIMG_3582

Une histoire, une légende…

La construction du Grand Palais a commencé en 1782, lorsque le roi Rama Ier a fait de Bangkok la capitale du pays, suite à la destruction par les Birmans du royaume d’Ayutthaya en 1767. Dans l’enceinte du palais, le Wat Phra Kaeo (ou chapelle royale) abrite le Bouddha d’Emeraude qui, en vérité, est en jade de Birmanie. La légende raconte que le bouddha a été découvert à Chiang Rai (dans le nord du pays) en 1434, puis conservé à Lampang jusqu’en 1468, date à laquelle le roi de Chiang Mai a décidé de se l’approprier. Mais quelques années plu tard, Chiang Mai est envahie et dominée par les Laotiens, et le Bouddha d’Emeraude est conduit à Luang Prabang où il restera de 1551 à 1564, avant d’être transféré à Vientiane (capitale du Laos). Il faudra attendre 1778, pour que le Bouddha d’Emeraude soit reconduit à Bangkok par Rama Ier. D’abord exposé au Wat Arun, il sera transféré définitivement au Wat Phra Kaeo en 1785. (Vous avez tout suivi, n’est-ce pas ?)
IMG_3566 IMG_3573 IMG_3590 IMG_3592 IMG_3593 IMG_3595IMG_3627 IMG_3628 IMG_3629 IMG_3633 IMG_3640 IMG_3647Malgré la foule, le lieu est extraordinairement beau avec ses monuments sacrés, ses grandes statues et ses pagodes dorées. DSCN7929DSCN7928IMG_3636IMG_3645IMG_3653Les démons Yaksha gardent l’entrée de la chapelle et repoussent les esprits malins pour préserver le Bouddha. A l’intérieur de la chapelle, il est strictement interdit de photographier le bouddha sur son socle en or. Richement vêtu d’une tunique de pierres précieuses, la statue me parait bien petite. Du haut de ses 75 centimètres, elle semble pourtant dominer les lieux… (Thierry a pris les photos du bouddha de l’extérieur de la chapelle, ce qui est autorisé.) Les murs intérieurs sont décorés de fresques relatant la vie du prince Siddhartha Gautama qui devint Bouddha. 

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Ce matin, nous faisons une dernière sortie famille, car demain nous quittons Mandalay (et le Myanmar) pour la Thaïlande. La direction choisie est celle de Mingun pour voir la plus grosse cloche du monde encore sonnante ! Mingun est une ville bordée par le fleuve Ayeyarwady dans la région de Sagaing.

CaptureDans le Routard, il est écrit qu’on ne peut accéder à cette ville qu’en bateau… Ce n’est plus vrai, l’information n’a probablement pas été mise à jour, car la ville est accessible en voiture grâce au magnifique pont en métal que nous traversons au niveau de Sagaing.

CaptureAvant de voir cette fameuse cloche, le chauffeur nous dépose (à Mingun) devant un monument extraordinaire : la pagode Mingun Pahtodawgyi. En descendant de voiture, je reste bouche bée devant la grandeur du site en ruines. L’histoire de cette bâtisse vaut vraiment la peine d’en  parler… En 1790, le roi Bodawpaya, réputé pour sa « folie des grandeurs », décide de construire la plus grande pagode du monde. Pour y parvenir, il fait travailler durement des milliers de personnes, dont des prisonniers et des esclaves. Mais pendant sa construction, une astrologue prédit la mort du roi si jamais la pagode est achevée. Comme ce dernier est superstitieux, les travaux sont ralentis pour ne pas dire abandonnés. Ainsi, lorsque le roi meurt en 1819, les travaux de la pagode sont définitivement arrêtés. Initialement, la pagode devait atteindre 150 m de haut, mais à sa mort, sa hauteur ne dépasse pas les 50 m. Puis, le destin s’acharne curieusement… Quelques années plus tard, le 23 mars 1839, un séisme vient la secouer, la fissurant de toute part… Incroyable, n’est-ce pas ?

DSCN7800 DSCN7805 DSCN7808 DSCN7817 IMG_3352 IMG_3356 IMG_3362 IMG_3363 IMG_3366 IMG_3381Lorsque nous rejoignons la voiture garée sur le parking du site, notre chauffeur est dans les bras de Morphée. Je tambourine doucement la vitre, il se réveille un peu gêné… Nous lui laissons un peu de temps pour redescendre sur terre afin qu’il nous emmène voir la célèbre cloche. Fondue entre 1808 et 1810, elle a été conçue pour être abritée dans la pagode Pahtodawgyi. Contrairement à la pagode, elle est en bon état et pèse pas moins de 90 tonnes !

IMG_3395 IMG_3396 IMG_3400 IMG_3407 IMG_3419 IMG_3421 IMG_3425 IMG_3428Après avoir sonné la cloche, le taxi nous conduit à un autre site situé à quelques mètres de là : la magnifique pagode blanche Hsinbyume. C’est le prince Bagydaw qui a ordonné sa construction en 1816 en mémoire de sa première femme tant aimée, la princesse Hsinbyume, morte en couches. L’édifice serait inspiré du temple Sulamani du village Minnanthu à Pagan. Les sept terrasses concentriques superposées qui le composent symboliseraient le mythique mont Meru et les sept chaînes de montagnes qui l’entourent. La pagode endommagée par le séisme de 1836 a été restaurée par le roi Mindon en 1874.

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DSCN7846IMG_3441DSCN7841 DSCN7843 DSCN7844 DSCN7852 DSCN7854 DSCN7857 DSCN7858 DSCN7859IMG_3446 IMG_3459 IMG_3463 IMG_3473Face à cette très belle pagode s’étendent de belles cultures (maïs, arachides…) le long du fleuve.

DSCN7871DSCN7866DSCN7865DSCN7864IMG_3477 IMG_3478 IMG_3481 IMG_3482 IMG_3484 IMG_3485IMG_3468

Ce matin, nous partons avec notre ami Myo pour le Mont Popa, un volcan éteint qui culmine à 1500 m d’altitude et au sommet duquel se trouvent des temples et des stûpas dorés.

CaptureSur la route, Myo nous propose de nous faire découvrir une petite exploitation de sucre de palme. Nous acceptons avec plaisir, curieux de voir comment le sucre est produit. Nous sommes accueillis par l’exploitant qui nous indique que les palmiers qui bordent la route sont en fait des palmiers à sucre. La sève se récolte tout en haut de l’arbre dans de petits récipients. Des échelles en bambou permettent aux personnes travaillant dans l’exploitation d’accéder aux inflorescences d’où coule la sève. Pendant la pleine saison qui dure entre 4 et 5 mois, la production peut atteindre jusqu’à 20 litres par arbre. Nous avons le droit à une dégustation gratuite avant de passer aux achats… (Comme dans beaucoup d’endroits touristiques dans le monde !)

IMG_3127IMG_3146IMG_3132 IMG_3135Nous goûtons le sucre à la noix de coco râpée… tandis que tout près une femme râpe la coco. Comme c’est gourmand ! Puis Thierry se laisse tenter par les sirops et l’alcool distillée de façon très artisanale, pendant que je me refais une beauté au thanaka !

IMG_3153IMG_3155IMG_3129Après quelques achats, nous rejoignons Myo autour d’une table sur laquelle sont disposées des assiettes de salade de thé. C’est la deuxième fois que j’en mange depuis mon arrivée au Myanmar. C’est une composition que je trouve intéressante, mais que je ne pourrai pas reproduire en France, car notre ami m’indique que la salade ne se compose pas des feuilles de thé qu’on utilise pour le thé. (Je tenterai de chercher la vérité sur cette salade, car ça m’intrigue vraiment !) IMG_3156Après cette pause sympathique, nous remontons en voiture et découvrons la région de Popa et ses vallées luxuriantes, très différente de celle de Bagan. Les terres sont fertiles et largement cultivées, d’ailleurs les marchés sont un plaisir pour les yeux : fleurs, fruits, légumes à profusion… Myo nous explique que la région de Popa bénéficie d’un climat différent avec plus de précipitations, combiné avec de nombreuses sources d’eau et une terre riche due à la décomposition de la roche volcanique.

IMG_3172Au pied du Mont Popa, Myo nous laisse et nous donne rendez-vous dans une heure, le temps pour nous de gravir les 777 marches et de les redescendre ! Thierry achète une petite bouteille d’eau… il se peut que l’on en ait besoin. Nous nous déchaussons et commençons l’ascension de ce grand escalier. Les macaques semblent avoir élu domicile dans le temple. Il y en a partout… Des vendeurs proposent aux touristes d’acheter des cônes de cacahuètes pour les balancer aux singes. Pas terrible comme idée, les macaques s’énervent et s’enhardissent. D’ailleurs, l’un d’eux vient me voler ma bouteille d’eau pour aller la croquer dans un coin. Malgré le soin apporté par les laveurs de marches, les macaques font leurs besoins partout. J’en ai plein les pieds… C’est sûr que ça gâche un peu la sortie. Mais heureusement, au sommet du piton volcanique, la vue est extraordinaire !

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Ce matin, nous avons rendez-vous avec Myo, le propriétaire du restaurant « Star Beam ». Il est prévu que nous prenions un petit-déjeuner chez lui avant de partir, en sa compagnie, à la découverte du célèbre site archéologique de Bagan.

Star Beam Restaurant – Mr Myo Myint (restaurateur et guide)
Near new Bagan Market
Behind NLD Party Office
New Bagan
Phone : 09-401523810 ou 09-259073071
Email : rkmyomyint@gmail.com

Nous allons voir une sélection de temples sur les 2834 temples et pagodes éparpillés en pleine nature sur environ 50 km2. Bagan (anciennement Pagan) est exceptionnel dans le sens où le site concentre le plus grand nombre de monuments bouddhistes au monde. Nous sommes très contents d’avoir rencontré Myo, car c’est lui qui va nous guider tout au long de la journée. La plupart des touristes sillonnent les sentiers de Pagan en scooter ou en calèche (les plus courageux le font en vélo), ce qui est très faisable, mais attention toutefois à la poussière en suspend qui pique les yeux et qui irrite la gorge. (Le mieux est de porter des lunettes et un masque de protection.) Myo qui possède son propre véhicule – une Toyota, je crois – nous emmène faire le tour des temples avec lui. Youpi.

IMG_3105La fondation de Bagan remonte au IXème siècle et ses premières pagodes datent du Xème siècle. Aujourd’hui, le Vieux Bagan (Old Bagan) est déserté par les villageois qui ont été délogés par l’armée dans les années 80 quand le gouvernement a décidé d’ouvrir le pays au tourisme. Les habitants se sont réfugiés dans un nouveau village connu sous le nom de « Nouveau Bagan » (New Bagan), la partie moderne qui regroupe des laqueries (Bagan est également célèbre pour ses laques), la plupart des hôtels « bon marché » (les moins onéreux) et des restaurants. DSCN7708Sur la route qui nous conduit au vieux Bagan (Old Bagan), Myo s’arrête pour une première visite au temple Ape-Ya-Da-Na (Apeyadana). La lumière dorée qui se pose sur ce joli temple en briques rouges est de toute beauté – et nous ne sommes que le matin – au coucher du soleil, ce temple doit être sublime !

IMG_2879IMG_2885Lorsque nous remontons en voiture, le jasmin accroché au rétroviseur intérieur a diffusé un parfum délicieux dans tout l’habitacle. IMG_2887Le second temple s’appelle « Shwe gu gyi ». Il date du XIIème siècle. De sa terrasse, la vue est extraordinaire ! IMG_2889 IMG_2890 IMG_2891 IMG_2894 IMG_2899 IMG_2900 IMG_2906 IMG_2909Pas très loin, un peu plus à l’est du Vieux Bagan, nous visitons le temple de l’Ananda. Ce joli temple avec son plan en forme de croix fait partie des plus anciens du site et demeure un endroit de pèlerinage très apprécié. En faisant le tour du temple carré, nous constatons que quatre bouddhas dorés sont situés face aux quatre points cardinaux.

IMG_2914IMG_2922DSCN7660 DSCN7665 DSCN7666 DSCN7669 DSCN7670 DSCN7672 DSCN7674Devant ce bijou architectural, je me demande pourquoi le site de Bagan n’est pas classé à l’Unesco. Honnêtement toutes ces pagodes et ces temples qui se dressent de toute leur splendeur en plein milieu de la nature, c’est quand même quelque chose d’incroyable. A mon avis, cela ne devrait pas tarder ! Pour en savoir plus, lisez l’article en anglais de Bagan on course for the World Heritage Listing.

Un peu plus au nord se dresse la belle pagode Zaditaw Hsu taung pyi, très fréquentée par les touristes et les pèlerins venus s’y recueillir. Des boutiques de souvenirs se succèdent dans sa cour intérieure. Nous sommes surpris d’y rencontrer des femmes « long neck » affairées sur leur métier à tisser.IMG_2959IMG_2933 IMG_2936 IMG_2938 IMG_2940 IMG_2941 IMG_2942 IMG_2943 IMG_2949 IMG_2952Après une matinée riche en découvertes, notre guide nous emmène déjeuner chez son frère qui tient le Star Beam Bistro. Une autre belle adresse à retenir pour déjeuner à Bagan !

En milieu d’après-midi, Myo avec qui nous avons des liens de complicité nous emmène dans un endroit secret qu’il aime bien. C’est un temple en ruines près duquel une famille s’est installée. Nous aimons beaucoup cet instant magique où le temps semble s’être arrêté. Autour de nous, tout est silence… Nous sommes loin du circuit touristique que tous les voyageurs suivent plus ou moins. Comme ça fait du bien ! Merci Myo ! Et cette lumière cuivrée, on ne s’en lasse pas !DSCN7679DSCN7680DSCN7681 IMG_2964 IMG_2967 IMG_2969 IMG_2975 IMG_2984 IMG_2987 IMG_2989 IMG_2994 IMG_2998 IMG_3002 IMG_3004 IMG_3008IMG_3006Avant que le soleil ne se couche sur la plaine, notre ami a choisi de nous faire visiter deux derniers jolis endroits. Il prend des sentiers poussiéreux au milieu de nulle part et se gare devant la pagode Damayangyi. Nous sommes au bout du monde ! IMG_3020 IMG_3023 IMG_3032 IMG_3042Lorsque nous accédons au toit de la dernière pagode (Pya That Da pagoda), nous avons la surprise de voir que des dizaines de personnes sont là pour la même chose que nous. De jeunes étudiants surexcités se prennent mutuellement en photo et nous demandent si l’on veut bien poser avec eux. Ce que nous acceptons « with pleasure ».  Puis le soleil, qui n’est plus qu’une boule rouge, tombe sur les magnifiques stûpas. Le spectacle est féerique… Nous sommes des dizaines à partager ce moment exceptionnel, l’ambiance est très joyeuse, tout le monde est content. Lorsque nous reprenons l’escalier que nous avons gravi trente minutes plus tôt, la nuit est tombée sur Bagan. Il nous reste des images merveilleuses dans la tête. C’était divin… il n’y a pas d’autres mots.

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