Le thé du Sri Lanka est connu sous la dénomination de « thé de Ceylan », Ceylan étant le nom de l’île jusqu’en 1972. Le Sri Lanka ne produit presque que du thé noir, reconnaissable à sa belle couleur ambrée. DSCN9052Le Sri Lanka est le 4ème producteur mondial de thé. La théiculture a été implantée par les Anglais au 19ème siècle. La plante du thé, le théier, est cultivée sur les hauts plateaux du centre de l’île. D’ailleurs, l’altitude a une influence sur le goût du thé. On distingue trois catégories de thé : le thé des basses terres qu’on appelle « low-grown » (de 0 à 600 mètres d’altitude), le thé de plateau dit « medium-grown » (de 600 à 1 300 mètres) et le thé des hauteurs appelé « high-grown » que l’on fait pousser à plus de 1 300 m. Ces derniers sont réputés pour leur arôme et leur couleur claire en tasse, alors que les deux autres catégories de thés (medium-grown et low-grown) sont plus charpentés et colorés en tasse. DSCN9151

La cueillette du thé au Sri Lanka est tout un art. La plupart des thés sont en effet issus du grade O.P. (Orange Pekoe). Cela signifie que le thé contient des feuilles entières de moyen calibre. Si le thé est de grade B.O.P., cela veut dire que la feuille a été brisée, « B. » étant l’abréviation de « Broken ». Au Sri Lanka, les petits-déjeuners s’accompagnent en général d’un thé B.O.P. (feuilles cassées) fort en goût et d’une couleur très ambrée auquel on ajoute éventuellement du sucre et un nuage de lait. Le thé de l’après-midi sera plutôt de grade O.P. (feuilles entières), plus subtil et plus aromatique. IMG_5318

CaptureUbud est connue pour être la capitale culturelle de Bali, et l’on peut facilement pousser la curiosité en allant à Mas, un village traditionnel dédié à la sculpture sur bois, situé à seulement quelques kilomètres. Le plus difficile est de choisir l’endroit où l’on a envie de s’arrêter, car les ateliers ne manquent pas. Thierry et moi choisissons d’y aller un matin en taxi, avant que le soleil ne soit trop dur. Le chauffeur se gare sur le parking d’un grand atelier-boutique. DSCN8699 DSCN8700Quelques touristes sont déjà sur place, c’est sûrement une adresse bien référencée. Comment dénicher « la perle rare » au beau milieu de centaines de statuettes en teck ou autre essence de bois ? Pas facile. De plus, le côté « Too much » de certaines pièces exposées – trop sculptées ou trop sophistiquées – nous confirme dans l’idée que ce n’est pas un endroit pour nous. Nous stoppons net le commerçant « super glue » qui ne nous a pas quittés d’une semelle et sortons pour respirer enfin.

Alors que nous regagnons la voiture, notre regard est attiré par un entrepôt, situé de l’autre côté de la rue. De grands morceaux de bois brut sont exposés à l’entrée. Tout pour nous plaire. Le magasin s’appelle Alit Wood (Jl Raya, Mas, Ubud, Bali).

DSCN8706 DSCN8707Nous craquons littéralement pour des pièces brutes en teck, remplies de petites imperfections. Je laisse le soin à Thierry de choisir les plus belles pièces selon nos critères. Le commerçant, fort discret, ne nous met aucune pression, nous laisse toucher la marchandise et choisir tranquillement. Le taximan nous a rejoints et nous regarde un peu perplexe nous extasier devant des morceaux de bois. DSCN8701DSCN8705DSCN8703DSCN8702Un peu plus tard, nous nous rendons à l’atelier du peintre I ketut Soki à Penestanan qui n’est autre que le père de notre chauffeur de taxi. C’est un monsieur très solaire qui nous reçoit chez lui. IMG_4758

DSCN8719DSCN8720Ce peintre balinais, né en 1946, est un artiste qui expose dans de nombreuses galeries d’art. Son histoire est très belle… Elle a démarré lorsque enfant, il a eu l’opportunité de recevoir des leçons d’art du célèbre artiste Arie Smit, l’un des fondateurs du mouvement « Jeunes Artistes ».


Tout a commencé en 1960, lorsqu’Arie Smit se promène dans les rizières de Penestanan, à Bali. Il fait la rencontre d’un jeune garçon – I Nyoman Cakra – en train de dessiner dans la terre sableuse. Smit l’invite alors dans son atelier et lui donne des crayons et du papier. Comme I Nyoman Cakra ne souhaite pas resté seul, il demande à Smit si son neveu peut l’accompagner ? Son neveu n’est autre que I Ketut Soki en personne. C’est ainsi que les deux jeunes deviendront les premiers élèves de Smit.     DSCN8715Pour voir plus d’œuvres d’art de I Ketut Soki, rendez vous sur son site officiel à l’adresse www.ketutsoki.com

IMG_4754IMG_4752Nous tombons sous le charme d’une peinture naïve, très colorée à l’image de notre voyage. Qui aurait cru ce matin en nous levant que nous allions acheter d’aussi jolies choses ! IMG_4756 IMG_4757

CaptureCe matin, Martine, Christian et moi nous visitons l’une des plantations de café de la région d’Ubud : la Teba Sari Agrotourism (Br. Kelingkung, Lodtunduh, Ubud, Gianyar, Bali). Le jardin est assez petit et dépouillé. On en fait le tour en 10 minutes, le temps de suivre un petit sentier au milieu de quelques caféiers et de photographier une ou deux fèves de cacao. La plantation est célèbre pour le « luwak café », soit disant le meilleur café qui puisse exister. (En tous cas, c’est le plus cher du monde.) Le terme « luwak » désigne en fait l’animal qui le mange, un petit mammifère qui me fait penser à une belette. Son vrai nom en français est « civette ». Je vais faire un rapprochement peut-être un peu trop rapide, mais dans la ville de mon enfance, il y avait un bar tabac qui s’appelait « La Civette », et je me demande aujourd’hui si ce bar s’appelle ainsi en référence à ce petit animal ? Car la civette sauvage vient en douce la nuit dans les cultures de caféiers manger le fruit rouge du caféier, appelé également « cerise ».  

Mais quelle est la véritable histoire du kopi (café) luwak ?

Pour la connaître, il faut faire un bond de plus de trois siècles en arrière, à l’époque où les Néerlandais ont apporté le café en Indonésie. Ces derniers interdisaient aux locaux de cueillir les cerises, et donc les paysans indonésiens ont commencé à ramasser ceux qu’ils trouvaient par terre pour leur propre consommation, c’est-à-dire les grains de café que la civette avait déféqués. C’est ainsi que la différence de goût du café a été remarquée ! Voilà donc l’histoire de ce petit nuisible nocturne considéré comme une « plaie » jusqu’à ce qu’on découvre que la pépite de café retrouvée dans ses excréments vaut de l’or (c’est le cas de le dire). Malheureusement, les civettes sont aujourd’hui capturées et mises en cage… Le spectacle n’est pas terrible, les pauvres animaux font des va-et-vient dans des cages minuscules dont le sol n’est même pas plein, et cela afin de récupérer directement ses défections.

Comment peut-on expliquer que la civette qui mange la cerise directement sur la plante ne rejette que les grains ? Capture

Il semblerait que la civette soit dans l’incapacité de digérer les grains entiers. C’est pour cette raison qu’on les retrouve dans ses excréments. D’après mes lectures sur le web, c’est lorsque les grains passent dans son système digestif qu’une réaction chimique se produit, donnant ainsi ce goût apprécié par les plus grands amateurs de café.

DSCN8617Les grains de café sont ensuite lavés et débarrassés des impuretés, puis sont torréfiés manuellement. Une femme balinaise, assise devant un foyer, s’occupe de la torréfaction du café. Elle mélange inlassablement les grains dans un grand poêlon et semble très gênée par la fumée qui s’y dégage. Je tente de la faire sourire en lui tendant mes lunettes de soleil. Alors qu’elle pense que c’est un jeu et que je vais les lui reprendre, je lui fais comprendre que c’est un cadeau pour qu’elle ne soit plus jamais gênée par la fumée qui lui irrite les yeux. Pendant quelques minutes, elle a souri et s’est un peu détendue. Je ne regrette toujours pas mes Ray Ban. Au contraire.

DSCN8618 DSCN8620Puis arrive la fameuse dégustation gratuite… de la carte entière, cafés et thés confondus. Vous vous asseyez autour d’une grande table et une jeune femme vous apporte une douzaine de tasses à déguster. Seule la dégustation du café luwak est payante. D’ailleurs, tous les trois optons pour une tasse du meilleur café au monde et sincèrement, je le trouve bon et digeste, mais c’est surtout de vivre l’expérience qui m’intéressait. Boire un café luwak est assez exceptionnel, non ?

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CaptureAujourd’hui, nous quittons Ubud le temps d’un après-midi pour explorer une petite partie de la côte sud-ouest de Bali. Le temps est menaçant, mais notre chauffeur nous affirme qu’une fois sur place nous aurons un temps dégagé, car le centre de l’île est plus arrosé que ses côtes. Nous décidons de lui faire confiance et partons bien décidés à prendre en photo le coucher de soleil sur le célèbre temple de Tanah Lot.

Alors que nous traversons des villages pittoresques, la pluie commence à s’abattre avec violence sur le pare-brise. Très vite, nous comprenons ce que le mot « mousson » signifie. En quelques minutes, nous voyons des cascades d’eau dévaler les quartiers pentus des villages et se déverser de chaque côté de la route dans les fossés d’évacuation déjà pleins. La route se transforme rapidement en « rivière » et je me demande si notre taxi va continuer ou faire demi-tour. Mais le chauffeur est au téléphone avec l’un de ses amis et ne semble pas très perturbé par les eaux montantes. Il nous dit juste qu’il doit éviter de noyer le moteur, et nous confirme qu’à Denpasar le soleil brille.

IMG_4480Lorsque nous arrivons sur le parking du Tanah Lot, il fait gris et il pleut. Thierry descend le premier sous une pluie battante et loue pour quelques roupies des parapluies afin que chacun de nous puisse faire la visite au sec. Avant d’accéder au site, nous traversons tout un quartier de boutiques de souvenirs, un peu désert à cause du temps. Mes tongs sont trempées, mes pieds glissent sur la semelle intérieure en plastique. C’est assez déstabilisant, comme quand on marche dans la mer avec des tongs. Je finis par les enlever pour marcher pieds nus. Le contact avec le sol chaud, malgré la pluie, est surprenant et agréable. DSCN8564DSCN8584DSCN8593

Le ciel est couvert, mais le soleil tente de percer la chape de plomb. Dans les camaïeux de gris apparaissent des flots de lumière. Il ne pleut pratiquement plus, et les visiteurs commencent à fermer leur parapluie. Je suis agréablement surprise par la beauté du paysage et du site paré d’une nature intacte. La mer démontée laisse ses vagues rouler et s’écraser sur les rochers. Le cadre sauvage immense, la mer qui n’en finit plus de s’étaler, tout m’impressionne et me fascine. Sans oublier le temple du Tanah Lot qui apporte une touche de magie au lieu. De près comme de loin, ce tout petit temple accroché à son rocher semble braver la fureur de l’océan.

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« Construit au XVIe siècle sur l’ordre du prêtre Nirartha, qui venait méditer sur un rocher isolé dans la mer, le temple de Tanah Lot surplombe aujourd’hui ce rocher. Fascinant et magnifique, drapé d’une aura intrigante, le site offre à voir un spectacle éloquent lorsque les vagues viennent s’effondrer contre les parois du temple, bénéficiant, de plus, de l’un des couchers de soleil les plus splendides de l’île. » (Le Routard) IMG_4482

Le Tanah Lot est uniquement accessible à marée basse. Les Balinais viennent y déposer leurs offrandes, et certains d’entre eux se baignent habillés dans les grandes flaques d’eau de mer. IMG_4487IMG_4536

DSCN8581IMG_4563Puis le ciel se dégage presque complètement, le paysage est sublimé par la lumière de fin de journée.

DSCN8598IMG_4573 DSCN8600 DSCN8601Ce couple de jeunes mariés a choisi de poser sur la plage, avec en arrière-plan la mer en furie.

DSCN8576 IMG_4548Avant de quitter le site du Tanah Lot, nous décidons de boire les eaux de la source sacrée. Chacun notre tour, nous pénétrons dans la grotte pour accéder à la petite source. Après quelques gorgées, un Balinais nous donne une bénédiction juste avant de repartir, fleur de frangipanier derrière l’oreille et grains de riz sur le front.

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Ce matin, Monsieur Noom est venu nous chercher à Hua Hin pour nous ramener à Bangkok. Monsieur Noom est le chauffeur de taxi que nous avons désormais l’habitude d’appeler lorsque nous devons nous déplacer à cinq. Pour ceux ou celles qui sont intéressé(e)s, son numéro est le 086-0673441. Sur la route, il nous propose de faire un petit détour par le « floating market » de Damnoen Saduak qui se situe dans la province de Ratchaburi, à environ 80 km au sud-ouest de Bangkok. Arrivés sur les lieux, nous nous retrouvons sur un grand parking où sont garés de nombreux 4×4, puis un homme vient vers nous pour nous indiquer la guérite qui vend les billets. Pour nous cinq, nous payons à peu près l’équivalent de 100 euros (4000 baths) – C’est hors de prix pour la Thaïlande ! Nous montons ensuite dans une grande pirogue en bois à moteur… et commençons notre balade dans les canaux.

DSCN8291Sur chaque rive, des boutiques en tôle ondulée proposent toutes sortes de souvenirs qu’il faut négocier… Très vite, je me rends compte que lorsque je pointe le doigt vers quelque chose, le chauffeur du bateau s’arrête devant la boutique en question. Et c’est très embarrassant de me retrouver devant la commerçante qui pense que je suis intéressée par son article ! Je finis donc par faire très attention à ne pas me manifester avec les mains, sauf lorsque cette fois, nous décidons d’acheter quelques fruits à une vieille commerçante que nous croisons en petite pirogue.

DSCN8301 IMG_4165 IMG_4166 IMG_4175 IMG_4191 IMG_4198 IMG_4207 IMG_4226 IMG_4227 IMG_4234 IMG_4238 IMG_4240 IMG_4272Au fur et à mesure de la promenade, nous apprécions tous les cinq d’avoir finalement accepté de faire cette petite parenthèse rafraîchissante, certains endroits sont en effet assez jolis.

DSCN8318 IMG_4283Après la découverte du marché flottant, nous regagnons, satisfaits, notre taxi qui s’élance peu après vers Bangkok. IMG_4298Nous passons sur un très beau pont moderne et apercevons les premiers gratte-ciel de la capitale. 
IMG_4327De retour au Capital Mansion, nous sommes accueillis très chaleureusement par l’équipe de la réception. Tout le monde semble content de nous revoir, c’est tellement agréable d’être reçus aussi gentiment. Avant de quitter Monsieur Noom, nous posons une dernière fois pour la photo souvenir !

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Le « Jade Market » est comme son nom l’indique un marché du jade. Peu de touristes le visitent, car il est surtout dédié aux professionnels qui viennent parfois de loin pour acheter du jade. Le marché est entièrement clos et, à l’entrée, il faut payer 1000 kyats pour pouvoir y pénétrer. IMG_3302Chaque artisan travaille le jade dans son petit atelier ouvert vers l’extérieur, de façon à être vu de l’allée où circulent les badauds et les acheteurs. A Bagan, j’ai craqué pour un bracelet rigide en jade, appelé bangle, et je suis curieuse de voir comment et combien sont vendus ces bracelets. Il est pratiquement impossible de communiquer avec les artisans qui taillent ou polissent les pierres, car les ateliers sont hyper bruyants, les artisans sont très occupés et je doute en plus qu’ils parlent l’anglais. Par contre, dans les allées, certains marchands viennent nous proposer des pièces en jade. IMG_3310IMG_3311Il faut savoir que plus le jade est de couleur vert émeraude et translucide, plus il sera cher. Certains morceaux de jade se vendent parfois plus cher que l’émeraude elle-même. Ce jade, dans sa plus belle qualité, s’appelle le jade « impérial ». Le Myanmar est réputé pour posséder le plus beau jade du monde.

IMG_3306IMG_3303Nous sommes très impressionnés par le coin des experts. Le vendeur est assis à une petite table en face de l’acheteur qui examine le jade sous toutes les coutures. Pratiquement tous les acheteurs sont d’origine chinoise. Ce sont de fins connaisseurs, le jade fait partie de la culture chinoise depuis plusieurs milliers d’années.

IMG_3304Il règne une atmosphère très particulière dans ce marché : d’un côté, il y a les artisans qui meulent les pierres, plus loin c’est le quartier où se négocient les plus belles pierres, et à deux pas des espaces de jeux distraient les Birmans avant que ceux-ci ne reprennent le travail.

IMG_3317IMG_3313IMG_3315IMG_3316Thierry et moi entrons dans une boutique où sont exposés des bijoux en jade – mais pas seulement – j’y aperçois des pierres précieuses. Les prix sont tellement élevés que nous en sortons presque aussitôt. Plus loin, une autre petite boutique propose de jolis colliers en perles de jade, mais quand la dame m’annonce le prix, je suis prête à laisser tomber mon idée d’acheter quelques souvenirs. A côté de moi, un homme birman d’une soixantaine d’années essaie de me convaincre d’acheter, car le jade est de très belle qualité. Je lui confie alors que nous ne sommes pas des acheteurs professionnels et que nous sommes venus au marché du jade pour acheter quelques souvenirs bon marché. Par la même occasion, je me défais de mon bracelet de jade que je porte depuis mon séjour à Bagan et le lui montre. Il hoche la tête, ayant bien compris le message, à savoir je cherche une qualité de jade moins pure à un prix abordable. Il nous propose de le suivre, ce que nous faisons, curieux de voir où il va nous mener. Il s’arrête près de l’entrée, dans une allée où sont alignés plusieurs étals qui proposent une quantité incroyable de bijoux en jade. Ici tout se marchande dans la bonne humeur et les rires… C’est parfait !

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Aujourd’hui, c’est férié au Myanmar et nous ne le découvrons que devant les portes fermées du Jewelry Market  (Marché de la joaillerie). Dans le taxi, nous hésitons entre rentrer à l’hôtel ou nous balader dans ce quartier sud de Mandalay que nous ne connaissons pas. Après quelques minutes d’hésitation, nous descendons de la voiture et remercions le chauffeur qui démarre aussitôt. Nous marchons au hasard, mais j’ai du mal à cacher ma déception. Je tenais tant à voir ce marché atypique qu’on appelle également Jade Market. Thierry me console comme il peut en me disant qu’on y retournera demain matin de bonne heure.

CaptureAu détour d’un chemin, Thierry m’entraîne dans une petite allée où commence un marché… Moi qui pensais que c’était un tout petit endroit où se vendaient quelques légumes et fruits, je dois dire que c’est une formidable découverte !

IMG_3247 IMG_3250 IMG_3253 IMG_3254 IMG_3255 IMG_3258 IMG_3261 IMG_3265 IMG_3269 IMG_3271 IMG_3272 IMG_3273 IMG_3275 IMG_3276 IMG_3279 IMG_3280 IMG_3293Non seulement ce marché est immense et beau, mais en plus il est super bien agencé. Et pas l’ombre d’un touriste. Thierry et moi, nous nous fondons dans la foule, les gens nous regardent, nous saluent, probablement étonnés de voir deux touristes dans un marché typiquement local… Héhé ! Belle surprise du jour ! Je retrouve vite le sourire, nous avons envie d’acheter plein de belles petites choses… et pourquoi pas des longyis ?

DSCN7772 DSCN7774 DSCN7775 DSCN7777Le longyi est un mot birman qui désigne la pièce vestimentaire que les hommes portent « en longue jupe » au quotidien. C’est l’équivalent du sarong indonésien. Le longyi est un grand carré de tissu plié en deux qui se noue autour de la taille. Il se décline en plusieurs couleurs et on le trouve souvent à petits carreaux.

A la sortie du marché, nous attrapons un taxi local, une camionnette… J’adore voyager dans ce genre d’engin, on s’y sent si libre !  DSCN7779IMG_3295 DSCN7780De retour à l’hôtel, je file sur Internet et regarde sur une carte comment s’appelle ce marché. A priori, il s’agirait du Mann Myo Market. Comme je le disais plus haut, personne n’en parle sur le net. Ce sera notre petit secret, mais chut n’en parlez pas autour de vous… 🙂

Mann Myo Market
85th Street, Mandalay

Cet après-midi, Thierry a loué un scooter électrique pour sillonner les petits chemins autour de New Bagan. Comme deux ados sur leur première mobylette, nous sortons de New Bagan et prenons à l’est la route vers le village de Min-Nan-Thu. Nous apercevons les premiers temples, mais comme il y en a beaucoup, nous décidons de prendre notre temps et d’en visiter deux au hasard… avant de filer jusqu’au village. Au loin, le sommet du Dhamma Ya Zi Ka Zedi étincelle sous le soleil et semble nous envoyer des signaux lumineux. Curieux de voir la bâtisse de plus près, Thierry s’engage dans un sentier sablonneux au milieu d’une lande désertique. Le dôme de la pagode est en travaux, mais de loin les nattes en bambou qui le recouvrent ressemblent à s’y méprendre à de grandes feuilles d’or. IMG_2782IMG_2771DSCN7625 DSCN7626 DSCN7628 DSCN7630 DSCN7631 DSCN7632Une petite fille habillée d’une robe de princesse vient vers moi et me photographie. Au Myanmar, je suis une vraie star !!! (Vous avez remarqué la rime ?) Et puis de jeunes ados viennent à leur tour prendre joyeusement la pose devant notre objectif. Avec des yeux aussi malicieux, la photo sera forcément réussie.IMG_2773 IMG_2779La pagode Dhamma Ya Zi Ka date du début du XIIème siècle et a été construite sous le règne de Narapatisithu, le 7ème souverain du Royaume de Bagan. Son stûpa est entouré de cinq petits temples dont certains sont ornés de fresques.

Pour rejoindre le village, nous devons prendre une fourche sur notre gauche en direction de la pagode Tha-Man. A l’arrivée, une dame nous accueille et nous invite à la suivre à pied. Nous pénétrons, un peu intimidés, dans l’enceinte du petit village en sa compagnie. Elle nous emmène à divers endroits tout en nous expliquant comment les habitants vivent et travaillent au quotidien. D’ailleurs, quelques artisans sont encore présents malgré l’heure tardive. Dans moins d’une heure, il fera nuit… Si nous voulons assister au coucher du soleil, nous avons intérêt à ne pas nous attarder. La visite est intéressante, et nous nous laissons tentés par de belles cotonnades tissées main… IMG_2789IMG_2796IMG_2797IMG_2804IMG_2809IMG_2813IMG_2815IMG_2819IMG_2821IMG_2833IMG_2845IMG_2851IMG_2854Puis nous continuons notre parcours. Je me suis assise sur les pièces de coton, c’est plus moelleux pour les fesses ! Lorsque nous arrivons au temple blanc Lay Myet Hna, le soleil semble en feu…

DSCN7633 DSCN7634 DSCN7637 DSCN7638 IMG_2860 IMG_2863 IMG_2867 IMG_2869Il est temps de quitter les lieux, la nuit est d’encre. Heureusement, nous pouvons éclairer la route avec le scooter, car les environs sont plongés dans le noir le plus complet. Nous repassons devant la pagode Dhamma Ya Zi Ka, celle-ci est très bien éclairée, nous ne sommes plus très loin…  IMG_3122

Le marché de Pang Mapha

Le marché de Pang Mapha se tient tous les mardis matin sur la place du village, près du 7-Eleven. Les ethnies montagnardes sont là depuis l’aube pour y vendre leurs produits. J’ai mis mon appareil photo dans ma poche de sweat, mais dès les premiers pas je l’oublie complètement. Les petites allées de terre humide bordent des stands où se côtoient des merveilles en bambou tressées : paniers à riz, nattes, paniers, corbeilles et nasses. Tout ce qu’on adore. Je suis en admiration devant ce savoir-faire exceptionnel. Tout le monde sait tresser, fabriquer, coudre, tisser et broder. D’ailleurs, dans les boutiques de Pang Mapha, on trouve une quantité impressionnante de fils de toutes les couleurs, sans compter les rubans aux motifs ethniques. C’est très inspirant. J’imagine ces familles montagnardes tricoter leur vie avec leurs mains… Aujourd’hui, demain, tous les jours, leur vie est rythmée par une rivière, une montagne, des saisons. C’est paisible.

Nous nous arrêtons devant d’autres étals où se vendent des tas de curiosités : herbes, poissons séchés de toutes tailles, épices et piments, échalotes, ail, bijoux, vêtements, appareils électroniques, antiquités, vaisselle… Nous nous fondons dans la  foule pour mieux profiter de l’atmosphère locale. Autour de nous, des femmes portent des vêtements en velours très colorés, du violet, du vert, du rouge, des perles et des paillettes cousues sur les vêtements… Elles sont étranges et belles, nos regards sont forcément pour elles. La peau des plus âgées semble cuite par le froid et le soleil, et des rides profondes sillonnent leur visage cuivré. J’aimerais tant que ces femmes me racontent un peu leur vie, là-haut, dans la montagne… Quelles sont leurs croyances, les histoires de leurs ancêtres, que se racontent-elles le soir quand le froid vient leur mordre les mains ? Hélas, elles ne parlent pas un mot d’anglais, et il est difficile de communiquer avec elles. Nous appartenons clairement à deux mondes opposés.

Concernant la rudesse du climat, le thermomètre ne dépasse pas les 14°C, le matin, lorsque nous nous levons. Alors, nous ne nous étonnons plus de voir autant de gants, bonnets, chaussettes en laine… En regardant de près les femmes tribales, je commence à trouver que leurs vêtements aux couleurs vives sont intéressants et je m’imagine avec quelques pièces colorées que j’ajusterais différemment, avec une ceinture et des bottes en cuir… J’en parle à Thierry qui m’écoute, mais il ne paraît pas convaincu par mes idées de mode. Tandis que je prolonge mon rêve, Thierry m’appelle pour me montrer de jolis sacs en tissu. Ce sont des sacs bandoulières en patchwork. Nous les regardons un à un et en mettons trois de côté. Le vendeur, plutôt content, nous indique le prix sur sa calculette. Nous lui faisons signe que c’est « ok » pour la vente.  En sortant du marché, j’aperçois notre amie Busaba. Elle marchande un sac de gingembre à une veille montagnarde accroupie devant une toile où sont amassés quelques légumes. Je ne sais pas ce qu’elles se racontent, mais la marchande qui paraît avoir 100 ans se met à rire. Ce soir, j’ai encore l’image de son sourire découvrant des dents rouge foncé. Il me semble qu’elle « machouillait » du bétel, mais je n’en suis pas sûre.

La bonne surprise est que Thierry a pris quelques photos du marché… Ce que j’ai découvert bien après l’écriture de l’article.

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Tham Lot cave

DSCN4836Vers 12h30, tous les trois prenons un taxi scooter à destination de « Tham Lot cave », une grotte située à 9 kilomètres de Pang Mapha. La station de taxi se trouve devant le 7-Eleven. Après s’être mis d’accord sur le prix de la course, nous montons chacun derrière notre chauffeur. C’est amusant de se suivre en scooter sur les routes de campagne, de sentir le vent dans nos cheveux, de frissonner à l’ombre des sous-bois que nous traversons à toute vitesse. A l’entrée du site, après avoir acheté les tickets, un guide nous est automatiquement attribué. Le nôtre est une jeune fille qui me fait penser à Mulan (le célèbre personnage de Disney). Nous la suivons jusqu’à l’entrée de la grotte. Elle s’accroupit pour allumer une lampe à pétrole. Dans la grotte, c’est la nuit… L’aventure commence !

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DSCN4848 DSCN4849 DSCN4851La spécificité de la grotte est qu’elle est traversée par la rivière Nam Lang. Du coup, la visite se fait à pied et aussi en radeau de bambou. Nous découvrons d’énormes stalactites et des stalagmites en forme de champignons géants. Comme le sol est glissant à certains endroits, nous faisons très attention où nous mettons les pieds. Nous grimpons plusieurs échelles de meunier pour atteindre les parties les plus hautes de la grotte. Notre guide nous montre des cercueils (coffins) vieux de deux mille ans qui auraient été sculptés par l’ethnie Lawa. Je suis impressionnée par le lieu, et aussi par le nombre de gros poissons qui grouillent dans la rivière.DSCN4852

DSCN4855 DSCN4856 DSCN4857 DSCN4862 DSCN4865 DSCN4867 DSCN4871DSCN4876 DSCN4879 DSCN4880 DSCN4881 DSCN4885Après deux heures de visite, nous sommes heureux de revoir le jour, le soleil et la végétation. DSCN4889

DSCN4891Nous marchons jusqu’au Cave Lodge qui est à 500 mètres de là. Nous nous asseyons autour d’une table pour y déjeuner. L’endroit est très relaxant, et nous profitons de la quiétude du lieu. DSCN4892 DSCN4893 DSCN4900 DSCN4902 DSCN4905 DSCN4906 DSCN4907Nous rentrons vers 17h en truck (camion). C’est drôle quand même… tous ces types de transport !DSCN4914

Ce matin, j’ai fait une découverte étonnante qui va probablement intéresser certains (ou certaines) d’entre vous. Pendant que Thierry achetait une carte téléphone au 7-Eleven du coin, j’ai fait un petit tour au rayon des cosmétiques et j’ai pris en photo deux produits sur lesquels je voulais me documenter. Après quelques recherches sur le net, je vous résume ce que j’ai lu.

La course de l’escargot…

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Depuis quelques années déjà, la bave d’escargot est un produit phare au Japon et en Corée du Sud. (A priori, en Thaïlande aussi.) Le mucus récolté aurait des vertus incroyables sur la peau : rajeunissement, suppression des cellules mortes et hydratation intense. Une méthode qui semble presque à 100 % naturelle. J’ai lu que les grands instituts de beauté japonais et sud-coréens font des escargots leurs nouveaux chouchous. Plusieurs de ces petites bêtes seraient posées telles quelles sur le visage des client(e)s pour une petite balade digestive. (Sympa, non ?) Le mucus déposé au cours de leurs aller-retour contiendrait un mélange magique de protéines, d’antioxydants et d’acide hyaluronique. Le traitement facial en anglais s’appelle « Celebrity Escargot Course ». Tout un programme. Et comme les escargots sont très lents, il faut compter 1 heure de traitement ! Mais ce qui est le plus douloureux dans l’histoire, c’est son prix : 200 euros ! Amis Bourguignons, vous n’avez plus qu’à ouvrir des instituts !

A choisir, vous les préférez dans votre assiette avec une persillade ou sur votre visage  ?

Le plein d’essence ?

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L’essence de poulet serait un produit de consommation courante que les Thaïs s’offriraient pour la nouvelle année. Mais qu’est-ce que c’est au juste ? Du jus de poulet ? Explications…

C’est un produit connu depuis des générations en Thaïlande. L’extrait est obtenu en faisant bouillir à très haute température un poulet entier. Le bouillon obtenu contiendrait des protéines et des acides aminés, bénéfiques pour la santé. Des études ont été menées, et ses mérites ont été soit-disant prouvés. L’essence de poulet agirait sur l’organisme en lui donnant un véritable coup de fouet. On peut lire notamment sur les boîtes que le produit est recommandé pour :

  • Améliorer la performance mentale et la concentration.
  • Améliorer le système immunitaire.
  • Réguler la pression artérielle.
  • Récupérer physiquement après le sport.
  • Améliorer la qualité et augmenter la production de lait pendant l’allaitement.
  • Améliorer l’absorption du fer dans l’organisme.
  • Améliorer les fonctions rénales.

Donc, si j’ai bien compris, plutôt que de consommer du poulet rôti, mieux vaut boire le jus que l’on en extrait après ébullition.

J’avoue qu’entre les deux produits, mon cœur balance ! Alors, bave d’escargot ou essence de poulet ? Je pense que je vais opter pour la bave… et vous ?