IMG_5991Le lendemain de l’ascension du Pic d’Adam, sur les conseils de Terrence, le gérant de la guesthouse où nous séjournons, nous repartons en balade à la découverte de la région de Nallathanniya. Terrence a préalablement expliqué au chauffeur de tuk tuk le circuit que nous devons suivre. Il n’y a donc plus qu’à se laisser guider ! Le véhicule prend un chemin de terre caillouteux, et secoués comme des pruniers, nous admirons les magnifiques plantations de thé qui s’étalent à l’infini. C’est vraiment superbe ! D’ailleurs, je conseille à tous les voyageurs qui prévoient de faire l’ascension du pic de prolonger d’un ou deux jours leur séjour pour profiter de cette très belle région. IMG_5930La cueillette du thé au Sri Lanka se fait de manière traditionnelle à la main. Des dizaines de femmes s’activent au milieu des théiers, un grand sac leur enserrant le sommet du crâne. J’imagine qu’elles sont Tamouls (hindouistes) étant donné que leur front est marqué par un (ou plusieurs) point(s) rouge(s), symbole religieux hindou. Immergées jusqu’à la taille dans les buissons de thé, elles cueillent sans relâche les feuilles jeunes d’un vert tendre. (Les théiers sont taillés de façon à ne pas dépasser un mètre de haut.) IMG_5912Notre chauffeur et guide nous apprend que les cueilleuses de thé doivent remplir leur sac, puis passer à la pesée, l’objectif étant de récolter 20 kilos de thé par jour. Vu le poids d’une feuille, je me dis qu’il ne faut pas chômer pour atteindre l’objectif des 20 kilos.

IMG_5913 IMG_5914 IMG_5918 IMG_5929 IMG_5943Peu après, nous nous rendons à l’une des nombreuses fabriques de thé de la région. Dans la cour, le responsable qui nous accueille nous demande de ranger nos appareils photos, puis de le suivre à l’intérieur pour la visite. En résumé, j’ai retenu que les feuilles de thé étaient étalées, après la cueillette, pour permettre leur flétrissage (toute l’humidité doit disparaître de la feuille). Ensuite, les feuilles bien sèches sont roulées, puis mises au repos dans une autre partie de la fabrique. Pour arrêter la fermentation du thé, les feuilles doivent subir une dessiccation à très haute température. Enfin, le thé est empaqueté, prêt à être livré partout dans le monde.

Contents d’en avoir appris plus sur la fabrication du thé, nous remontons en tuk tuk et prenons la direction du Maussakele Reservoir, un lac alimenté par des cascades de toute beauté ! Comme notre guide-chauffeur connaît bien le site, nous le suivons sur le sentier qui mène aux cascades. C’est tout simplement sublime. Thierry et moi restons un long moment assis sur un rocher, les pieds dans l’eau fraîche à contempler la merveilleuse nature qui nous entoure. Nous souhaitons que ce site magnifique reste le plus longtemps possible tel qu’il est, la main de l’homme a déjà fait tant de dégâts sur la planète !IMG_5964

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CaptureCe matin, nous avons rendez-vous avec des éléphants ! Sakula, le propriétaire de la guesthouse, a décidé de nous y emmener en voiture. C’est vraiment sympa ! IMG_5618Le Pinnawala Elephant Orphanage est un orphelinat qui accueille des éléphants d’Asie qui ont été maltraités ou abandonnés dans leur milieu naturel. Le village de Pinnawala est aujourd’hui célèbre pour abriter le plus grand troupeau d’éléphants en captivité dans le monde. En 2011, 88 éléphants, dont 37 mâles et 51 femelles de 3 générations, étaient référencés à Pinnawala. L’orphelinat a été fondé dans le but de payer les soins et la protection des éléphants sauvages non sevrés et orphelins trouvés errant dans/ou à proximité des forêts du Sri Lanka.

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Éléphanteau de Pinnawalla

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Les touristes peuvent approcher les éléphanteaux.

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Rassemblement des éléphants avant le bain à la rivière.

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Vue de dos.

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En route pour la rivière…

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L’un des meilleurs moments de la visite… voir les éléphants prendre le chemin de la rivière.

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Il fait très chaud, les éléphants se protègent du soleil en prenant des bains de poussière.

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Les plus petits suivent…

Le Pinnawala Elephant Orphanage a été créé par le ministère de la protection de la faune en 1975 pour nourrir et fournir des soins aux éléphants, notamment aux bébés orphelins trouvés à l’état sauvage. L’orphelinat a d’abord été implanté dans le parc national Wilpattu, puis déplacé à Bentota et ensuite au Zoo de Dehiwala. Mais étant donné que l’orphelinat accueillait de plus en plus de pensionnaires, il a définitivement trouvé sa place dans le village de Pinnawala où il s’étend sur 10 hectares de plantations de cocotiers tout près de la rivière Maha Ova. DSCN9475Depuis, l’orphelinat attire les visiteurs locaux et étrangers, comme nous ! Les touristes peuvent observer les éléphants lors du bain dans la rivière. Un moment exceptionnel !DSCN9484L’orphelinat, dont l’entrée est payante, est ouvert au public tous les jours. Moyennant un supplément, les visiteurs peuvent même participer à l’alimentation au biberon des éléphanteaux. DSCN9491Quelque 48 personnes prennent soin des éléphants. Les femelles et les jeunes vont librement en troupeau pendant la journée dans une zone de quelques hectares. Ils sont parqués deux fois par jour pour boire et être baignés dans la rivière. Les éléphants sont nourris quotidiennement avec des fruits et de l’herbe. Depuis 2012, 84 bébés sont nés en captivité à Pinnawala. La plupart des éléphants adultes restent à l’orphelinat, car ils deviennent dépendants des aliments qu’on leur fournit. IMG_5567IMG_5573IMG_5579IMG_5591IMG_5595IMG_5608IMG_5613IMG_5621Pour en savoir plus, visitez le site officiel de l’orphelinat des éléphants à l’adresse http://nationalzoo.gov.lk/index.php/en/pinnawala-elephant-orphanage.

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DSCN8746Sur les conseils du personnel de l’hôtel, nous partons ce matin nous balader sur Campuhan Ridge, désigné comme étant la colline « de l’amour » par les Balinais. Il semblerait que les jeunes amoureux aiment s’y promener le matin ou en fin d’après-midi, main dans la main et surtout loin des regards. Ce petit trek d’environ neuf kilomètres aller/retour ne demande pas d’efforts particuliers, sinon celui de prendre de l’eau et une casquette, car le petit chemin bétonné n’est pas toujours ombragé.  DSCN8757 IMG_4779DSCN8763DSCN8749Pour accéder à ce petit havre de paix à partir de Penestanan, il faut traverser le pont qui enjambe la rivière Campuhan, puis prendre à gauche le petit chemin qui mène au temple Pura Gunung Lebah.

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DSCN8739DSCN8742IMG_4777IMG_4778IMG_4781A quelques centaines de mètres du temple, la vue s’élargit sur les vastes collines verdoyantes qui forment l’arrière-pays de cette jolie vallée. Plus loin, les rizières s’étendent à perte de vue. C’est super beau !

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Dans la région d’Ubud à Bali, Théophile et Thierry ont profité d’une sortie rafting pour se rafraîchir un peu… 20150328_133138 20150328_134335Descendre la rivière Ayung est l’occasion de découvrir Bali autrement. La nature luxuriante borde les rives et l’on peut observer de très beaux oiseaux.

GOPR0947Pour accéder à la rivière, il faut descendre énormément de marches qui, en saison des pluies, sont parfois recouvertes de mousse. Donc attention ça glisse ! Mais une fois dans le canoë, tout n’est plus qu’un vilain souvenir. Les jeunes moniteurs aiment blaguer et font les pitres pour détendre l’atmosphère. Par exemple, ils assomment des crocodiles imaginaires en claquant les rames contre la surface de l’eau, ce qui crée une déflagration, en criant « crocodile, crocodile ! ». Dommage qu’ils n’encouragent pas plus à ramer. (Théophile a trouvé que c’était un point négatif. Je le comprends, à son âge, on a envie de se surpasser.)

GOPR0953GOPR0978GOPR0957La descente de la rivière sur 11 kilomètres dure environ deux heures. Les garçons ont adoré, même si tout était très maîtrisé… En d’autres termes, les amateurs de sensations fortes peuvent rester sur leur faim. Vous êtes prévenus 🙂 !

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Ce matin, Monsieur Noom est venu nous chercher à Hua Hin pour nous ramener à Bangkok. Monsieur Noom est le chauffeur de taxi que nous avons désormais l’habitude d’appeler lorsque nous devons nous déplacer à cinq. Pour ceux ou celles qui sont intéressé(e)s, son numéro est le 086-0673441. Sur la route, il nous propose de faire un petit détour par le « floating market » de Damnoen Saduak qui se situe dans la province de Ratchaburi, à environ 80 km au sud-ouest de Bangkok. Arrivés sur les lieux, nous nous retrouvons sur un grand parking où sont garés de nombreux 4×4, puis un homme vient vers nous pour nous indiquer la guérite qui vend les billets. Pour nous cinq, nous payons à peu près l’équivalent de 100 euros (4000 baths) – C’est hors de prix pour la Thaïlande ! Nous montons ensuite dans une grande pirogue en bois à moteur… et commençons notre balade dans les canaux.

DSCN8291Sur chaque rive, des boutiques en tôle ondulée proposent toutes sortes de souvenirs qu’il faut négocier… Très vite, je me rends compte que lorsque je pointe le doigt vers quelque chose, le chauffeur du bateau s’arrête devant la boutique en question. Et c’est très embarrassant de me retrouver devant la commerçante qui pense que je suis intéressée par son article ! Je finis donc par faire très attention à ne pas me manifester avec les mains, sauf lorsque cette fois, nous décidons d’acheter quelques fruits à une vieille commerçante que nous croisons en petite pirogue.

DSCN8301 IMG_4165 IMG_4166 IMG_4175 IMG_4191 IMG_4198 IMG_4207 IMG_4226 IMG_4227 IMG_4234 IMG_4238 IMG_4240 IMG_4272Au fur et à mesure de la promenade, nous apprécions tous les cinq d’avoir finalement accepté de faire cette petite parenthèse rafraîchissante, certains endroits sont en effet assez jolis.

DSCN8318 IMG_4283Après la découverte du marché flottant, nous regagnons, satisfaits, notre taxi qui s’élance peu après vers Bangkok. IMG_4298Nous passons sur un très beau pont moderne et apercevons les premiers gratte-ciel de la capitale. 
IMG_4327De retour au Capital Mansion, nous sommes accueillis très chaleureusement par l’équipe de la réception. Tout le monde semble content de nous revoir, c’est tellement agréable d’être reçus aussi gentiment. Avant de quitter Monsieur Noom, nous posons une dernière fois pour la photo souvenir !

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Ce soir, nous décidons d’emmener Martine et Christian – les parents de Thierry – dans un des endroits mythiques de Bangkok : le Mandarin Oriental. Nous tenons à leur faire une surprise et à garder le suspens jusqu’au bout. Nous leur demandons juste de mettre un vêtement un peu plus habillé que de coutume. Je lis bien une petite « inquiétude » dans leur regard, mais nous savons que c’est pour une « bonne cause ». A la sortie du Capital Mansion où nous logeons, nous trouvons un taxi qui accepte de nous prendre à cinq dans sa vieille berline. Nous sommes un peu à l’étroit à l’arrière, et le chauffeur n’arrête pas de me faire répéter le nom de l’hôtel et de rire nerveusement à l’idée de nous conduire dans un endroit de luxe avec sa voiture cabossée. Il nous conseille de prendre le métro aérien pour rentrer, car la circulation en sens inverse est complètement au ralenti. Le taxi arrive devant les grandes portes vitrées de l’Oriental, et tandis qu’un portier – magnifiquement vêtu – m’ouvre la portière, le chauffeur descend pour ouvrir lui aussi la portière à Martine. Christian est silencieux, Martine s’exclame, très impressionnée : « oh là là, mais où vous nous avez emmenés là ! » Je jubile tant ce moment est magique. En entrant dans l’immense lobby, c’est un peu comme si nous entrions dans un film d’une autre époque. Tous les cinq sommes sidérés par tant de beautés ! J’ai l’impression de flotter au milieu des belles choses qui nous entourent. Tout près de nous, un orchestre joue une jolie musique classique, des centaines d’orchidées fraîches ornent les lieux, les meubles, les lustres, la décoration, tout est raffiné… Et ce n’est que le début ! DSCN8155IMG_4004La dernière fois que nous sommes venus ici, Théophile devait avoir environ 5 ans. En s’installant à table, il me dit qu’il a des souvenirs précis de la terrasse et du fleuve, et pourtant ça date d’il y a 9 ans ! C’est notre ami Bruno qui nous a fait découvrir ce lieu magique. Nous nous dirigeons vers la terrasse extérieure qui donne directement sur le fleuve Chao Phraya. La nuit commence à tomber et tout est illuminé. C’est un rêve ! Les bateaux ont entamé leur danse folle sur le fleuve et se croisent dans les flots. C’est tellement beau que je voudrais que l’instant dure toujours.

IMG_4030IMG_4021 IMG_4022 IMG_4027IMG_4032 IMG_4036 IMG_4042 IMG_4056DSCN8163DSCN8158Après un repas délicieux, nous nous levons sans grand enthousiasme, mais il faut bien rentrer… Martine m’assure qu’on reviendra avant qu’ils ne repartent en Provence. Thierry et moi sommes heureux, car nous pensons sincèrement qu’ils n’oublieront jamais cette soirée. Nous traversons la terrasse jusque l’embarcadère de l’hôtel… Un bateau va nous conduire jusqu’à la station de métro Saphan Taksin. Tout est parfait jusqu’au bout ! IMG_4058 IMG_4062 IMG_4066 IMG_4070 IMG_4076Cet hôtel de légende, inauguré en 1879, s’est forgé une renommée internationale au fil des siècles. Des auteurs illustres, tels que Joseph Conrad ou Somerset Maugham, y avaient leurs habitudes. Certains d’entre eux ont même puisé leur inspiration au Mandarin. Je veux bien le croire, cet endroit est tellement fabuleux !

DSCN7489Nous quittons l’hôtel vers 17H15 pour prendre la direction d’Amarapura, une ville qui connut son heure de gloire en 1841, lorsqu’elle devint la capitale de la Birmanie sous le règne de Tharrawaddy (8ème roi birman). Quelques années plus tard, son successeur, le roi Mindon, décida de construire une nouvelle capitale, Mandalay, et abandonna complètement Amarapura. Il fit démonter le palais royal d’Inwa pour le transférer à dos d’éléphant à Mandalay, laissant sur place d’énormes colonnes en teck.

CaptureCes colonnes furent récupérées par Monsieur U Bein, le maire d’Amarapura, pour construire en 1849 un pont en teck long de 1200 mètres au dessus du lac Taungthaman. Actuellement, le pont U Bein est le plus long pont de teck du monde. IMG_2485IMG_2488Le pont composé de 1 086 poutres en teck mène à l’autre rive, notamment au temple Kyauktawgyi. Les habitants et les moines peuvent aisément s’y rendre même pendant la mousson, lorsque les pluies viennent gonfler les eaux du lac. IMG_2449IMG_2451Vu d’en bas, je me dis qu’avec mon vertige jamais je ne pourrai le traverser jusqu’au bout. C’est donc les jambes tremblotantes que je monte les marches pour accéder au pont. Là-haut, les planches vibrent chaque fois qu’une personne nous croisent. Très déstabilisant cette histoire, d’autant plus qu’il y a beaucoup de touristes mélangés aux locaux qu’il va falloir croiser et il n’y a pas de garde corps ! Devant ma peur, notre taximan/guide est « mort de rire » et pour me taquiner, il se met à sauter sur les planches branlantes de la passerelle. Waouh !!! Sensation extrême !!! J’essaie de me raisonner en me disant que si des centaines de personnes le franchissent chaque jour sans problème, alors pourquoi ça se passerait mal pour moi ? J’accroche le bras de Thierry et nous faisons nos premiers mètres. Je résiste à la peur, mais je transpire au creux des mains. C’est terrible le vertige… ça paralyse tout le corps ! Thierry me dit de regarder droit devant moi et d’arrêter de regarder en bas (c’est haut). Je décide de suivre ses conseils et lâche son bras. Je marche en faisant attention de bien rester au centre de la passerelle. Je laisse le plaisir aux autres de me contourner… Je poursuis une ligne droite invisible, la tête bien haute. Thierry discute loin derrière avec notre guide. Je commence à me détendre et même à me rapprocher du bord mais pas trop… puis j’accélère la cadence. Je me rends compte que le malaise a disparu. Je traverse le pont comme si je le faisais tous les jours… Le soleil se couche, c’est beau… et j’ai vaincu une angoisse. C’est un merveilleux moment pour moi. Je n’ai plus le vertige, je souris tellement je suis heureuse d’être là. J’ai même envie de rire. C’est si simple parfois de surpasser ses peurs. Je suis fière de moi… Il fait nuit. Je suis arrivée sur l’autre rive, 1200 mètres de « même pas peur ».

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Le marché de Pang Mapha

Le marché de Pang Mapha se tient tous les mardis matin sur la place du village, près du 7-Eleven. Les ethnies montagnardes sont là depuis l’aube pour y vendre leurs produits. J’ai mis mon appareil photo dans ma poche de sweat, mais dès les premiers pas je l’oublie complètement. Les petites allées de terre humide bordent des stands où se côtoient des merveilles en bambou tressées : paniers à riz, nattes, paniers, corbeilles et nasses. Tout ce qu’on adore. Je suis en admiration devant ce savoir-faire exceptionnel. Tout le monde sait tresser, fabriquer, coudre, tisser et broder. D’ailleurs, dans les boutiques de Pang Mapha, on trouve une quantité impressionnante de fils de toutes les couleurs, sans compter les rubans aux motifs ethniques. C’est très inspirant. J’imagine ces familles montagnardes tricoter leur vie avec leurs mains… Aujourd’hui, demain, tous les jours, leur vie est rythmée par une rivière, une montagne, des saisons. C’est paisible.

Nous nous arrêtons devant d’autres étals où se vendent des tas de curiosités : herbes, poissons séchés de toutes tailles, épices et piments, échalotes, ail, bijoux, vêtements, appareils électroniques, antiquités, vaisselle… Nous nous fondons dans la  foule pour mieux profiter de l’atmosphère locale. Autour de nous, des femmes portent des vêtements en velours très colorés, du violet, du vert, du rouge, des perles et des paillettes cousues sur les vêtements… Elles sont étranges et belles, nos regards sont forcément pour elles. La peau des plus âgées semble cuite par le froid et le soleil, et des rides profondes sillonnent leur visage cuivré. J’aimerais tant que ces femmes me racontent un peu leur vie, là-haut, dans la montagne… Quelles sont leurs croyances, les histoires de leurs ancêtres, que se racontent-elles le soir quand le froid vient leur mordre les mains ? Hélas, elles ne parlent pas un mot d’anglais, et il est difficile de communiquer avec elles. Nous appartenons clairement à deux mondes opposés.

Concernant la rudesse du climat, le thermomètre ne dépasse pas les 14°C, le matin, lorsque nous nous levons. Alors, nous ne nous étonnons plus de voir autant de gants, bonnets, chaussettes en laine… En regardant de près les femmes tribales, je commence à trouver que leurs vêtements aux couleurs vives sont intéressants et je m’imagine avec quelques pièces colorées que j’ajusterais différemment, avec une ceinture et des bottes en cuir… J’en parle à Thierry qui m’écoute, mais il ne paraît pas convaincu par mes idées de mode. Tandis que je prolonge mon rêve, Thierry m’appelle pour me montrer de jolis sacs en tissu. Ce sont des sacs bandoulières en patchwork. Nous les regardons un à un et en mettons trois de côté. Le vendeur, plutôt content, nous indique le prix sur sa calculette. Nous lui faisons signe que c’est « ok » pour la vente.  En sortant du marché, j’aperçois notre amie Busaba. Elle marchande un sac de gingembre à une veille montagnarde accroupie devant une toile où sont amassés quelques légumes. Je ne sais pas ce qu’elles se racontent, mais la marchande qui paraît avoir 100 ans se met à rire. Ce soir, j’ai encore l’image de son sourire découvrant des dents rouge foncé. Il me semble qu’elle « machouillait » du bétel, mais je n’en suis pas sûre.

La bonne surprise est que Thierry a pris quelques photos du marché… Ce que j’ai découvert bien après l’écriture de l’article.

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Tham Lot cave

DSCN4836Vers 12h30, tous les trois prenons un taxi scooter à destination de « Tham Lot cave », une grotte située à 9 kilomètres de Pang Mapha. La station de taxi se trouve devant le 7-Eleven. Après s’être mis d’accord sur le prix de la course, nous montons chacun derrière notre chauffeur. C’est amusant de se suivre en scooter sur les routes de campagne, de sentir le vent dans nos cheveux, de frissonner à l’ombre des sous-bois que nous traversons à toute vitesse. A l’entrée du site, après avoir acheté les tickets, un guide nous est automatiquement attribué. Le nôtre est une jeune fille qui me fait penser à Mulan (le célèbre personnage de Disney). Nous la suivons jusqu’à l’entrée de la grotte. Elle s’accroupit pour allumer une lampe à pétrole. Dans la grotte, c’est la nuit… L’aventure commence !

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DSCN4848 DSCN4849 DSCN4851La spécificité de la grotte est qu’elle est traversée par la rivière Nam Lang. Du coup, la visite se fait à pied et aussi en radeau de bambou. Nous découvrons d’énormes stalactites et des stalagmites en forme de champignons géants. Comme le sol est glissant à certains endroits, nous faisons très attention où nous mettons les pieds. Nous grimpons plusieurs échelles de meunier pour atteindre les parties les plus hautes de la grotte. Notre guide nous montre des cercueils (coffins) vieux de deux mille ans qui auraient été sculptés par l’ethnie Lawa. Je suis impressionnée par le lieu, et aussi par le nombre de gros poissons qui grouillent dans la rivière.DSCN4852

DSCN4855 DSCN4856 DSCN4857 DSCN4862 DSCN4865 DSCN4867 DSCN4871DSCN4876 DSCN4879 DSCN4880 DSCN4881 DSCN4885Après deux heures de visite, nous sommes heureux de revoir le jour, le soleil et la végétation. DSCN4889

DSCN4891Nous marchons jusqu’au Cave Lodge qui est à 500 mètres de là. Nous nous asseyons autour d’une table pour y déjeuner. L’endroit est très relaxant, et nous profitons de la quiétude du lieu. DSCN4892 DSCN4893 DSCN4900 DSCN4902 DSCN4905 DSCN4906 DSCN4907Nous rentrons vers 17h en truck (camion). C’est drôle quand même… tous ces types de transport !DSCN4914

IMG_0952Le Loy Krathong est l’un des festivals les plus populaires de Thaïlande. Il démarre le soir de la pleine lune du 12ème mois lunaire et dure trois jours. DSCN4431Le 6 novembre, nous quittons l’hôtel vers 16h pour rejoindre les rives de la rivière Ping. Il pleut et je me demande comment les lanternes vont pouvoir s’élever dans le ciel avec toute cette eau ? Le taxi roule lentement, car le trafic est dense. Le chauffeur nous dit qu’avec les festivités, nous ne pourrons pas traverser le pont pour entrer dans la vieille ville. Ça tombe bien, nous avons rendez-vous à 19h à la maison de thé Vieng Joom On qui se situe sur la rive droite de la rivière. Le taxi nous dépose dans l’effervescence d’une foule qui va et qui vient sur la « Charoen Raj Road ». Nous n’avons rien mangé depuis le matin, et nous cherchons un endroit agréable où nous restaurer. Il pleut averse, alors nous pressons le pas à la recherche de la perle rare. J’aperçois au fond d’une cour un café avec une grande vitrine illuminée. C’est le Woo Café qui fait également galerie d’art à l’étage.DSCN4436DSCN4308DSCN4309DSCN4315DSCN4316DSCN4319DSCN4320L’intérieur est magnifiquement décoré avec des objets choisis avec attention. Devant le comptoir, de grosses cloches en verre laissent apparaître de beaux gâteaux dignes des grands pâtissiers. Théophile et Thierry sont sous le charme de l’endroit. Nous nous installons autour d’une grande table et commandons des plats salés. Nouilles au curry et poulet façon Chiang Mai pour moi, et fettuccine à la saucisse de Chiang Mai pour les garçons. Mes vêtements sont humides et la climatisation me glace la peau. Je commande du thé pour me réchauffer. La nuit tombe, laissant apparaître dans le ciel les premières « floating lanterns ». Nous sommes si bien installés que nous prolongeons l’instant en commandant trois parts de gâteaux. C’est fou comme le froid peut ouvrir l’appétit !DSCN4368IMG_0913

Le Loy Kratong célèbre la fin de la saison des pluies (j’ai hâte qu’elle se termine) et honore les esprits de l’eau. Nous sommes pratiquement en face de la maison rose, Vieng Joom On. Une jeune femme nous accueille et nous demande de la suivre jusqu’à la terrasse. Nous y avons réservé une table, et le thé est à volonté. La décoration tranche avec celle du Woo Café. Ici, c’est très cosy et manifestement la propriétaire adore le rose ! Autour de nous, des Thaïlandais sont attablés comme nous.DSCN4348

Je suis très excitée et me dirige vers la rivière avec mon appareil photo. Le sol de la terrasse est glissant, mais le spectacle est si beau que j’oublie de prendre des photos. Je me laisse envoûter par la magie de ces belles lanternes qui partent lentement dans le ciel. Un peu plus tard, je me décide à prendre quelques clichés. Je « trifouille » mon appareil à la recherche de l’option « paysages de nuit », mais dans la précipitation je fais un mauvais réglage, et mes photos sont presque toutes ratées. Thierry et Théophile viennent me retrouver et comprennent à ma mine déconfite que je n’arrive pas au résultat souhaité. Pour couronner le tout, mon appareil affiche soudain un message qui m’indique que je n’ai plus de batterie. Près de nous, de jeunes Thaïlandaises sont accroupies sur un ponton fait de gros bambous. Elles déposent leurs krathong* sur les eaux de la rivière Ping. *Ce sont des petites couronnes de feuilles de bananier qui sont fabriquées pour l’occasion. Les krathong, dont la forme évoque la fleur de lotus, contiennent une petite bougie allumée, de l’encens et des fleurs. Nous regardons longtemps ces petits bateaux flottants jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans la nuit. Nous quittons la Tea House pour nous imprégner de l’atmosphère joyeuse qui règne partout. On entend des pétards (dommage ça gâche la magie) et des feux d’artifice éclater de toute part.DSCN4444

Tout le monde s’est retrouvé près de la rivière, et sur les ponts, la foule laisse échapper des centaines de lanternes. C’est vraiment magnifique.  DSCN4407 IMG_0942 IMG_0943 IMG_0944 IMG_0945 IMG_0946IMG_0951