Ce matin, nous partons avec Marie – notre guide pour la journée – à la découverte de la campagne cambodgienne. Nous quittons le Tara Lodge vers 8h30, très impatients de découvrir les différents sites prévus par le circuit de la boucle Est de 100 km que nous devons parcourir aujourd’hui. Comme je ne suis pas à l’aise en deux-roues, c’est Marie qui m’emmène derrière elle. Thierry et Théophile sont ensemble sur un autre scooter. On démarre, c’est parti pour l’aventure… IMG_0437

Après plusieurs kilomètres de bitume, nous bifurquons pour prendre un chemin de terre sablonneuse. Devant nous s’étendent des champs de sel à ciel ouvert, ce sont les marais salants de la région. Marie nous explique que le sel est stocké dans les petites cabanes de bois qui nous entourent, et qu’il sert surtout à conserver le poisson séché.

DSCN5582IMG_0432 DSCN5585Nous reprenons le même chemin qui longe les marais salants et arrivons dans une cocoteraie où vivent quelques villageois. Nous nous mettons à l’ombre d’une petite gargote et découvrons la fameuse plage secrète (qui ne l’est plus maintenant !) – Angkul beach – bordée sur toute sa longueur par de hauts cocotiers. La vaste étendue de sable est déserte, quelques bateaux voguent sur l’océan, c’est le calme absolu. Lorsque je rejoins la petite équipe restée sous la paillote, une jeune femme apporte une noix de coco énorme, avec trois pailles s’il vous plaît ! En face, des îles se dessinent à l’horizon, l’île du Lapin, l’île aux Mangues et l’île aux Serpents.

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Le premier break terminé, Marie nous invite à repartir par la piste pour rejoindre plusieurs kilomètres plus loin une route bitumée qui nous mène à la frontière vietnamienne. Devant le barrage qui sépare les deux pays, nous prenons ensuite un petit chemin sur notre gauche qui nous conduit vers des paysages sublimes où l’eau et le vert sont omniprésents : c’est le royaume des buffles. Nous commençons à en voir quelques-uns, puis au fur et à mesure de notre parcours, ce sont des troupeaux entiers qui s’offrent à nous. Un tableau unique et magnifique ! IMG_0455 IMG_0450DSCN5604 DSCN5605 DSCN5607 DSCN5608Marie est incroyable, elle connaît toutes les pistes par cœur. C’est une vraie aventurière ! Elle nous emmène cette fois prendre un café glacé dans un village Khmer. Des bébés chiens et leur mère nous accueillent dans la joie, tandis qu’à côté de nous, des femmes « tapent le carton » et semblent trop concentrées par leur jeu pour faire attention à nous. Le café khmer glacé qui nous est servi est tout simplement EXCELLENT, le meilleur qu’on ait bu au Cambodge ! DSCN5611Camboge_Pause Café KEP avec MarieDSCN5613 DSCN5619Après ce deuxième break, nous arpentons l’allée royale où de très grands palmiers se font face, avant de traverser des rizières splendides où des femmes enrubannées ou chapeautées coupent à la serpette les longes tiges de riz mûr. De beaux paysages défilent devant nos yeux et nous ne nous rendons pas vraiment compte des kilomètres parcourus et du temps qui passe. DSCN5623DSCN5624Nous nous arrêtons dans un petit village typique khmer pour nous restaurer. La gentille cuisinière nous prépare une omelette très goûteuse accompagnée d’un riz blanc. Les assiettes se vident, il n’y a pas de doute, nous avions un petit creux ! IMG_1417

Sur la route de Kompong Trach, nous traversons des villages isolés en pleine nature où des dizaines d’enfants nous saluent au passage. Ils nous font de grands signes ponctués d’un « hello »… C’est vraiment touchant de voir autant de gentillesse spontanée, et tous ces visages beaux à croquer ! Nous arrivons devant des pitons rocheux et nous garons près de la grotte à l’intérieur de laquelle se trouve un petit lagon. Des garçonnets se jettent du haut du rocher et plongent dans ses eaux fraîches. Thierry décide lui aussi de se jeter à l’eau pour se rafraîchir et se dépoussiérer. DSCN5633 DSCN5634 DSCN5635 DSCN5639La boucle est bientôt complète, il reste la plantation de poivre à visiter. Nous parcourons les derniers kilomètres en empruntant une piste défoncée… un vrai rodéo sur la selle ! Sur la route de la vallée des plantations, nous arrivons sur un site superbe, mon premier mot fut « waouh » ! DSCN5666 DSCN5668 DSCN5669IMG_0529IMG_0530DSCN5680DSCN5685DSCN5688DSCN5692De retour sur Kep, je réalise la journée magique que nous avons passée tous les trois. Je remercie Marie qui nous a permis de découvrir le Cambodge autrement, hors des sentiers battus, et dans des conditions vraiment idylliques. Un grand merci à notre super guide que j’embrasse en passant ! DSCN5696

Si vous passez à Kep et que vous avez envie de découvrir sa région, prenez contact avec Marie ! Je la recommande !

Adresse mail : kepautrement@gmail.com

Numéro de téléphone : Marie +855 (0) 87 320 140

Page Facebook : Kep Autrement

Web : http://kepautrement.hautetfort.com/

Le marché de Pang Mapha

Le marché de Pang Mapha se tient tous les mardis matin sur la place du village, près du 7-Eleven. Les ethnies montagnardes sont là depuis l’aube pour y vendre leurs produits. J’ai mis mon appareil photo dans ma poche de sweat, mais dès les premiers pas je l’oublie complètement. Les petites allées de terre humide bordent des stands où se côtoient des merveilles en bambou tressées : paniers à riz, nattes, paniers, corbeilles et nasses. Tout ce qu’on adore. Je suis en admiration devant ce savoir-faire exceptionnel. Tout le monde sait tresser, fabriquer, coudre, tisser et broder. D’ailleurs, dans les boutiques de Pang Mapha, on trouve une quantité impressionnante de fils de toutes les couleurs, sans compter les rubans aux motifs ethniques. C’est très inspirant. J’imagine ces familles montagnardes tricoter leur vie avec leurs mains… Aujourd’hui, demain, tous les jours, leur vie est rythmée par une rivière, une montagne, des saisons. C’est paisible.

Nous nous arrêtons devant d’autres étals où se vendent des tas de curiosités : herbes, poissons séchés de toutes tailles, épices et piments, échalotes, ail, bijoux, vêtements, appareils électroniques, antiquités, vaisselle… Nous nous fondons dans la  foule pour mieux profiter de l’atmosphère locale. Autour de nous, des femmes portent des vêtements en velours très colorés, du violet, du vert, du rouge, des perles et des paillettes cousues sur les vêtements… Elles sont étranges et belles, nos regards sont forcément pour elles. La peau des plus âgées semble cuite par le froid et le soleil, et des rides profondes sillonnent leur visage cuivré. J’aimerais tant que ces femmes me racontent un peu leur vie, là-haut, dans la montagne… Quelles sont leurs croyances, les histoires de leurs ancêtres, que se racontent-elles le soir quand le froid vient leur mordre les mains ? Hélas, elles ne parlent pas un mot d’anglais, et il est difficile de communiquer avec elles. Nous appartenons clairement à deux mondes opposés.

Concernant la rudesse du climat, le thermomètre ne dépasse pas les 14°C, le matin, lorsque nous nous levons. Alors, nous ne nous étonnons plus de voir autant de gants, bonnets, chaussettes en laine… En regardant de près les femmes tribales, je commence à trouver que leurs vêtements aux couleurs vives sont intéressants et je m’imagine avec quelques pièces colorées que j’ajusterais différemment, avec une ceinture et des bottes en cuir… J’en parle à Thierry qui m’écoute, mais il ne paraît pas convaincu par mes idées de mode. Tandis que je prolonge mon rêve, Thierry m’appelle pour me montrer de jolis sacs en tissu. Ce sont des sacs bandoulières en patchwork. Nous les regardons un à un et en mettons trois de côté. Le vendeur, plutôt content, nous indique le prix sur sa calculette. Nous lui faisons signe que c’est « ok » pour la vente.  En sortant du marché, j’aperçois notre amie Busaba. Elle marchande un sac de gingembre à une veille montagnarde accroupie devant une toile où sont amassés quelques légumes. Je ne sais pas ce qu’elles se racontent, mais la marchande qui paraît avoir 100 ans se met à rire. Ce soir, j’ai encore l’image de son sourire découvrant des dents rouge foncé. Il me semble qu’elle « machouillait » du bétel, mais je n’en suis pas sûre.

La bonne surprise est que Thierry a pris quelques photos du marché… Ce que j’ai découvert bien après l’écriture de l’article.

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Tham Lot cave

DSCN4836Vers 12h30, tous les trois prenons un taxi scooter à destination de « Tham Lot cave », une grotte située à 9 kilomètres de Pang Mapha. La station de taxi se trouve devant le 7-Eleven. Après s’être mis d’accord sur le prix de la course, nous montons chacun derrière notre chauffeur. C’est amusant de se suivre en scooter sur les routes de campagne, de sentir le vent dans nos cheveux, de frissonner à l’ombre des sous-bois que nous traversons à toute vitesse. A l’entrée du site, après avoir acheté les tickets, un guide nous est automatiquement attribué. Le nôtre est une jeune fille qui me fait penser à Mulan (le célèbre personnage de Disney). Nous la suivons jusqu’à l’entrée de la grotte. Elle s’accroupit pour allumer une lampe à pétrole. Dans la grotte, c’est la nuit… L’aventure commence !

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DSCN4848 DSCN4849 DSCN4851La spécificité de la grotte est qu’elle est traversée par la rivière Nam Lang. Du coup, la visite se fait à pied et aussi en radeau de bambou. Nous découvrons d’énormes stalactites et des stalagmites en forme de champignons géants. Comme le sol est glissant à certains endroits, nous faisons très attention où nous mettons les pieds. Nous grimpons plusieurs échelles de meunier pour atteindre les parties les plus hautes de la grotte. Notre guide nous montre des cercueils (coffins) vieux de deux mille ans qui auraient été sculptés par l’ethnie Lawa. Je suis impressionnée par le lieu, et aussi par le nombre de gros poissons qui grouillent dans la rivière.DSCN4852

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DSCN4891Nous marchons jusqu’au Cave Lodge qui est à 500 mètres de là. Nous nous asseyons autour d’une table pour y déjeuner. L’endroit est très relaxant, et nous profitons de la quiétude du lieu. DSCN4892 DSCN4893 DSCN4900 DSCN4902 DSCN4905 DSCN4906 DSCN4907Nous rentrons vers 17h en truck (camion). C’est drôle quand même… tous ces types de transport !DSCN4914

DSCN3196Les Batu Caves, ou en français les grottes de Batu, sont un lieu touristique et populaire à Selangor (à 10km environ au nord de KL). Nous prenons le train pour y aller, le KTM Komuter de la station KL Sentral. Dans notre wagon, il y a en majorité des familles indiennes avec parfois de très jeunes enfants. J’adore tous ces saris colorés, ces bijoux dorés… cela me donne un avant-goût de ce que nous allons voir. A la sortie du train, nous suivons le groupe de pèlerins et de touristes et, quelques minutes après, nous sommes devant la première statue géante qui est verte… un vert pas tout à fait Hollywood chewing-gum mais plutôt Bollywood. Cette divinité s’appellerait Anuman, à vérifier !

DSCN3211Le site est, d’après les guides, le plus grand sanctuaire hindou hors de l’Inde. Trois grottes principales abritent des temples où se recueillent des dizaines de personnes. La roche calcaire érodée par le temps a formé des stalactites à certains endroits de la caverne. Mais rassurez-vous, les grottes sont bien aménagées et accessibles à tout le monde. Pas besoin d’être un spéléologue pour les visiter.

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Détails du géant que je ne peux pas photographier en entier :

DSCN3218 DSCN3220Tous les trois, nous sommes surpris par la première grotte… Le kitsch des statues contraste avec le naturel de la grotte ! Des scènes de vie sont présentées ici et là, le long des parois calcaires. La plupart des statuettes sont éclairées par des lumières tantôt bleues, tantôt vertes. Les touristes se photographient devant le géant moustachu… (qui n’est pas vert, lui). L’atmosphère est bon enfant.

DSCN3214Nous continuons notre visite avec la montée des 272 marches qui précèdent l’entrée de la deuxième grotte.

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DSCN3238La statue géante toute dorée qui se trouve à l’entrée du grand escalier s’appelle Murugan. Elle fait 42,7 mètres de haut.

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Il parait que c’est la plus haute statue de Murugan au monde.

Avant de m’engager, une femme hindou me barre la route. Je ne comprends pas bien ce qu’elle me dit en anglais, mais je vois qu’elle se dirige vers une pile de tissus colorés. Ma jolie robe n’est pas assez longue, alors je la laisse nouer un paréo autour de ma taille, puis je rejoins mes hommes qui ont déjà commencé la montée des marches. Les quelques gouttes de pluie ne gâchent pas le plaisir de l’ascension. Parmi tous ces fidèles, l’instant est solennel. En haut, Théophile et Thierry m’attendent. Je profite des différents paliers pour prendre des photos et reprendre mon souffle. (Le lendemain, j’ai quelques courbatures aux cuisses.)

A l’intérieur de la grotte, des cascades et un puits de lumière magnifique nous font oublier l’effort de l’escalier raide. J’ai lu qu’il y avait 100 mètres de haut à certains endroits.

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Nous nous arrêtons devant une procession dans un temple de la grotte. Des musiciens accompagnent l’ensemble. Des pèlerins assistent, assis en tailleur, à la cérémonie.

nineVoici les détails de certains temples que je trouve joliment décorés :

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La vue du haut des escaliers est panoramique, je vous laisse en profiter aussi :

Vue

Les macaques amusent des touristes contents de pouvoir voir des singes en liberté. Et comme si ce n’était pas suffisant, un homme hindou leur lance des bananes et d’autres fruits. Je ne traîne pas trop devant les macaques qui commencent à s’exciter. Je prends vite quelques photos au passage. Peu de temps après, j’entends un macaque énervé et agressif qui poursuit un couple de touristes et essaie de chaparder dans leur sac. Je m’en doutais un peu.

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Un macaque crabier

Bilan de la sortie ? Nous sommes tous les trois ravis d’avoir vu les fameuses Batu Caves. L’endroit vaut le détour, même si on n’est pas friand des grottes (ce qui est mon cas). On a pu avoir un aperçu des cultes hindous. Je dis bien « aperçu », car nous n’avons pas retenu les noms de tous les déesses et dieux hindous. Il va falloir que l’on se penche un peu plus sur les livres spécialisés… Nous n’avons pas pu accéder à la troisième grotte… mais la deuxième nous a comblés.

Mon chouchou