IMG_1591En fin de matinée, sous un soleil déjà brûlant, Thierry et moi partons à la découverte des « Clans Jetties », un vieux quartier de pêcheurs, probablement l’un des plus anciens de George Town (Île de Penang). Nous avons de la chance, car le « quartier des clans » au nord-est de George Town est relativement proche de notre hôtel, le Noordin Mews. Tandis que nous testons les passerelles de bois usées, nous apercevons au loin le terminal du ferry de Butterworth. IMG_1589Nous avons une vue imprenable sur les gros bateaux de marchandises qui se croisent. Le dépaysement est complet, car cet endroit ne ressemble en rien à ce que nous avons vu ces derniers jours. On peut dire que c’est une bonne surprise. DSCN6689IMG_1598IMG_1576IMG_1573DSCN6693IMG_1583DSCN6707Nous traversons un premier village et suivons ses petites rues étroites. Quelques chiens grognent, d’autres aboient, nous n’osons pas toujours nous aventurer dans des chemins qui semblent sans issue. Le village est calme, tous les habitants se protègent du soleil dans leur petite maison. Derrière les portes grandes ouvertes, nous regardons furtivement des femmes cuisiner… Nous aimerions nous sentir plus à l’aise, mais curieusement nous avons l’impression d’être un peu des intrus. Près de la jetée, les maisons en tôle ondulée se dressent sur leurs pilotis au dessus d’une eau saumâtre. Chacune est reliée à l’autre par un ponton en planches de bois. En levant les yeux, nous voyons des guirlandes de lampions rouges s’animer dans le ciel bleu.DSCN6694DSCN6695Les premières habitations ont été construites au début du XIXème siècle lorsque les premiers migrants chinois sont venus chercher du travail dans le port situé à proximité. En se regroupant en clans, ils ont gardé leurs valeurs communautaires. Chaque clan possédait sa propre jetée, nommée d’après le nom du chef de clan. Initialement, sept jetées appartenaient à sept clans différents. Aujourd’hui, il n’en reste que six, l’une ayant été détruite dans un incendie. Le quartier des clans est habité par des familles aux revenus modestes qui ne paient pas de taxes, car elles vivent au-dessus de l’eau.

DSCN6696DSCN6697Dans la cour du Temple du Clan Jetty, un homme vernit en plein soleil une grande peinture au sol : c’est un lotus géant. Autour de nous, l’océan s’étend à perte de vue. Le panorama que nous avons sous les yeux est fascinant. On pourrait y rester des heures à contempler le ballet incessant des bateaux voguant dans les eaux du Détroit de Malacca. Le temple construit sur deux niveaux offrent des terrasses qui surplombent l’immensité de l’océan. De là-haut, c’est tout simplement magique. Rénové en 2012, ce lieu de culte s’appelle Hean Boo Hean et serait dédié au Dieu Kuan Yin.

IMG_1597DSCN6706 DSCN6711 DSCN6712 DSCN6713 DSCN6714 DSCN6715 DSCN6716 DSCN6717 DSCN6718 DSCN6719 DSCN6723 DSCN6724 DSCN6725 DSCN6726 DSCN6727 DSCN6728 DSCN6729 DSCN6730 DSCN6731 DSCN6732 DSCN6733 DSCN6734 DSCN6735 DSCN6709

A 8h30, nous voilà enfin prêts tous les trois pour la visite des fameux temples d’Angkor ! Partir tôt est le meilleur moyen d’éviter la foule et la chaleur. (Mais honnêtement 8h30 c’est déjà tard… Le mieux est de partir à l’aube, d’autant plus que la billetterie ouvre à 5h30 du matin.) Le tuk tuk nous dépose devant les guichets, nous avons le choix entre un forfait de 1, de 3 ou de 7 jours. Nous choisissons la première option, soit une journée complète de visites, histoire de ne pas faire une « overdose » de temples en pleine semaine. IMG_0715

Angkor, situé à quelques kilomètres de Siem Reap, est l’un des plus grands sites archéologiques de l’Asie du Sud-Est. Quelque 400 kilomètres carrés de jungle abritent des temples en ruine, des étendues d’eau et des routes bitumées en bon état. La cité d’Angkor a été le centre du royaume khmer, et ses monuments témoignent d’une civilisation ancienne exceptionnelle. Des temples comme Angkor Vat, le Bayon, Preah Khan et Ta Prohm sont parmi les plus belles représentations de l’architecture khmère. DSCN5966 DSCN5994Notre circuit commence par le temple principal, le « Angkor Vat ». C’est le plus célèbre et probablement le plus visité. Ce temple colossal a été construit par le grand roi khmer Suryavarman II au début du XIIème siècle.

DSCN5997 DSCN5998 IMG_0729 IMG_0735 IMG_0773Nous sommes impressionnés par les dimensions des ruines géantes. Nous sommes muets comme des carpes – d’ailleurs les autres touristes le sont aussi – tant nous sommes intimidés par les lieux. A l’intérieur, mon regard court sur les détails des bas-reliefs qui ornent les murs.

IMG_0713 IMG_0714 DSCN5947 DSCN5948 DSCN5951 DSCN5952 DSCN5953 DSCN5954 DSCN5955IMG_0716IMG_0718 IMG_0719 IMG_0722 IMG_0723DSCN5964DSCN5975DSCN5978DSCN5979IMG_0728IMG_0753IMG_0782IMG_0788Encore éblouis par ce premier temple, nous filons en tuk tuk voir le Banteay Kdei qui date également du XIIème siècle. Il possède de grandes tours sculptées en forme de visages. C’est tellement magnifique qu’on en oublie « presque » la chaleur. La nature commence à faire partie du tableau…

DSCN6008DSCN6064IMG_0792IMG_0795IMG_0800IMG_0812IMG_0816IMG_0818DSCN6009 DSCN6022 DSCN6028 DSCN6034 DSCN6037 DSCN6040DSCN6061A quelques mètres, nous accédons au Ta Prohm, le temple voisin, lui aussi construit par le roi Jayavarman VII en mémoire de sa mère. L’endroit est beau et majestueux avec ses hauts banians aux racines aériennes qui recouvrent les ruines. Sur ce site sauvage et romantique, nous sommes témoins de la force de dame nature qui semble y avoir repris tous ses droits. DSCN6066 DSCN6067DSCN6075IMG_0823 DSCN6077 DSCN6082DSCN6084DSCN6073IMG_0825IMG_0828Nous terminons la visite par l’immense Angkor Thom, la cité capitale de Jayavarman VII (1181-1218). L’ensemble s’étend sur 9 km2 et comprend les ruines du Palais Royal, les Tours Suor Prasat et un certain nombre de temples, Preah Palilay, Preah Pithu, mais surtout le Temple-Montagne Baphuon, la Terrasse des Eléphants et l’envoûtant temple du Bayon. Les cigales font un vacarme épouvantable – pas le même bruit que celles qu’on trouve dans le midi – et franchement leur bruit métallique est horrible. Au milieu de l’enchevêtrement des branches, les grands visages de pierre au sourire éternel observent les visiteurs fascinés. (Le temple du Bayon possède 49 tours sculptées de ces visages géants.) L’après-midi se termine, nous sommes fatigués mais heureux d’avoir vu ce lieu à la beauté intemporelle, depuis le temps qu’on en rêvait ! IMG_0845 IMG_0855 IMG_0857 IMG_0858 IMG_0860 IMG_0869 IMG_0870

DSCN6128 DSCN6130 DSCN6133 DSCN6140 DSCN6142DSCN6097IMG_0833IMG_0834IMG_0835IMG_0837IMG_0842IMG_0844IMG_0862IMG_0863IMG_0874IMG_0876IMG_0902 DSCN6145IMG_0841IMG_0925IMG_0937

Ce matin, nos tongs resteront en bas de l’escalier. Nous enfilons des chaussures de marche pour partir à la découverte du parc national de Kep qui se trouve à quelques mètres du Tara Lodge, la guesthouse où nous logeons depuis hier. Un premier panneau « National Park » nous indique le chemin à suivre. Nous passons devant un hôtel et quelques habitations avant d’arriver dans une prairie d’herbes folles. Nous hésitons à continuer, car nous avons l’impression d’être sur un terrain privé. Une vieille cabane en bois est ouverte, et quelques ustensiles sont éparpillés sur le sol. Un peu plus loin, on entend un chien aboyer, signe que peut-être on n’a rien à faire ici. Nous contournons l’ensemble et suivons un petit sentier pour voir jusqu’où il peut nous mener. En file indienne, nous regardons bien où nous mettons les pieds. (Ce serait dommage de piétiner un serpent endormi.) IMG_0344DSCN5442 DSCN5444 DSCN5445 Le terrain devient pentu, mais nous ne sortons pas du sentier qui nous conduit finalement à un beau chemin forestier où peuvent circuler des voitures et des motos. La promenade est bien balisée, et des petits panneaux en bois indiquent les directions à prendre pour explorer les différents sites disséminés dans le parc. De là-haut, la vue sur la mer est imprenable. Dommage que les îles soient peu visibles à cause de la brume. Un panneau nous apprend que nous sommes dans la zone des écureuils. D’ailleurs, nous ne tardons pas à en apercevoir un, mais il est difficilement visible, tant il est petit et vif.DSCN5446 DSCN5454 DSCN5462 DSCN5468DSCN5503 Plus loin, en lisière de forêt, un singe nous observe en haut de son arbre – j’imagine que c’est un macaque, mais je n’en suis pas sûre. Thierry s’arrête pour lui parler doucement. Le macaque bouge, change de place, mais reste calme tout en ayant l’air réceptif. Je m’écarte un peu au cas où l’animal déciderait de venir nous dire bonjour, d’autant plus que nous sommes sous son arbre garde-manger, un grand jacquier qui semble déjà dépourvu de ses fruits.

Quelques centaines de mètres après, des pancartes en bois nous offrent le choix de plusieurs sentiers de randonnée. Après concertation, nous empruntons un chemin escarpé en pleine forêt. La montée est un peu raide, mais sans danger, et des balises jaunes nous servent de repères, ce qui est plutôt rassurant, car le parc national fait quand même 30 km2 (environ). A plusieurs reprises, nous faisons des petites haltes pour apprécier les différents points de vue sur la campagne et la mer. DSCN5476DSCN5484

Quel plaisir de nous retrouver dans cette jungle aux lianes immenses ! Et puis ces odeurs de plantes qui viennent nous flatter les sens, quel bonheur ! Sur le sol mouillé, des lombrics se tortillent curieusement au milieu des feuilles séchées. Autour d’eux, des fourmis géantes se sont rassemblées et semblent leur « faire la peau ». La loi de la jungle. La terre est humide, il m’arrive de glisser mais je me rattrape toujours aux arbres qui encadrent le sentier. Parfois, dans les descentes, Thierry préfère me précéder. Il est mieux équipé que moi, avec ses grandes jambes et ses chaussures de randonnée. Je le laisse partir loin devant, tandis que je prends mon temps, place mes pieds là où il faut, attrape une liane, pose une main sur un rocher. Je fais de mon mieux et ne suis pas mécontente de ma performance. DSCN5485 DSCN5486 DSCN5487IMG_0358IMG_0360IMG_0361IMG_0364DSCN5495DSCN5497DSCN5499IMG_0368IMG_0371

Ça fait plus de deux heures que nous marchons, et nous sommes encore loin de la pagode Samathy. Je pense à Théophile qui bûche sur son français. J’espère qu’il ne s’inquiète pas. Je talonne de quelques mètres Thierry qui s’est arrêté un peu plus loin. Soudain, entre deux arbres, je croise le regard d’un drôle d’animal. C’est un lézard ? un iguane ? un dragon ? un dinosaure ? J’appelle Thierry qui n’en croit pas ses yeux. Nous voilà en train de photographier notre découverte sous toutes les coutures. DSCN5489DSCN5511IMG_0380Nous suivons maintenant un petit ruisseau. Je commence à avoir mal aux jambes, et il fait chaud et humide. Heureusement, j’aperçois le toit d’un temple… On y est presque !DSCN5520 DSCN5521DSCN5542DSCN5528DSCN5530DSCN5533DSCN5534DSCN5535DSCN5536

Nous avons rejoint le bitume… et au loin, nous apercevons la mer. Voilà, trois heures que nous marchons. Nous ne savons pas du tout où nous avons atterri. Nous cherchons un tuk tuk pour nous ramener à la guesthouse. Le soleil est terrible, mon visage ruisselle sous mon chapeau.  Après environ deux kilomètres, nous arrivons muets d’épuisement devant le commissariat de police. En face, nous apercevons un tuk tuk garé devant une gargotte. Nous traversons la rue et demandons où se trouve le chauffeur. Les clients du restaurant nous désignent un homme de dos, manifestement en train de déjeuner. Il se retourne, et ô surprise, c’est un chauffeur de tuk tuk avec qui nous avons discuté longtemps hier. C’est amusant de se retrouver ici, dans ce petit café local où des hommes jouent aux échecs en terrasse, et où la patronne sert de grandes théières de thé glacé. D’après Jondee, notre taximan, nous aurions marché plus de 12 kilomètres. « Ça use, ça use » comme dit la chanson… mais qu’est-ce qu’on est heureux de l’avoir fait ! DSCN5541 DSCN5543

Dans les jardins du Palais Royal de Phnom Penh, nous avons découvert un arbre extraordinaire : le Bouddha tree. C’est ainsi que le nomme notre guide qui s’amuse de notre air ébahi. Nous n’avions jamais vu un arbre comme celui-ci. Les fleurs sont très odorantes et incroyablement belles.

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Après quelques recherches sur Internet, j’apprends que cet arbre s’appelle le Boulet de canon (Couroupita guianensis), que son feuillage est persistant et qu’il serait de la même famille que le noyer d’Amazonie, originaire d’Amérique du Sud et du sud des Caraïbes. Le Boulet de canon, ou Bouddha Tree, est soit disant très présent dans les temples en Inde et en Asie du Sud-Est, mais nous n’en avions jamais encore vu. Je lis que l’arbre peut atteindre 30 à 35 mètres de haut, que ses fleurs en grappe finissent par donner de gros fruits sphériques qui contiennent des centaines de graines. On en apprend tous les jours, pas vrai ?

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Ce matin, après le petit-déjeuner, nous décidons d’aller au Palais Royal, un incontournable qu’il serait dommage de manquer. On y va cette fois en tuk-tuk, cela nous permet de voir la ville autrement qu’à pied. J’ai mis un pantalon fluide et une blouse en coton léger, car j’imagine qu’une tenue correcte est exigée. Notre jeune chauffeur se faufile entre les véhicules, oublie les stops, double les autres tuk-tuk et profite de la légèreté de son véhicule pour passer sur les côtés étroits de la route – il a probablement un compas dans l’oeil ! Il se gare devant les jardins du Palais Royal, nous descendons sains et saufs… et même pas décoiffés ! Les billets achetés, nous prenons un guide (ce que nous ne regrettons pas). La visite commence avec une vue sur la résidence privée du roi et de la reine – Sa Majesté Preah Bat Samdech Preah Norodom Sihanouk et Sa Majesté Preah Reach Akka-Mohesey Norodom Monineath Sihanouk. Le drapeau qui flotte au loin indique que les souverains sont présents. Le Palais royal est récent, il a été construit en 1866 par le roi Norodom. Les photos de la salle du couronnement étant interdites, je ne peux vous montrer que l’extérieur. Parmi les divers bâtiments, je remarque un curieux pavillon d’inspiration Napoléon. Il aurait été transporté pierre par pierre et reconstruit au Cambodge. Il s’agit d’un cadeau offert par l’impératrice Eugénie au début du XXème siècle. Au cours de la visite, nous voyons sous vitrine plusieurs cadeaux offerts par Napoléon III au roi. Pendant deux heures, nous suivons notre guide qui nous explique tellement de choses qu’il m’est très difficile de me souvenir de tout.
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Palais du trône

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Jardin à la française

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Le naga – serpent mythologique à 7 têtes

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Salle du trône où l’on ne peut pénétrer

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Pavillon du Clair de Lune

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Détail du toit – danseuse sculptée. Un détail qui rappelle que le roi est passionné par les ballets.

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Un garuda

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Une couleur pour chaque jour de la semaine

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Parures de mariage en or des souverains

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La pagode d’argent : plus de 5000 carreaux d’argent composent le sol. Les colonnes de sa façade sont en marbre d’Italie.

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La Pagode d’argent

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Dans les jardins du Palais Royal, une statue verdie par la mousse.

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Thierry et notre guide, très professionnel

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Le stupa royal

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Un autre stupa plus ancien

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Détail du sommet du stupa

Le Wat Chedi Luang est un très beau temple en ruines, situé au coeur de la vielle ville de Chiang Mai, juste en face de l’hôtel Phoothawee House où nous avons séjourné.

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Histoire du Wat Chedi Luang

Ce temple est construit en 1391 sous le règne du roi Saen Muang Ma (1385-1401), le 8ème souverain de la dynastie Mengrai. Ce dernier veut que le temple abrite les cendres de son père, Ku Na. Au fil des siècles, le Wat Chedi Luang connaît des agrandissements jusqu’à ce qu’il atteigne sa forme définitive en 1475, sous le règne du roi Tilokaraj. Le temple a abrité le célèbre Bouddha d’émeraude, l’objet religieux le plus sacré de Thaïlande (maintenant conservé au temple Wat Phra Kaew, à Bangkok). Malheureusement, la pagode est lourdement endommagée par le séisme de 1545. Le Bouddha d’émeraude reste dans le chedi pendant six ans après ce tremblement de terre, après quoi il est transporté jusqu’à Luang Prabang (Laos) par le roi Setthathirat.

Cinq ans plus tard, Chiang Mai est vaincue par les Birmans. Le temple ne sera jamais reconstruit, mais reste la plus grande structure post-tremblement de terre jusqu’à aujourd’hui. Plusieurs viharns – terme qui désigne en thaï un temple, de plan rectangulaire, destiné à abriter une statue de Bouddha – sont ajoutés au temple dans les années suivantes. Le plus grand Viharn est construit en 1928.

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Grand Viharn datant de1928

Aujourd’hui…

Le chedi en briques du temple Wat Chedi Luang est haut de 60 mètres. Sa base mesure 44 mètres de large, possède 4 côtés, avec chacun un grand escalier gardé par des nagas en pierre (serpents mythologiques). Sur un des côtés, d’énormes éléphants sculptés dans la pierre semblent saluer les visiteurs.

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Bien qu’il soit abîmé, le temple reste un lieu actif fréquenté par les moines qu’on reconnaît à leur robe couleur safran. IMG_1319 IMG_1313

Le grand viharn à côté du Chedi abîmé a été construit en 1928. L’intérieur est impressionnant de beauté avec ses hautes colonnes rondes supportant un plafond rouge foncé et ses lustres de cristal. Il abrite un Bouddha en position debout connu sous le nom de Phra Chao Attarot. Le Bouddha date de la même période que le fondateur du temple, le roi Saen Muang Ma (fin du 14ème siècle). DSCN4963 DSCN4975IMG_1296

Près de l’entrée se trouve un grand arbre qui appartient à la famille des Diptérocarpacées. C’est un arbre symbolique considéré comme un protecteur de la ville. La légende veut que si cet arbre tombe, une grande catastrophe s’ensuivra. DSCN5098DSCN5112

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Les murailles de Chiang Mai

Un peu d’histoire

Fondée à la fin du 13ème siècle par le roi thaï Phaya Mengrai, Chiang Mai est la deuxième plus grande ville de Thaïlande. Huit cents kilomètres la séparent de Bangkok. Comme vous le voyez sur les photos, Chiang Mai était autrefois fortifiée et pourvue de douves profondes. Le royaume se nommait Lannathai, et Chiang Mai en était la capitale. Le roi Phaya Mengrai fit construire un mur autour de la cité pour la protéger contre les incursions birmanes. Mais en 1556, les Birmans profitèrent du déclin du royaume pour s’emparer de la cité et l’occupèrent plus de deux siècles. Chiang Mai redevint une région du Siam en 1774, lorsque l’armée thaïlandaise reprit la ville aux Birmans sous les ordres du roi Phaya Taksin. C’est ainsi que Chiang Mai se releva de sa chute tant culturellement qu’économiquement, pour devenir la capitale du nord de la Thaïlande.

Pour en savoir plus sur l’histoire de Chiang Mai, allez sur le site Merveilleuse Chiang Mai.

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Cité fortifiée de Chiang Mai

Une ville qui offre beaucoup de possibilités sans devoir dépenser une fortune…

Je me sens bien à Chiang Mai. J’adore longer sa muraille de jour, comme de nuit. (La nuit tombe à 18h.) Les vacances scolaires sont encore loin, et pourtant des touristes marchent sur mes pas. Ils me suivent nonchalamment sur les trottoirs défoncés de la vieille cité, avec leur sac de randonnée crado et leurs tatouages géants. Certains consultent un plan, d’autres font des recherches sur Internet. Tous sont à la recherche d’une guesthouse bon marché et bien située.DSCN4622

Ce que j’aime à Chiang Mai ? Tout simplement le fait qu’elle ait préservé son identité culturelle malgré le boom touristique qu’elle subit. En effet, je trouve que ses principaux sites ne sont pas dénaturés par le tourisme. Chiang Mai garde sa noblesse d’ancienne capitale et dévoile tranquillement son charme et sa douceur de vivre. Comme je l’ai déjà dit, il ne faut pas hésiter à se perdre dans ses ruelles, flâner dans ses nombreux marchés, visiter ses temples (il y en a 400 !) et s’imprégner de sa culture ethnique en visitant les villages environnants.

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Le wat Dok Kham

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Le wat Dok Kham – Vue de la Moon Muang Road

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Détail du toit du wat Dok Kham

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Le Sunday Market (Le marché du dimanche)

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Petite musicienne dans le Sunday market

De nouvelles adresses…

Nous allons passer notre deuxième nuit à l’hôtel Wangburapa qui se situe intra-muros (sud-est). La chambre est vaste, lumineuse et bien décorée. Elle coûte 45 euros la nuit, les petits-déjeuners sont inclus dans le prix. DSCN4610

J’ai repéré des restos et des boutiques où j’aime flâner pendant les heures chaudes. J’achète mes produits cosmétiques au magasin Boots (dommage qu’il n’existe pas en France). La marque Schwarzkopf a créé une ligne de coloration pour l’Asie. Les photos sur les boîtes sont surprenantes, on y voit des poupées aux yeux exorbitants.
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Dans le magasin Boots, j’ai trouvé une coloration que je vais tester dans les jours qui suivent.

Le Bistro Tawa est l’une de mes adresses préférées. La cuisine y est raffinée, et surtout délicieuse. Thierry et moi adorons y passer nos débuts de soirée pour déguster des tapas.

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Nous adorons les tapas du Bistro TAWA.

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Une école de massage parmi tant d’autres

Lundi prochain, je commence mes cours de massage. Je me suis inscrite cet après-midi à Omsala, Education et Therapy. Pendant 3 jours (deux matinées + 1 journée entière), je vais apprendre les techniques du Thai Traditional Foot Massage. Vous l’avez compris, je démarre par les pieds. Ma prof s’appelle Ohm (On peut s’appeler Ohm et être une femme…), elle enseigne depuis 2005. L’école se situe à environ 20mn de marche de l’hôtel. J’aimerais plus tard continuer les cours, notamment pour le Traditional Thai Massage. Mais je tiens d’abord à tester l’école avant de m’engager 5 jours, voire plus, car les prix sont quand même relativement élevés. (Le cours pour apprendre le massage traditionnel thaï coûte 5900 Baths, soit 144 eur.)

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Ce dimanche matin, nous n’allons pas à la messe, mais au Wat Phrathat Doi Suthep, un temple (wat) bouddhiste de toute beauté ! Nous sautons dans un songthaew (nom des grands taxis rouges) et partons à la découverte de la région montagneuse au nord de Chiang Mai. Le taxi commence une longue montée, prend des virages à n’en plus finir… Nos oreilles se bouchent à cause de l’altitude… C’est parti pour l’aventure ! DSCN4461Le taxi-man s’arrête pour que nous puissions prendre des photos. Nous sommes déjà très haut, et le panorama est impressionnant. Des femmes Lisu (ethnie montagnarde) sont assises sur le sol et vendent quelques bijoux. DSCN4479Lorsque nous arrivons devant l’escalier du temple, quelques enfants habillés magnifiquement posent devant les fidèles. Je note la plaque d’immatriculation sur la carte professionnelle du taxi qui nous donne rendez-vous dans 1h ou 2 sur le parking où sont stationnés des dizaines de songthaew. IMG_1016IMG_1018DSCN4491DSCN4489DSCN4482DSCN4483Le Doi Suthep doit son nom à la montagne sur laquelle il se trouve. Construit en 1383, il est un site sacré pour le peuple Thaï. J’ai lu qu’il se trouvait à 15 kilomètres au nord de Chiang Mai, mais j’ai l’impression que c’est plus. C’est probablement dû au temps de route que nous avons mis pour venir jusqu’ici. DSCN4514 DSCN4519 DSCN4522 DSCN4526 DSCN4540 DSCN4544 DSCN4548 DSCN4550 DSCN4551DSCN4560 DSCN4567DSCN4574Après la montée des 306 marches, nous continuons à suivre silencieusement la foule. Nous apercevons le chedi doré qui domine les lieux. C’est grandiose. DSCN4545DSCN4546En nous promenant, nous découvrons des merveilles sacrées, telles que des pagodes, des statues de bouddha et des cloches. Je photographie le Bouddha d’Émeraude qui tranche un peu avec tout l’or du site.DSCN4572DSCN4573DSCN4559Des fidèles agenouillés prient Bouddha avec des bâtons d’encens allumés entre leurs mains. La prière se fait avec trois bâtonnets d’encens afin de bien marquer le respect aux trois joyaux du bouddhisme qui sont Bouddha, Dharma et la Sangha. Pour la prière au mort, un seul bâton d’encens est brûlé, car la fumée de celui-ci sert de guide pour l’âme du défunt vers le « nirvana » ou une meilleure vie.  DSCN4555DSCN4575DSCN4570DSCN4557DSCN4558

Météo chiang mai

Je crains qu’il pleuve pour le Festival des Lanternes, car ça semble bien parti pour durer.

Aujourd’hui, pluie, 26°C. Nous empruntons un parapluie à la réception de l’hôtel et prenons en sortant la petite route, à droite. La pluie est fine, elle me rappelle la bruine qui mouille les trottoirs de Paris, sauf que, là, les températures sont un peu plus élevées. Nous évitons les petites flaques jusqu’au grand boulevard où circulent des centaines de scooters, voitures, tuk-tuk. Nous sommes a priori dans le quartier des « pièces auto » : des tas de pneus et de pare-buffles sont empilés les uns sur les autres, et quelques garages crasseux laissent entrevoir des hommes barbouillés de graisse noire qui s’activent autour d’une moto ou d’un moteur. Les Thaïlandais de Chiang Mai semblent passionner par le tuning, et il n’est pas rare de croiser des véhicules complètement revisités.DSCN4263Au hasard de la balade, nous croisons un cheval pas vraiment comme les autres. La sculpture est vraiment réussie ! Elle se dresse devant le café d’une station service.

IMG_0882DSCN4274Plus loin, nous nous arrêtons devant un bel hôtel tout blanc, le Shewe Wana Suite ResortDSCN4284 DSCN4285L’hôtel s’ouvre sur une cour où l’on aperçoit une végetation luxuriante. Notre curiosité est attisée et, impatients de découvrir l’endroit, nous improvisons une petite visite de courtoisie. De magnifiques jardins paysagés ont été aménagés devant les suites. Un passage menant à l’« herbs garden » (jardin aux herbes ?) nous enchante avec ses orchidées violettes et ses grandes plantes tropicales. Nous découvrons des fleurs exubérantes de couleur rose qui me font penser à la rose de porcelaine que l’on trouve en Malaisie.DSCN4281 DSCN4280 DSCN4278 DSCN4276DSCN4283Le centre historique est encore loin à pied, mais nous prenons notre temps pour mieux nous imprégner de l’atmosphère de la ville. Le boulevard est bruyant et pollué, et nous en profitons pour entrer dans quelques boutiques où tout est de bon goût. Et ô bonheur, les vendeurs sont souriants et ne vous mettent pas la pression pour que vous achetiez. Honnêtement, j’apprécie. Ça repose la tête.DSCN4287 DSCN4289IMG_0884Le crachin devient pluie douce, tandis que la moiteur de l’air nous enveloppe. Nous entrons dans la cour d’un grand et beau Wat (temple).IMG_0902A l’abri sous le parapluie, nous regardons les fins détails des sculptures.IMG_0901IMG_0911IMG_0886Une dame s’approche de Thierry, elle a un plateau sur lequel sont posées trois cages tissées en bambou, avec à l’intérieur trois petits moineaux silencieux, mais agités.IMG_0890 IMG_0891Elle dit que si nous libérons les oiseaux, cela nous portera chance. Nous mettons un temps fou à nous décider, cela coûte 100 baths (2,5 euros), et ce petit business nous surprend un peu. Thierry accepte, ne pouvant résister au sourire de cette vieille dame qui semble convaincue que la chance sera avec nous. Thierry se retrouve seul avec sa cage, et moi, je décide de photographier l’instant. Il défait les nœuds, je me tiens prête, clic, j’ai dû louper l’envol… Je ne vois rien sur la photo !

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DSCN3196Les Batu Caves, ou en français les grottes de Batu, sont un lieu touristique et populaire à Selangor (à 10km environ au nord de KL). Nous prenons le train pour y aller, le KTM Komuter de la station KL Sentral. Dans notre wagon, il y a en majorité des familles indiennes avec parfois de très jeunes enfants. J’adore tous ces saris colorés, ces bijoux dorés… cela me donne un avant-goût de ce que nous allons voir. A la sortie du train, nous suivons le groupe de pèlerins et de touristes et, quelques minutes après, nous sommes devant la première statue géante qui est verte… un vert pas tout à fait Hollywood chewing-gum mais plutôt Bollywood. Cette divinité s’appellerait Anuman, à vérifier !

DSCN3211Le site est, d’après les guides, le plus grand sanctuaire hindou hors de l’Inde. Trois grottes principales abritent des temples où se recueillent des dizaines de personnes. La roche calcaire érodée par le temps a formé des stalactites à certains endroits de la caverne. Mais rassurez-vous, les grottes sont bien aménagées et accessibles à tout le monde. Pas besoin d’être un spéléologue pour les visiter.

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Détails du géant que je ne peux pas photographier en entier :

DSCN3218 DSCN3220Tous les trois, nous sommes surpris par la première grotte… Le kitsch des statues contraste avec le naturel de la grotte ! Des scènes de vie sont présentées ici et là, le long des parois calcaires. La plupart des statuettes sont éclairées par des lumières tantôt bleues, tantôt vertes. Les touristes se photographient devant le géant moustachu… (qui n’est pas vert, lui). L’atmosphère est bon enfant.

DSCN3214Nous continuons notre visite avec la montée des 272 marches qui précèdent l’entrée de la deuxième grotte.

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DSCN3238La statue géante toute dorée qui se trouve à l’entrée du grand escalier s’appelle Murugan. Elle fait 42,7 mètres de haut.

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Il parait que c’est la plus haute statue de Murugan au monde.

Avant de m’engager, une femme hindou me barre la route. Je ne comprends pas bien ce qu’elle me dit en anglais, mais je vois qu’elle se dirige vers une pile de tissus colorés. Ma jolie robe n’est pas assez longue, alors je la laisse nouer un paréo autour de ma taille, puis je rejoins mes hommes qui ont déjà commencé la montée des marches. Les quelques gouttes de pluie ne gâchent pas le plaisir de l’ascension. Parmi tous ces fidèles, l’instant est solennel. En haut, Théophile et Thierry m’attendent. Je profite des différents paliers pour prendre des photos et reprendre mon souffle. (Le lendemain, j’ai quelques courbatures aux cuisses.)

A l’intérieur de la grotte, des cascades et un puits de lumière magnifique nous font oublier l’effort de l’escalier raide. J’ai lu qu’il y avait 100 mètres de haut à certains endroits.

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Nous nous arrêtons devant une procession dans un temple de la grotte. Des musiciens accompagnent l’ensemble. Des pèlerins assistent, assis en tailleur, à la cérémonie.

nineVoici les détails de certains temples que je trouve joliment décorés :

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La vue du haut des escaliers est panoramique, je vous laisse en profiter aussi :

Vue

Les macaques amusent des touristes contents de pouvoir voir des singes en liberté. Et comme si ce n’était pas suffisant, un homme hindou leur lance des bananes et d’autres fruits. Je ne traîne pas trop devant les macaques qui commencent à s’exciter. Je prends vite quelques photos au passage. Peu de temps après, j’entends un macaque énervé et agressif qui poursuit un couple de touristes et essaie de chaparder dans leur sac. Je m’en doutais un peu.

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Un macaque crabier

Bilan de la sortie ? Nous sommes tous les trois ravis d’avoir vu les fameuses Batu Caves. L’endroit vaut le détour, même si on n’est pas friand des grottes (ce qui est mon cas). On a pu avoir un aperçu des cultes hindous. Je dis bien « aperçu », car nous n’avons pas retenu les noms de tous les déesses et dieux hindous. Il va falloir que l’on se penche un peu plus sur les livres spécialisés… Nous n’avons pas pu accéder à la troisième grotte… mais la deuxième nous a comblés.

Mon chouchou