DSCN3768 C’est le deuxième jour de snorkeling et toujours pas de tortue à l’horizon ! Ce n’est peut-être pas le bon moment de la journée ou la saison ? Théophile remonte de la plage avec son masque et ses palmes et semble moins enjoué que la veille. Je lui demande s’il a vu beaucoup de poissons. Il me répond dans l’affirmative. Alors pourquoi fait-il cette tête ? Il me raconte qu’un poisson triangulaire l’a piqué au doigt alors qu’il essayait de le toucher. Thierry confirme que ce petit poisson est venu jouer la provoc à 2 centimètres de son masque. Je trouve cela mignon, et je souris. Théophile ne comprend pas qu’un joli petit animal puisse être aussi agressif. La nature nous réserve des tas de surprises, et je suis heureuse que notre fils puisse le découvrir par lui-même. Fatigué par sa sortie plongée, il nous abandonne sur la plage pour rentrer au bungalow. Il doit avancer sur ses cours du CNED. Thierry s’allonge et s’assoupit presque aussitôt. Je ramasse quelques coquillages troués pour confectionner un mobile. Je choisis avec exigence les escargots et autres trésors de la mer qui orneront ma création. Ca me prend un temps dingue. Assise dans quelques centimètres d’eau, je ressemble probablement à une chercheuse d’or ou à une gamine qui barbote. Au choix. Des gens passent mais je ne les vois pas, ou plutôt je ne les regarde pas, je n’ai pas envie qu’ils me demandent ce que je fais ou ce que je cherche. Je sélectionne une dizaine de « pièces » et reviens avec mon butin près de mon homme qui sort de sa torpeur. J’extrais de mon sac de plage, un gobelet plastique, mon fil de pêche – acheté la veille à l’épicerie – et mon ciseau à ongles. Je commence à nouer les coquillages un à un, mais avec trop de hâte, car au final je suis déçue de ce fil qui pend sans charme particulier. Je décide de le mettre de côté et de le démonter plus tard. Probablement demain. Thierry doit rendre le matériel qu’il a loué à l’hôtel Orong. On secoue serviettes et paréo et faisons quelques pas.

IMG_0480 IMG_0485Il est environ 17 heures, le soleil est bas et le vent monte un peu. Nous marchons les tongs à la main, et décidons de faire le grand tour de Gili Air par la plage. Avec de la chance, nous atteindrons la côte ouest de l’île avant que le soleil ne se noie dans l’océan. C’est avec un sentiment de liberté et de plénitude que nous découvrons les plages du nord avec ses sofas et ses poufs colorés dans le sable. Un panneau indique qu’à cet endroit, les courants marins sont forts et rendent la baignade dangereuse. Des petites filles indonésiennes jouent dans le sable, ignorant complètement les touristes qui attendent confortablement installés dans leur canapé ou méridienne design le moment magique où la boule de feu se perd dans les flots. La côte ouest est sauvage et beaucoup plus verte. Il n’y a pas de bungalows ou très peu. Nous apprécions le côté terre vierge épargnée par la main de l’homme. (Mais pour encore combien de temps ?) Sur l’île, les chantiers à ciel ouvert sont nombreux, et les bungalows tous aussi beaux les uns que les autres poussent comme des champignons.

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Les amoureux attendent assis dans le sable. Le soleil descend, et le ciel rougit. On se prend en photo non pas avec le coucher de soleil en arrière-plan mais face au soleil. La lumière est dorée, les corps sont bronzés.

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Le coucher du soleil… Un moment fugace que nous immortalisons juste avant que la nuit ne soit d’encre. Dans quelques minutes, nous arriverons sur le port, « the harbour », où les bateaux sont sagement rangés. Nous profitons une dernière fois de l’ambiance musicale des bars branchés « type Ibiza » dont la décoration exotique est digne des plus beaux magazines. De grands barbecues sont allumés et attendent brochettes de viande ou daurades. Sur Gili Air, tout est prévu pour que le vacancier décompresse et décomplexe. Nous arrivons au bungalow, et ici c’est paisible. Une blatte géante se débat sur le dos dans la douche (notre salle de bains est à ciel ouvert). Elle remue encore un peu les pattes mais semble affaiblie. Je me douche à ses côtés en espérant que l’eau l’emportera. Elle finit au milieu de la mousse du savon dans les petits cailloux qui bordent les dalles de pierre. De son côté, Thierry s’est armé d’un balai pour en déloger une qui se cache derrière ma valise. Elle a dû passer sous la porte de notre chambre. Dans un extraordinaire élan, il l’envoie directement dans le jardin. Madame la Blatte ne semble pas apprécier qu’on la mette dehors de cette façon. Elle revient à la charge et tente de grimper sur la terrasse. Enrubannée dans des serviettes éponge, je regarde cette scène qui m’amuse beaucoup. Décidément, ici, les « bestioles » ne sont pas commodes. Et avant même qu’elle ne pose une patte sur le carrelage, Thierry la foudroie direct dans la terre avec un morceau de béton. Il retire du bout du pied le bloc gris qui la recouvre. La blatte est quasi incrustée dans le sol mouillé. Elle remue encore une patte ou deux. Cette fois, Thierry décide de ne plus la faire souffrir. A 3 ou 4 reprises, il l’écrase avec force. Cette fois, sa carapace fait corps avec la terre. Demain elle finira probablement dans l’un de ces estomacs sur pattes qui me réveillent tous les matins. Cocorico. C’est le cycle de la nature, après tout !

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Aide-moi à me relever, please !

One Thought on “Quand le soleil est moins haut…

  1. Trop beaux les amoureux !!! Bisous

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