Lors de notre dernier séjour à Bangkok, il y a environ 10 ans, nous étions allés au « Lumpini Park » avec Théophile qui était à l’époque un tout petit gars avec une énergie incroyable à revendre. Je me rappelle entre autres de l’aire de jeux et des cours de taï-chi-chuan dispensés en fin d’après-midi. Je garde un souvenir agréable de ce havre de tranquillité et me demande s’il a changé. L’après-midi est déjà bien avancé quand nous décidons d’aller prendre « le frais » dans ce grand parc situé en centre-ville. Nous y allons en sky train (le métro aérien) pour éviter les embouteillages des sorties de bureau. L’air est chaud, presque irrespirable, sur mon visage perlent des gouttelettes. J’ai hâte de me retrouver en pleine nature. Patience. En sortant du métro, nous prenons un petit chemin qui longe un canal aux eaux usées. L’odeur est si incommodante que nous en avons presque la nausée. Nous espérons que le parc qui se trouve derrière cette fosse nauséabonde n’est pas touché. Alors que je marche quelques mètres derrière Thierry, ce dernier me fait de grands signes pour que je le rejoigne sans faire de bruit… « Un crocodile, on dirait un crocodile » me souffre-t-il. Dans l’eau saumâtre, je distingue un long corps en train de se mouvoir : c’est un varan. Un gros varan !
Le parc est très fréquenté par les habitants de Bangkok qui viennent s’y ressourcer ou faire un peu d’exercice.
Au milieu du parc s’étend un lac artificiel où il est possible de louer un pédalo. Le Lumpini Park existe depuis les années 1920. C’est le roi Rama VI qui est à l’origine de sa création. Lumpini vient de « Lumbini » qui est le lieu de naissance du Bouddha au Népal. Près du lac, quelques varans se baladent en toute tranquillité ! Apparemment, c’est normal, tout le monde trouve cela « ordinaire » – sauf nous ! J’ai averti un des gardiens de l’éventuel « danger » que l’animal représentait, mais quand il a vu le varan, il s’est mis à rire et nous a dit qu’il allait le transformer en sushis ! Et si les mauvaises odeurs de tout à l’heure venaient des excréments des varans ? Pour tout vous dire, on les compte par dizaines dans le lac… Impressionnant !