Pour la Saint-Valérie, nous avons décidé de profiter de la nature dans le magnifique « Royal Botanical Garden » situé à quelques kilomètres de Kandy. Le vaste jardin abrite des arbres d’une hauteur infinie, des bambous géants, une collection d’orchidées impressionnante, un petit jardin d’épices, des plantes médicinales et de somptueux palmiers. Le parc jouxte la rivière Mahaweli que l’on aperçoit depuis les allées.DSCN9343 DSCN9348 DSCN9362 DSCN9363

DSCN9364IMG_5469DSCN9368

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IMG_5445 IMG_5451 IMG_5453IMG_5464Le jardin botanique a été créé en 1822 par Alexandre Moon sur l’emplacement des jardins des anciens rois de Kandy. Certaines plantes proviennent des jardins des différentes régions du Sri Lanka, comme Colombo, Kew, Kalutara. Depuis 1912, le jardin est sous la responsabilité du département de l’agriculture. Pour en savoir plus sur ce jardin, cliquez sur le lien Le Centenaire de Peradeniya. La superbe allée des palmiers royaux (Avenue of Palms) date des années 1950. IMG_5455IMG_5457IMG_5459Au gré de la promenade, on peut observer différents animaux, tels que des chauve-souris frugivores et des singes, plus exactement des macaques à toque (à cause de leur coiffure).

IMG_5442DSCN9356IMG_5460DSCN9357Avant de sortir du parc, notre attention est retenue par un charmeur de cobras ! Il nous raconte qu’il enlève régulièrement le venin de ses cobras. Puis, il nous montre un boa énorme. Après l’avoir caressé, Thierry est le premier à le prendre autour du cou, puis je me laisse aussi tenter. La sensation est très étrange. Sa peau est gluante et froide, et je sens ses muscles s’activer sous sa peau. Quand il bouge un peu trop, je sens la puissance du reptile. Impressionnant !

DSCN9378DSCN9385IMG_5475DSCN9381IMG_5491 IMG_5479 IMG_5480 IMG_5482 IMG_5484 IMG_5487 IMG_5488 IMG_5489

Sur la route qui mène à Amed, nous faisons une pause rafraîchissante dans la région de Karangasem. Nous avons prévu de visiter les jardins d’un magnifique Palais d’eau, le Taman Tirta Gangga. A l’entrée, un Balinais se propose de nous guider et de nous donner quelques informations sur le lieu. IMG_4830La construction du palais remonte à 1946 et a été décidée par le raja d’Amlapura. Son nom « Tirta Gangga » signifie « eaux du Gange » en l’honneur de la culture hindouiste. Le Palais a été très endommagé par l’éruption du volcan Agung en 1963, puis plus tard, lors des événements politiques qui ont secoué l’Indonésie, et Bali deux ans après. Depuis, tout a été soigneusement reconstruit à l’identique.

IMG_4832 IMG_4841 IMG_4844 IMG_4845 IMG_4853Les fontaines, les sculptures et les statues ornent magnifiquement ce jardin. De plus, il est possible de se baigner dans le grand bassin.

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IMG_4872La zone autour de Tirta Gangga est remarquable pour ses rizières en terrasses… Et nous, on ne s’en lasse vraiment pas ! IMG_4888

Lors de notre dernier séjour à Bangkok, il y a environ 10 ans, nous étions allés au « Lumpini Park » avec Théophile qui était à l’époque un tout petit gars avec une énergie incroyable à revendre. Je me rappelle entre autres de l’aire de jeux et des cours de taï-chi-chuan dispensés en fin d’après-midi. Je garde un souvenir agréable de ce havre de tranquillité et me demande s’il a changé. L’après-midi est déjà bien avancé quand nous décidons d’aller prendre « le frais » dans ce grand parc situé en centre-ville.  CaptureDSCN7954DSCN7949Nous y allons en sky train (le métro aérien) pour éviter les embouteillages des sorties de bureau. L’air est chaud, presque irrespirable, sur mon visage perlent des gouttelettes. J’ai hâte de me retrouver en pleine nature. Patience. DSCN7952DSCN7979En sortant du métro, nous prenons un petit chemin qui longe un canal aux eaux usées. L’odeur est si incommodante que nous en avons presque la nausée. Nous espérons que le parc qui se trouve derrière cette fosse nauséabonde n’est pas touché. Alors que je marche quelques mètres derrière Thierry, ce dernier me fait de grands signes pour que je le rejoigne sans faire de bruit… « Un crocodile, on dirait un crocodile » me souffre-t-il. Dans l’eau saumâtre, je distingue un long corps en train de se mouvoir : c’est un varan. Un gros varan ! 

DSCN7945DSCN7938Le parc est très fréquenté par les habitants de Bangkok qui viennent s’y ressourcer ou faire un peu d’exercice.

DSCN7968DSCN7965DSCN7966Au milieu du parc s’étend un lac artificiel où il est possible de louer un pédalo. DSCN7990DSCN7970Le Lumpini Park existe depuis les années 1920. C’est le roi Rama VI qui est à l’origine de sa création. Lumpini vient de « Lumbini » qui est le lieu de naissance du Bouddha au Népal. DSCN7980Près du lac, quelques varans se baladent en toute tranquillité ! Apparemment, c’est normal, tout le monde trouve cela « ordinaire » – sauf nous ! J’ai averti un des gardiens de l’éventuel « danger » que l’animal représentait, mais quand il a vu le varan, il s’est mis à rire et nous a dit qu’il allait le transformer en sushis ! Et si les mauvaises odeurs de tout à l’heure venaient des excréments des varans ? Pour tout vous dire, on les compte par dizaines dans le lac… Impressionnant !

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CaptureAvant de quitter définitivement la région de Khao Lak, nous avions envie de faire un détour par le parc national de Khao Sok (739 km2). Nous avons donc choisi d’y passer le week-end du 24 janvier. Pourquoi, me direz-vous, si peu de temps ? La raison est simple, comme Thierry doit être joignable à tout moment et que Théophile a plusieurs devoirs à rendre prochainement, il nous fallait du WIFI. Par contre, moi j’ai décidé de décrocher… et de profiter à 100% de la belle nature environnante. Dans le taxi qui nous emmène à Khao Sok, je remarque les premiers pitons rocheux.

IMG_2026Le parc se trouve à 980 mètres d’altitude, et même si ce n’est pas très haut, nous frissonnons « un peu » le matin et le soir. De la terrasse de notre cabane, on a une vue imprenable sur les pitons qui s’enveloppent de brume dès la fin de la journée. Avec ce décor sauvage, on a l’impression d’un remake de « gorilles dans la brume », sauf que nous sommes en Asie et pas en Afrique ! Nous avons réservé deux cabanes en bambou au Khao Sok Morning Mist Resort. Le confort est rudimentaire, et la déco très kitsch… mais Thierry et moi, nous nous y sentons bien. Par contre, Théophile n’aime pas du tout, et pourtant il a exactement la même chambre que nous.

DSCN7062IMG_2091IMG_2092IMG_2094Nous avons bien choisi nos dates de séjour, car nous sommes en saison idéale. Quand arrive la mousson, le parc est fermé plusieurs mois. Le parc national est tellement grand que seules deux parties sont accessibles aux touristes, et elles sont relativement éloignées l’une de l’autre. Nous avons choisi la formule la plus simple, celle de la forêt autour du « HQ » (le headquarter ou centre administratif). Nous sommes à une centaine de mètres de l’entrée du parc, c’est très agréable de sentir la vraie nature à proximité. L’autre partie du parc située au nord concerne le lac Ratchaprapha à 50 km de là où nous sommes. J’ai vu une brochure qui montrait le lac et ses bungalows flottants. Sympa.

Chers amis, si vous me lisez, sachez que je vous déconseille de louer un bungalow comme le nôtre avec de très jeunes enfants, les normes de sécurité sont laissées au hasard (l’électricité par exemple)… et puis Théophile vous le dira, il y a des trous partout, et la nuit je suppose que nous sommes visités par des petites bêbêêêêtes.

Thierry et moi avons fait un petit trek. Rien de bien méchant, on a suivi l’itinéraire sur la carte que le HQ nous a donné. Il est possible de prendre un guide pour sortir hors des sentiers battus. J’ai lu que des gardes forestiers circulaient armés pour faire fuir les braconniers. Nous avons vu peu d’animaux sauvages, mais d’une certaine façon c’est très bien, car nous retrouver face à un félin ne me dit rien du tout. IMG_2084DSCN7073Nous sommes allés jusqu’à la deuxième cascade. Honnêtement, nous avons été déçus, nous pensions voir une énorme chute d’eau. DSCN7093IMG_2041DSCN7096DSCN7097DSCN7110Par contre, nous avons eu la chance de voir des gibbons, des poissons, des lézards, des fourmis géantes, des papillons géants… Mais ce que j’aime par dessus tout, ce sont les bruits de la jungle. Et puis les craquements de branches qui nous font sursauter… Le matin, nous sommes réveillés par les chants des oiseaux exotiques, et le soir nous sommes bercés par le chant des criquets. Bref, que du bonheur…  DSCN7075

IMG_2031 IMG_2056 IMG_2059 IMG_2063 IMG_2067 IMG_2068 IMG_2080Et puis ces plantes extraordinaires – dont on ne connaît pas le nom – nous ont vraiment émerveillés. La couleur est complètement surréaliste ! Quelqu’un connaît le nom de cette fleur ?

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A 8h30, nous voilà enfin prêts tous les trois pour la visite des fameux temples d’Angkor ! Partir tôt est le meilleur moyen d’éviter la foule et la chaleur. (Mais honnêtement 8h30 c’est déjà tard… Le mieux est de partir à l’aube, d’autant plus que la billetterie ouvre à 5h30 du matin.) Le tuk tuk nous dépose devant les guichets, nous avons le choix entre un forfait de 1, de 3 ou de 7 jours. Nous choisissons la première option, soit une journée complète de visites, histoire de ne pas faire une « overdose » de temples en pleine semaine. IMG_0715

Angkor, situé à quelques kilomètres de Siem Reap, est l’un des plus grands sites archéologiques de l’Asie du Sud-Est. Quelque 400 kilomètres carrés de jungle abritent des temples en ruine, des étendues d’eau et des routes bitumées en bon état. La cité d’Angkor a été le centre du royaume khmer, et ses monuments témoignent d’une civilisation ancienne exceptionnelle. Des temples comme Angkor Vat, le Bayon, Preah Khan et Ta Prohm sont parmi les plus belles représentations de l’architecture khmère. DSCN5966 DSCN5994Notre circuit commence par le temple principal, le « Angkor Vat ». C’est le plus célèbre et probablement le plus visité. Ce temple colossal a été construit par le grand roi khmer Suryavarman II au début du XIIème siècle.

DSCN5997 DSCN5998 IMG_0729 IMG_0735 IMG_0773Nous sommes impressionnés par les dimensions des ruines géantes. Nous sommes muets comme des carpes – d’ailleurs les autres touristes le sont aussi – tant nous sommes intimidés par les lieux. A l’intérieur, mon regard court sur les détails des bas-reliefs qui ornent les murs.

IMG_0713 IMG_0714 DSCN5947 DSCN5948 DSCN5951 DSCN5952 DSCN5953 DSCN5954 DSCN5955IMG_0716IMG_0718 IMG_0719 IMG_0722 IMG_0723DSCN5964DSCN5975DSCN5978DSCN5979IMG_0728IMG_0753IMG_0782IMG_0788Encore éblouis par ce premier temple, nous filons en tuk tuk voir le Banteay Kdei qui date également du XIIème siècle. Il possède de grandes tours sculptées en forme de visages. C’est tellement magnifique qu’on en oublie « presque » la chaleur. La nature commence à faire partie du tableau…

DSCN6008DSCN6064IMG_0792IMG_0795IMG_0800IMG_0812IMG_0816IMG_0818DSCN6009 DSCN6022 DSCN6028 DSCN6034 DSCN6037 DSCN6040DSCN6061A quelques mètres, nous accédons au Ta Prohm, le temple voisin, lui aussi construit par le roi Jayavarman VII en mémoire de sa mère. L’endroit est beau et majestueux avec ses hauts banians aux racines aériennes qui recouvrent les ruines. Sur ce site sauvage et romantique, nous sommes témoins de la force de dame nature qui semble y avoir repris tous ses droits. DSCN6066 DSCN6067DSCN6075IMG_0823 DSCN6077 DSCN6082DSCN6084DSCN6073IMG_0825IMG_0828Nous terminons la visite par l’immense Angkor Thom, la cité capitale de Jayavarman VII (1181-1218). L’ensemble s’étend sur 9 km2 et comprend les ruines du Palais Royal, les Tours Suor Prasat et un certain nombre de temples, Preah Palilay, Preah Pithu, mais surtout le Temple-Montagne Baphuon, la Terrasse des Eléphants et l’envoûtant temple du Bayon. Les cigales font un vacarme épouvantable – pas le même bruit que celles qu’on trouve dans le midi – et franchement leur bruit métallique est horrible. Au milieu de l’enchevêtrement des branches, les grands visages de pierre au sourire éternel observent les visiteurs fascinés. (Le temple du Bayon possède 49 tours sculptées de ces visages géants.) L’après-midi se termine, nous sommes fatigués mais heureux d’avoir vu ce lieu à la beauté intemporelle, depuis le temps qu’on en rêvait ! IMG_0845 IMG_0855 IMG_0857 IMG_0858 IMG_0860 IMG_0869 IMG_0870

DSCN6128 DSCN6130 DSCN6133 DSCN6140 DSCN6142DSCN6097IMG_0833IMG_0834IMG_0835IMG_0837IMG_0842IMG_0844IMG_0862IMG_0863IMG_0874IMG_0876IMG_0902 DSCN6145IMG_0841IMG_0925IMG_0937

Ce matin, nos tongs resteront en bas de l’escalier. Nous enfilons des chaussures de marche pour partir à la découverte du parc national de Kep qui se trouve à quelques mètres du Tara Lodge, la guesthouse où nous logeons depuis hier. Un premier panneau « National Park » nous indique le chemin à suivre. Nous passons devant un hôtel et quelques habitations avant d’arriver dans une prairie d’herbes folles. Nous hésitons à continuer, car nous avons l’impression d’être sur un terrain privé. Une vieille cabane en bois est ouverte, et quelques ustensiles sont éparpillés sur le sol. Un peu plus loin, on entend un chien aboyer, signe que peut-être on n’a rien à faire ici. Nous contournons l’ensemble et suivons un petit sentier pour voir jusqu’où il peut nous mener. En file indienne, nous regardons bien où nous mettons les pieds. (Ce serait dommage de piétiner un serpent endormi.) IMG_0344DSCN5442 DSCN5444 DSCN5445 Le terrain devient pentu, mais nous ne sortons pas du sentier qui nous conduit finalement à un beau chemin forestier où peuvent circuler des voitures et des motos. La promenade est bien balisée, et des petits panneaux en bois indiquent les directions à prendre pour explorer les différents sites disséminés dans le parc. De là-haut, la vue sur la mer est imprenable. Dommage que les îles soient peu visibles à cause de la brume. Un panneau nous apprend que nous sommes dans la zone des écureuils. D’ailleurs, nous ne tardons pas à en apercevoir un, mais il est difficilement visible, tant il est petit et vif.DSCN5446 DSCN5454 DSCN5462 DSCN5468DSCN5503 Plus loin, en lisière de forêt, un singe nous observe en haut de son arbre – j’imagine que c’est un macaque, mais je n’en suis pas sûre. Thierry s’arrête pour lui parler doucement. Le macaque bouge, change de place, mais reste calme tout en ayant l’air réceptif. Je m’écarte un peu au cas où l’animal déciderait de venir nous dire bonjour, d’autant plus que nous sommes sous son arbre garde-manger, un grand jacquier qui semble déjà dépourvu de ses fruits.

Quelques centaines de mètres après, des pancartes en bois nous offrent le choix de plusieurs sentiers de randonnée. Après concertation, nous empruntons un chemin escarpé en pleine forêt. La montée est un peu raide, mais sans danger, et des balises jaunes nous servent de repères, ce qui est plutôt rassurant, car le parc national fait quand même 30 km2 (environ). A plusieurs reprises, nous faisons des petites haltes pour apprécier les différents points de vue sur la campagne et la mer. DSCN5476DSCN5484

Quel plaisir de nous retrouver dans cette jungle aux lianes immenses ! Et puis ces odeurs de plantes qui viennent nous flatter les sens, quel bonheur ! Sur le sol mouillé, des lombrics se tortillent curieusement au milieu des feuilles séchées. Autour d’eux, des fourmis géantes se sont rassemblées et semblent leur « faire la peau ». La loi de la jungle. La terre est humide, il m’arrive de glisser mais je me rattrape toujours aux arbres qui encadrent le sentier. Parfois, dans les descentes, Thierry préfère me précéder. Il est mieux équipé que moi, avec ses grandes jambes et ses chaussures de randonnée. Je le laisse partir loin devant, tandis que je prends mon temps, place mes pieds là où il faut, attrape une liane, pose une main sur un rocher. Je fais de mon mieux et ne suis pas mécontente de ma performance. DSCN5485 DSCN5486 DSCN5487IMG_0358IMG_0360IMG_0361IMG_0364DSCN5495DSCN5497DSCN5499IMG_0368IMG_0371

Ça fait plus de deux heures que nous marchons, et nous sommes encore loin de la pagode Samathy. Je pense à Théophile qui bûche sur son français. J’espère qu’il ne s’inquiète pas. Je talonne de quelques mètres Thierry qui s’est arrêté un peu plus loin. Soudain, entre deux arbres, je croise le regard d’un drôle d’animal. C’est un lézard ? un iguane ? un dragon ? un dinosaure ? J’appelle Thierry qui n’en croit pas ses yeux. Nous voilà en train de photographier notre découverte sous toutes les coutures. DSCN5489DSCN5511IMG_0380Nous suivons maintenant un petit ruisseau. Je commence à avoir mal aux jambes, et il fait chaud et humide. Heureusement, j’aperçois le toit d’un temple… On y est presque !DSCN5520 DSCN5521DSCN5542DSCN5528DSCN5530DSCN5533DSCN5534DSCN5535DSCN5536

Nous avons rejoint le bitume… et au loin, nous apercevons la mer. Voilà, trois heures que nous marchons. Nous ne savons pas du tout où nous avons atterri. Nous cherchons un tuk tuk pour nous ramener à la guesthouse. Le soleil est terrible, mon visage ruisselle sous mon chapeau.  Après environ deux kilomètres, nous arrivons muets d’épuisement devant le commissariat de police. En face, nous apercevons un tuk tuk garé devant une gargotte. Nous traversons la rue et demandons où se trouve le chauffeur. Les clients du restaurant nous désignent un homme de dos, manifestement en train de déjeuner. Il se retourne, et ô surprise, c’est un chauffeur de tuk tuk avec qui nous avons discuté longtemps hier. C’est amusant de se retrouver ici, dans ce petit café local où des hommes jouent aux échecs en terrasse, et où la patronne sert de grandes théières de thé glacé. D’après Jondee, notre taximan, nous aurions marché plus de 12 kilomètres. « Ça use, ça use » comme dit la chanson… mais qu’est-ce qu’on est heureux de l’avoir fait ! DSCN5541 DSCN5543

Dans les jardins du Palais Royal de Phnom Penh, nous avons découvert un arbre extraordinaire : le Bouddha tree. C’est ainsi que le nomme notre guide qui s’amuse de notre air ébahi. Nous n’avions jamais vu un arbre comme celui-ci. Les fleurs sont très odorantes et incroyablement belles.

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Après quelques recherches sur Internet, j’apprends que cet arbre s’appelle le Boulet de canon (Couroupita guianensis), que son feuillage est persistant et qu’il serait de la même famille que le noyer d’Amazonie, originaire d’Amérique du Sud et du sud des Caraïbes. Le Boulet de canon, ou Bouddha Tree, est soit disant très présent dans les temples en Inde et en Asie du Sud-Est, mais nous n’en avions jamais encore vu. Je lis que l’arbre peut atteindre 30 à 35 mètres de haut, que ses fleurs en grappe finissent par donner de gros fruits sphériques qui contiennent des centaines de graines. On en apprend tous les jours, pas vrai ?

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IMG_1194Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Busaba à quelques kilomètres de son restaurant. Il est 9h, Thierry et moi partons en scooter et découvrons la belle campagne environnante. J’ai enfilé un sweat, un pantalon et une parka, car la température est très fraîche. (Ca me rappelle un peu le climat parisien.) Le mois de novembre marque le début de la saison froide dans cette partie du pays, la région montagneuse de Mae Hong Son. Au loin, dans le brouillard, on aperçoit des vallées encaissées où sont alignés des toits de couleur. Tandis que la brume se dissipe lentement, le soleil fait son entrée dans un ciel immensément bleu. De midi à 14h, il tape tellement fort qu’il est impensable de sortir sans chapeau. D’ailleurs ici, tout le monde se protège du soleil, et il n’est pas rare de croiser des petites motos sur lesquelles un parasol a été fixé. (Nous sourions chaque fois que nous en voyons une passer avec un parasol grand ouvert. Impensable en France.)

IMG_1198Busaba nous a vus de loin et fait des signes pour nous indiquer que son jardin est ici. Thierry ralentit et gare le scooter sur le bord de la route. Elle nous accueille avec un sourire naturellement beau. Ses deux chiens semblent eux aussi contents de nous voir et nous font la fête. La journée commence bien. Nous la suivons dans le petit chemin de terre qui mène au jardin et à sa maison de bois. DSCN4833Busaba dans son jardin

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Lemongrass – Citronnelle

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Fleur de banane

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Papayes

Pendant plus d’une heure, nous faisons la visite de son jardin sauvage qu’elle appelle jungle garden où poussent à leur rythme – dans le respect des saisons – des légumes, des fruits, des herbes aromatiques et des fleurs.

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Vue du jardin : Village Lasu dans la vallée (Tribal village)

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Thierry cueille des fruits de la passion.

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La maison de Busaba

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Grandes feuilles de citronnelle

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Une courge dans l’arbre (en anglais, pumpkin)

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Un caféier

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Des ananas

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La plante du fruit du dragon qui ressemble à un cactus

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Grains de café

DSCN4789IMG_1175IMG_1193Thierry, qui adore les mangues, lui demande si elle en cultive. Il lui raconte qu’à Chiang Mai, il en a mangé plusieurs fois en dessert avec du riz gluant au lait de coco. Busaba secoue la tête négativement et nous apprend que ce n’est pas la saison des mangues dans le nord de la Thaïlande et que nous avons probablement mangé de la mangue traitée et cultivée dans des fermes industrielles… Gloups. Au fur et à mesure de la promenade, Busaba récupère des graines de son jardin et me les offre. J’apprends que, pour multiplier les pieds de basilic, il suffit de mettre une tige directement dans la terre. (C’est aussi simple que ça ?) Je vois également à quoi ressemble la plante du fruit du dragon, j’apprends que la citronnelle pour la cuisine n’est pas la même que celle qu’on utilise dans les produits antimoustiques, et puis, chose incroyable, je vois des courgettes suspendues aux arbres ! (Je vous rassure tout de suite, c’est la plante qui a grimpé sur l’arbre…) Thierry et moi sommes ravis de la façon dont Busaba nous a reçus, c’est un peu comme si nous étions amis depuis longtemps, et pourtant ça ne fait que trois jours que nous nous connaissons…

Hier, après le déjeuner, Busaba m’a donné la recette de la « glass noodle salad »IMG_1162 IMG_1165 IMG_1166Je vais donc la partager avec vous, en espérant que vous l’adorerez autant que moi ! DSCN4749Il vous faut donc :
– Des nouilles de riz hyper longues et fines (« glass noodle »)
– Du piment oiseau rouge
– De la sauce nuoc-mâm/sauce poisson
– Du lime (citron vert)
– Du sucre brun ou roux en poudre
– Des tomates, carottes, brocoli, chou-fleur, champignons noirs, un gros oignon
– Du poulet ou du porc
– Herbes aromatiques, basilic ou coriandre

Tout d’abord, il faut savoir qu’il ne faut pas préparer cette salade à l’avance, car les nouilles vont absorber toute la sauce, et l’ensemble risque d’être complètement indigeste.

1) Faire tremper les nouilles 10 mn dans de l’eau pour ensuite les découper sur une quinzaine de centimètres.

2) Découper en petits morceaux la viande de poulet ou de porc, puis la faire cuire quelques minutes dans de l’eau bouillante. (C’est possible de cuire la viande dans du lait de coco.)

3) Emincer les légumes. Couper les tomates en quartiers et le gros oignon.

4) Préparer votre sauce : un jus d’un ou plusieurs citrons en fonction du goût + 1 à 3 piments oiseau pilé(s) + une petite cuillère de sucre brun + 1 cuillère à soupe de nuoc-mâm ou sauce poisson

5) Jeter les nouilles coupées dans de l’eau bouillante et laisser cuire seulement 1 minute. Ensuite, égoutter et transférer les nouilles dans un bol d’eau froide et laisser reposer pendant 1 minute. Les égoutter et les mettre dans un grand saladier.

6) Jeter les légumes émincés dans l’eau bouillante quelques minutes, car ils doivent rester croquants. Les égoutter et les laisser refroidir.

7) Mélanger les tomates, l’oignon coupé et les légumes refroidis aux nouilles de riz.

8) Avant de servir, arroser la salade avec la sauce.

9) Ciseler la coriandre ou le basilic.

10) Server immédiatement.

Tous les trois aimons beaucoup le quartier intra-muros situé au sud-ouest de Chiang Mai. Plus vert, plus calme, plus résidentiel, plus… je ne sais quoi encore ? C’est la deuxième fois que nous mangeons au Ease Café, un endroit charmant posé au milieu d’un petit jardin verdoyant où sont installés des tables en bois, des bancs, une balançoire… Nous l’avons découvert par hasard en allant au parc Suan Buak Hat. (Sur la carte, le parc correspond au tout petit morceau vert en bas à gauche.)ease caféNous profitons de nos derniers jours à Chiang Mai. Dans quelques jours, nous quitterons la cité pour Soppong, un petit village à 175 km au nord. Un peu de verdure va nous faire le plus grand bien, car bien que la ville soit agréable, nous sommes en permanence au milieu de la circulation intense, du mouvement, des boutiques, des restos et des bars parfois très bruyants…Soppong

Mais revenons au Ease Café, non seulement l’atmosphère est très relaxante, mais en plus les cafés glacés y sont délicieux (tout comme sa cuisine d’ailleurs !). Ce petit havre de paix est facilement accessible en tuk tuk. Ici, on se sent comme chez soi… Des étudiants viennent même y potasser leurs cours… La musique est jazzy, la déco chaleureuse et, derrière les vitres de la véranda, on se surprend à paresser et même à somnoler. Relax. Zen. Détente absolue.

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Tout près d’ici, il existe un petit écrin de verdure où il est bon de se reposer. Le parc Suan Buak Hat est très bien entretenu et, curieusement, il y a très peu de touristes. On y voit plutôt des thaïs qui pique-niquent en famille. Cela me rappelle un peu le parc des Buttes Chaumont à Paris, avec son petit lac et ses pigeons… Le jardin est planté et offre une ombre bienvenue à tous ceux qui souhaitent profiter de ce lieu agréable. On peut s’y détendre et profiter du calme des lieux. Ses pelouses vertes sont luxuriantes, et des enfants courent partout. Des tapis en feuilles de bananier tressées se louent à l’heure et permettent de faire une petite sieste sous les cocotiers.

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Le samedi 8 novembre, le soleil a refait son apparition et réchauffe doucement les terres refroidies par la mousson. Nous partons tous les trois pour le Tiger Kingdom (Royaume des tigres) qui se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de Chiang Mai, à Mae Rim plus exactement. C’est un endroit très (pour ne pas dire hyper) touristique indiqué sur tous les dépliants d’hôtel. Personne ne peut le manquer, même les tuk tuk affichent des photos de visages heureux en compagnie des félins.IMG_0976Bien qu’elle soit illégale, la chasse aux tigres en Asie du Sud-Est est malheureusement encore d’actualité. Les tigres sauvages sont gravement menacés d’extinction. L’Homme est bien sûr responsable : braconnage, destruction de l’habitat et peu d’actions de la part des gouvernements. De de plus en plus de zoos et de parcs deviennent des lieux de protection pour ces animaux. Au Tiger Kingdom, le touriste choisit la taille du tigre avec lequel il aimerait être enfermé. Les tigres sont classés en quatre catégories : les nouveau-nés, les petits, les moyens et les grands. Les prix d’entrée varient selon la taille. Plus le tigre est âgé, moins c’est cher. Il faut compter environ 420 bahts (environ 11 eur) pour rester 15 minutes dans l’enclos avec un tigre adulte. IMG_0968 IMG_0975A notre arrivée, tous les trois sommes impressionnés. Certes, par la file d’attente, mais surtout par la taille des tigres adultes (à vue de nez, je dirais que certains pèsent 200kg). Ensuite, naturellement, on se pose 1000 questions. A savoir, est-ce que nous avons fait un bon choix, est-ce que réellement nous avons envie de suivre le troupeau (les touristes) ? Les tigres sont-ils bien traités (a priori, oui), mais pourquoi ne pas les laisser dormir quand on sait qu’un tigre dort 18 heures par jour ? IMG_1012De gros félins allongés et dociles se laissent caresser, certains touristes jouent même avec leur queue. Je suis à la fois terrifiée et fascinée. Comme ces mises en scène ne me paraissent pas très naturelles, je me surprends à espérer (pardon !) que l’un des tigres se rebiffe ou grogne… Loin de moi l’idée qu’une personne se fasse dévorer… Mais quand on voit un énorme tigre faire « joujou » comme un chat, c’est une véritable surprise ! IMG_0998Après deux heures d’attente, nous entrons tous les trois dans l’enclos des petits. Ils ont entre 4 et 6 mois. Certains ont envie de dormir, et le responsable les réveille avec un petit bâton. Ça m’attriste un peu au début, et puis vient le moment où on caresse les petits. C’est un moment unique, très spécial. Je découvre que leur poil est rêche contrairement à celui du chat. Thierry est aux anges, moi et Théophile un peu moins à l’aise. Il nous faut plus de temps. IMG_1008IMG_0984On n’a pas le droit de jouer avec les petits tigres pour ne pas éveiller leur instinct de chasseur. Nous devons nous tenir toujours derrière eux, et il est strictement interdit de leur toucher la tête et de les regarder dans les yeux. Nous avons été très obéissants… la preuve  en photos.

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Pour en savoir plus, vous pouvez lire le témoignage d’un volontaire français qui a travaillé au Tiger Kingdom : Le Jaguar

Pour voir Thierry caresser un jeune tigre, cliquez sur le lien suivant : Thierry et le petit tigre