Cher Ami,

A cette heure-ci, tu es probablement arrivé à Bangkok. J’ai relu le texte que tu as écrit à la maison – Le’Mon Stay – et franchement je n’ai pas envie de le retoucher parce que tes mots sont sincères et spontanés, et ils reflètent le « Erwin » que nous aimons, notre « Erwin ». Sache que nous avons passé une semaine fantastique et sommes heureux d’avoir fait un petit bout de chemin avec toi. Demain matin, nous allons visiter la Baba-Nyonya Mansion avec Théophile, comme prévu. Passe une bonne fin de séjour en Thaïlande, et encore merci pour toutes tes belles attentions qui nous ont beaucoup touchés. Nous t’embrassons fort !

Tes amis Vali, Thierry et Théophile 

(Je précise que le français n’est pas la langue maternelle de Erwin. Aussi je le félicite pour la qualité de ses écrits.)

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Guest commentaire de Erwin sur Penang :

A peine installés au Le’Mon stay, notre élégante maison de ville dans la rue Phuah Hin Leong à George Town sur l’ile de Penang, Anson Keith, notre landlord, nous a fait une visite en voiture pour que nous puissions mieux nous orienter dans la ville. C’était une belle introduction qui nous a pas seulement montré ‘le’ money changer, l’agent de change avec le meilleur tarif, ou l’ATM, le guichet automatique pour retirer de l’argent, mais qui nous a également fait découvrir la diversité culturelle de cette ville. Il y a une chose qu’il nous a fait découvrir qui a éveillé particulièrement mon intérêt. En passant en voiture, il nous a montré un dessin mural d’une remarquable qualité, un peu lavé par le temps et par l’air humide, mais en plus par de nombreux touristes qui ont dû se frotter contre le mur. Le dessin représentait une jeune fille chinoise sur une bicyclette et derrière elle un petit garçon se pressait contre elle. Devant le dessin se trouve, collé contre le mur et complétant le dessin, un vélo, un vrai. Je me suis rappelé avoir vu une photo de ce dessin dans le passé sur l’un des réseaux sociaux que bon nombre parmi nous utilisent et dont les malaisiens ont l’un des taux de fréquentation le plus haut au monde. Les dessins sont faits par l’artiste lithuanien Ernest Zacharevic de Londres. C’était Isaac, notre ami malaisien de Kuala Lumpur que je connais depuis 14 ans via Laurent et que nous avons rencontrés il y a quelques jours à KL, qui s’est fait prendre en photo en imitant un passager sur le siège arrière du vélo. Une belle photo. Ça m’a donné envie de faire une photo comme lui, comme une série de photos qu’il a commencée et que d’autres amis continueront, des amis différents sur la même photo à des années différentes. Je suis parti à la recherche de cette photo.Lors d’une promenade avec Valérie et Thierry dans le centre-ville de Georgetown (Théophile était resté à la maison pour faire ces devoirs en ligne), j’avais donc toujours ce dessin en tête. Quand nous avons fait une petite pause dans la Armenian house pour un lassi à la banane pour moi et des smoothies mango-banane pour mes amis – excellents d’ailleurs, il faut en goûter lors d’un passage sur l’île – j’ai demandé au serveur où se trouvait ce dessin. Et voilà, il se trouvait dans la même rue, la Armenian street, juste un peu plus haut. Le dessin s’appelle ‘Little children on a bicycle’. Je me suis pris au jeu et, hop, je suis monté à mon tour à l’arrière du vélo. Le petit gamin chinois a l’air de souffrir un peu du poids de celui qui s’est hissé derrière lui.

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En face de cette photo, il n’y a pas qu’une dizaine de touristes de nationalités diverses amis bien sûr des petits vendeurs de souvenirs. J’ai acheté comme souvenir un set de cartes avec d’autres photos de ces dessins muraux auprès d’un vieux chinois qui avait autour de soixante-dix ans et portait un grand sourire dans son visage. Cet achat s’avérait bien utile par la suite dans la journée. Le chinois n’arrêtait pas de nous souhaiter bonne année en avance. Il était tout content de ces deux touristes qui achetaient des petits bricoles. J'adore les visages  des vieilles personnesDans la rue suivante, la Ah Quee Street, un petit groupe de touristes en face d’un mur ? Cela indique qu’il doit avoir quelque chose à voir. Et voilà ‘Boy on a bike’, notre deuxième dessin. Bien vu, Erwin, remarque Valérie qui se prête à mon jeu et me prend en photo face à ce gamin en imitant un policier qui arrête le petit môme. Je ne peux apparemment pas nier que mon père a été gendarme en Autriche. A nouveau, une vieille moto enchaînée contre le dessin pour compléter le dessin. photoPlus tard, dans la journée, Valérie et Thierry étaient rentrés au Le’Mon stay pour revoir les devoirs de Théophile et aller manger avec lui. J’ai visité donc seul la ‘Blue mansion’ (Leith street), la maison de Penang de Cheoh Fatt Tze, le richissime chinois appelé Rockefeller de l’Est, qui avait créé un empire commercial à travers les continents. C’est une visite que mes amis feront certainement un jour quand je serais déjà parti, comme celle de la maison Babanounian,…..(….). Je laisse donc la description à Valérie qui, dans son style bien à elle, saura beaucoup mieux que moi trouver les mots pour décrire la beauté de ces lieux.

Alors les dessins muraux revenaient dans mes pensées, les cartes avec les noms des rues dessus dans mon sac, j’ai décidé de repartir à la recherche. Je les trouve très bien faits, très originaux ces dessins et j’ai toujours eu un faible pour les beaux dessins dans la rue (moins pour les graffitis).

Cannon street n’est pas si loin même si les nuages deviennent de plus en plus menaçants. Est-ce que nous aurions finalement les pluies prévues par la météo pour la durée de mon séjour sur l’île ? Je décide de me lancer et de continuer mon jeu de piste à la malaisienne. Cannon street, c’est le ‘Reaching up’, le petit garçon en chemise jaune qui essaie d’attraper un gobelet dans une niche murale au-dessus de lui, comme l’un de tous ces garçons qui cherchent à attraper les gourmandises que leur mère essaie de cacher devant. Vous m’excusez, mais cette fois-ci, je n’étais pas très inspiré pour la pose devant la photo et en plus pas beaucoup de monde à qui j’ai dû donner mon téléphone pour me prendre en photo.
photoJe redescends l’Armenian street et je trouve, à nouveau à l’aide de trois filles musulmanes voilées qui se prennent mutuellement en photo, l’emplacement de ‘Children from the Windows’. J’arrive à convaincre l’une des filles à prendre la photo des enfants sur le mur qui tentent d’atteindre les paniers sur la bicyclette, la vraie, derrière mon dos.
photoIl y a trois photos que j’aimerais trouver avant la pluie du soir. Je prends la Gat Lebuh Chulia qui montent vers le port, mais en vain, je remonte, je redescends ce petit bout de prolongation de la jalan Chulia, pas de dessins muraux à trouver. Une femme voilée m’indique les deux ruelles adjacentes dans lesquels se trouvent ces dessins, dans un anglais difficile à comprendre, mais avec beaucoup d’enthousiasme. Je remonte, à gauche, ‘Kids planning basketball’. Les garçons dans cette petite ruelle cul de sac m’inspirent un peu moins confiance, mais bon, je prête mon téléphone à l’un d’eux qui s’attardent avec les photos tellement il semble mécontent du résultat, je ne regarde pas vers lui, je ne saute pas assez haut, finalement il est content. Je me retrouve avec plein de photos sur lesquelles on voit essentiellement mon gros ventre resurgir en dessous du t-shirt. C’est cela, il a dû s’amuser aussi le petit gars.
photoDans la ruelle, en face, je découvre la photo ‘Brother and sister on a swing’. J’arrive trop tard pour prendre les petits enfants malaisiens qui ont été photographiés par leurs parents sur la balance. J’engage une conversation en anglais et avec mes bras, et là aussi je réussis à trouver quelqu’un qui me prend en photo sur la balance. photoTout content, je rentre à la maison, on se sent bien dans Le’Mon stay, je l’appelle déjà ‘la maison’, malgré ses quelques défauts.

2015 a commencé avec une nouvelle promenade dans Georgetown, Lebuh Muntir et un bon repas au Mews. Au coin d’un temple, Valérie m’indique encore un dessin, la très impressionnante fille en robe bleu ‘Little girl in blue’. Thierry trouve une belle perspective pour que je puisse à nouveau ‘me mettre en scène’.
photoDéjà sur le chemin de retour, c’est encore Valérie qui découvre ‘The awaiting trishaw paddler’, un dessin plus grand que les autres vus auparavant mais qui n’est pas de Zacharevic mais de l’un de ses suiveurs, de Desmond Yeo. Une dernière photo faite par Thierry.
photoEn fait, les murs de George Town sont couverts de dessins muraux, je me suis documenté à la fin de mon jeu de piste seulement sinon ça aurait été trop facile, j’aimais bien le facteur surprise et découverte. Mais pour ceux qui ne sont pas très curieux, il y a la possibilité de voir un plan avec les emplacements : PLAN GEORGE TOWN
Demain, je ne quitterai pas que mes amis pour lesquels je suis venu dans ce coin de monde, mais également ‘mes dessins muraux’ de Penang.

2 Thoughts on “La ville de George Town vue par Erwin

  1. Patrice on janvier 3, 2015 at 4:35 said:

    une très jolie page sur ce petit carnet d’Asie racontée par Erwin un vrai plaisir de suivre cette aventure de cette journée de tous ces dessins et de toutes ces photos prises bravo bravo bravo gros bisous à vous tous

  2. Françoise on janvier 4, 2015 at 5:09 said:

    très bel article de votre ami Erwin, un plaisir de le lire, bonne continuation à lui et à vous bien évidemment

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