La ville de Kandy, ancienne capitale du Sri Lanka, doit son classement sur la liste du Patrimoine de l’Unesco à son Temple de la Dent. Comme son nom l’indique, ce dernier abrite une relique de la dent de Bouddha. Notre guide, aux origines portugaises, nous apprend que la relique a joué un rôle politique non négligeable, car ceux qui la possédaient détenaient automatiquement le pouvoir sur le pays ! En ce qui concerne la relique (que nous n’avons pas vue), elle est nettoyée tous les mercredis avec une préparation d’eau de fleurs. Cette eau parfumée posséderaient des vertus… Toute une histoire !

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Les jambes doivent être impérativement couvertes, sinon vous n’entrez pas… 🙂

Le Temple de la Dent a subi deux attentats – un en 1989 et un autre en 1998. Heureusement, il a été entièrement restauré à chaque fois. D’ailleurs, nous sommes fouillés à l’entrée du temple… C’est pour vous dire qu’on ne plaisante pas. Personnellement, vu le contexte actuel, je trouve cela plutôt rassurant.  DSCN9279 DSCN9283 DSCN9290 DSCN9297DSCN9310IMG_5371 IMG_5374 IMG_5397 IMG_5410 IMG_5411 IMG_5417

Brève histoire de la dent

Après la crémation du Bouddha à Kushinagar, en Inde du Nord, on retrouva une dent dans les cendres (censée appartenir au Bouddha). Considérée comme une relique, elle fut d’abord conservée au Kalinga, au centre-est de l’Inde, avant d’être clandestinement transportée au Sri Lanka (Ceylan) par la Princesse Hemamali et son mari le Prince Dantha, sur les ordres de son père le roi Guhasiva. Arrivés à Ceylan, le couple confia la dent au roi Kirthi Sri Meghavarna qui la déposa dans le monastère Meghagiri à Anuradhapura. DSCN9301Pour éviter le vol de la relique, le roi fit construire un temple de la dent à proximité de sa résidence. Les autres souverains qui régnèrent les siècles suivants en firent de même jusqu’à l’invasion des Portugais à Kandy en 1603. La dent fut alors transportée ailleurs, puis retrouvée sous le règne de Râjasimha II au milieu du 17ème siècle.

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La région d’Ubud est très belle en saison des pluies. La nature est luxuriante, les rizières sont vertes, et le chant de la pluie merveilleux… à qui sait l’écouter. Abrités dans un petit restaurant local offrant un splendide panorama sur les rizières en espalier, nous savourons notre café chocolat dans le plus magique des décors. IMG_4455Nous sommes à Tegallalan à environ 30 minutes de route d’Ubud. Même si ce ne sont pas les plus belles de l’île – la palme revenant aux rizières de Jatiluwih – nous sommes très heureux de pouvoir découvrir ce site magnifique et authentique. Bali, baptisée l’île des Dieux, possède des terres fertiles grâce à ses volcans – d’ailleurs le Mont Agung est toujours en activité – et le climat chaud et humide favorise la culture du riz. Les rizières font partie du paysage culturel de Bali depuis de nombreux siècles. L’île compte à ce jour cinq rizières en terrasse irriguées de façon traditionnelle grâce à des canaux et des barrages, l’eau provenant des rivières gonflées par la mousson. Le subak, système social coopératif visant la gestion de l’eau dans les rizières, repose sur une philosophie ancienne du Tri Hita Karana qui prône l’équilibre de l’esprit, du monde humain et de la nature. Aujourd’hui, grâce à la bonne gestion collective de l’eau, les riziculteurs peuvent continuer à cultiver leur riz de façon traditionnelle.

DSCN8545Pour en savoir plus sur les rizières de Jatiluvih, je vous invite à lire Les rizières de Jatiluwih, les subak de Bali et l’Unesco sur le site de baliautrement.com

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En portant un intérêt particulier aux paysages de rizières en terrasse, nous encourageons en quelque sorte les riziculteurs qui ont choisi de travailler de façon ancestrale. Quand on sait que les rizières tendent à disparaître au profit des spéculateurs immobiliers qui n’ont aucun scrupule à ravager jungle et champs de rizières pour construire des villas ou des hôtels. Si tous les touristes se montraient curieux de découvrir ce bel héritage que sont les rizières, peut-être que cet acharnement immobilier serait freiné ?

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George Town, capitale de l’île de Penang en Malaisie, se situe sur la côte nord-est. Son centre historique est classé à l’Unesco depuis le 7 juillet 2008. CaptureVoilà déjà une semaine que nous nous promenons dans les rues historiques de George Town. Et depuis que Erwin est reparti à Bangkok, nous nous sommes installés à l’hôtel Noordin Mews. C’est un endroit de charme, bien situé par rapport au centre, accessible à pied, mais malheureusement hors budget pour nous. Nous n’avons pas trouvé d’hôtel « convenable » autour de 50 euros pour 3. Soit il n’y avait plus de place, car c’est la haute saison à Noël/Nouvel An, soit l’hôtel ne nous convenait pas (rapport qualité/prix). Nous aurons un budget plus serré pour notre prochain voyage pour rééquilibrer la balance.

IMG_1626L’hôtel Nordin Mews est une ancienne mansion datant des années 20 qui a été magnifiquement restaurée. Les chambres sont décorées dans le thème du cinéma asiatique des années 50 et 60.

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J’écris ce petit article pour faire quelques rectifications par rapport à ce qu’on peut lire sur le net. Premièrement, on ne va pas à Penang pour ses plages (Lire la page Notre Arrivée à Penang). Par exemple, si vous allez sur la page du site Tourism Malaysia, il se peut que vous pensiez que l’eau de la mer est de la même couleur que celle que vous voyez sur la photo, détrompez-vous… elle n’est pas cristalline. (Par contre, la mer qui entoure l’île de Langkawi est peut-être magnifique. Nous n’y sommes pas encore allés.)Capture

Pour tout vous dire, on vient à Penang pour sa culture, sa diversité, sa cuisine de rue (food street) et son ambiance. Personnellement, on a adoré le côté « heritage » des vieilles demeures colorées de Georges Town, mais aussi les temples taoïstes et l’atmosphère qui y règne. J’ai essayé de regrouper les endroits que nous avons préférés, mais il se peut que j’en oublie…

Le Street Art : quand l’art s’invite en ville

En 2012, lors du Festival de George Town, l’artiste Lituanien Ernest Zacharevic est invité à peindre dans le cadre d’un projet artistique toute une collection de peintures murales à l’intérieur de la vieille ville. La peinture la plus plébiscitée par le public est Kids on Bicycle (Voir la photo ci-dessous).

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Kids on bicycle by Ernest Zacharevic

Munis de notre plan (à retirer à l’Office de Tourisme ou dans certains hôtels), nous nous lançons dans un jeu de pistes et nous perdons avec délice dans les vieilles rues de George Town. Chacun part à la recherche des célèbres oeuvres murales qui ornent les murs noircis par le temps. Devant les plus belles oeuvres, nous devons parfois attendre notre tour pour les photographier ou se faire photographier devant.

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Dans le dédales des rues, nous remarquons également des dessins qui sont en fait des structures de fer. Beaucoup d’entre eux comportent des messages humoristiques qui amusent les visiteurs. Ces oeuvres, au nombre de 52, font partie du « Making George Town » et ont été commandées par l’office de tourisme de Penang. Ces anecdotes picturales nous apprennent des tas de choses, comme « This is the place where the famous shoe designer started his apprenticeship ». (Voici le lieu où le célèbre designer de chaussures, Jimmy Choo, a commencé son apprentissage.)

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Mr Five Foot Way

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Old Motorcycle

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Kungfu Girl

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Trishaw Man

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Roti Benggali

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Quiet please

Il existe de nombreuses oeuvres murales indépendantes. Celle ci-dessous se trouve juste à côté de notre hôtel, le Noordin Mews.

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Sur la route des Clan Jetties (village flottant près des docks), j’immortalise quelques peintures défraîchies par le vent salé et le temps qui passe. Les trompe-l’oeil sont parfois très réussis. Dans l’oeuvre ci-dessous, l’arbre fait partie du tableau.DSCN6677DSCN6686 DSCN6678 DSCN6680 DSCN6681 DSCN6684

 Pour en savoir plus sur le Street Art de George Town, cliquez sur Visit Penang.

Le China Town (le quartier chinois)

Quelques jours avant son départ pour Bangkok, nous faisons un petit tour avec Erwin dans le quartier chinois, plus exactement dans la rue du Lebuh Campbell. C’est un quartier très agréable où il y a un tas de choses à découvrir quand on pousse un peu les portes…

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… de la « pharmacie » chinoise. Derrière des vitrines sont exposés des centaines de pots en verre contenant des herbes séchées et autres choses indéfinissables pour nous qui ne connaissons pas bien toute la pharmacopée chinoise. Nous regardons le pharmacien faire ses préparations sous l’oeil attentif de sa cliente. A la question « Existe-t-il un remède miracle contre les acouphènes ? », le pharmacien secoue négativement la tête… Allez, on ne se laisse pas submerger par cette mauvaise nouvelle et on continue la balade avec le sourire jusqu’à une grande boutique de thé…

IMG_1305IMG_1306 IMG_1307 IMG_1308On y trouve de très grandes couronnes de thé, mais aussi des théières hors de prix. Je demande au commerçant s’il vend du thé fumé ? Il me regarde effaré et me dit : « Smoked tea has a very low quality ! ». Alors, là, je tombe des nues ! Moi qui adore ça ! Il se dirige vers son comptoir et nous fait sentir le « meilleur » thé au monde, qui d’après lui est le Oolong tea. Le petit paquet qu’il me montre coûte une fortune… Nous le remercions infiniment pour toutes ces informations, et continuons notre balade découverte jusqu’à la Armenian Street (Lebuh Armenian), l’une de nos rues préférées.

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Histoire de l’Armenian Street

Les Arméniens sont arrivés à Penang en passant par l’Inde. En 1822, ils y construisent  leur église, l’Eglise arménienne de Saint-Grégoire. Le lieu de culte est démoli vers 1937, époque à laquelle la plupart des Arméniens quitteront Penang.
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Little India (le quartier indien)

Le quartier indien est situé au coeur de George Town, entre les rues « Queen Street », « King Street » et « Market Street ». Difficile de le manquer avec l’ambiance festive qui y règne. D’immenses haut-parleurs diffusent une musique Bollywood qui donne envie de danser. Il nous est très agréable de flâner aux milieux des échoppes en nous laissant guider par les odeurs de jasmin et d’encens. Je m’attarde sur les saris aux couleurs joyeuses. La tentation est là, mais la raison prend le dessus : ma valise est déjà énorme ! De plus, Thierry et Théophile sont déjà bien loin dans la rue et je ne préfère pas les perdre de vue, car je n’ai pas de téléphone sur moi. 

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Le charme surrané des mansions

Les vieilles demeures chinoises sont un plaisir pour les yeux. On aimerait qu’elles soient toutes restaurées comme la célèbre Blue Mansion (Cheong Fatt Tze Mansion). Mon plaisir a été d’en photographier quelques-unes au gré de mes balades.

Quelques mots sur la Cheong Fatt Tze Mansion

La Mansion, éblouissante dans son bleu indigo d’origine, est probablement l’une des maisons traditionnelles chinoises les mieux conservées de George Town. La bâtisse, soigneusement restaurée à l’authentique, se visite aujourd’hui telle un musée et propose même des chambres au charme éclectique. La Blue Mansion a été édifiée à la fin du 19e siècle par Cheong Fatt Tze, un homme d’affaires chinois très riche pour y loger ses dix épouses. Rien que ça ! La Blue Mansion est inscrite au patrimoine Asie-Pacifique 2000 et a été récompensée par l’UNESCO.

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A George Town, j’aime les différentes faïences que l’on trouve au sol, sous les arcades, mais aussi sur le bas des murs de maison. Il y en a vraiment pour tous les goûts.DSCN6369DSCN6413 DSCN6414 DSCN6415

Temples taoïstes

Le premier temple chinois que nous visitons à George Town est un temple taoïste. Il s’agit du Tean Hou Temple (Hainan Temple). J’aime ses portes « lune », je les trouve inspirantes, et je me demande pourquoi en Europe on fait des ouvertures de porte rectangulaires ? DSCN6475IMG_1390IMG_1397 IMG_1398Le Temple de Hainan est un temple chinois dédié à la divinité protectrice des marins, Ma Chor Po, également appelée Mazu. Fondé en 1866, le bâtiment que nous voyons aujourd’hui a été achevé en 1895. Le Temple de Hainan est construit dans le style de Hainan. Ses murs extérieurs sont richement sculptés dans le style de la dynastie Sung. Pour sa rénovation complète en 1995, d’authentiques artisans de Chine sont venus à Penang pour le « remodeler » entièrement.

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DSCN6419 DSCN6462IMG_1402 DSCN6464 DSCN6466 DSCN6467 DSCN6468 DSCN6469 DSCN6472DSCN6478 DSCN6479 DSCN6481 DSCN6482 DSCN6484 DSCN6487 DSCN6488 DSCN6489Je trouve qu’il y règne une atmosphère particulière différente de celle des temples bouddhistes. Personnellement, j’aime vraiment les deux, je n’ai pas de préférence. Erwin, qui apprécie la visite et qui a assisté comme moi et Thierry à une étrange cérémonie, souhaite en savoir plus sur le taoïsme et pose quelques questions à un garçon et son père qui semblent ravis qu’on s’intéresse à leur culture.

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IMG_1591En fin de matinée, sous un soleil déjà brûlant, Thierry et moi partons à la découverte des « Clans Jetties », un vieux quartier de pêcheurs, probablement l’un des plus anciens de George Town (Île de Penang). Nous avons de la chance, car le « quartier des clans » au nord-est de George Town est relativement proche de notre hôtel, le Noordin Mews. Tandis que nous testons les passerelles de bois usées, nous apercevons au loin le terminal du ferry de Butterworth. IMG_1589Nous avons une vue imprenable sur les gros bateaux de marchandises qui se croisent. Le dépaysement est complet, car cet endroit ne ressemble en rien à ce que nous avons vu ces derniers jours. On peut dire que c’est une bonne surprise. DSCN6689IMG_1598IMG_1576IMG_1573DSCN6693IMG_1583DSCN6707Nous traversons un premier village et suivons ses petites rues étroites. Quelques chiens grognent, d’autres aboient, nous n’osons pas toujours nous aventurer dans des chemins qui semblent sans issue. Le village est calme, tous les habitants se protègent du soleil dans leur petite maison. Derrière les portes grandes ouvertes, nous regardons furtivement des femmes cuisiner… Nous aimerions nous sentir plus à l’aise, mais curieusement nous avons l’impression d’être un peu des intrus. Près de la jetée, les maisons en tôle ondulée se dressent sur leurs pilotis au dessus d’une eau saumâtre. Chacune est reliée à l’autre par un ponton en planches de bois. En levant les yeux, nous voyons des guirlandes de lampions rouges s’animer dans le ciel bleu.DSCN6694DSCN6695Les premières habitations ont été construites au début du XIXème siècle lorsque les premiers migrants chinois sont venus chercher du travail dans le port situé à proximité. En se regroupant en clans, ils ont gardé leurs valeurs communautaires. Chaque clan possédait sa propre jetée, nommée d’après le nom du chef de clan. Initialement, sept jetées appartenaient à sept clans différents. Aujourd’hui, il n’en reste que six, l’une ayant été détruite dans un incendie. Le quartier des clans est habité par des familles aux revenus modestes qui ne paient pas de taxes, car elles vivent au-dessus de l’eau.

DSCN6696DSCN6697Dans la cour du Temple du Clan Jetty, un homme vernit en plein soleil une grande peinture au sol : c’est un lotus géant. Autour de nous, l’océan s’étend à perte de vue. Le panorama que nous avons sous les yeux est fascinant. On pourrait y rester des heures à contempler le ballet incessant des bateaux voguant dans les eaux du Détroit de Malacca. Le temple construit sur deux niveaux offrent des terrasses qui surplombent l’immensité de l’océan. De là-haut, c’est tout simplement magique. Rénové en 2012, ce lieu de culte s’appelle Hean Boo Hean et serait dédié au Dieu Kuan Yin.

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DSCN6644Baba-Noynya ? D’où vient ce nom ?

Les Baba-Nyonya sont les descendants des immigrants chinois qui se sont installés sur Penang, Malacca et Singapour, anciennes colonies britanniques du détroit de Malacca du 15ème siècle. « Baba » qui signifie en chinois « père » s’utilise pour désigner les hommes, tandis que « Nyonya » désigne les femmes. Les Baba-Nyonya sont les enfants issus des mariages entre les riches négociants chinois et des femmes malaises. A George Town, cette grande influence chinoise se retrouve dans les maisons du centre. Certaines semblent à l’abandon, d’autres ont été restaurées, et le résultat est très réussi ! L’autre nom connu pour Baba-Nyonya est PeranakanDSCN6576DSCN6608DSCN6629Aujourd’hui, nous avons choisi de visiter une belle maison chinoise de la fin du 19ème siècle transformée en musée : la Baba-Nyonya Mansion connue aussi sous le nom de Peranakan Mansion. Cette villa cossue, dont les murs extérieurs sont peints en vert clair, a été la demeure d’un riche Baba du siècle dernier. L’intérieur luxueux nous offre, à tous les trois, un aperçu du mode de vie du propriétaire et de sa famille. Environ mille pièces d’antiquités et objets de collection de l’époque sont visibles dans toutes les pièces de la sublime maison. Nous sommes sous le charme des lieux et avons l’impression d’avoir fait un bond dans le passé.DSCN6566 DSCN6570 DSCN6573IMG_1522IMG_1532IMG_1527IMG_1519IMG_1513IMG_1508IMG_1506IMG_1504 DSCN6575DSCN6580 DSCN6588 DSCN6595 DSCN6599 DSCN6601 DSCN6603 DSCN6604 DSCN6610 DSCN6611 DSCN6614 DSCN6615 DSCN6622 DSCN6635 DSCN6638 DSCN6641DSCN6648IMG_1541La mansion se visite du lundi au dimanche de 9h30 à 17h. Adresse : 29, Lebuh Gereja, Pulau Pinang, Malaisie

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Cher Ami,

A cette heure-ci, tu es probablement arrivé à Bangkok. J’ai relu le texte que tu as écrit à la maison – Le’Mon Stay – et franchement je n’ai pas envie de le retoucher parce que tes mots sont sincères et spontanés, et ils reflètent le « Erwin » que nous aimons, notre « Erwin ». Sache que nous avons passé une semaine fantastique et sommes heureux d’avoir fait un petit bout de chemin avec toi. Demain matin, nous allons visiter la Baba-Nyonya Mansion avec Théophile, comme prévu. Passe une bonne fin de séjour en Thaïlande, et encore merci pour toutes tes belles attentions qui nous ont beaucoup touchés. Nous t’embrassons fort !

Tes amis Vali, Thierry et Théophile 

(Je précise que le français n’est pas la langue maternelle de Erwin. Aussi je le félicite pour la qualité de ses écrits.)

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Guest commentaire de Erwin sur Penang :

A peine installés au Le’Mon stay, notre élégante maison de ville dans la rue Phuah Hin Leong à George Town sur l’ile de Penang, Anson Keith, notre landlord, nous a fait une visite en voiture pour que nous puissions mieux nous orienter dans la ville. C’était une belle introduction qui nous a pas seulement montré ‘le’ money changer, l’agent de change avec le meilleur tarif, ou l’ATM, le guichet automatique pour retirer de l’argent, mais qui nous a également fait découvrir la diversité culturelle de cette ville. Il y a une chose qu’il nous a fait découvrir qui a éveillé particulièrement mon intérêt. En passant en voiture, il nous a montré un dessin mural d’une remarquable qualité, un peu lavé par le temps et par l’air humide, mais en plus par de nombreux touristes qui ont dû se frotter contre le mur. Le dessin représentait une jeune fille chinoise sur une bicyclette et derrière elle un petit garçon se pressait contre elle. Devant le dessin se trouve, collé contre le mur et complétant le dessin, un vélo, un vrai. Je me suis rappelé avoir vu une photo de ce dessin dans le passé sur l’un des réseaux sociaux que bon nombre parmi nous utilisent et dont les malaisiens ont l’un des taux de fréquentation le plus haut au monde. Les dessins sont faits par l’artiste lithuanien Ernest Zacharevic de Londres. C’était Isaac, notre ami malaisien de Kuala Lumpur que je connais depuis 14 ans via Laurent et que nous avons rencontrés il y a quelques jours à KL, qui s’est fait prendre en photo en imitant un passager sur le siège arrière du vélo. Une belle photo. Ça m’a donné envie de faire une photo comme lui, comme une série de photos qu’il a commencée et que d’autres amis continueront, des amis différents sur la même photo à des années différentes. Je suis parti à la recherche de cette photo.Lors d’une promenade avec Valérie et Thierry dans le centre-ville de Georgetown (Théophile était resté à la maison pour faire ces devoirs en ligne), j’avais donc toujours ce dessin en tête. Quand nous avons fait une petite pause dans la Armenian house pour un lassi à la banane pour moi et des smoothies mango-banane pour mes amis – excellents d’ailleurs, il faut en goûter lors d’un passage sur l’île – j’ai demandé au serveur où se trouvait ce dessin. Et voilà, il se trouvait dans la même rue, la Armenian street, juste un peu plus haut. Le dessin s’appelle ‘Little children on a bicycle’. Je me suis pris au jeu et, hop, je suis monté à mon tour à l’arrière du vélo. Le petit gamin chinois a l’air de souffrir un peu du poids de celui qui s’est hissé derrière lui.

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En face de cette photo, il n’y a pas qu’une dizaine de touristes de nationalités diverses amis bien sûr des petits vendeurs de souvenirs. J’ai acheté comme souvenir un set de cartes avec d’autres photos de ces dessins muraux auprès d’un vieux chinois qui avait autour de soixante-dix ans et portait un grand sourire dans son visage. Cet achat s’avérait bien utile par la suite dans la journée. Le chinois n’arrêtait pas de nous souhaiter bonne année en avance. Il était tout content de ces deux touristes qui achetaient des petits bricoles. J'adore les visages  des vieilles personnesDans la rue suivante, la Ah Quee Street, un petit groupe de touristes en face d’un mur ? Cela indique qu’il doit avoir quelque chose à voir. Et voilà ‘Boy on a bike’, notre deuxième dessin. Bien vu, Erwin, remarque Valérie qui se prête à mon jeu et me prend en photo face à ce gamin en imitant un policier qui arrête le petit môme. Je ne peux apparemment pas nier que mon père a été gendarme en Autriche. A nouveau, une vieille moto enchaînée contre le dessin pour compléter le dessin. photoPlus tard, dans la journée, Valérie et Thierry étaient rentrés au Le’Mon stay pour revoir les devoirs de Théophile et aller manger avec lui. J’ai visité donc seul la ‘Blue mansion’ (Leith street), la maison de Penang de Cheoh Fatt Tze, le richissime chinois appelé Rockefeller de l’Est, qui avait créé un empire commercial à travers les continents. C’est une visite que mes amis feront certainement un jour quand je serais déjà parti, comme celle de la maison Babanounian,…..(….). Je laisse donc la description à Valérie qui, dans son style bien à elle, saura beaucoup mieux que moi trouver les mots pour décrire la beauté de ces lieux.

Alors les dessins muraux revenaient dans mes pensées, les cartes avec les noms des rues dessus dans mon sac, j’ai décidé de repartir à la recherche. Je les trouve très bien faits, très originaux ces dessins et j’ai toujours eu un faible pour les beaux dessins dans la rue (moins pour les graffitis).

Cannon street n’est pas si loin même si les nuages deviennent de plus en plus menaçants. Est-ce que nous aurions finalement les pluies prévues par la météo pour la durée de mon séjour sur l’île ? Je décide de me lancer et de continuer mon jeu de piste à la malaisienne. Cannon street, c’est le ‘Reaching up’, le petit garçon en chemise jaune qui essaie d’attraper un gobelet dans une niche murale au-dessus de lui, comme l’un de tous ces garçons qui cherchent à attraper les gourmandises que leur mère essaie de cacher devant. Vous m’excusez, mais cette fois-ci, je n’étais pas très inspiré pour la pose devant la photo et en plus pas beaucoup de monde à qui j’ai dû donner mon téléphone pour me prendre en photo.
photoJe redescends l’Armenian street et je trouve, à nouveau à l’aide de trois filles musulmanes voilées qui se prennent mutuellement en photo, l’emplacement de ‘Children from the Windows’. J’arrive à convaincre l’une des filles à prendre la photo des enfants sur le mur qui tentent d’atteindre les paniers sur la bicyclette, la vraie, derrière mon dos.
photoIl y a trois photos que j’aimerais trouver avant la pluie du soir. Je prends la Gat Lebuh Chulia qui montent vers le port, mais en vain, je remonte, je redescends ce petit bout de prolongation de la jalan Chulia, pas de dessins muraux à trouver. Une femme voilée m’indique les deux ruelles adjacentes dans lesquels se trouvent ces dessins, dans un anglais difficile à comprendre, mais avec beaucoup d’enthousiasme. Je remonte, à gauche, ‘Kids planning basketball’. Les garçons dans cette petite ruelle cul de sac m’inspirent un peu moins confiance, mais bon, je prête mon téléphone à l’un d’eux qui s’attardent avec les photos tellement il semble mécontent du résultat, je ne regarde pas vers lui, je ne saute pas assez haut, finalement il est content. Je me retrouve avec plein de photos sur lesquelles on voit essentiellement mon gros ventre resurgir en dessous du t-shirt. C’est cela, il a dû s’amuser aussi le petit gars.
photoDans la ruelle, en face, je découvre la photo ‘Brother and sister on a swing’. J’arrive trop tard pour prendre les petits enfants malaisiens qui ont été photographiés par leurs parents sur la balance. J’engage une conversation en anglais et avec mes bras, et là aussi je réussis à trouver quelqu’un qui me prend en photo sur la balance. photoTout content, je rentre à la maison, on se sent bien dans Le’Mon stay, je l’appelle déjà ‘la maison’, malgré ses quelques défauts.

2015 a commencé avec une nouvelle promenade dans Georgetown, Lebuh Muntir et un bon repas au Mews. Au coin d’un temple, Valérie m’indique encore un dessin, la très impressionnante fille en robe bleu ‘Little girl in blue’. Thierry trouve une belle perspective pour que je puisse à nouveau ‘me mettre en scène’.
photoDéjà sur le chemin de retour, c’est encore Valérie qui découvre ‘The awaiting trishaw paddler’, un dessin plus grand que les autres vus auparavant mais qui n’est pas de Zacharevic mais de l’un de ses suiveurs, de Desmond Yeo. Une dernière photo faite par Thierry.
photoEn fait, les murs de George Town sont couverts de dessins muraux, je me suis documenté à la fin de mon jeu de piste seulement sinon ça aurait été trop facile, j’aimais bien le facteur surprise et découverte. Mais pour ceux qui ne sont pas très curieux, il y a la possibilité de voir un plan avec les emplacements : PLAN GEORGE TOWN
Demain, je ne quitterai pas que mes amis pour lesquels je suis venu dans ce coin de monde, mais également ‘mes dessins muraux’ de Penang.

A 8h30, nous voilà enfin prêts tous les trois pour la visite des fameux temples d’Angkor ! Partir tôt est le meilleur moyen d’éviter la foule et la chaleur. (Mais honnêtement 8h30 c’est déjà tard… Le mieux est de partir à l’aube, d’autant plus que la billetterie ouvre à 5h30 du matin.) Le tuk tuk nous dépose devant les guichets, nous avons le choix entre un forfait de 1, de 3 ou de 7 jours. Nous choisissons la première option, soit une journée complète de visites, histoire de ne pas faire une « overdose » de temples en pleine semaine. IMG_0715

Angkor, situé à quelques kilomètres de Siem Reap, est l’un des plus grands sites archéologiques de l’Asie du Sud-Est. Quelque 400 kilomètres carrés de jungle abritent des temples en ruine, des étendues d’eau et des routes bitumées en bon état. La cité d’Angkor a été le centre du royaume khmer, et ses monuments témoignent d’une civilisation ancienne exceptionnelle. Des temples comme Angkor Vat, le Bayon, Preah Khan et Ta Prohm sont parmi les plus belles représentations de l’architecture khmère. DSCN5966 DSCN5994Notre circuit commence par le temple principal, le « Angkor Vat ». C’est le plus célèbre et probablement le plus visité. Ce temple colossal a été construit par le grand roi khmer Suryavarman II au début du XIIème siècle.

DSCN5997 DSCN5998 IMG_0729 IMG_0735 IMG_0773Nous sommes impressionnés par les dimensions des ruines géantes. Nous sommes muets comme des carpes – d’ailleurs les autres touristes le sont aussi – tant nous sommes intimidés par les lieux. A l’intérieur, mon regard court sur les détails des bas-reliefs qui ornent les murs.

IMG_0713 IMG_0714 DSCN5947 DSCN5948 DSCN5951 DSCN5952 DSCN5953 DSCN5954 DSCN5955IMG_0716IMG_0718 IMG_0719 IMG_0722 IMG_0723DSCN5964DSCN5975DSCN5978DSCN5979IMG_0728IMG_0753IMG_0782IMG_0788Encore éblouis par ce premier temple, nous filons en tuk tuk voir le Banteay Kdei qui date également du XIIème siècle. Il possède de grandes tours sculptées en forme de visages. C’est tellement magnifique qu’on en oublie « presque » la chaleur. La nature commence à faire partie du tableau…

DSCN6008DSCN6064IMG_0792IMG_0795IMG_0800IMG_0812IMG_0816IMG_0818DSCN6009 DSCN6022 DSCN6028 DSCN6034 DSCN6037 DSCN6040DSCN6061A quelques mètres, nous accédons au Ta Prohm, le temple voisin, lui aussi construit par le roi Jayavarman VII en mémoire de sa mère. L’endroit est beau et majestueux avec ses hauts banians aux racines aériennes qui recouvrent les ruines. Sur ce site sauvage et romantique, nous sommes témoins de la force de dame nature qui semble y avoir repris tous ses droits. DSCN6066 DSCN6067DSCN6075IMG_0823 DSCN6077 DSCN6082DSCN6084DSCN6073IMG_0825IMG_0828Nous terminons la visite par l’immense Angkor Thom, la cité capitale de Jayavarman VII (1181-1218). L’ensemble s’étend sur 9 km2 et comprend les ruines du Palais Royal, les Tours Suor Prasat et un certain nombre de temples, Preah Palilay, Preah Pithu, mais surtout le Temple-Montagne Baphuon, la Terrasse des Eléphants et l’envoûtant temple du Bayon. Les cigales font un vacarme épouvantable – pas le même bruit que celles qu’on trouve dans le midi – et franchement leur bruit métallique est horrible. Au milieu de l’enchevêtrement des branches, les grands visages de pierre au sourire éternel observent les visiteurs fascinés. (Le temple du Bayon possède 49 tours sculptées de ces visages géants.) L’après-midi se termine, nous sommes fatigués mais heureux d’avoir vu ce lieu à la beauté intemporelle, depuis le temps qu’on en rêvait ! IMG_0845 IMG_0855 IMG_0857 IMG_0858 IMG_0860 IMG_0869 IMG_0870

DSCN6128 DSCN6130 DSCN6133 DSCN6140 DSCN6142DSCN6097IMG_0833IMG_0834IMG_0835IMG_0837IMG_0842IMG_0844IMG_0862IMG_0863IMG_0874IMG_0876IMG_0902 DSCN6145IMG_0841IMG_0925IMG_0937