Ce matin, nous partons avec Marie – notre guide pour la journée – à la découverte de la campagne cambodgienne. Nous quittons le Tara Lodge vers 8h30, très impatients de découvrir les différents sites prévus par le circuit de la boucle Est de 100 km que nous devons parcourir aujourd’hui. Comme je ne suis pas à l’aise en deux-roues, c’est Marie qui m’emmène derrière elle. Thierry et Théophile sont ensemble sur un autre scooter. On démarre, c’est parti pour l’aventure… IMG_0437

Après plusieurs kilomètres de bitume, nous bifurquons pour prendre un chemin de terre sablonneuse. Devant nous s’étendent des champs de sel à ciel ouvert, ce sont les marais salants de la région. Marie nous explique que le sel est stocké dans les petites cabanes de bois qui nous entourent, et qu’il sert surtout à conserver le poisson séché.

DSCN5582IMG_0432 DSCN5585Nous reprenons le même chemin qui longe les marais salants et arrivons dans une cocoteraie où vivent quelques villageois. Nous nous mettons à l’ombre d’une petite gargote et découvrons la fameuse plage secrète (qui ne l’est plus maintenant !) – Angkul beach – bordée sur toute sa longueur par de hauts cocotiers. La vaste étendue de sable est déserte, quelques bateaux voguent sur l’océan, c’est le calme absolu. Lorsque je rejoins la petite équipe restée sous la paillote, une jeune femme apporte une noix de coco énorme, avec trois pailles s’il vous plaît ! En face, des îles se dessinent à l’horizon, l’île du Lapin, l’île aux Mangues et l’île aux Serpents.

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Le premier break terminé, Marie nous invite à repartir par la piste pour rejoindre plusieurs kilomètres plus loin une route bitumée qui nous mène à la frontière vietnamienne. Devant le barrage qui sépare les deux pays, nous prenons ensuite un petit chemin sur notre gauche qui nous conduit vers des paysages sublimes où l’eau et le vert sont omniprésents : c’est le royaume des buffles. Nous commençons à en voir quelques-uns, puis au fur et à mesure de notre parcours, ce sont des troupeaux entiers qui s’offrent à nous. Un tableau unique et magnifique ! IMG_0455 IMG_0450DSCN5604 DSCN5605 DSCN5607 DSCN5608Marie est incroyable, elle connaît toutes les pistes par cœur. C’est une vraie aventurière ! Elle nous emmène cette fois prendre un café glacé dans un village Khmer. Des bébés chiens et leur mère nous accueillent dans la joie, tandis qu’à côté de nous, des femmes « tapent le carton » et semblent trop concentrées par leur jeu pour faire attention à nous. Le café khmer glacé qui nous est servi est tout simplement EXCELLENT, le meilleur qu’on ait bu au Cambodge ! DSCN5611Camboge_Pause Café KEP avec MarieDSCN5613 DSCN5619Après ce deuxième break, nous arpentons l’allée royale où de très grands palmiers se font face, avant de traverser des rizières splendides où des femmes enrubannées ou chapeautées coupent à la serpette les longes tiges de riz mûr. De beaux paysages défilent devant nos yeux et nous ne nous rendons pas vraiment compte des kilomètres parcourus et du temps qui passe. DSCN5623DSCN5624Nous nous arrêtons dans un petit village typique khmer pour nous restaurer. La gentille cuisinière nous prépare une omelette très goûteuse accompagnée d’un riz blanc. Les assiettes se vident, il n’y a pas de doute, nous avions un petit creux ! IMG_1417

Sur la route de Kompong Trach, nous traversons des villages isolés en pleine nature où des dizaines d’enfants nous saluent au passage. Ils nous font de grands signes ponctués d’un « hello »… C’est vraiment touchant de voir autant de gentillesse spontanée, et tous ces visages beaux à croquer ! Nous arrivons devant des pitons rocheux et nous garons près de la grotte à l’intérieur de laquelle se trouve un petit lagon. Des garçonnets se jettent du haut du rocher et plongent dans ses eaux fraîches. Thierry décide lui aussi de se jeter à l’eau pour se rafraîchir et se dépoussiérer. DSCN5633 DSCN5634 DSCN5635 DSCN5639La boucle est bientôt complète, il reste la plantation de poivre à visiter. Nous parcourons les derniers kilomètres en empruntant une piste défoncée… un vrai rodéo sur la selle ! Sur la route de la vallée des plantations, nous arrivons sur un site superbe, mon premier mot fut « waouh » ! DSCN5666 DSCN5668 DSCN5669IMG_0529IMG_0530DSCN5680DSCN5685DSCN5688DSCN5692De retour sur Kep, je réalise la journée magique que nous avons passée tous les trois. Je remercie Marie qui nous a permis de découvrir le Cambodge autrement, hors des sentiers battus, et dans des conditions vraiment idylliques. Un grand merci à notre super guide que j’embrasse en passant ! DSCN5696

Si vous passez à Kep et que vous avez envie de découvrir sa région, prenez contact avec Marie ! Je la recommande !

Adresse mail : kepautrement@gmail.com

Numéro de téléphone : Marie +855 (0) 87 320 140

Page Facebook : Kep Autrement

Web : http://kepautrement.hautetfort.com/

Ce matin, nos tongs resteront en bas de l’escalier. Nous enfilons des chaussures de marche pour partir à la découverte du parc national de Kep qui se trouve à quelques mètres du Tara Lodge, la guesthouse où nous logeons depuis hier. Un premier panneau « National Park » nous indique le chemin à suivre. Nous passons devant un hôtel et quelques habitations avant d’arriver dans une prairie d’herbes folles. Nous hésitons à continuer, car nous avons l’impression d’être sur un terrain privé. Une vieille cabane en bois est ouverte, et quelques ustensiles sont éparpillés sur le sol. Un peu plus loin, on entend un chien aboyer, signe que peut-être on n’a rien à faire ici. Nous contournons l’ensemble et suivons un petit sentier pour voir jusqu’où il peut nous mener. En file indienne, nous regardons bien où nous mettons les pieds. (Ce serait dommage de piétiner un serpent endormi.) IMG_0344DSCN5442 DSCN5444 DSCN5445 Le terrain devient pentu, mais nous ne sortons pas du sentier qui nous conduit finalement à un beau chemin forestier où peuvent circuler des voitures et des motos. La promenade est bien balisée, et des petits panneaux en bois indiquent les directions à prendre pour explorer les différents sites disséminés dans le parc. De là-haut, la vue sur la mer est imprenable. Dommage que les îles soient peu visibles à cause de la brume. Un panneau nous apprend que nous sommes dans la zone des écureuils. D’ailleurs, nous ne tardons pas à en apercevoir un, mais il est difficilement visible, tant il est petit et vif.DSCN5446 DSCN5454 DSCN5462 DSCN5468DSCN5503 Plus loin, en lisière de forêt, un singe nous observe en haut de son arbre – j’imagine que c’est un macaque, mais je n’en suis pas sûre. Thierry s’arrête pour lui parler doucement. Le macaque bouge, change de place, mais reste calme tout en ayant l’air réceptif. Je m’écarte un peu au cas où l’animal déciderait de venir nous dire bonjour, d’autant plus que nous sommes sous son arbre garde-manger, un grand jacquier qui semble déjà dépourvu de ses fruits.

Quelques centaines de mètres après, des pancartes en bois nous offrent le choix de plusieurs sentiers de randonnée. Après concertation, nous empruntons un chemin escarpé en pleine forêt. La montée est un peu raide, mais sans danger, et des balises jaunes nous servent de repères, ce qui est plutôt rassurant, car le parc national fait quand même 30 km2 (environ). A plusieurs reprises, nous faisons des petites haltes pour apprécier les différents points de vue sur la campagne et la mer. DSCN5476DSCN5484

Quel plaisir de nous retrouver dans cette jungle aux lianes immenses ! Et puis ces odeurs de plantes qui viennent nous flatter les sens, quel bonheur ! Sur le sol mouillé, des lombrics se tortillent curieusement au milieu des feuilles séchées. Autour d’eux, des fourmis géantes se sont rassemblées et semblent leur « faire la peau ». La loi de la jungle. La terre est humide, il m’arrive de glisser mais je me rattrape toujours aux arbres qui encadrent le sentier. Parfois, dans les descentes, Thierry préfère me précéder. Il est mieux équipé que moi, avec ses grandes jambes et ses chaussures de randonnée. Je le laisse partir loin devant, tandis que je prends mon temps, place mes pieds là où il faut, attrape une liane, pose une main sur un rocher. Je fais de mon mieux et ne suis pas mécontente de ma performance. DSCN5485 DSCN5486 DSCN5487IMG_0358IMG_0360IMG_0361IMG_0364DSCN5495DSCN5497DSCN5499IMG_0368IMG_0371

Ça fait plus de deux heures que nous marchons, et nous sommes encore loin de la pagode Samathy. Je pense à Théophile qui bûche sur son français. J’espère qu’il ne s’inquiète pas. Je talonne de quelques mètres Thierry qui s’est arrêté un peu plus loin. Soudain, entre deux arbres, je croise le regard d’un drôle d’animal. C’est un lézard ? un iguane ? un dragon ? un dinosaure ? J’appelle Thierry qui n’en croit pas ses yeux. Nous voilà en train de photographier notre découverte sous toutes les coutures. DSCN5489DSCN5511IMG_0380Nous suivons maintenant un petit ruisseau. Je commence à avoir mal aux jambes, et il fait chaud et humide. Heureusement, j’aperçois le toit d’un temple… On y est presque !DSCN5520 DSCN5521DSCN5542DSCN5528DSCN5530DSCN5533DSCN5534DSCN5535DSCN5536

Nous avons rejoint le bitume… et au loin, nous apercevons la mer. Voilà, trois heures que nous marchons. Nous ne savons pas du tout où nous avons atterri. Nous cherchons un tuk tuk pour nous ramener à la guesthouse. Le soleil est terrible, mon visage ruisselle sous mon chapeau.  Après environ deux kilomètres, nous arrivons muets d’épuisement devant le commissariat de police. En face, nous apercevons un tuk tuk garé devant une gargotte. Nous traversons la rue et demandons où se trouve le chauffeur. Les clients du restaurant nous désignent un homme de dos, manifestement en train de déjeuner. Il se retourne, et ô surprise, c’est un chauffeur de tuk tuk avec qui nous avons discuté longtemps hier. C’est amusant de se retrouver ici, dans ce petit café local où des hommes jouent aux échecs en terrasse, et où la patronne sert de grandes théières de thé glacé. D’après Jondee, notre taximan, nous aurions marché plus de 12 kilomètres. « Ça use, ça use » comme dit la chanson… mais qu’est-ce qu’on est heureux de l’avoir fait ! DSCN5541 DSCN5543

Dans les jardins du Palais Royal de Phnom Penh, nous avons découvert un arbre extraordinaire : le Bouddha tree. C’est ainsi que le nomme notre guide qui s’amuse de notre air ébahi. Nous n’avions jamais vu un arbre comme celui-ci. Les fleurs sont très odorantes et incroyablement belles.

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Après quelques recherches sur Internet, j’apprends que cet arbre s’appelle le Boulet de canon (Couroupita guianensis), que son feuillage est persistant et qu’il serait de la même famille que le noyer d’Amazonie, originaire d’Amérique du Sud et du sud des Caraïbes. Le Boulet de canon, ou Bouddha Tree, est soit disant très présent dans les temples en Inde et en Asie du Sud-Est, mais nous n’en avions jamais encore vu. Je lis que l’arbre peut atteindre 30 à 35 mètres de haut, que ses fleurs en grappe finissent par donner de gros fruits sphériques qui contiennent des centaines de graines. On en apprend tous les jours, pas vrai ?

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IMG_1194Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Busaba à quelques kilomètres de son restaurant. Il est 9h, Thierry et moi partons en scooter et découvrons la belle campagne environnante. J’ai enfilé un sweat, un pantalon et une parka, car la température est très fraîche. (Ca me rappelle un peu le climat parisien.) Le mois de novembre marque le début de la saison froide dans cette partie du pays, la région montagneuse de Mae Hong Son. Au loin, dans le brouillard, on aperçoit des vallées encaissées où sont alignés des toits de couleur. Tandis que la brume se dissipe lentement, le soleil fait son entrée dans un ciel immensément bleu. De midi à 14h, il tape tellement fort qu’il est impensable de sortir sans chapeau. D’ailleurs ici, tout le monde se protège du soleil, et il n’est pas rare de croiser des petites motos sur lesquelles un parasol a été fixé. (Nous sourions chaque fois que nous en voyons une passer avec un parasol grand ouvert. Impensable en France.)

IMG_1198Busaba nous a vus de loin et fait des signes pour nous indiquer que son jardin est ici. Thierry ralentit et gare le scooter sur le bord de la route. Elle nous accueille avec un sourire naturellement beau. Ses deux chiens semblent eux aussi contents de nous voir et nous font la fête. La journée commence bien. Nous la suivons dans le petit chemin de terre qui mène au jardin et à sa maison de bois. DSCN4833Busaba dans son jardin

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Lemongrass – Citronnelle

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Fleur de banane

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Papayes

Pendant plus d’une heure, nous faisons la visite de son jardin sauvage qu’elle appelle jungle garden où poussent à leur rythme – dans le respect des saisons – des légumes, des fruits, des herbes aromatiques et des fleurs.

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Vue du jardin : Village Lasu dans la vallée (Tribal village)

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Thierry cueille des fruits de la passion.

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La maison de Busaba

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Grandes feuilles de citronnelle

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Une courge dans l’arbre (en anglais, pumpkin)

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Un caféier

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Des ananas

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La plante du fruit du dragon qui ressemble à un cactus

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Grains de café

DSCN4789IMG_1175IMG_1193Thierry, qui adore les mangues, lui demande si elle en cultive. Il lui raconte qu’à Chiang Mai, il en a mangé plusieurs fois en dessert avec du riz gluant au lait de coco. Busaba secoue la tête négativement et nous apprend que ce n’est pas la saison des mangues dans le nord de la Thaïlande et que nous avons probablement mangé de la mangue traitée et cultivée dans des fermes industrielles… Gloups. Au fur et à mesure de la promenade, Busaba récupère des graines de son jardin et me les offre. J’apprends que, pour multiplier les pieds de basilic, il suffit de mettre une tige directement dans la terre. (C’est aussi simple que ça ?) Je vois également à quoi ressemble la plante du fruit du dragon, j’apprends que la citronnelle pour la cuisine n’est pas la même que celle qu’on utilise dans les produits antimoustiques, et puis, chose incroyable, je vois des courgettes suspendues aux arbres ! (Je vous rassure tout de suite, c’est la plante qui a grimpé sur l’arbre…) Thierry et moi sommes ravis de la façon dont Busaba nous a reçus, c’est un peu comme si nous étions amis depuis longtemps, et pourtant ça ne fait que trois jours que nous nous connaissons…

Hier, après le déjeuner, Busaba m’a donné la recette de la « glass noodle salad »IMG_1162 IMG_1165 IMG_1166Je vais donc la partager avec vous, en espérant que vous l’adorerez autant que moi ! DSCN4749Il vous faut donc :
– Des nouilles de riz hyper longues et fines (« glass noodle »)
– Du piment oiseau rouge
– De la sauce nuoc-mâm/sauce poisson
– Du lime (citron vert)
– Du sucre brun ou roux en poudre
– Des tomates, carottes, brocoli, chou-fleur, champignons noirs, un gros oignon
– Du poulet ou du porc
– Herbes aromatiques, basilic ou coriandre

Tout d’abord, il faut savoir qu’il ne faut pas préparer cette salade à l’avance, car les nouilles vont absorber toute la sauce, et l’ensemble risque d’être complètement indigeste.

1) Faire tremper les nouilles 10 mn dans de l’eau pour ensuite les découper sur une quinzaine de centimètres.

2) Découper en petits morceaux la viande de poulet ou de porc, puis la faire cuire quelques minutes dans de l’eau bouillante. (C’est possible de cuire la viande dans du lait de coco.)

3) Emincer les légumes. Couper les tomates en quartiers et le gros oignon.

4) Préparer votre sauce : un jus d’un ou plusieurs citrons en fonction du goût + 1 à 3 piments oiseau pilé(s) + une petite cuillère de sucre brun + 1 cuillère à soupe de nuoc-mâm ou sauce poisson

5) Jeter les nouilles coupées dans de l’eau bouillante et laisser cuire seulement 1 minute. Ensuite, égoutter et transférer les nouilles dans un bol d’eau froide et laisser reposer pendant 1 minute. Les égoutter et les mettre dans un grand saladier.

6) Jeter les légumes émincés dans l’eau bouillante quelques minutes, car ils doivent rester croquants. Les égoutter et les laisser refroidir.

7) Mélanger les tomates, l’oignon coupé et les légumes refroidis aux nouilles de riz.

8) Avant de servir, arroser la salade avec la sauce.

9) Ciseler la coriandre ou le basilic.

10) Server immédiatement.

Le samedi 8 novembre, le soleil a refait son apparition et réchauffe doucement les terres refroidies par la mousson. Nous partons tous les trois pour le Tiger Kingdom (Royaume des tigres) qui se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de Chiang Mai, à Mae Rim plus exactement. C’est un endroit très (pour ne pas dire hyper) touristique indiqué sur tous les dépliants d’hôtel. Personne ne peut le manquer, même les tuk tuk affichent des photos de visages heureux en compagnie des félins.IMG_0976Bien qu’elle soit illégale, la chasse aux tigres en Asie du Sud-Est est malheureusement encore d’actualité. Les tigres sauvages sont gravement menacés d’extinction. L’Homme est bien sûr responsable : braconnage, destruction de l’habitat et peu d’actions de la part des gouvernements. De de plus en plus de zoos et de parcs deviennent des lieux de protection pour ces animaux. Au Tiger Kingdom, le touriste choisit la taille du tigre avec lequel il aimerait être enfermé. Les tigres sont classés en quatre catégories : les nouveau-nés, les petits, les moyens et les grands. Les prix d’entrée varient selon la taille. Plus le tigre est âgé, moins c’est cher. Il faut compter environ 420 bahts (environ 11 eur) pour rester 15 minutes dans l’enclos avec un tigre adulte. IMG_0968 IMG_0975A notre arrivée, tous les trois sommes impressionnés. Certes, par la file d’attente, mais surtout par la taille des tigres adultes (à vue de nez, je dirais que certains pèsent 200kg). Ensuite, naturellement, on se pose 1000 questions. A savoir, est-ce que nous avons fait un bon choix, est-ce que réellement nous avons envie de suivre le troupeau (les touristes) ? Les tigres sont-ils bien traités (a priori, oui), mais pourquoi ne pas les laisser dormir quand on sait qu’un tigre dort 18 heures par jour ? IMG_1012De gros félins allongés et dociles se laissent caresser, certains touristes jouent même avec leur queue. Je suis à la fois terrifiée et fascinée. Comme ces mises en scène ne me paraissent pas très naturelles, je me surprends à espérer (pardon !) que l’un des tigres se rebiffe ou grogne… Loin de moi l’idée qu’une personne se fasse dévorer… Mais quand on voit un énorme tigre faire « joujou » comme un chat, c’est une véritable surprise ! IMG_0998Après deux heures d’attente, nous entrons tous les trois dans l’enclos des petits. Ils ont entre 4 et 6 mois. Certains ont envie de dormir, et le responsable les réveille avec un petit bâton. Ça m’attriste un peu au début, et puis vient le moment où on caresse les petits. C’est un moment unique, très spécial. Je découvre que leur poil est rêche contrairement à celui du chat. Thierry est aux anges, moi et Théophile un peu moins à l’aise. Il nous faut plus de temps. IMG_1008IMG_0984On n’a pas le droit de jouer avec les petits tigres pour ne pas éveiller leur instinct de chasseur. Nous devons nous tenir toujours derrière eux, et il est strictement interdit de leur toucher la tête et de les regarder dans les yeux. Nous avons été très obéissants… la preuve  en photos.

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Pour en savoir plus, vous pouvez lire le témoignage d’un volontaire français qui a travaillé au Tiger Kingdom : Le Jaguar

Pour voir Thierry caresser un jeune tigre, cliquez sur le lien suivant : Thierry et le petit tigre

 

Météo chiang mai

Je crains qu’il pleuve pour le Festival des Lanternes, car ça semble bien parti pour durer.

Aujourd’hui, pluie, 26°C. Nous empruntons un parapluie à la réception de l’hôtel et prenons en sortant la petite route, à droite. La pluie est fine, elle me rappelle la bruine qui mouille les trottoirs de Paris, sauf que, là, les températures sont un peu plus élevées. Nous évitons les petites flaques jusqu’au grand boulevard où circulent des centaines de scooters, voitures, tuk-tuk. Nous sommes a priori dans le quartier des « pièces auto » : des tas de pneus et de pare-buffles sont empilés les uns sur les autres, et quelques garages crasseux laissent entrevoir des hommes barbouillés de graisse noire qui s’activent autour d’une moto ou d’un moteur. Les Thaïlandais de Chiang Mai semblent passionner par le tuning, et il n’est pas rare de croiser des véhicules complètement revisités.DSCN4263Au hasard de la balade, nous croisons un cheval pas vraiment comme les autres. La sculpture est vraiment réussie ! Elle se dresse devant le café d’une station service.

IMG_0882DSCN4274Plus loin, nous nous arrêtons devant un bel hôtel tout blanc, le Shewe Wana Suite ResortDSCN4284 DSCN4285L’hôtel s’ouvre sur une cour où l’on aperçoit une végetation luxuriante. Notre curiosité est attisée et, impatients de découvrir l’endroit, nous improvisons une petite visite de courtoisie. De magnifiques jardins paysagés ont été aménagés devant les suites. Un passage menant à l’« herbs garden » (jardin aux herbes ?) nous enchante avec ses orchidées violettes et ses grandes plantes tropicales. Nous découvrons des fleurs exubérantes de couleur rose qui me font penser à la rose de porcelaine que l’on trouve en Malaisie.DSCN4281 DSCN4280 DSCN4278 DSCN4276DSCN4283Le centre historique est encore loin à pied, mais nous prenons notre temps pour mieux nous imprégner de l’atmosphère de la ville. Le boulevard est bruyant et pollué, et nous en profitons pour entrer dans quelques boutiques où tout est de bon goût. Et ô bonheur, les vendeurs sont souriants et ne vous mettent pas la pression pour que vous achetiez. Honnêtement, j’apprécie. Ça repose la tête.DSCN4287 DSCN4289IMG_0884Le crachin devient pluie douce, tandis que la moiteur de l’air nous enveloppe. Nous entrons dans la cour d’un grand et beau Wat (temple).IMG_0902A l’abri sous le parapluie, nous regardons les fins détails des sculptures.IMG_0901IMG_0911IMG_0886Une dame s’approche de Thierry, elle a un plateau sur lequel sont posées trois cages tissées en bambou, avec à l’intérieur trois petits moineaux silencieux, mais agités.IMG_0890 IMG_0891Elle dit que si nous libérons les oiseaux, cela nous portera chance. Nous mettons un temps fou à nous décider, cela coûte 100 baths (2,5 euros), et ce petit business nous surprend un peu. Thierry accepte, ne pouvant résister au sourire de cette vieille dame qui semble convaincue que la chance sera avec nous. Thierry se retrouve seul avec sa cage, et moi, je décide de photographier l’instant. Il défait les nœuds, je me tiens prête, clic, j’ai dû louper l’envol… Je ne vois rien sur la photo !

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En arrivant au Turtle Gili Meno Bungalows, nous étions loin de nous imaginer que le propriétaire des lieux était à l’origine du sanctuaire des tortues. C’est donc très naturellement que je consacre une page au joli projet de M. Bolong. Respect.

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Le sanctuaire des tortues se trouve près du port dans le sud-est de l’île. Pour voir un petit film, cliquez sur Bébé tortue

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Je suis allée sur son site et j’ai traduit sa page principale en français. J’ai appris beaucoup sur les tortues marines, et je constate avec bonheur que des passionnés se battent au quotidien pour préserver la belle nature qui les entoure. En faisant des recherches sur Internet, j’ai vu que des sites proposaient des huiles de tortue pour réhydrater la peau et parfaire le bronzage. (Quelle horreur !)

web tortue

N’achetez pas d’huile de tortue !

Je trouve étonnant que ces ventes soient autorisées, alors que les tortues marines sont une espèce menacée !

grosse tortue marine

M. Bolong et une tortue de mer – Photo issue de son site

J’ai lu aussi que faire du snorkeling avec de l’huile ou du lait de protection solaire était nocif pour les coraux et la faune marine. Le mieux est de porter un tee-shirt aux heures chaudes.

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Se laisser porter par l’eau et ne penser à rien est un bonheur indescriptible.

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Théophile m’a fait découvrir des endroits magnifiques que je n’oublierai jamais.

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Les bateaux en bois de teck sont magnifiques.

Extrait traduit en français du site de M. Bolong http://gilimenoturtles.com/ :

« La tortue de mer verte et la Caretta Caretta (appelée aussi Tortue caouanne, Tortue carette ou Caret) sont communes dans les eaux des îles Gili au large des côtes du nord de Lombok. Avec un diamètre d’environ 1,5 mètre, les tortues sont identifiées grâce à l’apparence de leur carapace et classifiées selon les espèces. Les tortues vivent en moyenne de 80 à 90 ans.

Entre les îles de Lombok et de Bali, la ligne de Wallace marque la réunion des océans Indien et Pacifique. Plusieurs variétés de tortues visitent cette partie du monde et viennent parfois de très loin, comme le Mexique ou l’Amérique du Sud. Cela s’explique par la rencontre des deux grands plans d’eau et des différents courants de l’océan empruntés par les tortues. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN), toutes les espèces de tortues sont en voie de disparition.

Les tortues existent depuis plus de 150 millions d’années. Elles ont survécu grâce à leur capacité d’adaptation et leur instinct de survie, alors que les dinosaures se sont éteints. Le but du sanctuaire des tortues à Gili Meno est de sauver les œufs de tortue des prédateurs, de leur permettre d’éclore naturellement, puis d’élever les jeunes tortues, avant de les relâcher en toute sécurité dans la mer. Les tortues blessées sont également prises en charge jusqu’à ce qu’elles soient assez bien pour être relâchées dans la mer.

Les tortues sont nourries toutes les deux heures, du lever au coucher du soleil. Elles ont un régime alimentaire composé de poisson cru frais. L’eau des réservoirs des tortues est changée deux fois par jour avec de l’eau salée fraîche pompée dans la mer.

Les tortues pondent tous les 1 à 5 ans avec une moyenne d’une fois tous les deux ans. La ponte a lieu en été / en automne, et une seule femelle pond plusieurs lots d’œufs à 2 à 3 semaines d’intervalle. Elles regagnent la terre dans l’obscurité, et la plupart reviennent à l’endroit où elles sont nées. Les tortues marines creusent un trou à l’aide de leurs nageoires postérieures. Après avoir pondu entre 50 et 150 œufs dans leur nid, elles les cachent sous une couche de sable. L’incubation varie selon l’espèce de tortue, mais le délai moyen est de 2 mois. La mortalité des œufs et des nouveau-nés est très élevée. Outre l’homme, les voleurs de nids comprennent les crabes, les chiens, les chats, les varans, les renards, les singes, etc.

L’éclosion a lieu la nuit. Après être sorties du nid, les jeunes tortues courent vers l’océan, mais elles sont chassées par les oiseaux qui planent au-dessus d’elles. Seules quelques-unes arriveront à la mer. Et celles qui atteignent les eaux salées ne sont pas hors de danger. Il faudra qu’elles survivent aux gros poissons et aux requins. La vie n’est pas facile pour les jeunes tortues.

Dans les premiers stades de leur vie, les tortues sont des carnivores, se nourrissant d’organismes, tels que méduses, tuniciers, éponges, coraux mous, crabes, calamars et poissons. Elles passent à un régime végétarien au fur et à mesure qu’elles vieillissent. Les tortues adultes se nourrissent en effet de graminées de mer et d’algues. Une tortue arrive à maturité après environ cinquante ans.

Au cours de ces dernières années, la population de tortues a diminué en raison du réchauffement climatique, de la surpêche et du développement des plages où les tortues pondent leurs œufs. La plus grande menace pour les tortues est l’homme. Elles sont tuées pour leurs œufs et leur viande. De l’huile est extraite des œufs non fécondés pour produire des produits cosmétiques et des médicaments. Les carapaces sont également recherchées pour la fabrication de bijoux.

On les retrouve parfois noyées dans des filets de pêche, mais elles sont aussi victimes de la pollution sous de nombreuses formes. Les déchets plastiques sont une grande menace, car les tortues confondent le plastique jeté avec de la nourriture (méduses). Une fois ingéré, le plastique bloque la respiration et la digestion de la tortue. Sinon, les ennemis naturels pour les tortues adultes sont certains grands poissons, comme les orques et les requins.

Actuellement, le sanctuaire des tortues possède plus d’une centaine d’adultes et de bébés tortues ainsi que celles situées dans d’autres sanctuaires associés de l’autre côté de Gili Meno où des œufs devraient éclore dans les prochains mois. Nous cherchons désespérément des dons pour construire de nouveaux bassins pour accueillir la nouvelle éclosion et nourrir le nombre croissant de bébés tortues.

Pour ceux d’entre vous qui sont en visite à Gili Meno, votre don peut être fait à Bolong qui est en charge du projet. Tous les dons sont investis directement dans l’alimentation et dans les soins des tortues jusqu’à ce qu’elles soient remises à la mer à l’âge de huit mois.

Un plan de financement a été établi. L’estimation des travaux d’immobilisations nécessaires pour la construction de nouvelles piscines est de RP 25 millions ($ 3,000 USD) par an. Ce financement nous permettrait de libérer environ 500 tortues chaque année dans les eaux de haute mer des Gili où elles seront relativement à l’abri de la plupart des prédateurs en raison de leur taille. »

Aujourd’hui, nous avons assisté au repas des bébés tortues et avons constaté que ces petits animaux étaient très voraces !

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La dame qui nourrit les bébés nous a appris qu’environ 90 % des tortues du bassin atteignent l’âge de 8 mois. (C’est beau quand même !). A cet âge, elles ont une taille suffisante pour échapper aux prédateurs hors de l’eau (crabes, oiseaux, etc.) et sont physiquement plus développées pour affronter la vie marine.

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Par contre, dans le milieu naturel, la chance de survie d’une tortue est de 1 pour 1000. Les bébés tortues sont vite fatigués, et les prédateurs dévorent les jeunes tortues qui rejoignent l’eau. Dans la mer, elles sont des proies faciles pour les poissons.

J’ai lu, par ailleurs, qu’il ne faut jamais caresser la carapace d’une tortue, car celle-ci est recouverte d’un mucus protecteur qui empêche que les coquillages et les algues ne s’y développent.

Maintenant que je vous ai tout dit sur les tortues marines, je vais profiter de ma dernière soirée à Gili Meno. C’est avec un petit pincement au cœur que je vais quitter cette petite île qui m’a complètement séduite par sa beauté et sa simplicité.

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En fin d’après-midi, nous décidons d’arpenter les chemins intérieurs de l’île, pendant que Théophile se penche sérieusement sur ses leçons d’histoire géo. Nous prenons une route sablonneuse qui doit normalement nous conduire vers les plages du nord de l’île (si notre sens de l’orientation est bon). Alors que nous avançons pas à pas, nous découvrons de grandes zones restées vierges, pleines de broussailles sèches, de belles palmeraies où sont entassées des noix de coco cassées, des coqs aux plumages colorés, des cabris, des vaches…

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Au bout du chemin, la mer… Les plages du nord sont remplies de coraux, contrairement à celles du sud-est près du « harbour », le port. L’ambiance est toujours merveilleuse en fin de journée… Tout est apaisé comme les feux du soleil. Des petits enfants jouent près de nous, tandis qu’un pêcheur nous fait signe de la main. Le vent se lève doucement, et l’air tiède soulève le chapeau de Thierry qui s’envole au moment même où la vendeuse de fruits s’approche de lui. Tout est simple et si équilibré. On respire.

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Nous rentrons cette fois par la plage, et nous dirigeons donc vers la côte est. Des morceaux de bois sculptés par les vents marins et blanchis par le sel semblent avoir été posés là. Certains sont remarquables. Un jeune homme nous croise avec sa pêche du jour. Son visage est radieux, et il nous sourit au passage. Je lui demande si je peux photographier ses poissons. Il rit et nous propose de nous prendre en photo avec sa pêche.

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Il est 10h, nous sommes attendus sur le port (Harbour) pour prendre un bateau à fond de verre. A notre arrivée, le bateau nous attend déjà, prêt à partir. Petite déception, nous avons cru que nous allions faire la balade à trois avec le propriétaire de la homestay. Or il se trouve que nous sommes une dizaine de personnes. Ce n’est pas très grave, mais ce n’était pas ce qui était convenu à la base. Le bateau démarre, et l’on quitte la côte. C’est superbe.

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Une partie du fond du bateau est transparente, ce qui nous permet d’admirer l’aquarium sous nos pieds, tout en restant au sec. Le capitaine du bateau nous emmène dans le bleu marine, au large, et je vois en effet la falaise de corail. Moi qui ne fais pas de plongée (je barbote, c’est tout), ça m’impressionne un peu. Je reste à bord. Tout le monde plonge dans l’immensité de ce grand bleu. Théophile et Thierry aussi. Ils ont toute mon admiration. Mais, je ne sais pas ce qu’ils vont voir, car à travers le verre je ne distingue pas grand chose… ?

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Plusieurs minutes passent, et je suis bercée comme un bébé dans son couffin. Le bateau tangue doucement au rythme des vagues. J’adore ce moment que je savoure seule. Tout autour, quelques bateaux qui proposent des prestations similaires sont à quelques mètres. Les capitaines de chaque bateau se lancent des phrases que je ne comprends pas. Ils se saluent probablement.

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Enfin, le capitaine souffle dans un sifflet. Cela me fait sursauter… je comprends que c’est pour rappeler le groupe au bateau. J’espère qu’ils ont vu des tortues… Les premiers escaladent l’échelle après avoir jeté palmes, masque et tuba par dessus bord. Les réactions sont très différentes les unes des autres. Certains ont l’air super heureux et parlent fort, tant ils sont excités de ce qu’ils ont vu… d’autres remontent dégoulinant et retournent s’asseoir sans joie apparente. Bon, me dis-je, c’est peut-être une question de hasard et de chance. Tout le monde est maintenant assis, et il manque Thierry et Théophile. Je scrute la mer… et je ne vois pas de masque et tuba autour du bateau. Le capitaine redémarre son moteur. J’hallucine. Depuis quand un capitaine de bateau prend des passagers sans en connaître le nombre ? Je ne me sens pas très bien, j’ai peur qu’il leur soit arrivé quelque chose. Alors, dans mon franglais presque parfait, je lance tout haut à l’attention du capitaine : « Excuse me but it miss my husband and my son and they aren’t still here ». Je me fous de mon accent et, de toute façon, je suis bien comprise de tous. Les passagers commencent à se retourner pour voir s’ils apparaissent quelque part à l’horizon. Le capitaine semble s’en moquer royal… mais peut-être qu’à l’intérieur, il est aussi angoissé que moi ? Je me sens très seule pendant ces longues minutes, avec les pires images en tête. Le bateau vogue doucement près des autres bateaux. Je fouille du regard les gens dans l’eau, mais je ne distingue que leur tuba. J’oublie que je suis entourée, ce qui compte pour moi, c’est de les retrouver. Et puis, soudain au loin, je reconnais la silhouette de Thierry, puis celle de Théophile. Ils se tiennent debout sur un autre bateau semblable au nôtre. Je préviens le capitaine qui se rapproche lentement. Je suis soulagée… et je leur fais de grands signes. Thierry et Théophile replongent à nouveau et montent enfin la petite échelle. Théophile semble très en colère et ne dit mot. Thierry s’explique avec le capitaine qui lui rétorque « qu’il faut être attentif au coup du sifflet, que cela signifie qu’il faut remonter ». Alors Thierry lui dit que le problème est que tous les capitaines de bateau sifflent de la même façon. Comment reconnaître le sifflet de son capitaine quand on a la tête sous l’eau ? C’est très juste. Thierry s’assoit sur le banc entre moi et Théophile. Je lui demande si, au final, il a vu beaucoup de choses. Il me répond qu’il a vu une énorme tortue tout au fond du ravin, et qu’il l’a suivie sur plusieurs mètres quand elle a commencé à quitter le fond pour nager plus haut. Il me dit aussi que la visibilité est réduite, que la lumière du jour passe à peine. Théophile, lui, est complètement fermé à la discussion. Plus tard, il m’avouera quand même qu’il a aperçu une tortue. Après toutes ces émotions, nous nous laissons porter par le bateau qui change de cap et se dirige maintenant vers le nord. Quelques minutes après, tout le monde est de nouveau dans l’eau… bien groupé cette fois. Et quand le signal du sifflet se fait entendre, toutes les mines sont réjouies. L’endroit est moins profond, nous sommes proche de la zone turquoise qui est plus lumineuse.

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Plus tard, au large de la côte ouest, nous apercevons la colline de Gili Trawagan, la plus développée des trois Gili.

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Pour le dernier spot au sud-est de l’île – celui en face du superbe hôtel restaurant, le Karma Reef – Théophile décide de ne plus plonger. Il est fatigué (c’est physique), a froid et grignote quelques biscuits. Thierry ira seul… et reviendra enchanté avec des descriptions incroyables de poissons jamais vus encore. Ce dernier spot est à quelques mètres de la plage (donc accessible à la nage), elle-même à 5 minutes à pied de notre bungalow. Voici les clichés que j’ai pris à bord, car le spectacle était également au-dessus de l’eau.

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Les eaux turquoise des Gili, une pure merveille !

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Quand l’eau se trouble un peu…

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Snorkeling en groupe

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Camaïeu de bleus…

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Des coraux au fond de l’eau.

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Théophile a retrouvé le sourire.

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Snorkeling à quelques mètres de la plage…