CaptureCe matin, Martine, Christian et moi nous visitons l’une des plantations de café de la région d’Ubud : la Teba Sari Agrotourism (Br. Kelingkung, Lodtunduh, Ubud, Gianyar, Bali). Le jardin est assez petit et dépouillé. On en fait le tour en 10 minutes, le temps de suivre un petit sentier au milieu de quelques caféiers et de photographier une ou deux fèves de cacao. La plantation est célèbre pour le « luwak café », soit disant le meilleur café qui puisse exister. (En tous cas, c’est le plus cher du monde.) Le terme « luwak » désigne en fait l’animal qui le mange, un petit mammifère qui me fait penser à une belette. Son vrai nom en français est « civette ». Je vais faire un rapprochement peut-être un peu trop rapide, mais dans la ville de mon enfance, il y avait un bar tabac qui s’appelait « La Civette », et je me demande aujourd’hui si ce bar s’appelle ainsi en référence à ce petit animal ? Car la civette sauvage vient en douce la nuit dans les cultures de caféiers manger le fruit rouge du caféier, appelé également « cerise ».  

Mais quelle est la véritable histoire du kopi (café) luwak ?

Pour la connaître, il faut faire un bond de plus de trois siècles en arrière, à l’époque où les Néerlandais ont apporté le café en Indonésie. Ces derniers interdisaient aux locaux de cueillir les cerises, et donc les paysans indonésiens ont commencé à ramasser ceux qu’ils trouvaient par terre pour leur propre consommation, c’est-à-dire les grains de café que la civette avait déféqués. C’est ainsi que la différence de goût du café a été remarquée ! Voilà donc l’histoire de ce petit nuisible nocturne considéré comme une « plaie » jusqu’à ce qu’on découvre que la pépite de café retrouvée dans ses excréments vaut de l’or (c’est le cas de le dire). Malheureusement, les civettes sont aujourd’hui capturées et mises en cage… Le spectacle n’est pas terrible, les pauvres animaux font des va-et-vient dans des cages minuscules dont le sol n’est même pas plein, et cela afin de récupérer directement ses défections.

Comment peut-on expliquer que la civette qui mange la cerise directement sur la plante ne rejette que les grains ? Capture

Il semblerait que la civette soit dans l’incapacité de digérer les grains entiers. C’est pour cette raison qu’on les retrouve dans ses excréments. D’après mes lectures sur le web, c’est lorsque les grains passent dans son système digestif qu’une réaction chimique se produit, donnant ainsi ce goût apprécié par les plus grands amateurs de café.

DSCN8617Les grains de café sont ensuite lavés et débarrassés des impuretés, puis sont torréfiés manuellement. Une femme balinaise, assise devant un foyer, s’occupe de la torréfaction du café. Elle mélange inlassablement les grains dans un grand poêlon et semble très gênée par la fumée qui s’y dégage. Je tente de la faire sourire en lui tendant mes lunettes de soleil. Alors qu’elle pense que c’est un jeu et que je vais les lui reprendre, je lui fais comprendre que c’est un cadeau pour qu’elle ne soit plus jamais gênée par la fumée qui lui irrite les yeux. Pendant quelques minutes, elle a souri et s’est un peu détendue. Je ne regrette toujours pas mes Ray Ban. Au contraire.

DSCN8618 DSCN8620Puis arrive la fameuse dégustation gratuite… de la carte entière, cafés et thés confondus. Vous vous asseyez autour d’une grande table et une jeune femme vous apporte une douzaine de tasses à déguster. Seule la dégustation du café luwak est payante. D’ailleurs, tous les trois optons pour une tasse du meilleur café au monde et sincèrement, je le trouve bon et digeste, mais c’est surtout de vivre l’expérience qui m’intéressait. Boire un café luwak est assez exceptionnel, non ?

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CaptureAujourd’hui, nous quittons Ubud le temps d’un après-midi pour explorer une petite partie de la côte sud-ouest de Bali. Le temps est menaçant, mais notre chauffeur nous affirme qu’une fois sur place nous aurons un temps dégagé, car le centre de l’île est plus arrosé que ses côtes. Nous décidons de lui faire confiance et partons bien décidés à prendre en photo le coucher de soleil sur le célèbre temple de Tanah Lot.

Alors que nous traversons des villages pittoresques, la pluie commence à s’abattre avec violence sur le pare-brise. Très vite, nous comprenons ce que le mot « mousson » signifie. En quelques minutes, nous voyons des cascades d’eau dévaler les quartiers pentus des villages et se déverser de chaque côté de la route dans les fossés d’évacuation déjà pleins. La route se transforme rapidement en « rivière » et je me demande si notre taxi va continuer ou faire demi-tour. Mais le chauffeur est au téléphone avec l’un de ses amis et ne semble pas très perturbé par les eaux montantes. Il nous dit juste qu’il doit éviter de noyer le moteur, et nous confirme qu’à Denpasar le soleil brille.

IMG_4480Lorsque nous arrivons sur le parking du Tanah Lot, il fait gris et il pleut. Thierry descend le premier sous une pluie battante et loue pour quelques roupies des parapluies afin que chacun de nous puisse faire la visite au sec. Avant d’accéder au site, nous traversons tout un quartier de boutiques de souvenirs, un peu désert à cause du temps. Mes tongs sont trempées, mes pieds glissent sur la semelle intérieure en plastique. C’est assez déstabilisant, comme quand on marche dans la mer avec des tongs. Je finis par les enlever pour marcher pieds nus. Le contact avec le sol chaud, malgré la pluie, est surprenant et agréable. DSCN8564DSCN8584DSCN8593

Le ciel est couvert, mais le soleil tente de percer la chape de plomb. Dans les camaïeux de gris apparaissent des flots de lumière. Il ne pleut pratiquement plus, et les visiteurs commencent à fermer leur parapluie. Je suis agréablement surprise par la beauté du paysage et du site paré d’une nature intacte. La mer démontée laisse ses vagues rouler et s’écraser sur les rochers. Le cadre sauvage immense, la mer qui n’en finit plus de s’étaler, tout m’impressionne et me fascine. Sans oublier le temple du Tanah Lot qui apporte une touche de magie au lieu. De près comme de loin, ce tout petit temple accroché à son rocher semble braver la fureur de l’océan.

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« Construit au XVIe siècle sur l’ordre du prêtre Nirartha, qui venait méditer sur un rocher isolé dans la mer, le temple de Tanah Lot surplombe aujourd’hui ce rocher. Fascinant et magnifique, drapé d’une aura intrigante, le site offre à voir un spectacle éloquent lorsque les vagues viennent s’effondrer contre les parois du temple, bénéficiant, de plus, de l’un des couchers de soleil les plus splendides de l’île. » (Le Routard) IMG_4482

Le Tanah Lot est uniquement accessible à marée basse. Les Balinais viennent y déposer leurs offrandes, et certains d’entre eux se baignent habillés dans les grandes flaques d’eau de mer. IMG_4487IMG_4536

DSCN8581IMG_4563Puis le ciel se dégage presque complètement, le paysage est sublimé par la lumière de fin de journée.

DSCN8598IMG_4573 DSCN8600 DSCN8601Ce couple de jeunes mariés a choisi de poser sur la plage, avec en arrière-plan la mer en furie.

DSCN8576 IMG_4548Avant de quitter le site du Tanah Lot, nous décidons de boire les eaux de la source sacrée. Chacun notre tour, nous pénétrons dans la grotte pour accéder à la petite source. Après quelques gorgées, un Balinais nous donne une bénédiction juste avant de repartir, fleur de frangipanier derrière l’oreille et grains de riz sur le front.

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La région d’Ubud est très belle en saison des pluies. La nature est luxuriante, les rizières sont vertes, et le chant de la pluie merveilleux… à qui sait l’écouter. Abrités dans un petit restaurant local offrant un splendide panorama sur les rizières en espalier, nous savourons notre café chocolat dans le plus magique des décors. IMG_4455Nous sommes à Tegallalan à environ 30 minutes de route d’Ubud. Même si ce ne sont pas les plus belles de l’île – la palme revenant aux rizières de Jatiluwih – nous sommes très heureux de pouvoir découvrir ce site magnifique et authentique. Bali, baptisée l’île des Dieux, possède des terres fertiles grâce à ses volcans – d’ailleurs le Mont Agung est toujours en activité – et le climat chaud et humide favorise la culture du riz. Les rizières font partie du paysage culturel de Bali depuis de nombreux siècles. L’île compte à ce jour cinq rizières en terrasse irriguées de façon traditionnelle grâce à des canaux et des barrages, l’eau provenant des rivières gonflées par la mousson. Le subak, système social coopératif visant la gestion de l’eau dans les rizières, repose sur une philosophie ancienne du Tri Hita Karana qui prône l’équilibre de l’esprit, du monde humain et de la nature. Aujourd’hui, grâce à la bonne gestion collective de l’eau, les riziculteurs peuvent continuer à cultiver leur riz de façon traditionnelle.

DSCN8545Pour en savoir plus sur les rizières de Jatiluvih, je vous invite à lire Les rizières de Jatiluwih, les subak de Bali et l’Unesco sur le site de baliautrement.com

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En portant un intérêt particulier aux paysages de rizières en terrasse, nous encourageons en quelque sorte les riziculteurs qui ont choisi de travailler de façon ancestrale. Quand on sait que les rizières tendent à disparaître au profit des spéculateurs immobiliers qui n’ont aucun scrupule à ravager jungle et champs de rizières pour construire des villas ou des hôtels. Si tous les touristes se montraient curieux de découvrir ce bel héritage que sont les rizières, peut-être que cet acharnement immobilier serait freiné ?

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Nous marchons en file indienne dans l’obscurité le long de la petite route qui nous permet de rattraper la rue principale, la Jl Raya Ubud, qui nous conduit au cœur d’Ubud. CaptureCe soir, il y a une effervescence incroyable dans les rues. Balinais, touristes… tout le monde se mélange pour faire la fête, tous ensemble, et partager un moment culturel unique. Nous sommes la veille du Nyepi, le Nouvel An balinais. IMG_4392En passant devant le café Lotus, nous constatons qu’il est fermé, c’était notre point de rendez-vous dans une heure avec Thierry, coincé par un rendez-vous téléphonique professionnel. Devant le Palais d’Ubud, c’est la bousculade, chacun attend le début des festivités. D’un commun accord, nous décidons de rester à la même place, et Théophile propose de retourner au Lotus, un peu plus tard pour rejoindre Thierry, car dans la cohue, ce serait peine perdue pour lui de nous retrouver. IMG_4384C’est une chance incroyable de pouvoir assister au Nouvel An balinais qui est sans doute l’une des fêtes les plus importantes à Bali ! Avant-hier, lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport, nous avons été surpris de voir une statue géante à l’allure effrayante. Il s’agissait d’un Ogoh-Ogoh

Mais qu’est-ce que c’est au juste ?

DSCN8486Un Ogoh-Ogoh est une créature fabriquée par les habitants de Bali dont le rôle est, la veille du Nyepi, de repousser les mauvais esprits qui souhaitent envahir l’île pour la nouvelle année. Tous les villages fabriquent leur Ogoh-Ogoh. Mais à Ubud, la capitale culturelle de l’île, nous avons droit à un magnifique défilé de monstres effrayants… Autour de nous, quelques jeunes danseuses magnifiquement parées se préparent pour la fête.

IMG_4432 IMG_4427Enfin, le premier Ogoh-Ogoh fait son apparition, il est porté par plusieurs hommes qui évitent que la tête du géant ne se prenne les fils électriques. La foule est en délire… et l’ambiance est à son comble ! Une fois l’obstacle passé – non sans mal – le Ogoh-Ogoh tourne sur lui-même pour effrayer les mauvais génies, puis penche sa tête menaçante vers l’avant. On entend des cris… Les gens sont heureux de participer aux festivités ! 

IMG_4421 IMG_4417 IMG_4416DSCN8505 IMG_4410Après deux heures de spectacle, les mauvais génies  sont vaincus ! IMG_4390DSCN8464DSCN8453IMG_4391Les porteurs Balinais en profitent pour faire une pause (bien méritée). Théophile et Thierry sont venus nous rejoindre… Nous allons pouvoir dîner quelque part, en espérant que les restaurants ne sont pas fermés, car après minuit, nous devrons être rentrés… comme tout le monde sur l’île. En effet, le 21 mars, l’île devra apparaître vide de tous ses habitants aux mauvais esprits pour que ceux-ci ne soient pas tentés de revenir. Cela signifie que personne n’a le droit dans les 24 heures qui suivent de quitter son domicile et de toucher à l’électricité (ni lumière, ni télévision). Demain, ce sera la journée du silence où personne ne devra s’exprimer tout haut, y compris les touristes qui devront rester enfermés à leur hôtel. Les Balinais jeûnent toute la journée, mais la plupart des hôtels prévoient d’apporter des plateaux repas à leurs clients. La police sera présente partout sur l’île pour s’assurer que tout le monde respecte bien cette coutume traditionnelle et séculaire. Même l’aéroport sera fermé, c’est pour vous dire ! Cette tradition unique au monde (du moins, je le crois) me conforte dans l’idée que Bali est vraiment une île à part, riche et respectueuse de ses traditions. Tant qu’elles passeront en priorité, rien ne pourra ternir la beauté de cette île magique !

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En arrivant au Turtle Gili Meno Bungalows, nous étions loin de nous imaginer que le propriétaire des lieux était à l’origine du sanctuaire des tortues. C’est donc très naturellement que je consacre une page au joli projet de M. Bolong. Respect.

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Le sanctuaire des tortues se trouve près du port dans le sud-est de l’île. Pour voir un petit film, cliquez sur Bébé tortue

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Je suis allée sur son site et j’ai traduit sa page principale en français. J’ai appris beaucoup sur les tortues marines, et je constate avec bonheur que des passionnés se battent au quotidien pour préserver la belle nature qui les entoure. En faisant des recherches sur Internet, j’ai vu que des sites proposaient des huiles de tortue pour réhydrater la peau et parfaire le bronzage. (Quelle horreur !)

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N’achetez pas d’huile de tortue !

Je trouve étonnant que ces ventes soient autorisées, alors que les tortues marines sont une espèce menacée !

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M. Bolong et une tortue de mer – Photo issue de son site

J’ai lu aussi que faire du snorkeling avec de l’huile ou du lait de protection solaire était nocif pour les coraux et la faune marine. Le mieux est de porter un tee-shirt aux heures chaudes.

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Se laisser porter par l’eau et ne penser à rien est un bonheur indescriptible.

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Théophile m’a fait découvrir des endroits magnifiques que je n’oublierai jamais.

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Les bateaux en bois de teck sont magnifiques.

Extrait traduit en français du site de M. Bolong http://gilimenoturtles.com/ :

« La tortue de mer verte et la Caretta Caretta (appelée aussi Tortue caouanne, Tortue carette ou Caret) sont communes dans les eaux des îles Gili au large des côtes du nord de Lombok. Avec un diamètre d’environ 1,5 mètre, les tortues sont identifiées grâce à l’apparence de leur carapace et classifiées selon les espèces. Les tortues vivent en moyenne de 80 à 90 ans.

Entre les îles de Lombok et de Bali, la ligne de Wallace marque la réunion des océans Indien et Pacifique. Plusieurs variétés de tortues visitent cette partie du monde et viennent parfois de très loin, comme le Mexique ou l’Amérique du Sud. Cela s’explique par la rencontre des deux grands plans d’eau et des différents courants de l’océan empruntés par les tortues. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN), toutes les espèces de tortues sont en voie de disparition.

Les tortues existent depuis plus de 150 millions d’années. Elles ont survécu grâce à leur capacité d’adaptation et leur instinct de survie, alors que les dinosaures se sont éteints. Le but du sanctuaire des tortues à Gili Meno est de sauver les œufs de tortue des prédateurs, de leur permettre d’éclore naturellement, puis d’élever les jeunes tortues, avant de les relâcher en toute sécurité dans la mer. Les tortues blessées sont également prises en charge jusqu’à ce qu’elles soient assez bien pour être relâchées dans la mer.

Les tortues sont nourries toutes les deux heures, du lever au coucher du soleil. Elles ont un régime alimentaire composé de poisson cru frais. L’eau des réservoirs des tortues est changée deux fois par jour avec de l’eau salée fraîche pompée dans la mer.

Les tortues pondent tous les 1 à 5 ans avec une moyenne d’une fois tous les deux ans. La ponte a lieu en été / en automne, et une seule femelle pond plusieurs lots d’œufs à 2 à 3 semaines d’intervalle. Elles regagnent la terre dans l’obscurité, et la plupart reviennent à l’endroit où elles sont nées. Les tortues marines creusent un trou à l’aide de leurs nageoires postérieures. Après avoir pondu entre 50 et 150 œufs dans leur nid, elles les cachent sous une couche de sable. L’incubation varie selon l’espèce de tortue, mais le délai moyen est de 2 mois. La mortalité des œufs et des nouveau-nés est très élevée. Outre l’homme, les voleurs de nids comprennent les crabes, les chiens, les chats, les varans, les renards, les singes, etc.

L’éclosion a lieu la nuit. Après être sorties du nid, les jeunes tortues courent vers l’océan, mais elles sont chassées par les oiseaux qui planent au-dessus d’elles. Seules quelques-unes arriveront à la mer. Et celles qui atteignent les eaux salées ne sont pas hors de danger. Il faudra qu’elles survivent aux gros poissons et aux requins. La vie n’est pas facile pour les jeunes tortues.

Dans les premiers stades de leur vie, les tortues sont des carnivores, se nourrissant d’organismes, tels que méduses, tuniciers, éponges, coraux mous, crabes, calamars et poissons. Elles passent à un régime végétarien au fur et à mesure qu’elles vieillissent. Les tortues adultes se nourrissent en effet de graminées de mer et d’algues. Une tortue arrive à maturité après environ cinquante ans.

Au cours de ces dernières années, la population de tortues a diminué en raison du réchauffement climatique, de la surpêche et du développement des plages où les tortues pondent leurs œufs. La plus grande menace pour les tortues est l’homme. Elles sont tuées pour leurs œufs et leur viande. De l’huile est extraite des œufs non fécondés pour produire des produits cosmétiques et des médicaments. Les carapaces sont également recherchées pour la fabrication de bijoux.

On les retrouve parfois noyées dans des filets de pêche, mais elles sont aussi victimes de la pollution sous de nombreuses formes. Les déchets plastiques sont une grande menace, car les tortues confondent le plastique jeté avec de la nourriture (méduses). Une fois ingéré, le plastique bloque la respiration et la digestion de la tortue. Sinon, les ennemis naturels pour les tortues adultes sont certains grands poissons, comme les orques et les requins.

Actuellement, le sanctuaire des tortues possède plus d’une centaine d’adultes et de bébés tortues ainsi que celles situées dans d’autres sanctuaires associés de l’autre côté de Gili Meno où des œufs devraient éclore dans les prochains mois. Nous cherchons désespérément des dons pour construire de nouveaux bassins pour accueillir la nouvelle éclosion et nourrir le nombre croissant de bébés tortues.

Pour ceux d’entre vous qui sont en visite à Gili Meno, votre don peut être fait à Bolong qui est en charge du projet. Tous les dons sont investis directement dans l’alimentation et dans les soins des tortues jusqu’à ce qu’elles soient remises à la mer à l’âge de huit mois.

Un plan de financement a été établi. L’estimation des travaux d’immobilisations nécessaires pour la construction de nouvelles piscines est de RP 25 millions ($ 3,000 USD) par an. Ce financement nous permettrait de libérer environ 500 tortues chaque année dans les eaux de haute mer des Gili où elles seront relativement à l’abri de la plupart des prédateurs en raison de leur taille. »

Aujourd’hui, nous avons assisté au repas des bébés tortues et avons constaté que ces petits animaux étaient très voraces !

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La dame qui nourrit les bébés nous a appris qu’environ 90 % des tortues du bassin atteignent l’âge de 8 mois. (C’est beau quand même !). A cet âge, elles ont une taille suffisante pour échapper aux prédateurs hors de l’eau (crabes, oiseaux, etc.) et sont physiquement plus développées pour affronter la vie marine.

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Par contre, dans le milieu naturel, la chance de survie d’une tortue est de 1 pour 1000. Les bébés tortues sont vite fatigués, et les prédateurs dévorent les jeunes tortues qui rejoignent l’eau. Dans la mer, elles sont des proies faciles pour les poissons.

J’ai lu, par ailleurs, qu’il ne faut jamais caresser la carapace d’une tortue, car celle-ci est recouverte d’un mucus protecteur qui empêche que les coquillages et les algues ne s’y développent.

Maintenant que je vous ai tout dit sur les tortues marines, je vais profiter de ma dernière soirée à Gili Meno. C’est avec un petit pincement au cœur que je vais quitter cette petite île qui m’a complètement séduite par sa beauté et sa simplicité.

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En fin d’après-midi, nous décidons d’arpenter les chemins intérieurs de l’île, pendant que Théophile se penche sérieusement sur ses leçons d’histoire géo. Nous prenons une route sablonneuse qui doit normalement nous conduire vers les plages du nord de l’île (si notre sens de l’orientation est bon). Alors que nous avançons pas à pas, nous découvrons de grandes zones restées vierges, pleines de broussailles sèches, de belles palmeraies où sont entassées des noix de coco cassées, des coqs aux plumages colorés, des cabris, des vaches…

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Au bout du chemin, la mer… Les plages du nord sont remplies de coraux, contrairement à celles du sud-est près du « harbour », le port. L’ambiance est toujours merveilleuse en fin de journée… Tout est apaisé comme les feux du soleil. Des petits enfants jouent près de nous, tandis qu’un pêcheur nous fait signe de la main. Le vent se lève doucement, et l’air tiède soulève le chapeau de Thierry qui s’envole au moment même où la vendeuse de fruits s’approche de lui. Tout est simple et si équilibré. On respire.

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Nous rentrons cette fois par la plage, et nous dirigeons donc vers la côte est. Des morceaux de bois sculptés par les vents marins et blanchis par le sel semblent avoir été posés là. Certains sont remarquables. Un jeune homme nous croise avec sa pêche du jour. Son visage est radieux, et il nous sourit au passage. Je lui demande si je peux photographier ses poissons. Il rit et nous propose de nous prendre en photo avec sa pêche.

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Il est 10h, nous sommes attendus sur le port (Harbour) pour prendre un bateau à fond de verre. A notre arrivée, le bateau nous attend déjà, prêt à partir. Petite déception, nous avons cru que nous allions faire la balade à trois avec le propriétaire de la homestay. Or il se trouve que nous sommes une dizaine de personnes. Ce n’est pas très grave, mais ce n’était pas ce qui était convenu à la base. Le bateau démarre, et l’on quitte la côte. C’est superbe.

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Une partie du fond du bateau est transparente, ce qui nous permet d’admirer l’aquarium sous nos pieds, tout en restant au sec. Le capitaine du bateau nous emmène dans le bleu marine, au large, et je vois en effet la falaise de corail. Moi qui ne fais pas de plongée (je barbote, c’est tout), ça m’impressionne un peu. Je reste à bord. Tout le monde plonge dans l’immensité de ce grand bleu. Théophile et Thierry aussi. Ils ont toute mon admiration. Mais, je ne sais pas ce qu’ils vont voir, car à travers le verre je ne distingue pas grand chose… ?

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Plusieurs minutes passent, et je suis bercée comme un bébé dans son couffin. Le bateau tangue doucement au rythme des vagues. J’adore ce moment que je savoure seule. Tout autour, quelques bateaux qui proposent des prestations similaires sont à quelques mètres. Les capitaines de chaque bateau se lancent des phrases que je ne comprends pas. Ils se saluent probablement.

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Enfin, le capitaine souffle dans un sifflet. Cela me fait sursauter… je comprends que c’est pour rappeler le groupe au bateau. J’espère qu’ils ont vu des tortues… Les premiers escaladent l’échelle après avoir jeté palmes, masque et tuba par dessus bord. Les réactions sont très différentes les unes des autres. Certains ont l’air super heureux et parlent fort, tant ils sont excités de ce qu’ils ont vu… d’autres remontent dégoulinant et retournent s’asseoir sans joie apparente. Bon, me dis-je, c’est peut-être une question de hasard et de chance. Tout le monde est maintenant assis, et il manque Thierry et Théophile. Je scrute la mer… et je ne vois pas de masque et tuba autour du bateau. Le capitaine redémarre son moteur. J’hallucine. Depuis quand un capitaine de bateau prend des passagers sans en connaître le nombre ? Je ne me sens pas très bien, j’ai peur qu’il leur soit arrivé quelque chose. Alors, dans mon franglais presque parfait, je lance tout haut à l’attention du capitaine : « Excuse me but it miss my husband and my son and they aren’t still here ». Je me fous de mon accent et, de toute façon, je suis bien comprise de tous. Les passagers commencent à se retourner pour voir s’ils apparaissent quelque part à l’horizon. Le capitaine semble s’en moquer royal… mais peut-être qu’à l’intérieur, il est aussi angoissé que moi ? Je me sens très seule pendant ces longues minutes, avec les pires images en tête. Le bateau vogue doucement près des autres bateaux. Je fouille du regard les gens dans l’eau, mais je ne distingue que leur tuba. J’oublie que je suis entourée, ce qui compte pour moi, c’est de les retrouver. Et puis, soudain au loin, je reconnais la silhouette de Thierry, puis celle de Théophile. Ils se tiennent debout sur un autre bateau semblable au nôtre. Je préviens le capitaine qui se rapproche lentement. Je suis soulagée… et je leur fais de grands signes. Thierry et Théophile replongent à nouveau et montent enfin la petite échelle. Théophile semble très en colère et ne dit mot. Thierry s’explique avec le capitaine qui lui rétorque « qu’il faut être attentif au coup du sifflet, que cela signifie qu’il faut remonter ». Alors Thierry lui dit que le problème est que tous les capitaines de bateau sifflent de la même façon. Comment reconnaître le sifflet de son capitaine quand on a la tête sous l’eau ? C’est très juste. Thierry s’assoit sur le banc entre moi et Théophile. Je lui demande si, au final, il a vu beaucoup de choses. Il me répond qu’il a vu une énorme tortue tout au fond du ravin, et qu’il l’a suivie sur plusieurs mètres quand elle a commencé à quitter le fond pour nager plus haut. Il me dit aussi que la visibilité est réduite, que la lumière du jour passe à peine. Théophile, lui, est complètement fermé à la discussion. Plus tard, il m’avouera quand même qu’il a aperçu une tortue. Après toutes ces émotions, nous nous laissons porter par le bateau qui change de cap et se dirige maintenant vers le nord. Quelques minutes après, tout le monde est de nouveau dans l’eau… bien groupé cette fois. Et quand le signal du sifflet se fait entendre, toutes les mines sont réjouies. L’endroit est moins profond, nous sommes proche de la zone turquoise qui est plus lumineuse.

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Plus tard, au large de la côte ouest, nous apercevons la colline de Gili Trawagan, la plus développée des trois Gili.

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Pour le dernier spot au sud-est de l’île – celui en face du superbe hôtel restaurant, le Karma Reef – Théophile décide de ne plus plonger. Il est fatigué (c’est physique), a froid et grignote quelques biscuits. Thierry ira seul… et reviendra enchanté avec des descriptions incroyables de poissons jamais vus encore. Ce dernier spot est à quelques mètres de la plage (donc accessible à la nage), elle-même à 5 minutes à pied de notre bungalow. Voici les clichés que j’ai pris à bord, car le spectacle était également au-dessus de l’eau.

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Les eaux turquoise des Gili, une pure merveille !

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Quand l’eau se trouble un peu…

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Snorkeling en groupe

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Camaïeu de bleus…

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Des coraux au fond de l’eau.

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Théophile a retrouvé le sourire.

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Snorkeling à quelques mètres de la plage…

Comment éplucher correctement une banane ?

Tout à l’heure, nous avons acheté des bananes et des mangoustans à une vendeuse de fruits qui passait sur la plage. Quand elle a vu la façon dont Thierry s’y prenait pour éplucher sa banane, elle a ri et lui a dit qu’il se trompait de sens ! Cela fait donc 46 ans que nous épluchons les bananes à l’envers !!! Il y a un début à tout !

Contrairement aux idées reçues, la banane ne s’ouvre pas par le haut, mais par le bas. Essayez, vous verrez c’est plus logique !

Et le mangoustan ?

mangoustanLe mangoustan est un beau fruit de couleur pourpre qui renferme une chair parfumée et délicieuse. On en trouve partout en Asie du Sud-Est. Sur Gili Meno, nous les achetons près du port ou sur la plage. (Des vendeuses de fruits en proposent aux vacanciers.) Depuis que j’en ai goûté, j’attends toujours avec plaisir la petite vendeuse pour lui en prendre une dizaine. Comme je ne savais pas comment le manger la première fois, elle m’a montré comment faire. La peau n’est pas comestible, d’ailleurs on ne peut pas la garder en bouche, c’est très amer. Aujourd’hui, la vendeuse de fruits – avec qui j’aime échanger quelques mots – m’a appris quelque chose : la petite fleur que l’on voit sous le fruit indique combien de loges de chair le mangoustan contient. Sur la photo ci-contre, la fleur possède 6 pétales, donc cela signifie que le mangoustan possède 6 loges. Et sur ses 6 loges, il y en a une qui est plus grosse que les autres. La petite vendeuse m’a dit que la grosse est la « mama » et les autres sont les « baby ». Vous savez tout maintenant sur les « mangosteen ». Voici quelques photos des mangoustans que nous avons achetés cet après-midi sur la plage en face du Turtle Sanctuary. (J’ai lu qu’il est l’un des fruits les plus riches en antioxydants naturels.)

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La plupart des plages de l’île sont envahies par le corail blanc, ce qui rend parfois la baignade compliquée. Les morceaux de coraux blessent les chevilles et les pieds, et le mieux est de porter des chaussures spéciales.

Pour notre dernier jour sur Gili Air, nous sommes allés sur une belle plage du nord de l’île, juste en face du Gili Air Hotel. Son sable est doux et fin, et il y a moins de coraux. On entre dans la mer sans risques de blessure et on en ressort sans tituber ou même tomber. La classe !

L’ambiance de la plage est très différente de celle que nous connaissons sur l’est de l’île. Ce côté est vraiment très relaxant… J’avais envie de le partager avec vous.

Nous partons demain matin très tôt pour Gili Meno.

Voici quelques clichés.

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D’une façon générale, tous les warungs (restaurants locaux) proposent une cuisine savoureuse. On se fait plaisir tous les jours (Aïe en ce qui me concerne). La tentation est grande, et en plus les prix sont dérisoires. Nous n’avons pas – bien évidemment – testé tous les warungs de l’île, mais nous sommes retournés plusieurs fois à ceux qui nous ont beaucoup plu. Pour ceux qui sont intéressés, voici quelques photos.

La paillotte du Orongs village (côte est de l’île) sert une salade de « glass noodle » très rafraîchissante le midi quand le soleil est brûlant. (Thierry et moi, nous nous sommes régalés.)

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Salade de « glass noodle » avec des boulettes de poisson parsemées de graines de sésame

Théophile, lui, adore les satays (petites brochettes) à la sauce cacahuète.

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Satays de poulet et sa sauce cacahuète

Le restaurant Le Cirque (sud-est de l’île) nous a également convaincus avec sa cuisine très raffinée et goûteuse.

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Pavé de thon sur un lit d’ananas frais accompagné d’un riz gluant noir et d’une sauce sucrée au vinaigre balsamique et sésame

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Curry jaune de poulet et ses légumes

Ils sont spécialisés en pâtisserie française… Thierry a pris une mousse triple chocolat… un délice.

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Tarte au citron meringuée