Ce matin, Théophile a le nez sur le plan de Mandalay, car nous lui avons demandé de nous conduire à l’ancien Palais Royal. Sur la carte, on ne voit que lui, un grand carré vert. Dans la rue, il marche devant nous et fait une halte de temps en temps pour vérifier que nous sommes dans la bonne direction. Notre guide en herbe emprunte la 73ème rue qui nous mène à l’une des faces du carré, mais encore faudra-t-il trouver l’entrée. D’après Emily, la réceptionniste de l’hôtel, il en existe deux, l’une dans la 80ème rue et l’autre dans la 66ème rue. Théophile part vers la gauche, ce sera donc la 80ème rue…
Les rues sont joyeusement animées et sont pour nous des pointes de fraîcheur. Les pick-up Nissan (taxis locaux) sont littéralement pris d’assaut par des hommes en longyi (tissu traditionnel à petits carreaux). Ceux-ci s’accrochent à l’arrière du véhicule, tandis que les femmes patientent sagement à l’intérieur, serrées comme des sardines. Les enfants ont tous des bouilles à croquer avec leurs joues badigeonnées de thanaka, une poudre produite à partir du bois et censée protéger la peau des rayons ardents du soleil. Nous pourrions passer des heures à regarder la vie dans les rues de Mandalay.
Le pont qui nous sépare de l’entrée du palais est en vue. Théophile est soulagé et content d’être enfin arrivé.Et alors que nous nous apprêtons à le traverser, un homme (un taximan) nous dit que nous nous sommes trompés d’entrée (ouest), et qu’il peut nous emmener à l’entrée principale (est). Je suis sceptique et décide d’aller voir de plus près, car des voitures et des motos s’engagent sur le pont et entrent bel et bien à l’intérieur de la forteresse. Mais l’entrée est gardée par un militaire qui nous demande de faire demi-tour. L’entrée ouest est interdite aux touristes… Eh bien, on peut dire que ça commence bien ! Théophile râle parce qu’il va falloir marcher jusqu’à l’autre entrée, carrément (c’est le cas de le dire) à l’opposé. La chance semble nous sourire lorsque nous apercevons un pick up-Nissan pratiquement vide. L’homme chargé de faire le rabatteur nous invite à monter. On lui demande combien coûte la course jusqu’à l’entrée principale du palais. Il nous prend 1000 kyats par personne, ce que nous acceptons sans discuter. A voir la tête que fait Théophile, Thierry et moi sommes amusés. C’est vrai qu’on a l’impression d’être un peu du bétail et le banc sur lequel nous sommes assis n’est pas du tout confortable. A côté de nous, le rabatteur birman se met à chanter… Théophile, exaspéré, lève les yeux aux ciel, tandis que Thierry et moi décidons de lui chanter « Petit Papa Noël » en français. Le Birman, surpris, nous écoute et semble content… S’il savait ! Finalement, la camionnette nous descend à l’angle des 12ème et 66ème rues, ce qui n’était pas vraiment convenu au départ. Peut-être lui a-t-on cassé les oreilles avec notre piètre prestation ! Il ne nous reste plus qu’à marcher le long de la 66ème rue jusqu’au pont de l’entrée principale. Le long du canal, des appareils de gymnastique permettent aux promeneurs de garder la forme.
Construit entre 1857 et 1859, le Palais Royal de Mandalay était la résidence royale des deux derniers rois birmans, Mindon et Thibaw. Situé en plein cœur de la ville, il me fait penser à une « cité interdite » de quatre kilomètres carré, entourée de murailles en briques de 9 mètres de haut et de douves encadrant un large canal aux eaux vertes. Le Palais a été construit au pied de Mandalay Hill (la colline de Mandalay) en juin 1857 avec le bois du palais royal d’Amarapura (ancienne capitale du royaume birman située près du pont U Bein) qui a été entièrement démonté. Les matériaux ont été transportés, à l’époque, à dos d’éléphants.
Devant l’entrée, les touristes doivent acheter un ticket à la guérite (10 euros/personne). C’est un pass qui permet de visiter sous 5 jours d’autres sites touristiques autour de Mandalay. Nous franchissons enfin les murailles, certaines zones sont interdites aux touristes. Nous nous dirigeons donc directement vers le Palais, c’est tout droit !
Le Palais Royal a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale par les Japonais. Ce que nous visitons aujourd’hui n’est donc qu’une reconstruction des lieux.
Les maisons en teck, aux toits finement sculptés, sont entourées de petits jardins où il est agréable de se promener. Nous croisons quelques touristes, des familles, des petits moines, mais aussi des enfants en sortie scolaire. Les visages sont fascinants. Quel beau peuple ! Théophile a hâte de monter dans la haute tour d’observation (watch tower).
C’est vrai que là-haut, la vue est imprenable ! Après la tour, nous partons visiter le musée, quand soudain nous faisons une jolie rencontre : une petite poupée tout de rose vêtue…
Assis sur les marches d’une maison en bois, nous profitons d’un coin d’ombre pour faire une petite pause. Théophile craque pour un petit chiot qui se roule dans l’herbe. Mais sa maman veille à ses côtés… Plus loin, dans les jardins, un couple de jeunes mariés prend la pose devant un photographe professionnel. Les jeunes Birmans sont élégamment vêtus, la jeune femme ressemble à une princesse d’un autre temps.
Et Théophile ne prie plus dans les temples?
Non bizarrement il a perdu la foi. Quand il était petit, c’était un vrai bouddhiste 🙂
sur certaines photos j’ai revue le Japon !!!
Ah le Japon, il faudra qu’on y aille… Théophile rêve de voir le pays des mangas !
Le Palais Royal est l’une des plus importantes attractions de la ville d’Amsterdam. Il domine majestueusement la place centrale du Dam. Decouvrez les empreintes laissees par les artistes les plus talentueux des siecles passes.