Sur la route qui mène à Amed, nous faisons une pause rafraîchissante dans la région de Karangasem. Nous avons prévu de visiter les jardins d’un magnifique Palais d’eau, le Taman Tirta Gangga. A l’entrée, un Balinais se propose de nous guider et de nous donner quelques informations sur le lieu. IMG_4830La construction du palais remonte à 1946 et a été décidée par le raja d’Amlapura. Son nom « Tirta Gangga » signifie « eaux du Gange » en l’honneur de la culture hindouiste. Le Palais a été très endommagé par l’éruption du volcan Agung en 1963, puis plus tard, lors des événements politiques qui ont secoué l’Indonésie, et Bali deux ans après. Depuis, tout a été soigneusement reconstruit à l’identique.

IMG_4832 IMG_4841 IMG_4844 IMG_4845 IMG_4853Les fontaines, les sculptures et les statues ornent magnifiquement ce jardin. De plus, il est possible de se baigner dans le grand bassin.

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IMG_4872La zone autour de Tirta Gangga est remarquable pour ses rizières en terrasses… Et nous, on ne s’en lasse vraiment pas ! IMG_4888

Ce matin, nous prenons un taxi pour aller au Palais Royal de Bangkok, plus exactement au Wat Phra Kaeo qui est le nom donné au Temple du Bouddha d’Emeraude. Même si le site est très fréquenté par les touristes du monde entier, il n’en demeure pas moins que l’ensemble architectural est magnifique et qu’il serait dommage de passer à côté. CaptureIMG_3582

Une histoire, une légende…

La construction du Grand Palais a commencé en 1782, lorsque le roi Rama Ier a fait de Bangkok la capitale du pays, suite à la destruction par les Birmans du royaume d’Ayutthaya en 1767. Dans l’enceinte du palais, le Wat Phra Kaeo (ou chapelle royale) abrite le Bouddha d’Emeraude qui, en vérité, est en jade de Birmanie. La légende raconte que le bouddha a été découvert à Chiang Rai (dans le nord du pays) en 1434, puis conservé à Lampang jusqu’en 1468, date à laquelle le roi de Chiang Mai a décidé de se l’approprier. Mais quelques années plu tard, Chiang Mai est envahie et dominée par les Laotiens, et le Bouddha d’Emeraude est conduit à Luang Prabang où il restera de 1551 à 1564, avant d’être transféré à Vientiane (capitale du Laos). Il faudra attendre 1778, pour que le Bouddha d’Emeraude soit reconduit à Bangkok par Rama Ier. D’abord exposé au Wat Arun, il sera transféré définitivement au Wat Phra Kaeo en 1785. (Vous avez tout suivi, n’est-ce pas ?)
IMG_3566 IMG_3573 IMG_3590 IMG_3592 IMG_3593 IMG_3595IMG_3627 IMG_3628 IMG_3629 IMG_3633 IMG_3640 IMG_3647Malgré la foule, le lieu est extraordinairement beau avec ses monuments sacrés, ses grandes statues et ses pagodes dorées. DSCN7929DSCN7928IMG_3636IMG_3645IMG_3653Les démons Yaksha gardent l’entrée de la chapelle et repoussent les esprits malins pour préserver le Bouddha. A l’intérieur de la chapelle, il est strictement interdit de photographier le bouddha sur son socle en or. Richement vêtu d’une tunique de pierres précieuses, la statue me parait bien petite. Du haut de ses 75 centimètres, elle semble pourtant dominer les lieux… (Thierry a pris les photos du bouddha de l’extérieur de la chapelle, ce qui est autorisé.) Les murs intérieurs sont décorés de fresques relatant la vie du prince Siddhartha Gautama qui devint Bouddha. 

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Ce matin, Théophile a le nez sur le plan de Mandalay, car nous lui avons demandé de nous conduire à l’ancien Palais Royal. Sur la carte, on ne voit que lui, un grand carré vert. Dans la rue, il marche devant nous et fait une halte de temps en temps pour vérifier que nous sommes dans la bonne direction. Notre guide en herbe emprunte la 73ème rue qui nous mène à l’une des faces du carré, mais encore faudra-t-il trouver l’entrée. D’après Emily, la réceptionniste de l’hôtel, il en existe deux, l’une dans la 80ème rue et l’autre dans la 66ème rue. Théophile part vers la gauche, ce sera donc la 80ème rue…

CaptureLes rues sont joyeusement animées et sont pour nous des pointes de fraîcheur. Les pick-up Nissan (taxis locaux) sont littéralement pris d’assaut par des hommes en longyi (tissu traditionnel à petits carreaux). Ceux-ci s’accrochent à l’arrière du véhicule, tandis que les femmes patientent sagement à l’intérieur, serrées comme des sardines.  IMG_2197IMG_2231IMG_2222Les enfants ont tous des bouilles à croquer avec leurs joues badigeonnées de thanaka, une poudre produite à partir du bois et censée protéger la peau des rayons ardents du soleil. Nous pourrions passer des heures à regarder la vie dans les rues de Mandalay.

IMG_2217 IMG_2225Le pont qui nous sépare de l’entrée du palais est en vue. Théophile est soulagé et content d’être enfin arrivé.IMG_2237Et alors que nous nous apprêtons à le traverser, un homme (un taximan) nous dit que nous nous sommes trompés d’entrée (ouest), et qu’il peut nous emmener à l’entrée principale (est). Je suis sceptique et décide d’aller voir de plus près, car des voitures et des motos s’engagent sur le pont et entrent bel et bien à l’intérieur de la forteresse. Mais l’entrée est gardée par un militaire qui nous demande de faire demi-tour. L’entrée ouest est interdite aux touristes… Eh bien, on peut dire que ça commence bien ! Théophile râle parce qu’il va falloir marcher jusqu’à l’autre entrée, carrément (c’est le cas de le dire) à l’opposé. La chance semble nous sourire lorsque nous apercevons un pick up-Nissan pratiquement vide. L’homme chargé de faire le rabatteur nous invite à monter. On lui demande combien coûte la course jusqu’à l’entrée principale du palais. Il nous prend 1000 kyats par personne, ce que nous acceptons sans discuter. A voir la tête que fait Théophile, Thierry et moi sommes amusés. C’est vrai qu’on a l’impression d’être un peu du bétail et le banc sur lequel nous sommes assis n’est pas du tout confortable. A côté de nous, le rabatteur birman se met à chanter… Théophile, exaspéré, lève les yeux aux ciel, tandis que Thierry et moi décidons de lui chanter « Petit Papa Noël » en français. Le Birman, surpris, nous écoute et semble content… S’il savait ! IMG_2246IMG_2247 IMG_2251Finalement, la camionnette nous descend à l’angle des 12ème et 66ème rues, ce qui n’était pas vraiment convenu au départ. Peut-être lui a-t-on cassé les oreilles avec notre piètre prestation ! Il ne nous reste plus qu’à marcher le long de la 66ème rue jusqu’au pont de l’entrée principale. Le long du canal, des appareils de gymnastique permettent aux promeneurs de garder la forme.

DSCN7381DSCN7404Construit entre 1857 et 1859, le Palais Royal de Mandalay était la résidence royale des deux derniers rois birmans, Mindon et Thibaw. Situé en plein cœur de la ville, il me fait penser à une « cité interdite » de quatre kilomètres carré, entourée de murailles en briques de 9 mètres de haut et de douves encadrant un large canal aux eaux vertes. Le Palais a été construit au pied de Mandalay Hill (la colline de Mandalay) en juin 1857 avec le bois du palais royal d’Amarapura (ancienne capitale du royaume birman située près du pont U Bein) qui a été entièrement démonté. Les matériaux ont été transportés, à l’époque, à dos d’éléphants.
DSCN7383Devant l’entrée, les touristes doivent acheter un ticket à la guérite (10 euros/personne). C’est un pass qui permet de visiter sous 5 jours d’autres sites touristiques autour de Mandalay. Nous franchissons enfin les murailles, certaines zones sont interdites aux touristes. Nous nous dirigeons donc directement vers le Palais, c’est tout droit ! IMG_2255IMG_2261IMG_2267

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DSCN7408Le Palais Royal a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale par les Japonais. Ce que nous visitons aujourd’hui n’est donc qu’une reconstruction des lieux.

DSCN7421DSCN7450DSCN7443DSCN7452Les maisons en teck, aux toits finement sculptés, sont entourées de petits jardins où il est agréable de se promener. Nous croisons quelques touristes, des familles, des petits moines, mais aussi des enfants en sortie scolaire. Les visages sont fascinants. Quel beau peuple !IMG_2289 IMG_2290IMG_2307 IMG_2308 IMG_2309 IMG_2317 IMG_2318IMG_2321 IMG_2322Théophile a hâte de monter dans la haute tour d’observation (watch tower).

DSCN7422 DSCN7430 DSCN7431IMG_2292C’est vrai que là-haut, la vue est imprenable ! DSCN7434IMG_2304 IMG_2305IMG_2300Après la tour, nous partons visiter le musée, quand soudain nous faisons une jolie rencontre : une petite poupée tout de rose vêtue…

IMG_2329 IMG_2330 IMG_2331Assis sur les marches d’une maison en bois, nous profitons d’un coin d’ombre pour faire une petite pause. Théophile craque pour un petit chiot qui se roule dans l’herbe. Mais sa maman veille à ses côtés… IMG_2319IMG_2320Plus loin, dans les jardins, un couple de jeunes mariés prend la pose devant un photographe professionnel. Les jeunes Birmans sont élégamment vêtus, la jeune femme ressemble à une princesse d’un autre temps.

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Ce matin, après le petit-déjeuner, nous décidons d’aller au Palais Royal, un incontournable qu’il serait dommage de manquer. On y va cette fois en tuk-tuk, cela nous permet de voir la ville autrement qu’à pied. J’ai mis un pantalon fluide et une blouse en coton léger, car j’imagine qu’une tenue correcte est exigée. Notre jeune chauffeur se faufile entre les véhicules, oublie les stops, double les autres tuk-tuk et profite de la légèreté de son véhicule pour passer sur les côtés étroits de la route – il a probablement un compas dans l’oeil ! Il se gare devant les jardins du Palais Royal, nous descendons sains et saufs… et même pas décoiffés ! Les billets achetés, nous prenons un guide (ce que nous ne regrettons pas). La visite commence avec une vue sur la résidence privée du roi et de la reine – Sa Majesté Preah Bat Samdech Preah Norodom Sihanouk et Sa Majesté Preah Reach Akka-Mohesey Norodom Monineath Sihanouk. Le drapeau qui flotte au loin indique que les souverains sont présents. Le Palais royal est récent, il a été construit en 1866 par le roi Norodom. Les photos de la salle du couronnement étant interdites, je ne peux vous montrer que l’extérieur. Parmi les divers bâtiments, je remarque un curieux pavillon d’inspiration Napoléon. Il aurait été transporté pierre par pierre et reconstruit au Cambodge. Il s’agit d’un cadeau offert par l’impératrice Eugénie au début du XXème siècle. Au cours de la visite, nous voyons sous vitrine plusieurs cadeaux offerts par Napoléon III au roi. Pendant deux heures, nous suivons notre guide qui nous explique tellement de choses qu’il m’est très difficile de me souvenir de tout.
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Palais du trône

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Jardin à la française

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Le naga – serpent mythologique à 7 têtes

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Salle du trône où l’on ne peut pénétrer

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Pavillon du Clair de Lune

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Détail du toit – danseuse sculptée. Un détail qui rappelle que le roi est passionné par les ballets.

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Un garuda

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Une couleur pour chaque jour de la semaine

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Parures de mariage en or des souverains

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La pagode d’argent : plus de 5000 carreaux d’argent composent le sol. Les colonnes de sa façade sont en marbre d’Italie.

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La Pagode d’argent

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Dans les jardins du Palais Royal, une statue verdie par la mousse.

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Thierry et notre guide, très professionnel

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Le stupa royal

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Un autre stupa plus ancien

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Détail du sommet du stupa