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Demain, nous partons pour le parc national de Khao Sok et sa forêt tropicale humide. Et avant de quitter les côtes, nous avions envie de revoir, une dernière fois, le port de Baan Nan Kem. C’est chose faite ce matin, en voici les dernières photos. L’ambiance y est incroyable, ça aurait été dommage de ne pas faire ce petit détour !

A l’embarcadère, une barge est prévue pour emmener les voitures et les voyageurs sur l’île de Koh Koh Khao qui se trouve juste en face. D’ailleurs, on en aperçoit une partie… La traversée dure environ 10 minutes. Ce n’est pas la mer à boire !IMG_1969 IMG_1970

Les chargements sont souvent spectaculaires. Impensable en France.IMG_1972 IMG_1973 IMG_1976Les véhicules sont parfois si chargés qu’il leur faut un petit coup de pouce (ou plutôt deux paires de bras).

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Les touristes non véhiculés prennent le bateau-taxi pour faire la traversée. On les reconnaît à leurs couleurs lumineuses et au petit numéro en haut de la cabine.IMG_1978 IMG_1979 IMG_1980

 Mais le plus pittoresque reste l’atmosphère du port de pêche. Il se trouve juste à côté de l’embarcadère. On croirait une émission de Thalassa, sauf que là… c’est réel. IMG_1990IMG_1995 IMG_1996 IMG_2004 IMG_2005 IMG_2008 IMG_2009 IMG_2010 IMG_2015 IMG_2018 IMG_2020 IMG_2022 IMG_1992IMG_1994

Je ne me rappelle pas avoir vu un soleil tel que celui-ci, une sphère rouge vermillon s’élevant au dessus de l’océan. J’ai assisté à des coucher de soleil magnifiques, mais avec un astre aussi rouge, jamais. Avant que le ciel ne s’embrase tout à fait, nous marchons main dans la main, décidés à atteindre le mini-phare que l’on voit au loin, près de l’embarcadère de Baan Nam Kem. C’est à 2 km par la plage. Les vagues scintillent comme si des milliers d’étoiles étaient tombées du ciel. C’est très beau. IMG_1905IMG_1909IMG_1916Baan Nam Kem (qui signifie en français « Village de l’eau salée ») est un village de pêcheurs très tranquille d’où partent des bateaux de pêche mais aussi des ferries pour l’île de Koh Kho Khao. IMG_1921IMG_1922Lorsque le tsunami a frappé la Thaïlande en 2004, le village de Baan Nam Kem a été particulièrement touché. Près de 600 villageois ont péri dans la catastrophe. Toutes les familles du village ont perdu des êtres chers. Aujourd’hui, la vie a repris son cours, paisible. En bordure de plage se dresse un énorme Bouddha assis qui semble veiller sur le village. Dos à l’océan, il donne l’impression de protéger les habitants des fureurs de l’océan ou la colère dévastatrice de la nature. Son visage paraît grave, il ne sourit pas.
DSCN7026A proximité du bouddha, nous remarquons un haut mur gris avec une forme concave. Haut de 4 mètres, il représente la vague, celle qui a emporté tout sur son chemin, comme ce bateau dont on peut voir la carcasse et qui s’est retrouvé à 2 kilomètres à l’intérieur des terres.   DSCN7030DSCN7031  DSCN7035IMG_1945En face du mur concave, nous lisons quelques noms sur les plaques commémoratives. Nous sommes très émus d’être au « Tsunami Memorial ». DSCN7028IMG_1946DSCN7029DSCN7032Lorsque nous faisons demi-tour pour rentrer, la nuit est pratiquement tombée.  Lorsque nous atteignons la route de campagne qui nous mène au Living Room Homestay, nous sommes dans le noir le plus complet. Enfin, pas tout à fait, des lucioles nous font un ballet merveilleux, comme si une dizaine de fées clochette jouaient à cache-cache autour de nous. La dernière fois que j’ai vu des vers luisants remonte à ma petite enfance… DSCN7039

Voici un reportage tiré du journal Libération du 22/12/2014 :

Dévasté par le tsunami il y a tout juste dix ans, Baan Nam Khem a vu affluer les ONG. Aujourd’hui, les pêcheurs locaux ont cédé la place aux travailleurs birmans et les maisons neuves cherchent preneur.

Quand le moine bouddhiste Manat est arrivé à Baan Nam Khem, le «village de l’eau salée», une semaine après le tsunami du 26 décembre 2004, il a trouvé une communauté dévastée. Ce village de la province de Phang Nga, sur la côte occidentale de la péninsule thaïlandaise, avait été particulièrement meurtri par les vagues de 6 à 7 mètres de haut déclenchées par un séisme de 9,2 sur l’échelle de Richter au large des côtes de l’île indonésienne d’Aceh. 800 personnes de Baan Nam Khem ont péri, emportées par les flots, sur une communauté de 5 000 habitants, essentiellement des pêcheurs.

«Les gens étaient hagards. Ils restaient assis des journées entières sans rien dire. Je devais leur porter mes sermons enregistrés sur des CD, car ils ne voulaient plus sortir de leur maison à moitié détruite», se rappelle, dix ans après, le bonze Manat, qui n’a jamais quitté Baan Nam Khem depuis. Alors qu’il tentait de réconforter les âmes, des centaines d’organisations humanitaires, d’agences internationales et gouvernementales, et aussi de simples quidams déferlaient dans ce village devenu le symbole de la tragédie en Thaïlande. «On voyait des étrangers arriver avec des liasses de billets et les distribuer au premier venu», se souvient un résident.

TEMPLE DU PARDON DE LA MER

Dans les mois qui ont suivi, le village n’était pas sans rappeler la frontière khméro-thaïlandaise des années 80, quand 350 000 rescapés du régime khmer rouge s’entassaient dans des camps de réfugiés. La route vers Baan Nam Khem était alors jalonnée de panneaux d’organisations humanitaires : World Vision, American Refugee Committee, Moses… Chacune voulait «son» projet dans ce qui était devenu le «village du tsunami». Mais, pour le bonze Manat, un moine au franc-parler typique des religieux travaillant sur le terrain et qui ponctue ses propos par de grands éclats de rire, cette vague d’assistance humanitaire manquait la cible. «Bien sûr, les villageois avaient perdu la plupart de leurs biens. Mais, pour eux, les pertes matérielles étaient secondaires. Ils étaient profondément déprimés. Ils se demandaient : « Pourquoi celui-ci a disparu ? Pourquoi est-ce tombé sur ma famille ? » J’ai essayé de répondre à ces questions en puisant dans les enseignements de Bouddha», se rappelle-t-il.

Le bonze installa alors un temple improvisé sous une tente, et prêcha tous les soirs pour les victimes du tsunami. Il l’appela Wat Apai Samut, le «temple du Pardon de la mer». Nong Chanthawong, aujourd’hui employée d’une organisation humanitaire locale, la fondation Prateep, était parmi les habitants de Baan Nam Khem qui assistaient aux sermons du bonze Manat. Elle a perdu ses deux enfants et son mari dans le tsunami. «C’est alors que j’ai vraiment compris les enseignements bouddhiques, notamment le fait que nous, êtres humains, naissons, souffrons et mourons, et qu’il faut l’accepter», se rappelle-t-elle, la voix étranglée.

«FAIRE QUELQUE CHOSE QUI DURE LONGTEMPS»

Quand on traverse aujourd’hui cette bourgade côtière, avec ses restaurants de rue et son port de pêche, on ne peut manquer d’être frappé par le nombre important de maisons relativement neuves mises en vente ou en location. Cette allure de village fantôme s’explique par les bouleversements sociaux et économiques qui ont suivi le tsunami, mais aussi par la focalisation des organisations humanitaires sur des projets de reconstruction tous azimuts. «Certains donateurs se sont dit : « On va construire des bâtiments, comme cela on pourra mettre le nom de notre organisation dessus. » Ils voulaient faire quelque chose qui dure longtemps. C’est pour cela qu’il y a beaucoup de maisons à vendre, beaucoup de très jolis bâtiments qui sont inoccupés», explique Maneerat Grueneberger, une Thaïlandaise originaire de la région qui a créé la fondation caritative Love Andaman peu après le tsunami.

A Thai man walks past ruins at Ban Nam Khem in Phang Nga province about 130 km (81 miles) north of the Thai resort island of Phuket.  A Thai man walks past ruins at Ban Nam Khem in Phang Nga province about 130 km (81 miles) north of the Thai resort island of Phuket, January 19, 2005. More than 5,000 people are listed as dead in Thailand from the tsunami and over 3,000 still missing. REUTERS/Chaiwat Subprasom - RTRKWY5

En janvier 2004, après le tsunami. (Photo Chaiwat Subprasom. Reuters).

Mais la désertion de Baan Nam Khem par ses habitants d’origine vient aussi de la peur d’un nouveau tsunami. «Si vous observez, vous verrez que beaucoup d’habitants regardent sans cesse la mer», indique le bonze Manat. Les chefs de famille, qui, très souvent, étaient pêcheurs, ont changé de métier et se sont installés ailleurs. Les femmes qui avaient perdu leur mari n’ont pas voulu rester. Les familles se sont dispersées. «La chaleur humaine qui liait autrefois notre communauté a disparu», regrette Nong Chanthawong.

Ce sont maintenant essentiellement des travailleurs migrants venus de Birmanie, pêcheurs ou employés dans des hôtels des environs, qui vivent dans les maisons le long de la côte, qu’ils louent aux habitants d’origine. Certains appellent désormais Baan Nam Khem le «village birman».

Peu s’en souviennent en Thaïlande, mais, jusqu’aux années 70, Baan Nam Khem vivait des mines de fer qui jalonnaient cette région appelée alors en thaï Muang Lek,le «pays du fer». Quand les mines ont été épuisées au début des années 80, Baan Nam Khem a connu une forte dépression économique. «C’était devenu un village miséreux, où le crime régnait et où les enfants n’allaient pas à l’école», se souvient Maneerat. Pour elle, l’assistance apportée après le tsunami a eu au moins un mérite, celui de «nettoyer le village» et d’améliorer le niveau de vie. Plusieurs écoles ont été fondées par des organisations humanitaires, comme la fondation Prateep ou la fondation protestante New Light, d’abord pour s’occuper des «orphelins du tsunami», puis s’adressant à d’autres parties de la population, y compris les enfants des travailleurs migrants birmans. Maneerat a elle-même investi avec son mari allemand dans un complexe touristique où elle n’emploie que des jeunes villageois de Baan Nam Khem, «même s’ils n’ont aucune expérience dans l’hôtellerie».

To go with AFP story THAILAND-ASIA-TSUNAMI-ANNIVERSARY by Preeti Jha and Thanaporn Promyamyai<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
This picture taken on December 4, 2014 shows people visiting the Ban Nam Khem tsunami memorial park wall in Khao Lak. Ten years after the deadliest tsunami on record wrought destruction across the Indian Ocean, authorities fear creeping complacency is undermining a hi-tech warning system to prevent similar losses in the future.  AFP PHOTO / Nicolas ASFOURI

Le mémorial en hommage aux victimes, le 4 décembre 2014. (Photo Nicolas Asfouri. AFP)

L’intervention massive d’organisations chrétiennes, notamment protestantes, à Baan Nam Khem avait très tôt suscité la polémique. Dans les semaines qui avaient suivi la catastrophe, un temple protestant avait été établi à proximité de deux bateaux de pêche transportés par la vague géante à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur des terres. Trois églises protestantes, liées à des organisations humanitaires, sont maintenant présentes dans ce village qui n’en comptait aucune avant le tsunami. Ces organisations avaient apporté assistance matérielle et réconfort moral aux villageois, mais en avaient aussi profité pour essayer de convertir ces bouddhistes au christianisme.
Charirat Pheumplian, une villageoise qui a perdu cinq membres de sa famille dans le tsunami et vit dans une maison à une vingtaine de mètres de la plage, admet que le soutien des chrétiens soudainement débarqués dans le village lui avait permis de traverser une période difficile : «Ils nous ont beaucoup aidés. Pendant une période, je suis allée à leurs cérémonies, cela m’a fait beaucoup de bien. Maintenant, je n’y vais plus par manque de temps.»

POISSONS À LA SURFACE ET FUITE DES CRABES

Dix ans après la catastrophe, les organisations protestantes sont toujours présentes à Baan Nam Khem, comme la fondation New Light, attachée à l’Eglise baptiste et qui s’occupe de l’éducation des enfants des travailleurs migrants birmans. Ces associations ont été particulièrement actives dans le soutien aux Moken (gitans de la mer), une minorité ethnique de plongeurs-pêcheurs qui vivait sur des îles de la mer d’Andaman, combinant assistance humanitaire et prosélytisme. Un mélange qui ne choque pas forcément les locaux, la dévotion des pasteurs ayant marqué les esprits.«Ne blâmons pas les organisations chrétiennes. Au moins, elles sont professionnelles. Ce n’est pas comme dans les organisations bouddhistes où nous n’avons pas un seul professionnel de l’humanitaire. Les chrétiens, eux, étaient parfaitement préparés», lance le moine Manat dans son temple du Pardon de la mer.Devenus chrétiens ou non, les Moken ont vu leur vie transformée. Au moment de la catastrophe, leur connaissance de la mer et de ses humeurs les avait alertés. Les anciens leur avaient souvent raconté que, plusieurs fois dans le passé lointain, lelaboon avait «avalé des îles entières» et leur en avaient décrit les signes avant-coureurs : le calme inhabituel de la mer avant le déferlement, l’apparition à la surface des poissons vivant dans les profondeurs, la fuite des crabes de la plage… La plupart des Moken avaient eu le temps de se réfugier à l’intérieur des terres, d’où un nombre relativement faible de victimes parmi eux. Depuis, beaucoup ont quitté les îles et se sont sédentarisés dans des villages bâtis par des organisations humanitaires sur la côte, comme à Theparak, établi par Caritas International à quelques dizaines de kilomètres au nord de Baan Nam Khem. Même s’ils ont dû quitter leur village d’origine sur l’île ou, pour certains, abandonner leur vie de nomades des mers, ils disent préférer habiter dans ces villages pourvus d’électricité où ils peuvent continuer de travailler comme pêcheurs. «Avant, quand nous étions malades, c’était un vrai casse-tête, explique Koot Kla Talay, un pêcheur moken de Theparak. Il fallait prendre un bateau pour rejoindre un hôpital sur le continent. Maintenant, nous bénéficions à la fois de la proximité de la mer et des aspects pratiques de la vie sur la côte.»

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Fruits du dragon

Aujourd’hui, nous allons au marché du dimanche (sunday market) de Takua Pa avec notre scooter local avec sidecar intégré (très pratique pour les courses ou lorsque nous sommes trois). Toutes les familles thaïlandaises se déplacent de cette façon. Et nous, on fait pareil ! Du coup, tous les gens que nous croisons sont très contents de voir que des Européens ont adopté leur transport local ! Et puis, nous, franchement on adore.Takua paDSCN6908DSCN6960Le marché de Takua Pa n’est pas du tout touristique. C’est un lieu haut en couleur qui n’est fréquenté que par des familles thaïlandaises. Nous sommes donc en immersion totale parmi les gens qui nous sourient, sûrement un peu étonnés quand même que des touristes soient venus jusqu’ici. Thierry et moi sommes très heureux d’avoir découvert cet endroit, car c’est un vrai plaisir pour les yeux : légumes, fruits, herbes aromatiques, piments, gingembre, poisson frais, calamars, tout y est !  IMG_1821

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Calamars

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Pommes de rose (Chom-Poo)

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Poissonnerie locale

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Friture

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Poisson séché

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Piment oiseau

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Les mandarines sont délicieuses, je me laisse tenter…

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Piments verts ou rouges, chou chinois, lime, citronnelle…

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Ambiance locale…

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Des dizaines de sacs de bananes vertes…

Alors que nous nous promenons parmi les étals, nous découvrons des petits sacs en plastique transparent où grouillent fourmis et larves. Je me penche en avant pour mieux regarder au cas où ce serait mon imagination qui me jouerait des tours. En effet, dans les plateaux devant moi, ce n’est pas du riz trois couleurs, mais bien des monts de grosses fourmis ailées et leurs larves. Thierry, très amusé, me demande si je veux goûter aux œufs de fourmi. Je lui réponds qu’éventuellement cuisinés, je pourrais faire cet effort culinaire. La marchande me confirme qu’on les mange cuits. Il est vrai qu’en Thaïlande, manger des insectes fait partie du quotidien et personne ne s’en étonne. IMG_1816 IMG_1817

Par ailleurs, j’ai trouvé une vidéo qui montre le travail que cela suppose de séparer les larves des fourmis.

Le jour commence à baisser et nous avons le retour à faire en scooter. L’ambiance du marché est si agréable que nous serions volontiers restés plus longtemps. IMG_1829IMG_1871IMG_1881

Nous aimons beaucoup les marchés colorés de Thaïlande et en profitons souvent pour acheter des fruits frais, goûteux et sucrés. Ce matin, j’ai eu la surprise de découvrir que ma banane était pleine de graines noires. Intriguée, j’ai fait quelques recherches sur Internet, et j’ai trouvé la réponse à ma question !

DSCN6958DSCN6956Mes bananes possèdent des graines parce qu’elles sont tout naturellement SAUVAGES. Je découvre des choses tous les jours ! J’ai mis à sécher sur le balcon quelques graines de bananes que je rapporterai en France. Voici le régime de bananes en question : DSCN6957Pour en savoir plus, voici un extrait de l’article « Pourquoi les bananes n’ont-elles pas de pépins ? » tiré du Figaro : […] Si on fend une banane dans le sens de la longueur, on pourra voir une série de petites taches noires réparties sur toute sa longueur. Ce sont des «embryons» de graine, des ovules végétaux non fécondés. Car le bananier «domestique» est une plante qui n’a pas besoin de graines pour se reproduire. Ce n’est d’ailleurs pas un arbre mais une herbacée (qui peut atteindre neuf mètres de hauteur avec un faux tronc) dont les racines, par rejet (multiplication végétative), donneront naissance aux bananiers «fils». Un clonage 100 % naturel qui permet à des plants stériles de se reproduire sans connaître les affres de la reproduction sexuée.

Si le bananier forme des fruits sans qu’il y ait fécondation, c’est que son patrimoine génétique comporte, non pas deux comme d’habitude, mais trois copies de leur génome. Ils ont ainsi 33 chromosomes au total (3 copies de leurs 11 chromosomes). Les bananiers sauvages, qui existent encore, sont eux diploïdes : ils ont 22 (2 × 11) chromosomes. Et se reproduisent en fécondant leurs fruits qui contiennent donc de «vrais» pépins. Les bananes sauvages sont plus petites que les domestiques et remplies de graines dures et anguleuses. On estime que les premiers bananiers «domestiqués» sont nés il y a quelque 10 000 ans en Nouvelle-Guinée puis ont progressivement «envahi» l’Asie du Sud-Est. La banane a été introduite aux Antilles à la fin du XVe siècle,­ peu après leur découverte par Christophe Colomb.

(http://www.lefigaro.fr/sciences/2009/05/20/01008-20090520ARTFIG00047-pourquoi-les-bananes-n-ont-elles-pas-de-pepins-.php)

Voilà déjà 4 jours que nous sommes installés dans notre appartement de Bang Lut et que nous faisons des aller-retour quotidiens en scooter pour aller à la plage (à 500 mètres au bout du chemin). C’est une bouffée d’oxygène pour nous trois, car Phuket, malgré ses qualités, ne nous convenait pas vraiment. Depuis que nous sommes ici, Théophile « s’éclate » comme un fou dans les vagues. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu s’amuser autant. Le lieu est serein et beau, les plages presque désertes s’étalent sur des kilomètres. Jamais avant je n’avais entendu parler de cette côte qui fait face à la mer d’Andaman. Nous sommes dans la région de Khao lak.DSCN6910 DSCN6921 DSCN6926IMG_1656IMG_1662IMG_1793DSCN6943 DSCN6947 IMG_1648 IMG_1649 IMG_1690 IMG_1708 IMG_1725 IMG_1753C’est donc ici que nous avons décidé de poser nos valises une semaine de plus (jusqu’au vendredi 23/01) avant de rejoindre la jungle du Parc National de Khao Sok (point rouge sur la carte ci-dessous).

Khao SokCe paradis perdu a été gravement touché en 2004 par le tsunami. Il est d’ailleurs inscrit dans la conscience collective, un mémorial se trouve à proximité de la plage. Les petites routes bitumées qui nous conduisent à la mer ont toutes un panneau indiquant la route à suivre en cas d’évacuation de la zone. Je ne vous cache pas que cela me fait froid dans le dos. Les premières nuits, j’y pensais tellement que je n’arrivais pas à dormir profondément. Je restais en alerte (malgré moi) au cas où nous devrions fuir. Cette angoisse est née en même temps que celle ressentie par beaucoup de Parisiens à la suite des attentats meurtriers relatifs à l’affaire Charlie Hebdo. Maintenant que je suis consciente de ce parallèle, je dors un peu mieux… Curieusement, je n’y ai pas pensé à Phuket, alors que l’île a également été ravagée par le tsunami. Je pense que le fait qu’il y ait beaucoup de touristes joue beaucoup. Bang Lut est une terre isolée et préservée, loin des circuits touristiques, et je trouve étrange qu’un endroit aussi beau soit aussi déserté.

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Ce matin, à 9h30, nous recevons un petit email de Nolwenn, Chanelle et Gilles : « Nous sommes à Kata Noi, où êtes-vous ? » (Rappel : Nous les avons rencontrés à Georges Town : AU REVOIR PENANG, BONJOUR PHUKET !) Nous n’étions pas très sûrs qu’ils viendraient à Phuket, mais ce qui est extraordinaire c’est que nous soyons aussi peu éloignés ! En effet, Kata Noi Beach est séparée de la plus grande plage, Kata Beach, par un petit flanc de colline. Thierry les appelle dans la matinée, car ce serait dommage que nous nous manquions. En effet, demain, nous quittons Phuket sud pour aller 150 km au nord dans la région de Khao Lak. Nous avons réservé hier un appartement de 55m2 avec deux chambres à Bang Lut. La Guesthouse qui gère les appartements s’appelle LIVING ROOM, et il semblerait que les gérants soient un couple suédois/thaïlandais. Par contre, nous ne savons pas encore si nous allons louer une voiture ou prendre un taxi. (Thierry et moi sommes les pros de l’improvisation.)
CaptureAu téléphone, Gilles et Thierry se mettent d’accord pour un rendez-vous, après les heures de plage, à leur hôtel. Théophile marmonne qu’il n’a pas envie de sortir, que ses copains sont connectés le soir et qu’il va les manquer. Tant pis, nous sortirons sans lui, mais déçus quand même.

En soirée, nous attrapons un taxi qui nous dépose quelques minutes plus tard dans la cour de leur hôtel. Ils sont là et nous accueillent chaleureusement. Nous sommes tous très contents de nous revoir ! Nous finissons la soirée dans un restaurant proposant une bonne cuisine thaïe, avant de nous séparer une nouvelle fois. Qui sait, peut-être nous verrons-nous prochainement dans la région de Khao Lak ? Cette belle petite famille a prévu de voyager 5 mois en Asie, et Chanelle suit ses cours avec le CNED comme Théophile…

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Hier, j’ai lu qu’il existait une plage préservée à Phuket : la Rawaï Beach. Thierry et moi avons envie de la découvrir avant de décider si, oui ou non, nous allons prolonger notre séjour sur l’île. C’est en scooter que nous choisissons de sillonner ses collines vallonnées à la recherche de la perle rare.rawaiDSCN6807Lorsque nous arrivons face à la plage de Rawaï, ma première impression est d’abord positive : eau émeraude, calme, bateaux longtail, jolie vue sur les îles… Tous les ingrédients sont là pour passer un moment de détente. La bande de sable est par contre très étroite, et quelques déchets y sont éparpillés. Pour être honnête, nous avons un peu de mal à nous projeter ici…  Le charme n’opère pas. Nous restons quelques minutes à contempler les bateaux en bois, puis regagnons le scooter pour continuer un peu la balade.

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Sur la route du retour, nous faisons une halte à « Karon View Point », la célèbre colline connue des touristes qui profitent comme nous de la vue magnifique sur les plages de Kata Noi, de Kata et de Karon…DSCN6814DSCN6820Le soleil est au zenith, nous avons hâte de rentrer au frais. Nous passons devant un bar avec un toit en chaume, l’After Beach Bar, et décidons d’y faire une pause rafraîchissante. Une fois sur place, l’accueil est inexistant, et l’ambiance faussement décontractée avec son style reggae ne nous emballe pas plus que ça. Nous y prendrons juste un verre, d’autant plus que le serveur nous foudroie du regard. (Manifestement, cette personne s’est trompée de métier.) Heureux lot de consolation… la vue qu’offre la terrasse du bar est imprenable : le panorama sur la plage de Kata Noi est très beau. DSCN6823

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Après la visite du Palais Royal de Phnom Penh, je file au « restroom » près de la sortie. J’ouvre la porte des toilettes, et en face de moi, je vois cette petite affiche scotchée sur le mur… J’ai envie de rire. Je vous mets au défit de rester dans la position interdite plus de 10 secondes sans tomber ! DSCN5238

Le deuxième cliché est improbable ! Je me promène dans la cour du temple Chedi Luang à Chiang Mai et remarque ce petit moine que je décide de prendre en photo. Alors qu’il a le dos tourné, j’appuie sur le clic de l’appareil… Trop tard, il se grattouille les fesses. Hi hi hi !DSCN5001

Le troisième cliché a été pris à Pang Mapha en Thaïlande du Nord. Thierry et moi étions chez le loueur de scooters. Dans sa boutique, près du comptoir, deux magnifiques têtes de cochon nous souriaient. On n’a pas pu faire autrement que de les prendre en photo ! Vous comptez combien de mouches ? N’oubliez pas celles qui sont entrées dans le groin. Ah Ah Ah ! IMG_1206

Le Wat Chedi Luang est un très beau temple en ruines, situé au coeur de la vielle ville de Chiang Mai, juste en face de l’hôtel Phoothawee House où nous avons séjourné.

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Histoire du Wat Chedi Luang

Ce temple est construit en 1391 sous le règne du roi Saen Muang Ma (1385-1401), le 8ème souverain de la dynastie Mengrai. Ce dernier veut que le temple abrite les cendres de son père, Ku Na. Au fil des siècles, le Wat Chedi Luang connaît des agrandissements jusqu’à ce qu’il atteigne sa forme définitive en 1475, sous le règne du roi Tilokaraj. Le temple a abrité le célèbre Bouddha d’émeraude, l’objet religieux le plus sacré de Thaïlande (maintenant conservé au temple Wat Phra Kaew, à Bangkok). Malheureusement, la pagode est lourdement endommagée par le séisme de 1545. Le Bouddha d’émeraude reste dans le chedi pendant six ans après ce tremblement de terre, après quoi il est transporté jusqu’à Luang Prabang (Laos) par le roi Setthathirat.

Cinq ans plus tard, Chiang Mai est vaincue par les Birmans. Le temple ne sera jamais reconstruit, mais reste la plus grande structure post-tremblement de terre jusqu’à aujourd’hui. Plusieurs viharns – terme qui désigne en thaï un temple, de plan rectangulaire, destiné à abriter une statue de Bouddha – sont ajoutés au temple dans les années suivantes. Le plus grand Viharn est construit en 1928.

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Grand Viharn datant de1928

Aujourd’hui…

Le chedi en briques du temple Wat Chedi Luang est haut de 60 mètres. Sa base mesure 44 mètres de large, possède 4 côtés, avec chacun un grand escalier gardé par des nagas en pierre (serpents mythologiques). Sur un des côtés, d’énormes éléphants sculptés dans la pierre semblent saluer les visiteurs.

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Bien qu’il soit abîmé, le temple reste un lieu actif fréquenté par les moines qu’on reconnaît à leur robe couleur safran. IMG_1319 IMG_1313

Le grand viharn à côté du Chedi abîmé a été construit en 1928. L’intérieur est impressionnant de beauté avec ses hautes colonnes rondes supportant un plafond rouge foncé et ses lustres de cristal. Il abrite un Bouddha en position debout connu sous le nom de Phra Chao Attarot. Le Bouddha date de la même période que le fondateur du temple, le roi Saen Muang Ma (fin du 14ème siècle). DSCN4963 DSCN4975IMG_1296

Près de l’entrée se trouve un grand arbre qui appartient à la famille des Diptérocarpacées. C’est un arbre symbolique considéré comme un protecteur de la ville. La légende veut que si cet arbre tombe, une grande catastrophe s’ensuivra. DSCN5098DSCN5112