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Je ne me rappelle pas avoir vu un soleil tel que celui-ci, une sphère rouge vermillon s’élevant au dessus de l’océan. J’ai assisté à des coucher de soleil magnifiques, mais avec un astre aussi rouge, jamais. Avant que le ciel ne s’embrase tout à fait, nous marchons main dans la main, décidés à atteindre le mini-phare que l’on voit au loin, près de l’embarcadère de Baan Nam Kem. C’est à 2 km par la plage. Les vagues scintillent comme si des milliers d’étoiles étaient tombées du ciel. C’est très beau. IMG_1905IMG_1909IMG_1916Baan Nam Kem (qui signifie en français « Village de l’eau salée ») est un village de pêcheurs très tranquille d’où partent des bateaux de pêche mais aussi des ferries pour l’île de Koh Kho Khao. IMG_1921IMG_1922Lorsque le tsunami a frappé la Thaïlande en 2004, le village de Baan Nam Kem a été particulièrement touché. Près de 600 villageois ont péri dans la catastrophe. Toutes les familles du village ont perdu des êtres chers. Aujourd’hui, la vie a repris son cours, paisible. En bordure de plage se dresse un énorme Bouddha assis qui semble veiller sur le village. Dos à l’océan, il donne l’impression de protéger les habitants des fureurs de l’océan ou la colère dévastatrice de la nature. Son visage paraît grave, il ne sourit pas.
DSCN7026A proximité du bouddha, nous remarquons un haut mur gris avec une forme concave. Haut de 4 mètres, il représente la vague, celle qui a emporté tout sur son chemin, comme ce bateau dont on peut voir la carcasse et qui s’est retrouvé à 2 kilomètres à l’intérieur des terres.   DSCN7030DSCN7031  DSCN7035IMG_1945En face du mur concave, nous lisons quelques noms sur les plaques commémoratives. Nous sommes très émus d’être au « Tsunami Memorial ». DSCN7028IMG_1946DSCN7029DSCN7032Lorsque nous faisons demi-tour pour rentrer, la nuit est pratiquement tombée.  Lorsque nous atteignons la route de campagne qui nous mène au Living Room Homestay, nous sommes dans le noir le plus complet. Enfin, pas tout à fait, des lucioles nous font un ballet merveilleux, comme si une dizaine de fées clochette jouaient à cache-cache autour de nous. La dernière fois que j’ai vu des vers luisants remonte à ma petite enfance… DSCN7039

Voici un reportage tiré du journal Libération du 22/12/2014 :

Dévasté par le tsunami il y a tout juste dix ans, Baan Nam Khem a vu affluer les ONG. Aujourd’hui, les pêcheurs locaux ont cédé la place aux travailleurs birmans et les maisons neuves cherchent preneur.

Quand le moine bouddhiste Manat est arrivé à Baan Nam Khem, le «village de l’eau salée», une semaine après le tsunami du 26 décembre 2004, il a trouvé une communauté dévastée. Ce village de la province de Phang Nga, sur la côte occidentale de la péninsule thaïlandaise, avait été particulièrement meurtri par les vagues de 6 à 7 mètres de haut déclenchées par un séisme de 9,2 sur l’échelle de Richter au large des côtes de l’île indonésienne d’Aceh. 800 personnes de Baan Nam Khem ont péri, emportées par les flots, sur une communauté de 5 000 habitants, essentiellement des pêcheurs.

«Les gens étaient hagards. Ils restaient assis des journées entières sans rien dire. Je devais leur porter mes sermons enregistrés sur des CD, car ils ne voulaient plus sortir de leur maison à moitié détruite», se rappelle, dix ans après, le bonze Manat, qui n’a jamais quitté Baan Nam Khem depuis. Alors qu’il tentait de réconforter les âmes, des centaines d’organisations humanitaires, d’agences internationales et gouvernementales, et aussi de simples quidams déferlaient dans ce village devenu le symbole de la tragédie en Thaïlande. «On voyait des étrangers arriver avec des liasses de billets et les distribuer au premier venu», se souvient un résident.

TEMPLE DU PARDON DE LA MER

Dans les mois qui ont suivi, le village n’était pas sans rappeler la frontière khméro-thaïlandaise des années 80, quand 350 000 rescapés du régime khmer rouge s’entassaient dans des camps de réfugiés. La route vers Baan Nam Khem était alors jalonnée de panneaux d’organisations humanitaires : World Vision, American Refugee Committee, Moses… Chacune voulait «son» projet dans ce qui était devenu le «village du tsunami». Mais, pour le bonze Manat, un moine au franc-parler typique des religieux travaillant sur le terrain et qui ponctue ses propos par de grands éclats de rire, cette vague d’assistance humanitaire manquait la cible. «Bien sûr, les villageois avaient perdu la plupart de leurs biens. Mais, pour eux, les pertes matérielles étaient secondaires. Ils étaient profondément déprimés. Ils se demandaient : « Pourquoi celui-ci a disparu ? Pourquoi est-ce tombé sur ma famille ? » J’ai essayé de répondre à ces questions en puisant dans les enseignements de Bouddha», se rappelle-t-il.

Le bonze installa alors un temple improvisé sous une tente, et prêcha tous les soirs pour les victimes du tsunami. Il l’appela Wat Apai Samut, le «temple du Pardon de la mer». Nong Chanthawong, aujourd’hui employée d’une organisation humanitaire locale, la fondation Prateep, était parmi les habitants de Baan Nam Khem qui assistaient aux sermons du bonze Manat. Elle a perdu ses deux enfants et son mari dans le tsunami. «C’est alors que j’ai vraiment compris les enseignements bouddhiques, notamment le fait que nous, êtres humains, naissons, souffrons et mourons, et qu’il faut l’accepter», se rappelle-t-elle, la voix étranglée.

«FAIRE QUELQUE CHOSE QUI DURE LONGTEMPS»

Quand on traverse aujourd’hui cette bourgade côtière, avec ses restaurants de rue et son port de pêche, on ne peut manquer d’être frappé par le nombre important de maisons relativement neuves mises en vente ou en location. Cette allure de village fantôme s’explique par les bouleversements sociaux et économiques qui ont suivi le tsunami, mais aussi par la focalisation des organisations humanitaires sur des projets de reconstruction tous azimuts. «Certains donateurs se sont dit : « On va construire des bâtiments, comme cela on pourra mettre le nom de notre organisation dessus. » Ils voulaient faire quelque chose qui dure longtemps. C’est pour cela qu’il y a beaucoup de maisons à vendre, beaucoup de très jolis bâtiments qui sont inoccupés», explique Maneerat Grueneberger, une Thaïlandaise originaire de la région qui a créé la fondation caritative Love Andaman peu après le tsunami.

A Thai man walks past ruins at Ban Nam Khem in Phang Nga province about 130 km (81 miles) north of the Thai resort island of Phuket.  A Thai man walks past ruins at Ban Nam Khem in Phang Nga province about 130 km (81 miles) north of the Thai resort island of Phuket, January 19, 2005. More than 5,000 people are listed as dead in Thailand from the tsunami and over 3,000 still missing. REUTERS/Chaiwat Subprasom - RTRKWY5

En janvier 2004, après le tsunami. (Photo Chaiwat Subprasom. Reuters).

Mais la désertion de Baan Nam Khem par ses habitants d’origine vient aussi de la peur d’un nouveau tsunami. «Si vous observez, vous verrez que beaucoup d’habitants regardent sans cesse la mer», indique le bonze Manat. Les chefs de famille, qui, très souvent, étaient pêcheurs, ont changé de métier et se sont installés ailleurs. Les femmes qui avaient perdu leur mari n’ont pas voulu rester. Les familles se sont dispersées. «La chaleur humaine qui liait autrefois notre communauté a disparu», regrette Nong Chanthawong.

Ce sont maintenant essentiellement des travailleurs migrants venus de Birmanie, pêcheurs ou employés dans des hôtels des environs, qui vivent dans les maisons le long de la côte, qu’ils louent aux habitants d’origine. Certains appellent désormais Baan Nam Khem le «village birman».

Peu s’en souviennent en Thaïlande, mais, jusqu’aux années 70, Baan Nam Khem vivait des mines de fer qui jalonnaient cette région appelée alors en thaï Muang Lek,le «pays du fer». Quand les mines ont été épuisées au début des années 80, Baan Nam Khem a connu une forte dépression économique. «C’était devenu un village miséreux, où le crime régnait et où les enfants n’allaient pas à l’école», se souvient Maneerat. Pour elle, l’assistance apportée après le tsunami a eu au moins un mérite, celui de «nettoyer le village» et d’améliorer le niveau de vie. Plusieurs écoles ont été fondées par des organisations humanitaires, comme la fondation Prateep ou la fondation protestante New Light, d’abord pour s’occuper des «orphelins du tsunami», puis s’adressant à d’autres parties de la population, y compris les enfants des travailleurs migrants birmans. Maneerat a elle-même investi avec son mari allemand dans un complexe touristique où elle n’emploie que des jeunes villageois de Baan Nam Khem, «même s’ils n’ont aucune expérience dans l’hôtellerie».

To go with AFP story THAILAND-ASIA-TSUNAMI-ANNIVERSARY by Preeti Jha and Thanaporn Promyamyai<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
This picture taken on December 4, 2014 shows people visiting the Ban Nam Khem tsunami memorial park wall in Khao Lak. Ten years after the deadliest tsunami on record wrought destruction across the Indian Ocean, authorities fear creeping complacency is undermining a hi-tech warning system to prevent similar losses in the future.  AFP PHOTO / Nicolas ASFOURI

Le mémorial en hommage aux victimes, le 4 décembre 2014. (Photo Nicolas Asfouri. AFP)

L’intervention massive d’organisations chrétiennes, notamment protestantes, à Baan Nam Khem avait très tôt suscité la polémique. Dans les semaines qui avaient suivi la catastrophe, un temple protestant avait été établi à proximité de deux bateaux de pêche transportés par la vague géante à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur des terres. Trois églises protestantes, liées à des organisations humanitaires, sont maintenant présentes dans ce village qui n’en comptait aucune avant le tsunami. Ces organisations avaient apporté assistance matérielle et réconfort moral aux villageois, mais en avaient aussi profité pour essayer de convertir ces bouddhistes au christianisme.
Charirat Pheumplian, une villageoise qui a perdu cinq membres de sa famille dans le tsunami et vit dans une maison à une vingtaine de mètres de la plage, admet que le soutien des chrétiens soudainement débarqués dans le village lui avait permis de traverser une période difficile : «Ils nous ont beaucoup aidés. Pendant une période, je suis allée à leurs cérémonies, cela m’a fait beaucoup de bien. Maintenant, je n’y vais plus par manque de temps.»

POISSONS À LA SURFACE ET FUITE DES CRABES

Dix ans après la catastrophe, les organisations protestantes sont toujours présentes à Baan Nam Khem, comme la fondation New Light, attachée à l’Eglise baptiste et qui s’occupe de l’éducation des enfants des travailleurs migrants birmans. Ces associations ont été particulièrement actives dans le soutien aux Moken (gitans de la mer), une minorité ethnique de plongeurs-pêcheurs qui vivait sur des îles de la mer d’Andaman, combinant assistance humanitaire et prosélytisme. Un mélange qui ne choque pas forcément les locaux, la dévotion des pasteurs ayant marqué les esprits.«Ne blâmons pas les organisations chrétiennes. Au moins, elles sont professionnelles. Ce n’est pas comme dans les organisations bouddhistes où nous n’avons pas un seul professionnel de l’humanitaire. Les chrétiens, eux, étaient parfaitement préparés», lance le moine Manat dans son temple du Pardon de la mer.Devenus chrétiens ou non, les Moken ont vu leur vie transformée. Au moment de la catastrophe, leur connaissance de la mer et de ses humeurs les avait alertés. Les anciens leur avaient souvent raconté que, plusieurs fois dans le passé lointain, lelaboon avait «avalé des îles entières» et leur en avaient décrit les signes avant-coureurs : le calme inhabituel de la mer avant le déferlement, l’apparition à la surface des poissons vivant dans les profondeurs, la fuite des crabes de la plage… La plupart des Moken avaient eu le temps de se réfugier à l’intérieur des terres, d’où un nombre relativement faible de victimes parmi eux. Depuis, beaucoup ont quitté les îles et se sont sédentarisés dans des villages bâtis par des organisations humanitaires sur la côte, comme à Theparak, établi par Caritas International à quelques dizaines de kilomètres au nord de Baan Nam Khem. Même s’ils ont dû quitter leur village d’origine sur l’île ou, pour certains, abandonner leur vie de nomades des mers, ils disent préférer habiter dans ces villages pourvus d’électricité où ils peuvent continuer de travailler comme pêcheurs. «Avant, quand nous étions malades, c’était un vrai casse-tête, explique Koot Kla Talay, un pêcheur moken de Theparak. Il fallait prendre un bateau pour rejoindre un hôpital sur le continent. Maintenant, nous bénéficions à la fois de la proximité de la mer et des aspects pratiques de la vie sur la côte.»

Voilà déjà 4 jours que nous sommes installés dans notre appartement de Bang Lut et que nous faisons des aller-retour quotidiens en scooter pour aller à la plage (à 500 mètres au bout du chemin). C’est une bouffée d’oxygène pour nous trois, car Phuket, malgré ses qualités, ne nous convenait pas vraiment. Depuis que nous sommes ici, Théophile « s’éclate » comme un fou dans les vagues. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu s’amuser autant. Le lieu est serein et beau, les plages presque désertes s’étalent sur des kilomètres. Jamais avant je n’avais entendu parler de cette côte qui fait face à la mer d’Andaman. Nous sommes dans la région de Khao lak.DSCN6910 DSCN6921 DSCN6926IMG_1656IMG_1662IMG_1793DSCN6943 DSCN6947 IMG_1648 IMG_1649 IMG_1690 IMG_1708 IMG_1725 IMG_1753C’est donc ici que nous avons décidé de poser nos valises une semaine de plus (jusqu’au vendredi 23/01) avant de rejoindre la jungle du Parc National de Khao Sok (point rouge sur la carte ci-dessous).

Khao SokCe paradis perdu a été gravement touché en 2004 par le tsunami. Il est d’ailleurs inscrit dans la conscience collective, un mémorial se trouve à proximité de la plage. Les petites routes bitumées qui nous conduisent à la mer ont toutes un panneau indiquant la route à suivre en cas d’évacuation de la zone. Je ne vous cache pas que cela me fait froid dans le dos. Les premières nuits, j’y pensais tellement que je n’arrivais pas à dormir profondément. Je restais en alerte (malgré moi) au cas où nous devrions fuir. Cette angoisse est née en même temps que celle ressentie par beaucoup de Parisiens à la suite des attentats meurtriers relatifs à l’affaire Charlie Hebdo. Maintenant que je suis consciente de ce parallèle, je dors un peu mieux… Curieusement, je n’y ai pas pensé à Phuket, alors que l’île a également été ravagée par le tsunami. Je pense que le fait qu’il y ait beaucoup de touristes joue beaucoup. Bang Lut est une terre isolée et préservée, loin des circuits touristiques, et je trouve étrange qu’un endroit aussi beau soit aussi déserté.

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Ce matin, à 9h30, nous recevons un petit email de Nolwenn, Chanelle et Gilles : « Nous sommes à Kata Noi, où êtes-vous ? » (Rappel : Nous les avons rencontrés à Georges Town : AU REVOIR PENANG, BONJOUR PHUKET !) Nous n’étions pas très sûrs qu’ils viendraient à Phuket, mais ce qui est extraordinaire c’est que nous soyons aussi peu éloignés ! En effet, Kata Noi Beach est séparée de la plus grande plage, Kata Beach, par un petit flanc de colline. Thierry les appelle dans la matinée, car ce serait dommage que nous nous manquions. En effet, demain, nous quittons Phuket sud pour aller 150 km au nord dans la région de Khao Lak. Nous avons réservé hier un appartement de 55m2 avec deux chambres à Bang Lut. La Guesthouse qui gère les appartements s’appelle LIVING ROOM, et il semblerait que les gérants soient un couple suédois/thaïlandais. Par contre, nous ne savons pas encore si nous allons louer une voiture ou prendre un taxi. (Thierry et moi sommes les pros de l’improvisation.)
CaptureAu téléphone, Gilles et Thierry se mettent d’accord pour un rendez-vous, après les heures de plage, à leur hôtel. Théophile marmonne qu’il n’a pas envie de sortir, que ses copains sont connectés le soir et qu’il va les manquer. Tant pis, nous sortirons sans lui, mais déçus quand même.

En soirée, nous attrapons un taxi qui nous dépose quelques minutes plus tard dans la cour de leur hôtel. Ils sont là et nous accueillent chaleureusement. Nous sommes tous très contents de nous revoir ! Nous finissons la soirée dans un restaurant proposant une bonne cuisine thaïe, avant de nous séparer une nouvelle fois. Qui sait, peut-être nous verrons-nous prochainement dans la région de Khao Lak ? Cette belle petite famille a prévu de voyager 5 mois en Asie, et Chanelle suit ses cours avec le CNED comme Théophile…

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Hier, j’ai lu qu’il existait une plage préservée à Phuket : la Rawaï Beach. Thierry et moi avons envie de la découvrir avant de décider si, oui ou non, nous allons prolonger notre séjour sur l’île. C’est en scooter que nous choisissons de sillonner ses collines vallonnées à la recherche de la perle rare.rawaiDSCN6807Lorsque nous arrivons face à la plage de Rawaï, ma première impression est d’abord positive : eau émeraude, calme, bateaux longtail, jolie vue sur les îles… Tous les ingrédients sont là pour passer un moment de détente. La bande de sable est par contre très étroite, et quelques déchets y sont éparpillés. Pour être honnête, nous avons un peu de mal à nous projeter ici…  Le charme n’opère pas. Nous restons quelques minutes à contempler les bateaux en bois, puis regagnons le scooter pour continuer un peu la balade.

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Sur la route du retour, nous faisons une halte à « Karon View Point », la célèbre colline connue des touristes qui profitent comme nous de la vue magnifique sur les plages de Kata Noi, de Kata et de Karon…DSCN6814DSCN6820Le soleil est au zenith, nous avons hâte de rentrer au frais. Nous passons devant un bar avec un toit en chaume, l’After Beach Bar, et décidons d’y faire une pause rafraîchissante. Une fois sur place, l’accueil est inexistant, et l’ambiance faussement décontractée avec son style reggae ne nous emballe pas plus que ça. Nous y prendrons juste un verre, d’autant plus que le serveur nous foudroie du regard. (Manifestement, cette personne s’est trompée de métier.) Heureux lot de consolation… la vue qu’offre la terrasse du bar est imprenable : le panorama sur la plage de Kata Noi est très beau. DSCN6823

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Ce matin, nous partons avec Marie – notre guide pour la journée – à la découverte de la campagne cambodgienne. Nous quittons le Tara Lodge vers 8h30, très impatients de découvrir les différents sites prévus par le circuit de la boucle Est de 100 km que nous devons parcourir aujourd’hui. Comme je ne suis pas à l’aise en deux-roues, c’est Marie qui m’emmène derrière elle. Thierry et Théophile sont ensemble sur un autre scooter. On démarre, c’est parti pour l’aventure… IMG_0437

Après plusieurs kilomètres de bitume, nous bifurquons pour prendre un chemin de terre sablonneuse. Devant nous s’étendent des champs de sel à ciel ouvert, ce sont les marais salants de la région. Marie nous explique que le sel est stocké dans les petites cabanes de bois qui nous entourent, et qu’il sert surtout à conserver le poisson séché.

DSCN5582IMG_0432 DSCN5585Nous reprenons le même chemin qui longe les marais salants et arrivons dans une cocoteraie où vivent quelques villageois. Nous nous mettons à l’ombre d’une petite gargote et découvrons la fameuse plage secrète (qui ne l’est plus maintenant !) – Angkul beach – bordée sur toute sa longueur par de hauts cocotiers. La vaste étendue de sable est déserte, quelques bateaux voguent sur l’océan, c’est le calme absolu. Lorsque je rejoins la petite équipe restée sous la paillote, une jeune femme apporte une noix de coco énorme, avec trois pailles s’il vous plaît ! En face, des îles se dessinent à l’horizon, l’île du Lapin, l’île aux Mangues et l’île aux Serpents.

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Le premier break terminé, Marie nous invite à repartir par la piste pour rejoindre plusieurs kilomètres plus loin une route bitumée qui nous mène à la frontière vietnamienne. Devant le barrage qui sépare les deux pays, nous prenons ensuite un petit chemin sur notre gauche qui nous conduit vers des paysages sublimes où l’eau et le vert sont omniprésents : c’est le royaume des buffles. Nous commençons à en voir quelques-uns, puis au fur et à mesure de notre parcours, ce sont des troupeaux entiers qui s’offrent à nous. Un tableau unique et magnifique ! IMG_0455 IMG_0450DSCN5604 DSCN5605 DSCN5607 DSCN5608Marie est incroyable, elle connaît toutes les pistes par cœur. C’est une vraie aventurière ! Elle nous emmène cette fois prendre un café glacé dans un village Khmer. Des bébés chiens et leur mère nous accueillent dans la joie, tandis qu’à côté de nous, des femmes « tapent le carton » et semblent trop concentrées par leur jeu pour faire attention à nous. Le café khmer glacé qui nous est servi est tout simplement EXCELLENT, le meilleur qu’on ait bu au Cambodge ! DSCN5611Camboge_Pause Café KEP avec MarieDSCN5613 DSCN5619Après ce deuxième break, nous arpentons l’allée royale où de très grands palmiers se font face, avant de traverser des rizières splendides où des femmes enrubannées ou chapeautées coupent à la serpette les longes tiges de riz mûr. De beaux paysages défilent devant nos yeux et nous ne nous rendons pas vraiment compte des kilomètres parcourus et du temps qui passe. DSCN5623DSCN5624Nous nous arrêtons dans un petit village typique khmer pour nous restaurer. La gentille cuisinière nous prépare une omelette très goûteuse accompagnée d’un riz blanc. Les assiettes se vident, il n’y a pas de doute, nous avions un petit creux ! IMG_1417

Sur la route de Kompong Trach, nous traversons des villages isolés en pleine nature où des dizaines d’enfants nous saluent au passage. Ils nous font de grands signes ponctués d’un « hello »… C’est vraiment touchant de voir autant de gentillesse spontanée, et tous ces visages beaux à croquer ! Nous arrivons devant des pitons rocheux et nous garons près de la grotte à l’intérieur de laquelle se trouve un petit lagon. Des garçonnets se jettent du haut du rocher et plongent dans ses eaux fraîches. Thierry décide lui aussi de se jeter à l’eau pour se rafraîchir et se dépoussiérer. DSCN5633 DSCN5634 DSCN5635 DSCN5639La boucle est bientôt complète, il reste la plantation de poivre à visiter. Nous parcourons les derniers kilomètres en empruntant une piste défoncée… un vrai rodéo sur la selle ! Sur la route de la vallée des plantations, nous arrivons sur un site superbe, mon premier mot fut « waouh » ! DSCN5666 DSCN5668 DSCN5669IMG_0529IMG_0530DSCN5680DSCN5685DSCN5688DSCN5692De retour sur Kep, je réalise la journée magique que nous avons passée tous les trois. Je remercie Marie qui nous a permis de découvrir le Cambodge autrement, hors des sentiers battus, et dans des conditions vraiment idylliques. Un grand merci à notre super guide que j’embrasse en passant ! DSCN5696

Si vous passez à Kep et que vous avez envie de découvrir sa région, prenez contact avec Marie ! Je la recommande !

Adresse mail : kepautrement@gmail.com

Numéro de téléphone : Marie +855 (0) 87 320 140

Page Facebook : Kep Autrement

Web : http://kepautrement.hautetfort.com/

En arrivant au Turtle Gili Meno Bungalows, nous étions loin de nous imaginer que le propriétaire des lieux était à l’origine du sanctuaire des tortues. C’est donc très naturellement que je consacre une page au joli projet de M. Bolong. Respect.

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Le sanctuaire des tortues se trouve près du port dans le sud-est de l’île. Pour voir un petit film, cliquez sur Bébé tortue

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Je suis allée sur son site et j’ai traduit sa page principale en français. J’ai appris beaucoup sur les tortues marines, et je constate avec bonheur que des passionnés se battent au quotidien pour préserver la belle nature qui les entoure. En faisant des recherches sur Internet, j’ai vu que des sites proposaient des huiles de tortue pour réhydrater la peau et parfaire le bronzage. (Quelle horreur !)

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N’achetez pas d’huile de tortue !

Je trouve étonnant que ces ventes soient autorisées, alors que les tortues marines sont une espèce menacée !

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M. Bolong et une tortue de mer – Photo issue de son site

J’ai lu aussi que faire du snorkeling avec de l’huile ou du lait de protection solaire était nocif pour les coraux et la faune marine. Le mieux est de porter un tee-shirt aux heures chaudes.

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Se laisser porter par l’eau et ne penser à rien est un bonheur indescriptible.

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Théophile m’a fait découvrir des endroits magnifiques que je n’oublierai jamais.

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Les bateaux en bois de teck sont magnifiques.

Extrait traduit en français du site de M. Bolong http://gilimenoturtles.com/ :

« La tortue de mer verte et la Caretta Caretta (appelée aussi Tortue caouanne, Tortue carette ou Caret) sont communes dans les eaux des îles Gili au large des côtes du nord de Lombok. Avec un diamètre d’environ 1,5 mètre, les tortues sont identifiées grâce à l’apparence de leur carapace et classifiées selon les espèces. Les tortues vivent en moyenne de 80 à 90 ans.

Entre les îles de Lombok et de Bali, la ligne de Wallace marque la réunion des océans Indien et Pacifique. Plusieurs variétés de tortues visitent cette partie du monde et viennent parfois de très loin, comme le Mexique ou l’Amérique du Sud. Cela s’explique par la rencontre des deux grands plans d’eau et des différents courants de l’océan empruntés par les tortues. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN), toutes les espèces de tortues sont en voie de disparition.

Les tortues existent depuis plus de 150 millions d’années. Elles ont survécu grâce à leur capacité d’adaptation et leur instinct de survie, alors que les dinosaures se sont éteints. Le but du sanctuaire des tortues à Gili Meno est de sauver les œufs de tortue des prédateurs, de leur permettre d’éclore naturellement, puis d’élever les jeunes tortues, avant de les relâcher en toute sécurité dans la mer. Les tortues blessées sont également prises en charge jusqu’à ce qu’elles soient assez bien pour être relâchées dans la mer.

Les tortues sont nourries toutes les deux heures, du lever au coucher du soleil. Elles ont un régime alimentaire composé de poisson cru frais. L’eau des réservoirs des tortues est changée deux fois par jour avec de l’eau salée fraîche pompée dans la mer.

Les tortues pondent tous les 1 à 5 ans avec une moyenne d’une fois tous les deux ans. La ponte a lieu en été / en automne, et une seule femelle pond plusieurs lots d’œufs à 2 à 3 semaines d’intervalle. Elles regagnent la terre dans l’obscurité, et la plupart reviennent à l’endroit où elles sont nées. Les tortues marines creusent un trou à l’aide de leurs nageoires postérieures. Après avoir pondu entre 50 et 150 œufs dans leur nid, elles les cachent sous une couche de sable. L’incubation varie selon l’espèce de tortue, mais le délai moyen est de 2 mois. La mortalité des œufs et des nouveau-nés est très élevée. Outre l’homme, les voleurs de nids comprennent les crabes, les chiens, les chats, les varans, les renards, les singes, etc.

L’éclosion a lieu la nuit. Après être sorties du nid, les jeunes tortues courent vers l’océan, mais elles sont chassées par les oiseaux qui planent au-dessus d’elles. Seules quelques-unes arriveront à la mer. Et celles qui atteignent les eaux salées ne sont pas hors de danger. Il faudra qu’elles survivent aux gros poissons et aux requins. La vie n’est pas facile pour les jeunes tortues.

Dans les premiers stades de leur vie, les tortues sont des carnivores, se nourrissant d’organismes, tels que méduses, tuniciers, éponges, coraux mous, crabes, calamars et poissons. Elles passent à un régime végétarien au fur et à mesure qu’elles vieillissent. Les tortues adultes se nourrissent en effet de graminées de mer et d’algues. Une tortue arrive à maturité après environ cinquante ans.

Au cours de ces dernières années, la population de tortues a diminué en raison du réchauffement climatique, de la surpêche et du développement des plages où les tortues pondent leurs œufs. La plus grande menace pour les tortues est l’homme. Elles sont tuées pour leurs œufs et leur viande. De l’huile est extraite des œufs non fécondés pour produire des produits cosmétiques et des médicaments. Les carapaces sont également recherchées pour la fabrication de bijoux.

On les retrouve parfois noyées dans des filets de pêche, mais elles sont aussi victimes de la pollution sous de nombreuses formes. Les déchets plastiques sont une grande menace, car les tortues confondent le plastique jeté avec de la nourriture (méduses). Une fois ingéré, le plastique bloque la respiration et la digestion de la tortue. Sinon, les ennemis naturels pour les tortues adultes sont certains grands poissons, comme les orques et les requins.

Actuellement, le sanctuaire des tortues possède plus d’une centaine d’adultes et de bébés tortues ainsi que celles situées dans d’autres sanctuaires associés de l’autre côté de Gili Meno où des œufs devraient éclore dans les prochains mois. Nous cherchons désespérément des dons pour construire de nouveaux bassins pour accueillir la nouvelle éclosion et nourrir le nombre croissant de bébés tortues.

Pour ceux d’entre vous qui sont en visite à Gili Meno, votre don peut être fait à Bolong qui est en charge du projet. Tous les dons sont investis directement dans l’alimentation et dans les soins des tortues jusqu’à ce qu’elles soient remises à la mer à l’âge de huit mois.

Un plan de financement a été établi. L’estimation des travaux d’immobilisations nécessaires pour la construction de nouvelles piscines est de RP 25 millions ($ 3,000 USD) par an. Ce financement nous permettrait de libérer environ 500 tortues chaque année dans les eaux de haute mer des Gili où elles seront relativement à l’abri de la plupart des prédateurs en raison de leur taille. »

Aujourd’hui, nous avons assisté au repas des bébés tortues et avons constaté que ces petits animaux étaient très voraces !

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La dame qui nourrit les bébés nous a appris qu’environ 90 % des tortues du bassin atteignent l’âge de 8 mois. (C’est beau quand même !). A cet âge, elles ont une taille suffisante pour échapper aux prédateurs hors de l’eau (crabes, oiseaux, etc.) et sont physiquement plus développées pour affronter la vie marine.

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Par contre, dans le milieu naturel, la chance de survie d’une tortue est de 1 pour 1000. Les bébés tortues sont vite fatigués, et les prédateurs dévorent les jeunes tortues qui rejoignent l’eau. Dans la mer, elles sont des proies faciles pour les poissons.

J’ai lu, par ailleurs, qu’il ne faut jamais caresser la carapace d’une tortue, car celle-ci est recouverte d’un mucus protecteur qui empêche que les coquillages et les algues ne s’y développent.

Maintenant que je vous ai tout dit sur les tortues marines, je vais profiter de ma dernière soirée à Gili Meno. C’est avec un petit pincement au cœur que je vais quitter cette petite île qui m’a complètement séduite par sa beauté et sa simplicité.

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En fin d’après-midi, nous décidons d’arpenter les chemins intérieurs de l’île, pendant que Théophile se penche sérieusement sur ses leçons d’histoire géo. Nous prenons une route sablonneuse qui doit normalement nous conduire vers les plages du nord de l’île (si notre sens de l’orientation est bon). Alors que nous avançons pas à pas, nous découvrons de grandes zones restées vierges, pleines de broussailles sèches, de belles palmeraies où sont entassées des noix de coco cassées, des coqs aux plumages colorés, des cabris, des vaches…

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Au bout du chemin, la mer… Les plages du nord sont remplies de coraux, contrairement à celles du sud-est près du « harbour », le port. L’ambiance est toujours merveilleuse en fin de journée… Tout est apaisé comme les feux du soleil. Des petits enfants jouent près de nous, tandis qu’un pêcheur nous fait signe de la main. Le vent se lève doucement, et l’air tiède soulève le chapeau de Thierry qui s’envole au moment même où la vendeuse de fruits s’approche de lui. Tout est simple et si équilibré. On respire.

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Nous rentrons cette fois par la plage, et nous dirigeons donc vers la côte est. Des morceaux de bois sculptés par les vents marins et blanchis par le sel semblent avoir été posés là. Certains sont remarquables. Un jeune homme nous croise avec sa pêche du jour. Son visage est radieux, et il nous sourit au passage. Je lui demande si je peux photographier ses poissons. Il rit et nous propose de nous prendre en photo avec sa pêche.

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Il est 10h, nous sommes attendus sur le port (Harbour) pour prendre un bateau à fond de verre. A notre arrivée, le bateau nous attend déjà, prêt à partir. Petite déception, nous avons cru que nous allions faire la balade à trois avec le propriétaire de la homestay. Or il se trouve que nous sommes une dizaine de personnes. Ce n’est pas très grave, mais ce n’était pas ce qui était convenu à la base. Le bateau démarre, et l’on quitte la côte. C’est superbe.

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Une partie du fond du bateau est transparente, ce qui nous permet d’admirer l’aquarium sous nos pieds, tout en restant au sec. Le capitaine du bateau nous emmène dans le bleu marine, au large, et je vois en effet la falaise de corail. Moi qui ne fais pas de plongée (je barbote, c’est tout), ça m’impressionne un peu. Je reste à bord. Tout le monde plonge dans l’immensité de ce grand bleu. Théophile et Thierry aussi. Ils ont toute mon admiration. Mais, je ne sais pas ce qu’ils vont voir, car à travers le verre je ne distingue pas grand chose… ?

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Plusieurs minutes passent, et je suis bercée comme un bébé dans son couffin. Le bateau tangue doucement au rythme des vagues. J’adore ce moment que je savoure seule. Tout autour, quelques bateaux qui proposent des prestations similaires sont à quelques mètres. Les capitaines de chaque bateau se lancent des phrases que je ne comprends pas. Ils se saluent probablement.

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Enfin, le capitaine souffle dans un sifflet. Cela me fait sursauter… je comprends que c’est pour rappeler le groupe au bateau. J’espère qu’ils ont vu des tortues… Les premiers escaladent l’échelle après avoir jeté palmes, masque et tuba par dessus bord. Les réactions sont très différentes les unes des autres. Certains ont l’air super heureux et parlent fort, tant ils sont excités de ce qu’ils ont vu… d’autres remontent dégoulinant et retournent s’asseoir sans joie apparente. Bon, me dis-je, c’est peut-être une question de hasard et de chance. Tout le monde est maintenant assis, et il manque Thierry et Théophile. Je scrute la mer… et je ne vois pas de masque et tuba autour du bateau. Le capitaine redémarre son moteur. J’hallucine. Depuis quand un capitaine de bateau prend des passagers sans en connaître le nombre ? Je ne me sens pas très bien, j’ai peur qu’il leur soit arrivé quelque chose. Alors, dans mon franglais presque parfait, je lance tout haut à l’attention du capitaine : « Excuse me but it miss my husband and my son and they aren’t still here ». Je me fous de mon accent et, de toute façon, je suis bien comprise de tous. Les passagers commencent à se retourner pour voir s’ils apparaissent quelque part à l’horizon. Le capitaine semble s’en moquer royal… mais peut-être qu’à l’intérieur, il est aussi angoissé que moi ? Je me sens très seule pendant ces longues minutes, avec les pires images en tête. Le bateau vogue doucement près des autres bateaux. Je fouille du regard les gens dans l’eau, mais je ne distingue que leur tuba. J’oublie que je suis entourée, ce qui compte pour moi, c’est de les retrouver. Et puis, soudain au loin, je reconnais la silhouette de Thierry, puis celle de Théophile. Ils se tiennent debout sur un autre bateau semblable au nôtre. Je préviens le capitaine qui se rapproche lentement. Je suis soulagée… et je leur fais de grands signes. Thierry et Théophile replongent à nouveau et montent enfin la petite échelle. Théophile semble très en colère et ne dit mot. Thierry s’explique avec le capitaine qui lui rétorque « qu’il faut être attentif au coup du sifflet, que cela signifie qu’il faut remonter ». Alors Thierry lui dit que le problème est que tous les capitaines de bateau sifflent de la même façon. Comment reconnaître le sifflet de son capitaine quand on a la tête sous l’eau ? C’est très juste. Thierry s’assoit sur le banc entre moi et Théophile. Je lui demande si, au final, il a vu beaucoup de choses. Il me répond qu’il a vu une énorme tortue tout au fond du ravin, et qu’il l’a suivie sur plusieurs mètres quand elle a commencé à quitter le fond pour nager plus haut. Il me dit aussi que la visibilité est réduite, que la lumière du jour passe à peine. Théophile, lui, est complètement fermé à la discussion. Plus tard, il m’avouera quand même qu’il a aperçu une tortue. Après toutes ces émotions, nous nous laissons porter par le bateau qui change de cap et se dirige maintenant vers le nord. Quelques minutes après, tout le monde est de nouveau dans l’eau… bien groupé cette fois. Et quand le signal du sifflet se fait entendre, toutes les mines sont réjouies. L’endroit est moins profond, nous sommes proche de la zone turquoise qui est plus lumineuse.

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Plus tard, au large de la côte ouest, nous apercevons la colline de Gili Trawagan, la plus développée des trois Gili.

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Pour le dernier spot au sud-est de l’île – celui en face du superbe hôtel restaurant, le Karma Reef – Théophile décide de ne plus plonger. Il est fatigué (c’est physique), a froid et grignote quelques biscuits. Thierry ira seul… et reviendra enchanté avec des descriptions incroyables de poissons jamais vus encore. Ce dernier spot est à quelques mètres de la plage (donc accessible à la nage), elle-même à 5 minutes à pied de notre bungalow. Voici les clichés que j’ai pris à bord, car le spectacle était également au-dessus de l’eau.

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Les eaux turquoise des Gili, une pure merveille !

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Quand l’eau se trouble un peu…

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Snorkeling en groupe

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Camaïeu de bleus…

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Des coraux au fond de l’eau.

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Théophile a retrouvé le sourire.

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Snorkeling à quelques mètres de la plage…

Comment éplucher correctement une banane ?

Tout à l’heure, nous avons acheté des bananes et des mangoustans à une vendeuse de fruits qui passait sur la plage. Quand elle a vu la façon dont Thierry s’y prenait pour éplucher sa banane, elle a ri et lui a dit qu’il se trompait de sens ! Cela fait donc 46 ans que nous épluchons les bananes à l’envers !!! Il y a un début à tout !

Contrairement aux idées reçues, la banane ne s’ouvre pas par le haut, mais par le bas. Essayez, vous verrez c’est plus logique !

Et le mangoustan ?

mangoustanLe mangoustan est un beau fruit de couleur pourpre qui renferme une chair parfumée et délicieuse. On en trouve partout en Asie du Sud-Est. Sur Gili Meno, nous les achetons près du port ou sur la plage. (Des vendeuses de fruits en proposent aux vacanciers.) Depuis que j’en ai goûté, j’attends toujours avec plaisir la petite vendeuse pour lui en prendre une dizaine. Comme je ne savais pas comment le manger la première fois, elle m’a montré comment faire. La peau n’est pas comestible, d’ailleurs on ne peut pas la garder en bouche, c’est très amer. Aujourd’hui, la vendeuse de fruits – avec qui j’aime échanger quelques mots – m’a appris quelque chose : la petite fleur que l’on voit sous le fruit indique combien de loges de chair le mangoustan contient. Sur la photo ci-contre, la fleur possède 6 pétales, donc cela signifie que le mangoustan possède 6 loges. Et sur ses 6 loges, il y en a une qui est plus grosse que les autres. La petite vendeuse m’a dit que la grosse est la « mama » et les autres sont les « baby ». Vous savez tout maintenant sur les « mangosteen ». Voici quelques photos des mangoustans que nous avons achetés cet après-midi sur la plage en face du Turtle Sanctuary. (J’ai lu qu’il est l’un des fruits les plus riches en antioxydants naturels.)

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La plupart des plages de l’île sont envahies par le corail blanc, ce qui rend parfois la baignade compliquée. Les morceaux de coraux blessent les chevilles et les pieds, et le mieux est de porter des chaussures spéciales.

Pour notre dernier jour sur Gili Air, nous sommes allés sur une belle plage du nord de l’île, juste en face du Gili Air Hotel. Son sable est doux et fin, et il y a moins de coraux. On entre dans la mer sans risques de blessure et on en ressort sans tituber ou même tomber. La classe !

L’ambiance de la plage est très différente de celle que nous connaissons sur l’est de l’île. Ce côté est vraiment très relaxant… J’avais envie de le partager avec vous.

Nous partons demain matin très tôt pour Gili Meno.

Voici quelques clichés.

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