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Adam’s Peak vu d’en bas et en pleine journée…

2h du matin, c’est l’heure à laquelle nous nous levons dans la nuit du 3 mai. Sans un mot, nous préparons chacun notre petit sac à dos : biscuits secs, eau, sweat et foulard. Dehors, il fait un peu frais, mais c’est mieux pour l’ascension. Nous avons de la chance, le chemin qui nous mène au pic est bien éclairé. C’est une nuit de pleine lune, mais pas n’importe laquelle : c’est aujourd’hui le Vesak, la plus importante fête du calendrier bouddhiste. Aujourd’hui, des centaines de pèlerins vont commémorer la naissance, l’Illumination et la mort du Bouddha. C’est un événement très attendu, célébré dans tout le Sri Lanka avec de nombreux rassemblements religieux, processions et méditations. Après avoir passé l’arche d’entrée et inscrit notre nom dans un répertoire, un moine nous attache un fil de coton blanc au poignet, censé nous « protéger » pendant notre périple. DSCN9559Il est plus de 2h30 lorsque nous commençons la montée des marches… Même si nous sommes tous les trois très motivés, nous savons que cette ascension est un défi pour Théophile. Adam’s Peak aussi appelé Sri Pada est une montagne sacrée pour les quatre groupes religieux du Sri Lanka – les bouddhistes, les hindous, les musulmans et les chrétiens. Après deux heures de montée, je n’arrive plus à suivre le rythme des garçons. D’un commun accord, nous nous séparons. Je monterai avec les pèlerins qui m’entourent. D’ailleurs, il y a une formidable ambiance… Des familles entières font l’ascension, petits et grands semblent animés par la même énergie. Je croise des fidèles aux sourires lumineux. La plupart d’entre eux sont en tongs ou pieds nus. Je me sens presque ridicule et déplacée avec mes NIKE. J’aperçois quelques voyageurs européens, je les compte sur les doigts d’une seule main ! Au bout de trois heures, je ne suis pas encore arrivée au sommet. Les dernières marches sont étroites, et nous montons en file indienne l’un derrière l’autre. J’ai perdu de vue Thierry et Théophile, mais qu’importe, je ne veux pas qu’ils manquent le lever du soleil au sommet. Tout en haut, il y a un petit temple qui abrite une empreinte géante du pied de Bouddha, à moins que ce ne soit celle de Shiva, d’Adam ou de Saint-Thomas ? Tout dépend de votre religion en fait.

DSCN9568IMG_5800IMG_5804Lorsque j’arrive au sommet, le soleil se lève. Je cherche Théophile et Thierry parmi la foule, mais sans succès. D’ailleurs c’est un peu la bousculade là-haut. J’arrive en pleine cérémonie… Je me sens comme un cheveu sur la soupe, à part moi je ne vois aucun autre touriste. J’aurais tant voulu prendre une photo de nous trois au sommet du pic. Tant pis. Je m’assois dans un coin et je regarde la cérémonie en grignotant des biscuits. J’ai le dos trempé de sueur, et je ne sens pas le froid. Une vieille femme désigne mes chaussures et me fait comprendre que je dois les enlever. Je m’excuse poliment et m’exécute aussitôt en marmonnant « Ok, j’ai compris, pas la peine de s’énerver ».

DSCN9570IMG_5783IMG_5802IMG_5806IMG_5816Au bout d’une demie-heure, je décide de repartir… seule. Théophile et Thierry sont de toute façon introuvables. Je ne sais pas s’ils ont vu la fameuse ombre du pic qui aurait la forme d’une pyramide. Je n’ai pas vu ce phénomène, étant donné que je me suis noyée dans la foule et qu’il était très difficile pour moi de prendre des photos, tant c’était la cohue. DSCN9586IMG_5805En descendant, je m’arrête à divers paliers pour prendre des clichés de la vue magnifique que j’ai sur les sommets. C’est magique.

IMG_5821IMG_5825DSCN9576IMG_5831IMG_5881IMG_5838IMG_5851IMG_5882 DSCN9577 DSCN9584IMG_5832Au bout de deux heures de descente, mes jambes se mettent à avoir la tremblote et il m’est impossible de maîtriser ces tremblements. C’est un peu comme si mes jambes n’appartenaient plus à mon corps. (L’expression « en avoir les jambes coupées » prend tout son sens.) Mon genou gauche commence à me faire souffrir. La seule façon pour moi de ne plus avoir mal est de descendre de côté. Un peu comme un crabe. Le long de l’escalier, je remarque les longs fils blancs qui guident les pèlerins.

IMG_5856IMG_5866DSCN9589IMG_5841Au cours de la dernière heure, je fais la connaissance d’une jeune femme qui, comme moi, souffre des genoux. D’origine cambodgienne, elle est venue spécialement de Californie pour le pèlerinage. Nous nous aidons mutuellement à descendre les escaliers et finissons, bras dessus, bras dessous, comme deux vieilles copines. C’est ça aussi la magie des voyages.  DSCN9592Lorsque je monte les dernières marches de la guesthouse (Mango Tree Holyday Bungalow), je suis pliée en deux comme une très vieille femme. J’ai très envie d’une douche. Thierry m’accueille en applaudissant : « Bravo Vali, tu as réussi ! » Je souris malgré la fatigue, « Yes, I did it ! ». Dans la chambre, Théophile est allongé tout habillé et dort profondément… très profondément. Il est arrivé avant Thierry, c’est un pari réussi pour lui… Bravo.

IMG_5847Pour voir une vue aérienne sur le Pic d’Adam, cliquez sur la vidéo ci-dessous.

En arrivant au Sri Lanka, nous ne savions pas que nous étions à l’aube de la nouvelle année, l’Avuruddha. De la terrasse de notre bungalow (guesthouse Dilara Resort), nous entendons des bruits de pétards dans le quartier. Sajee nous explique que les pétards, les feux d’artifice et les feux de Bengale sont traditionnellement utilisés pour fêter la nouvelle année. Avec un grand sourire, elle nous invite à la suivre chez Achala qui habite à quelques mètres dans la même rue. Achala nous accueille les bras ouverts et nous propose des mets sucrés spécialement préparés pour la fête. Je profite de l’occasion pour lui poser des questions sur le Nouvel An. J’apprends donc qu’il est fêté entre le 12 et le 15 avril et qu’il correspond à la nouvelle année cinghalaise et tamoule : Aluth Avurudda (en cinghalais, de religion bouddhiste) ou le Puthandu (en Tamoul, de religion hindouïste). Pendant cette période, les deux communautés partagent les mêmes coutumes et traditions ancestrales. Lors de cette grande fête nationale, la coutume veut que l’on cuisine une variété de plats traditionnels et que l’on fasse bouillir le lait en le laissant déborder, pour la chance et la prospérité. C’est beau, non ? PHOTO 1 PHOTO 7 PHOTO 9

Pour leur dernière soirée à Bali, j’emmène Martine et Christian au Pura Dalem d’Ubud pour assister à un spectacle de danses du Legong. Six ans auparavant, j’avais eu la chance d’en voir un au Palais d’Ubud et j’en étais ressortie complètement émerveillée. Le spectacle dure 1h30, mais c’est tellement magnifique qu’on en demanderait encore !

DSCN8641La « Legong Dance » – ou Danse du Legong – est probablement la plus belle des danses traditionnelles balinaises. Les jeunes danseuses dansent avec tant de grâce au son du gamelan que nous avons l’impression d’être envoûtés par des déesses sorties tout droit d’un conte des Mille et une nuits. Toute la féminité, et la sensualité, s’expriment au travers leurs gestes précis et délicats. Les danseuses et danseurs sont richement habillés, ce qui apporte encore plus de magie au spectacle. Chaque mouvement des yeux, des mains, des doigts et des pieds semble régi par des règles ultra-précises, c’est impressionnant ! DSCN8650La Danse du Legong est enseignée aux petites filles à l’école, dès l’âge de 5 ans. Autrefois, cette danse était exclusivement exécutée dans des Palais pour la famille royale.

DSCN8649J’ai retrouvé l’histoire de la Danse du Legong sur Internet : Elle raconte l’histoire du roi Lasem qui rencontre une jeune fille perdue dans la foret ; il la ramène chez lui et, comme elle refuse de succomber, il l’enferme. Son fiancé, le prince de kahuripan menace le roi si sa compagne n’est pas libérée, mais rien n’y fait et le roi préfère se battre. En route vers la bataille, il rencontre un oiseau de mauvais augure qui lui prédit la mort, et le roi est tué dans le combat !

DSCN8654 DSCN8662 DSCN8663 DSCN8664Des représentations de cette danse peuvent être vues au palais royal d’Ubud, mais aussi tous les mardis soir au Pura Dalem. Les jeunes danseuses et danseurs, ainsi que les musiciens, viennent pour la plupart d’entre eux des petits villages voisins. Leur rétribution ne leur est pas personnelle, mais profite à toute leur corporation ou leur village. Une raison de plus de ne pas hésiter à acheter un ticket pour assister à ce merveilleux spectacle. D’autant plus qu’à Bali, et il semble que c’est encore plus fort ici, les danseurs semblent fiers de représenter leur culture ! Et comme ils ont raison, elle est si belle !

Nous marchons en file indienne dans l’obscurité le long de la petite route qui nous permet de rattraper la rue principale, la Jl Raya Ubud, qui nous conduit au cœur d’Ubud. CaptureCe soir, il y a une effervescence incroyable dans les rues. Balinais, touristes… tout le monde se mélange pour faire la fête, tous ensemble, et partager un moment culturel unique. Nous sommes la veille du Nyepi, le Nouvel An balinais. IMG_4392En passant devant le café Lotus, nous constatons qu’il est fermé, c’était notre point de rendez-vous dans une heure avec Thierry, coincé par un rendez-vous téléphonique professionnel. Devant le Palais d’Ubud, c’est la bousculade, chacun attend le début des festivités. D’un commun accord, nous décidons de rester à la même place, et Théophile propose de retourner au Lotus, un peu plus tard pour rejoindre Thierry, car dans la cohue, ce serait peine perdue pour lui de nous retrouver. IMG_4384C’est une chance incroyable de pouvoir assister au Nouvel An balinais qui est sans doute l’une des fêtes les plus importantes à Bali ! Avant-hier, lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport, nous avons été surpris de voir une statue géante à l’allure effrayante. Il s’agissait d’un Ogoh-Ogoh

Mais qu’est-ce que c’est au juste ?

DSCN8486Un Ogoh-Ogoh est une créature fabriquée par les habitants de Bali dont le rôle est, la veille du Nyepi, de repousser les mauvais esprits qui souhaitent envahir l’île pour la nouvelle année. Tous les villages fabriquent leur Ogoh-Ogoh. Mais à Ubud, la capitale culturelle de l’île, nous avons droit à un magnifique défilé de monstres effrayants… Autour de nous, quelques jeunes danseuses magnifiquement parées se préparent pour la fête.

IMG_4432 IMG_4427Enfin, le premier Ogoh-Ogoh fait son apparition, il est porté par plusieurs hommes qui évitent que la tête du géant ne se prenne les fils électriques. La foule est en délire… et l’ambiance est à son comble ! Une fois l’obstacle passé – non sans mal – le Ogoh-Ogoh tourne sur lui-même pour effrayer les mauvais génies, puis penche sa tête menaçante vers l’avant. On entend des cris… Les gens sont heureux de participer aux festivités ! 

IMG_4421 IMG_4417 IMG_4416DSCN8505 IMG_4410Après deux heures de spectacle, les mauvais génies  sont vaincus ! IMG_4390DSCN8464DSCN8453IMG_4391Les porteurs Balinais en profitent pour faire une pause (bien méritée). Théophile et Thierry sont venus nous rejoindre… Nous allons pouvoir dîner quelque part, en espérant que les restaurants ne sont pas fermés, car après minuit, nous devrons être rentrés… comme tout le monde sur l’île. En effet, le 21 mars, l’île devra apparaître vide de tous ses habitants aux mauvais esprits pour que ceux-ci ne soient pas tentés de revenir. Cela signifie que personne n’a le droit dans les 24 heures qui suivent de quitter son domicile et de toucher à l’électricité (ni lumière, ni télévision). Demain, ce sera la journée du silence où personne ne devra s’exprimer tout haut, y compris les touristes qui devront rester enfermés à leur hôtel. Les Balinais jeûnent toute la journée, mais la plupart des hôtels prévoient d’apporter des plateaux repas à leurs clients. La police sera présente partout sur l’île pour s’assurer que tout le monde respecte bien cette coutume traditionnelle et séculaire. Même l’aéroport sera fermé, c’est pour vous dire ! Cette tradition unique au monde (du moins, je le crois) me conforte dans l’idée que Bali est vraiment une île à part, riche et respectueuse de ses traditions. Tant qu’elles passeront en priorité, rien ne pourra ternir la beauté de cette île magique !

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Le jour s’est levé sur la pagode Mahamuni, le soleil absorbe les derniers voiles de brume qui se dissipent dans la fraîcheur du matin. Lorsque nous descendons de voiture, les fidèles sont déjà très nombreux devant l’entrée de la pagode. Certaines femmes sont très élégantes, et je me demande ce qu’elle pense de ma tenue « spécial confort » sweat et legging. J’ai un peu honte, je l’avoue, tant elles sont joliment apprêtées et coiffées.
IMG_2638IMG_2577Thierry et moi suivons notre chauffeur – qui est aussi notre guide depuis deux jours. Il se faufile entre les femmes et les hommes venus se recueillir devant la statue de Bouddha (vieille de 2 500 ans d’après certains guides). Je me fais toute petite parmi la foule et m’assois sur le grand tapis avec les femmes birmanes que je regarde prier. Devant nous, un écran de télé montre des hommes en train d’appliquer des feuilles d’or sur le Bouddha devenu « difforme ». Depuis notre arrivée, un homme délivre au micro des messages aux pèlerins, les encourageant à faire des dons d’argent. L’ambiance est si particulière que j’ai l’impression d’être dans un rêve étrange. Et si j’allais me réveiller ?IMG_2565IMG_2581D’après mes lectures, ce Bouddha aurait été pris par l’armée du roi Bodawpaya du royaume d’Arakan (près de la frontière de l’actuel Bangladesh), comme trophée de guerre en 1784. D’abord abritée dans l’ancienne capitale royale Amarapura, la statue aurait ensuite été déplacée à Mandalay, alors nouvelle capitale royale en 1860. Actuellement, elle est constituée de 6,5 tonnes de bronze et de 3 tonnes d’or. Son visage est nettoyé tous les matins, à 4 h, par les moines qui considèrent qu’elle est vivante. Seuls les hommes ont le droit de déposer une feuille d’or, les femmes doivent rester à l’écart… IMG_2589IMG_2584IMG_2573Des moines prient avec ferveur. La pagode Maha Muni est un site très fréquenté et vénéré par les Birmans.

IMG_2593 IMG_2594Dans le temple, nous assistons à une cérémonie. Il semblerait que ce soit les membres d’une même famille. Les petites filles sont aussi maquillées que leurs aînées. Elles portent toutes des robes de fée ou de princesse d’un rose dragée. Elles sont suivies par les garçons également maquillés et habillés du même rose. Ils paraissent tout droit sortis d’un livre de contes… ou d’un carnaval ?

IMG_2613IMG_2580IMG_2609IMG_2619IMG_2629A l’extérieur, nous admirons les détails finement sculptés du toit et au dessus des arcades. Une grande cloche trône au milieu de la cour, c’est l’occasion pour moi de donner mes trois coups de bâtons : ça défoule en fait !

DSCN7526 DSCN7527IMG_2647IMG_2649IMG_2650Un peu plus loin se trouvent plusieurs anciennes statues khmères en bronze.

DSCN7530Je lis sur un grand panneau qu’elles proviennent d’Angkor Vat au Cambodge. Elles sont passées de mains royales en mains royales, avant d’être rapportées à Amarapura en 1857. DSCN7528Des trente statues rapportées du Siam par le roi birman Bayinnaung, il n’en reste actuellement que six. Elles attirent beaucoup de Birmans, car elles posséderaient des pouvoirs de guérison.

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Le matin du 31 décembre, quand j’ai ouvert le frigo, je n’ai pas remarqué la bouteille de champagne qu’Erwin avait mise au frais ! Notre ami est venu de Paris, a transité à Bangkok, puis nous a rejoints à Kuala Lumpur, avant que nous nous envolions tous les quatre pour Penang. Et pendant tout ce chemin, il voyageait avec une bouteille de champ ‘ dans son sac à dos. Alors là, franchement, je dis « CHAMPAGNE » !

Après une journée riche en découvertes, nous nous retrouvons en soirée tous les quatre dans la cuisine de la homestay (Le’Mon Stay). Comme il n’y a pas de verres, nous décidons de sortir les mugs à thé qui feront très bien l’affaire. En voyage, on s’adapte en fonction de ce que nous avons sous la main.

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Erwin a gardé le secret jusqu’au jour J, il nous a fait une sacrée surprise ! Nous qui ne pensions pas boire de champagne le soir du 31 ! Dans les regards qui pétillent, on y lit de la joie, de la complicité, le bonheur d’être là tous ensemble. Le champagne rosé est exquis et nous donne envie de continuer la fête à l’extérieur. Il est déjà tard quand nous sortons, presque 21h15. Nous prévoyons de dîner dans un restaurant du quartier, puis d’aller sur le front de mer, histoire de prendre la température. En effet, on ne sait pas s’il y aura un feu d’artifice cette année. Des Malaisiens nous disent qu’il n’y en aura pas, d’autres nous racontent le contraire. Nous ne savons plus sur quel pied danser, mais une chose est sûre, c’est que la Malaisie est meurtrie après le crash de trois de ses avions en 2014, dont le dernier tout récemment (L’avion de la compagnie Air Asia s’est abîmé en mer de java le 28 décembre avec à son bord 162 personnes.), sans compter les inondations meurtrières. Nous comprenons fort bien que l’humeur ambiante soit maussade.

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DSCN6430DSCN6455Lorsque nous arrivons au restaurant, la jeune femme qui nous accueille est désolée… Les cuisines sont fermées. Il est 21h30, et il faut le savoir : en Malaisie, pour dîner, c’est trop tard. Après avoir fait un tour de quartier, à la recherche d’un restau qui veuille bien de nous (snif), tous les quatre nous dirigeons vers la cantine de rue (food street) dans laquelle nous avons déjà déjeuné la veille. Nous savons qu’elle ferme un peu plus tard… Nous nous sommes mis sur notre 31, croyant que nous allions dîner dans un restau, et je sens des regards un peu amusés ou surpris lorsque nous nous installons autour d’une table en plastique.

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Ceci dit, nous sommes très amusés par ce revirement de situation. Après notre dîner à la bonne franquette, Erwin propose d’aller prendre un dessert quelque part… dans un coffee shop par exemple. Nous partons nous balader le long de la mer… et là, bonne surprise, nous voyons un « Coffee Bean » encore ouvert. Nous choisissons chacun un gâteau différent : crumble aux pommes pour Théophile, cheese cake pour Erwin, gâteau aux fruits rouges pour Thierry et bûche au chocolat pour moi.

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En sortant du coffee shop, nous marchons le long de la jetée… et alors qu’on n’y croyait plus, un feu d’artifice démarre juste au dessus de l’océan.

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A minuit, tous les Malaisiens échangent leurs voeux et se souhaitent plus ou moins discrètement une bonne année. Comme nous sommes joyeux, nous prenons quelques photos avec un groupe de jeunes personnes qui jouent le jeu avec beaucoup d’enthousiasme. Le champagne fait effet, il n’y a pas de doute.

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Puis, nous traversons la rue embouteillée pour rejoindre un concert en plein air. La musique hurle dans les haut-parleurs, et des dizaines de jeunes dansent devant la scène. L’ambiance est bonne enfant, et nous restons jusqu’à ce que nous ressentions les premiers signes de fatigue. Nous hélons un taxi dans la cohue… puis un autre… Heureusement, nous en trouvons un assez rapidement, par contre… la circulation… est très dense. Lorsque nous arrivons à la villa, nous sommes contents de rejoindre nos chambres. Demain est un autre jour, et une nouvelle année qui commence.

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Bonne année 2015 à vous tous !

La veille de Noël, Thierry et Théophile se découvrent une passion : l’acrobatie ! J’avoue qu’ils ont une forme olympique et c’est bien là mon plus beau cadeau !

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En milieu d’après-midi, nous décidons de faire quelques emplettes pour Noël aux Artisans d’Angkor, un mini-village artisanal en plein cœur de la ville qui regroupe plusieurs ateliers de création. En ville, l’effervescence est palpable partout… dans les rues, dans les bars et les restaurants. Par contre, dans les ateliers, les sculpteurs sont concentrés sur leur travail sous nos yeux admiratifs. Quel talent ! IMG_1015IMG_0999 IMG_1008 IMG_1010

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DSCN6202 Sculptures sur granit

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Sculpture sur bois

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Un vrai savoir-faire !

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La sculpture à différents stades

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Tête en bois de Jayavarman VII

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Atelier de tissage

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Cocons de soie en gros plan

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Fils de soie

En soirée, Thierry nous emmène (et nous invite) au Viroth’s Restaurant. Heureusement qu’il a pensé à réserver une table cet après-midi, sinon nous n’aurions pas pu y dîner. Le cadre est magnifique, le service impeccable et la nourriture excellente. Aucun de nous trois n’avons envie de manger une cuisine française, mais nous faisons une exception à la lecture de la carte des desserts… Tarte citron pour Théophile, mousse aux deux chocolats pour Thierry et moi. C’est un sans faute.

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C’est dans la joie que nous rentrons à l’hôtel. Bien sûr, nous avons plein de belles pensées pour nos familles respectives et nos amis de toujours…

Le lendemain, Théophile me fait un cadeau inattendu : deux logos pour mon site. Vous pouvez vous aussi les admirer en haut à gauche.  Pas mal, non ? Et puis, comme je suis une chanceuse, Thierry m’offre 90 minutes de massage aux huiles dans un spa de toute beauté dont j’ai oublié le nom. Le rêve !MAMAN 2 MAMAN

Mais, comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous quittons le Cambodge demain après-midi pour un saut de puce en Malaisie. Une aventure sous le signe d’amitiés retrouvées…

Théophile a aujourd’hui 14 ans ! C’est fou comme les années passent vite !

Bon anniversaire mon grand !

DSCN3678 IMG_1151Ce soir, au Tara Lodge, une surprise l’attend : un gâteau au chocolat préparé par Quentin qui, lui, fête ses 19 ans ! Nous remercions Karine et Christophe qui, dans la confidence, ont tout organisé ! Ce soir, il n’y a plus de clients, mais des amis… Un grand merci à vous tous !

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IMG_0952Le Loy Krathong est l’un des festivals les plus populaires de Thaïlande. Il démarre le soir de la pleine lune du 12ème mois lunaire et dure trois jours. DSCN4431Le 6 novembre, nous quittons l’hôtel vers 16h pour rejoindre les rives de la rivière Ping. Il pleut et je me demande comment les lanternes vont pouvoir s’élever dans le ciel avec toute cette eau ? Le taxi roule lentement, car le trafic est dense. Le chauffeur nous dit qu’avec les festivités, nous ne pourrons pas traverser le pont pour entrer dans la vieille ville. Ça tombe bien, nous avons rendez-vous à 19h à la maison de thé Vieng Joom On qui se situe sur la rive droite de la rivière. Le taxi nous dépose dans l’effervescence d’une foule qui va et qui vient sur la « Charoen Raj Road ». Nous n’avons rien mangé depuis le matin, et nous cherchons un endroit agréable où nous restaurer. Il pleut averse, alors nous pressons le pas à la recherche de la perle rare. J’aperçois au fond d’une cour un café avec une grande vitrine illuminée. C’est le Woo Café qui fait également galerie d’art à l’étage.DSCN4436DSCN4308DSCN4309DSCN4315DSCN4316DSCN4319DSCN4320L’intérieur est magnifiquement décoré avec des objets choisis avec attention. Devant le comptoir, de grosses cloches en verre laissent apparaître de beaux gâteaux dignes des grands pâtissiers. Théophile et Thierry sont sous le charme de l’endroit. Nous nous installons autour d’une grande table et commandons des plats salés. Nouilles au curry et poulet façon Chiang Mai pour moi, et fettuccine à la saucisse de Chiang Mai pour les garçons. Mes vêtements sont humides et la climatisation me glace la peau. Je commande du thé pour me réchauffer. La nuit tombe, laissant apparaître dans le ciel les premières « floating lanterns ». Nous sommes si bien installés que nous prolongeons l’instant en commandant trois parts de gâteaux. C’est fou comme le froid peut ouvrir l’appétit !DSCN4368IMG_0913

Le Loy Kratong célèbre la fin de la saison des pluies (j’ai hâte qu’elle se termine) et honore les esprits de l’eau. Nous sommes pratiquement en face de la maison rose, Vieng Joom On. Une jeune femme nous accueille et nous demande de la suivre jusqu’à la terrasse. Nous y avons réservé une table, et le thé est à volonté. La décoration tranche avec celle du Woo Café. Ici, c’est très cosy et manifestement la propriétaire adore le rose ! Autour de nous, des Thaïlandais sont attablés comme nous.DSCN4348

Je suis très excitée et me dirige vers la rivière avec mon appareil photo. Le sol de la terrasse est glissant, mais le spectacle est si beau que j’oublie de prendre des photos. Je me laisse envoûter par la magie de ces belles lanternes qui partent lentement dans le ciel. Un peu plus tard, je me décide à prendre quelques clichés. Je « trifouille » mon appareil à la recherche de l’option « paysages de nuit », mais dans la précipitation je fais un mauvais réglage, et mes photos sont presque toutes ratées. Thierry et Théophile viennent me retrouver et comprennent à ma mine déconfite que je n’arrive pas au résultat souhaité. Pour couronner le tout, mon appareil affiche soudain un message qui m’indique que je n’ai plus de batterie. Près de nous, de jeunes Thaïlandaises sont accroupies sur un ponton fait de gros bambous. Elles déposent leurs krathong* sur les eaux de la rivière Ping. *Ce sont des petites couronnes de feuilles de bananier qui sont fabriquées pour l’occasion. Les krathong, dont la forme évoque la fleur de lotus, contiennent une petite bougie allumée, de l’encens et des fleurs. Nous regardons longtemps ces petits bateaux flottants jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans la nuit. Nous quittons la Tea House pour nous imprégner de l’atmosphère joyeuse qui règne partout. On entend des pétards (dommage ça gâche la magie) et des feux d’artifice éclater de toute part.DSCN4444

Tout le monde s’est retrouvé près de la rivière, et sur les ponts, la foule laisse échapper des centaines de lanternes. C’est vraiment magnifique.  DSCN4407 IMG_0942 IMG_0943 IMG_0944 IMG_0945 IMG_0946IMG_0951