La région d’Ubud est très belle en saison des pluies. La nature est luxuriante, les rizières sont vertes, et le chant de la pluie merveilleux… à qui sait l’écouter. Abrités dans un petit restaurant local offrant un splendide panorama sur les rizières en espalier, nous savourons notre café chocolat dans le plus magique des décors. Nous sommes à Tegallalan à environ 30 minutes de route d’Ubud. Même si ce ne sont pas les plus belles de l’île – la palme revenant aux rizières de Jatiluwih – nous sommes très heureux de pouvoir découvrir ce site magnifique et authentique. Bali, baptisée l’île des Dieux, possède des terres fertiles grâce à ses volcans – d’ailleurs le Mont Agung est toujours en activité – et le climat chaud et humide favorise la culture du riz. Les rizières font partie du paysage culturel de Bali depuis de nombreux siècles. L’île compte à ce jour cinq rizières en terrasse irriguées de façon traditionnelle grâce à des canaux et des barrages, l’eau provenant des rivières gonflées par la mousson. Le subak, système social coopératif visant la gestion de l’eau dans les rizières, repose sur une philosophie ancienne du Tri Hita Karana qui prône l’équilibre de l’esprit, du monde humain et de la nature. Aujourd’hui, grâce à la bonne gestion collective de l’eau, les riziculteurs peuvent continuer à cultiver leur riz de façon traditionnelle.
Pour en savoir plus sur les rizières de Jatiluvih, je vous invite à lire Les rizières de Jatiluwih, les subak de Bali et l’Unesco sur le site de baliautrement.com
En portant un intérêt particulier aux paysages de rizières en terrasse, nous encourageons en quelque sorte les riziculteurs qui ont choisi de travailler de façon ancestrale. Quand on sait que les rizières tendent à disparaître au profit des spéculateurs immobiliers qui n’ont aucun scrupule à ravager jungle et champs de rizières pour construire des villas ou des hôtels. Si tous les touristes se montraient curieux de découvrir ce bel héritage que sont les rizières, peut-être que cet acharnement immobilier serait freiné ?