Notre arrivée à Lombok

départ pour Lombok

Nous déjeunons à l’aéroport de KL, avant d’embarquer pour Mataram. C’est un vol Air Asia. A l’intérieur de l’avion, ça sent fort le cuir, un peu comme le souk de Marrakech. Je pense que le revêtement des sièges ne supporte pas avec la chaleur humide. Nos places sont situées un peu à l’arrière des ailes. Je m’assois près du hublot, c’est un peu étroit. Après le décollage, je profite du calme pour corriger une dizaine de pages qu’une élève m’a envoyées en urgence quelques heures auparavant. Je suis très concentrée et je n’écoute plus les blagues de Théophile. Quelques minutes avant l’atterrissage, mon œil est attiré par le ciel azur et les couleurs d’un coucher de soleil. La lumière est exceptionnelle. Je sors mon appareil photo avant qu’il ne soit trop tard et je prends l’aile de l’avion. Cet instant est magique, je le savoure seule comme une égoïste.

aile avion page

L’atterrissage se passe parfaitement et nous débarquons. Je suis la dernière à sortir de l’avion. Au contrôle de police, les passagers du vol font la queue le passeport à la main. Je remarque qu’il n’y a essentiellement que des Indonésiens. Nous sommes probablement les seuls européens. Un policier nous fait passer chacun notre tour. Je me demande comment se débrouille Théophile seul avec son policier. Le mien regarde mon passeport et me dit en me montrant du doigt la guérite en verre « You have to pay a tourist visa. » Je jette un œil vers Thierry qui me rejoint accompagné de Théophile. Derrière son mur de verre, un officier nous annonce que c’est 25USD par personne. Thierry paye l’équivalent en euros. La salle de police s’est vidée en un temps record, et nous sommes les derniers à passer le contrôle. Ça ne prendra heureusement que quelques secondes… Tant mieux, car nous n’avons qu’un billet aller. Ils auraient pu nous exiger le retour. Ouf !

Direction la sortie de l’aéroport. C’est l’effervescence en pleine nuit. Derrière les barrières, des gens nous appellent avec de grands signes : « Taxi ? Taxi ? ». C’est un peu stressant surtout quand on est fatigués. Nous avons réservé un grand taxi. Le chauffeur nous fait attendre quelques minutes, le temps d’aller chercher son véhicule. L’air est chaud, ça sent l’encens. Une fois les valises chargées, nous prenons la direction du sud de l’île : Kuta. Nous essayons de distinguer le paysage, mais les routes ne sont pas éclairées. La route est peu large à certains endroits, mais notre chauffeur local connaît bien son île. Il nous dépose devant l’hôtel Hammer Head. Nous sommes bien accueillis, et le check-in est rapide. Nous avons cette fois chacun notre chambre. Théophile est bienheureux : une grande et jolie chambre, salle de bains attenante, pour lui seul. Par contre, nous rencontrons des difficultés avec le WIFI.

KuTa LomBoK

Kuta Lombok, à ne pas confondre avec Kuta, son homonyme balinais, est un village balnéaire ouvert sur l’Océan Indien. Nous le découvrons le lendemain matin. Peu de voitures circulent, par contre les scooters et les petites motos sont LE moyen de locomotion. Le bourg est assez bruyant, certains jeunes ont trafiqué leur pot d’échappement et roulent un peu n’importe comment. Les échoppes succèdent aux restaurants, et plusieurs chemins mènent à la plage. L’ambiance est très décontractée, les jeunes touristes « rasta » sont partout, Peace and love. Cool !

La plage de Kuta village est assez longue. Le sable est incroyable, il ressemble à de la coriandre en grains. Je n’avais jamais vu un sable comme celui-là. La mer a rejeté des algues vertes et aussi tous les déchets plastiques… dommage.

sableThierry et moi faisons la balade de bout en bout, et plus on s’éloigne du camp des pêcheurs, plus c’est propre. Nous trouvons des bouts de bois flottés très chouettes. Comme nous sommes les deux seuls touristes sur la plage, nous sommes vite repérés par une horde d’enfants, des petits vendeurs de bracelets. C’est difficile de faire plaisir à tous les gamins. Une petite fille aux yeux tristes nous fend le coeur… un autre nous regarde l’air malheureux… Aïe, aïe, aïe. Ils se bousculent et se disputent la meilleure place pour pouvoir présenter leur présentoir en bois. Je choisis et essaie quelques petits bracelets… nous en achetons 5. C’est pas mal pour un premier jour ! 

les enfants

sourire

Le lendemain, nous réservons un taxi à l’hôtel pour aller passer plusieurs heures à la plage de TANJUN AANN. Elle se trouve à 15 minutes à l’est du village. Les derniers kilomètres sont cahotiques, mais ça en vaut vraiment la peine.

plage paradis plage paradisaiqueTheo et moi

Quelques touristes sont allongés sur leur lit en bambou. Tout le monde s’ignore au milieu de ce petit paradis. Pff ! N’importe quoi.

Après la baignade, plusieurs vendeurs passent nous voir… On discute et on rit avec eux. Le temps s’arrête. Je voudrais que tous les touristes partent et nous laissent seuls. Non mais de quel droit ? Je peux toujours rêver.

J’achète une noix de coco à un vieux monsieur qui me rappelle mon grand-père maternel. Troublée par son beau visage cuit et très ridé, j’aimerais le photographier, mais j’ai honte rien que d’y penser. Il y aurait quelque chose d’indécent à le faire… je me contente de le photographier avec mes yeux ! Clic ! La photo est enregistrée dans ma mémoire.

thierry coco

Puis passe un vendeur d’ananas. On lui en achète un qu’il découpe avec une dextérité incroyable. Il sculpte le fruit en le vrillant. Je suis en admiration et lui demande s’il peut m’apprendre. Il accepte avec le sourire et se laisse filmer et photographier. Nous savourons l’ananas, c’est le meilleur de ma vie ! Il est à peine parti qu’on le rappelle : « One more, please ! » Son petit garçon est à ses côtés. Il est timide et se cache derrière son père. Il nous jette quelques regards mi-apeurés, mi-curieux.

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IMG_0263   IMG_0276Nous discuterons aussi avec un vendeur de tee-shirts. Il nous explique que la saison n’étant pas touristique, contrairement à l’été, c’est dur pour les locaux de joindre les deux bouts. Ce que nous comprenons. Thierry regarde sa pile de tee-shirts, en essaie un, puis un autre, et finit par lui en acheter un.

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C’était probablement la journée la plus belle du séjour. L’eau était turquoise, comme dans mes rêves. Le sable était blanc, comme dans mes rêves. Sur le chemin du retour, dans la voiture, je regarde par la vitre… et je vois la vie près de cette plage paradisiaque. Une femme porte un énorme panier de légumes verts sur la tête, un troupeau de vaches nous barrent le chemin… Des enfants jouent et tendent une bassine dans lequel le chauffeur jette « une pièce » ? à moins que ce ne soit « un bonbon » ? Je n’ose pas lui demander.

mes amours

7 Thoughts on “Notre arrivée à Lombok

  1. Quand j’étais en 2003 à Kuta, celui de Bali, c’était la même chose. Nous étions arrivés le lendemain d’un tremblement de terre. La plage était pleine de détritus en plastique.
    Si je ne me trompe pas il y a un volcan be éruption à Sumatra. C’est peut être la raison.
    En tout cas, deux jours plus tard, la plage a été propre.

  2. Je suis toujours déçue quand tes récits s’arrêtent Vali. J’ai encore hate de lire la suite. Je vis chaque instant avec vous comme si j’y étais. Les photos sont très belles. Les enfants magnifiques et les plages de rêve. …..

    • Merci Joan, c’est toujours très agréable d’avoir des commentaires, tels que les tiens. Ca m’encourage beaucoup à écrire la suite ! 🙂

  3. Corine on octobre 13, 2014 at 9:03 said:

    Merci Vali pour tes magnifiques photos et tes récits très captivants 🙂
    J’étais sure que vous alliez aimer Kuta Lombok, notre coeur à nous est resté un peu là bas !!!!
    Profitez de ces moments magiques et j’attends la suite avec impatience.
    Bises

    • Merci Coco. 🙂 Je pense souvent à toi et je trouve amusant d’aller dans des endroits où qq mois avant tu es peut-être passée. On s’est peut être assise au même endroit sans que nous le sachions.
      Dis-moi quand tu es venue en juillet, est-ce que tu es allée manger chez Joaquim au « Nuggets Corner ». Je vais faire un article sur son resto, sa cuisine délicieuse et son accueil très chaleureux.
      Nous y allons tous les soirs…

  4. A Kuta, à chaque fois que nous y sommes allés le problème c’est le logement, les hotels sont pourris et chers. Par contre ce sont parmi les plus belles plages que nous ayons vu, parfois elles sont des détritus et d’autres fois non, mais attendez-vous à être désolés par les poubelles partout en Asie…sauf au Japon, bien sûr 🙂

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