Comment éplucher correctement une banane ?

Tout à l’heure, nous avons acheté des bananes et des mangoustans à une vendeuse de fruits qui passait sur la plage. Quand elle a vu la façon dont Thierry s’y prenait pour éplucher sa banane, elle a ri et lui a dit qu’il se trompait de sens ! Cela fait donc 46 ans que nous épluchons les bananes à l’envers !!! Il y a un début à tout !

Contrairement aux idées reçues, la banane ne s’ouvre pas par le haut, mais par le bas. Essayez, vous verrez c’est plus logique !

Et le mangoustan ?

mangoustanLe mangoustan est un beau fruit de couleur pourpre qui renferme une chair parfumée et délicieuse. On en trouve partout en Asie du Sud-Est. Sur Gili Meno, nous les achetons près du port ou sur la plage. (Des vendeuses de fruits en proposent aux vacanciers.) Depuis que j’en ai goûté, j’attends toujours avec plaisir la petite vendeuse pour lui en prendre une dizaine. Comme je ne savais pas comment le manger la première fois, elle m’a montré comment faire. La peau n’est pas comestible, d’ailleurs on ne peut pas la garder en bouche, c’est très amer. Aujourd’hui, la vendeuse de fruits – avec qui j’aime échanger quelques mots – m’a appris quelque chose : la petite fleur que l’on voit sous le fruit indique combien de loges de chair le mangoustan contient. Sur la photo ci-contre, la fleur possède 6 pétales, donc cela signifie que le mangoustan possède 6 loges. Et sur ses 6 loges, il y en a une qui est plus grosse que les autres. La petite vendeuse m’a dit que la grosse est la « mama » et les autres sont les « baby ». Vous savez tout maintenant sur les « mangosteen ». Voici quelques photos des mangoustans que nous avons achetés cet après-midi sur la plage en face du Turtle Sanctuary. (J’ai lu qu’il est l’un des fruits les plus riches en antioxydants naturels.)

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Des petits fruits jonchent le sol du jardin. J’en ramasse un pour mieux l’observer. Je ne me rappelle pas en avoir déjà vu, même dans les épiceries du 13ème arrondissement de Paris. J’en ai goûté un il y a quelques jours. Le fruit est croquant, peu parfumé et presque pas sucré. Le propriétaire de la homestay me dit que l’arbre s’appelle un Jambu (son nom indonésien). Après quelques recherches sur Internet, je suis tombée sur une page qui me donne enfin le nom français : le Jamalac ou jambose. Il s’agit donc d’un arbre fruitier tropical de la famille des Myrtaceae originaire d’Inde, d’Indonésie, de Malaisie et des Philippines. Son fruit en forme de cloche possède une peau rose et se développe en grappe au bout des branches. Le matin, quand le soleil est déjà très chaud, nous apprécions la fraîcheur de son ombre. La terrasse du bungalow de Théophile s’organise autour de son tronc.

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KapokNous sommes mi-octobre, et il fait de plus en plus chaud et humide. On sent dans l’air que les pluies diluviennes ne vont pas tarder à arriver. Les collines se sont teintées de gris, et la végétation n’est plus que broussailles. De la plage, on aperçoit au loin quelques départs de feu. Près de l’hôtel Hammer head où nous séjournons, il y a un arbre superbe qui n’a pas l’air de souffrir du climat. C’est un kapokier. Quand je lève la tête, je vois des branches garnies de feuilles d’un vert tendre et de boules de coton, le kapok. Le sol est tapissé de cette neige blanche. Une vieille femme en ramasse et fourre les flocons dans un sac plastique. J’en prends une poignée, et je suis surprise par la texture de cette fibre. C’est mille fois plus doux et léger que le coton que nous connaissons, issu du cotonnier.

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Sous Wikipedia, je lis que le kapokier est désigné aussi sous le nom Ceiba pentandra, ou fromager, qu’il est cultivé dans toutes les régions tropicales mais principalement en Asie du Sud-Est (Indonésie, Cambodge, Thaïlande).

Le kapokier fournit une bourre imperméable. Isolant et imputrescible, on l’utilise pour rembourrer les coussins, les oreillers, les matelas ou les gilets. Mais son usage a connu un grand déclin après l’introduction de fibres synthétiques. (Quelle tristesse !)
Nous avons là une fibre naturelle, douce et inaltérable, que peu de gens pensent à exploiter, tout simplement parce que nous avons ces saletés de fibres synthétiques ?
Je me rappelle que, sur le salon Maison et Objet, une jeune femme m’avait parlé du kapok. L’entreprise familiale qu’elle dirige, elle et son mari, s’appelle TENSIRA. Ils utilisent le kapok comme matière de rembourrage pour leur matelas, et teintent naturellement leur tissu avec de l’indigo de Guinée. Je leur dis bravo, car non seulement leurs produits sont beaux, mais en plus ils sont naturels.
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Aujourd’hui, c’est notre dernière nuit à Kuala Lumpur. Comme nous n’avions réservé que 11 nuits, et que l’appartement n’était pas libre pour une nuit de plus, nous avons dû choisir un dernier hôtel à KL avant de prendre l’avion pour Lombok. Je l’ai trouvé sur www.booking.com. C’est un petit hôtel hyper central et très accessible :  le Sandpiper Hotel Kuala Lumpur. Il est tout nouveau, donc tout propre. Nous avons pris une chambre familiale au 6ème étage. Sur Tripavisor, les commentaires sont virulents, mais nous n’avons pour l’instant rien à lui reprocher. Tout fonctionne parfaitement, clim et frigo, eau chaude, télé… et c’est nickel. Peut-être la taille de la chambre est-elle un peu petite et la connexion, un peu lente ? Mais pour 35 eur la nuit pour nous trois, petits déj compris, a-t-on le droit de faire la moue pour si peu ?

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« Elle est pas belle la vie ? »

orchid1Les valises à peine posées, Thierry et moi décidons d’aller aux « Perdana Botanic Gardens ». Théophile, lui, préfère se reposer. Nous attrapons un taxi très rapidement et, après avoir négocié la course (pas de meter), nous partons vers cet écrin de verdure posé en plein coeur de la ville. Le taxi nous dépose en bas d’une rue et nous indique la direction à prendre pour le Parc aux Orchidées. Après 10-15 mn de marche, nous finissons par enfin trouver l’entrée. Le jardin se trouve en face du parc aux oiseaux que nous n’avons pas fait, par manque de temps. Dès notre entrée dans le jardin, Thierry se tapote les mollets… et me demande si j’ai du produit moustique. Négatif, je n’y ai pas pensé. La végétation tropicale et la chaleur humide attirent ces saletés de bestioles. De plus, une employée du jardin arrose un peu plus loin. Je me remercie intérieurement d’avoir eu l’idée d’enfiler un pantalon… mais ces « mini-vampires », avides de sang, possèdent des capteurs efficaces. Quelques pas plus loin, à mon tour, je sens une cuisson dans le bras droit et les chevilles. Les premières minutes de visite sont un peu gâchées par les démangeaisons. Donc, si vous voulez un conseil d’ami, ne partez pas sans votre lotion anti-moustiques si vous vous rendez dans ces jardins. Nous continuons notre balade et oublions vite ce petit désagrément, car les orchidées sont vraiment de toute beauté. Par ici, la visite !

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Les jardins botaniques de Perdana, connus aussi sous leur ancien nom « Jardins du lac », sont l’un des parcs les plus anciens et les plus appréciés de la capitale. L’ensemble des jardins est entouré d’une végétation luxuriante et s’étend sur une surface d’environ 92 hectares.

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Après le parc aux orchidées, nous faisons une courte balade dans le jardin des hibiscus. J’ai trouvé cette fleur, en forme de trompette, très intéressante !

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DSCN3196Les Batu Caves, ou en français les grottes de Batu, sont un lieu touristique et populaire à Selangor (à 10km environ au nord de KL). Nous prenons le train pour y aller, le KTM Komuter de la station KL Sentral. Dans notre wagon, il y a en majorité des familles indiennes avec parfois de très jeunes enfants. J’adore tous ces saris colorés, ces bijoux dorés… cela me donne un avant-goût de ce que nous allons voir. A la sortie du train, nous suivons le groupe de pèlerins et de touristes et, quelques minutes après, nous sommes devant la première statue géante qui est verte… un vert pas tout à fait Hollywood chewing-gum mais plutôt Bollywood. Cette divinité s’appellerait Anuman, à vérifier !

DSCN3211Le site est, d’après les guides, le plus grand sanctuaire hindou hors de l’Inde. Trois grottes principales abritent des temples où se recueillent des dizaines de personnes. La roche calcaire érodée par le temps a formé des stalactites à certains endroits de la caverne. Mais rassurez-vous, les grottes sont bien aménagées et accessibles à tout le monde. Pas besoin d’être un spéléologue pour les visiter.

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Détails du géant que je ne peux pas photographier en entier :

DSCN3218 DSCN3220Tous les trois, nous sommes surpris par la première grotte… Le kitsch des statues contraste avec le naturel de la grotte ! Des scènes de vie sont présentées ici et là, le long des parois calcaires. La plupart des statuettes sont éclairées par des lumières tantôt bleues, tantôt vertes. Les touristes se photographient devant le géant moustachu… (qui n’est pas vert, lui). L’atmosphère est bon enfant.

DSCN3214Nous continuons notre visite avec la montée des 272 marches qui précèdent l’entrée de la deuxième grotte.

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DSCN3238La statue géante toute dorée qui se trouve à l’entrée du grand escalier s’appelle Murugan. Elle fait 42,7 mètres de haut.

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Il parait que c’est la plus haute statue de Murugan au monde.

Avant de m’engager, une femme hindou me barre la route. Je ne comprends pas bien ce qu’elle me dit en anglais, mais je vois qu’elle se dirige vers une pile de tissus colorés. Ma jolie robe n’est pas assez longue, alors je la laisse nouer un paréo autour de ma taille, puis je rejoins mes hommes qui ont déjà commencé la montée des marches. Les quelques gouttes de pluie ne gâchent pas le plaisir de l’ascension. Parmi tous ces fidèles, l’instant est solennel. En haut, Théophile et Thierry m’attendent. Je profite des différents paliers pour prendre des photos et reprendre mon souffle. (Le lendemain, j’ai quelques courbatures aux cuisses.)

A l’intérieur de la grotte, des cascades et un puits de lumière magnifique nous font oublier l’effort de l’escalier raide. J’ai lu qu’il y avait 100 mètres de haut à certains endroits.

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Nous nous arrêtons devant une procession dans un temple de la grotte. Des musiciens accompagnent l’ensemble. Des pèlerins assistent, assis en tailleur, à la cérémonie.

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La vue du haut des escaliers est panoramique, je vous laisse en profiter aussi :

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Les macaques amusent des touristes contents de pouvoir voir des singes en liberté. Et comme si ce n’était pas suffisant, un homme hindou leur lance des bananes et d’autres fruits. Je ne traîne pas trop devant les macaques qui commencent à s’exciter. Je prends vite quelques photos au passage. Peu de temps après, j’entends un macaque énervé et agressif qui poursuit un couple de touristes et essaie de chaparder dans leur sac. Je m’en doutais un peu.

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Un macaque crabier

Bilan de la sortie ? Nous sommes tous les trois ravis d’avoir vu les fameuses Batu Caves. L’endroit vaut le détour, même si on n’est pas friand des grottes (ce qui est mon cas). On a pu avoir un aperçu des cultes hindous. Je dis bien « aperçu », car nous n’avons pas retenu les noms de tous les déesses et dieux hindous. Il va falloir que l’on se penche un peu plus sur les livres spécialisés… Nous n’avons pas pu accéder à la troisième grotte… mais la deuxième nous a comblés.

Mon chouchou