Martine et Christian, les parents de Thierry, sont arrivés à Bangkok hier matin. Après une nuit réparatrice, nous décidons de les emmener au Wat Pho, le temple du Bouddha couché. Situé à l’est du fleuve Chao Phraya, il se situe juste à coté du Palais royal (Bouddha d’émeraude). La construction du temple remonte à la fin du XVIIIème siècle. Plus tard, sous le règne du roi Rama III (1824-1851), il subira plusieurs restaurations, et plus récemment en 1982.

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Les gardiens du temple : l’un sourit, l’autre non…

Comme nous sommes tous les cinq, nous décidons de prendre un guide parlant l’anglais. Théophile se charge de faire la traduction à ses grands-parents. Et il se débrouille merveilleusement bien, bravo Théophile !

DSCN8116 DSCN8117Waouh ! C’est ce que l’on dit dès qu’on l’aperçoit !!! Notre guide nous indique que le temple a été construit autour du bouddha. L’immense statue allongée représente Bouddha sur son lit de mort, sur le point d’accéder au nirvana ! Long de 43 mètres et haut de 15 mètres, c’est probablement le bouddha le plus photographié de Bangkok !

DSCN8119 DSCN8120 DSCN8121 DSCN8130IMG_3948La plante de chaque pied est incrustée de nacre représentant les 108 états de Bouddha. DSCN8123

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Statue de Confucius
Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. Confucius

DSCN8134 DSCN8137 DSCN8142 DSCN8144        IMG_3968IMG_3974 IMG_3985 IMG_3990
La fleur de lotus

IMG_3993 IMG_3995C’est la première excursion de Martine et Christian, nous espérons qu’ils ont apprécié la visite. En tous cas, nous avons été ravis de revoir ce temple qu’on avait visité il y a presque dix ans déjà !

Pour accéder à l’Aquarium de Bangkok, il suffit de prendre le Sky Train et de descendre à la station Siam ou de venir en taxi et se faire déposer devant le grand centre commercial Siam Paragon. Ce centre de shopping est probablement l’un des plus luxueux du pays avec ses 300 boutiques de couture (et haute-couture) et ses restaurants gastronomiques. Mais aujourd’hui, ce qui nous intéresse c’est de trouver le « Sea Life Bangkok Ocean World » et d’y passer une bonne partie de la journée. Au rez-de-chaussée du Siam Paragon, nous suivons les panneaux de direction qui nous indiquent justement que l’aquarium se trouve au sous-sol (niveau B2). Nous avons de la chance, devant les guichets, il n’y a pas foule pour un dimanche. Les prix sont affichés : ils diffèrent en fonction de si vous êtes thaïlandais ou non. Pour toutes les autres nationalités, le prix est d’environ 20 euros/personne. Je comprends fort bien qu’on doive payer plus cher, mais autant… c’est carrément injuste ! Thierry tend le plan du métro sur lequel une pub annonce une réduction sur présentation du plan. Le jeune Thaï découpe l’annonce et nous accorde la réduction. Dès l’entrée, nous sommes enchantés par l’espace, les aquariums géants, la beauté des poissons… et leur diversité ! IMG_3671 IMG_3677 IMG_3681Nous sommes impressionnés par le poulpe, c’est la première fois que nous en voyons un vivant.IMG_3685 IMG_3686 IMG_3690 IMG_3692 IMG_3697 IMG_3702 IMG_3706 IMG_3714 IMG_3720 IMG_3741 IMG_3744 IMG_3748 IMG_3764 IMG_3776Dans le grand tunnel, nous sommes aux premières loges pour découvrir les requins. Leurs yeux sont vides d’expression, et leurs dents si pointues. Brrr ! IMG_3789 IMG_3791 IMG_3795 IMG_3803 IMG_3821Plus loin, nous assistons au bal des méduses, c’est complètement fascinant, captivant, ensorcelant ! J’adore !!!
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A la sortie du Lumpini Park, nous hélons un taxi pour rentrer à l’hôtel. Le chauffeur met son clignotant, change de voie, ralentit et se dirige vers nous. Thierry plisse les yeux et me dit : « Mais il a l’air rudement chargé, ce taxi ! » Je regarde de plus près et, en effet, on a l’impression qu’il y a des colis sur le siège avant, côté passager. La voiture s’arrête à notre hauteur, le chauffeur baisse la vitre. C’est alors que nous découvrons, surpris et amusés, le monde fantasmagorique de HELLO KITTY ! Ce que nous avons pris pour des colis ne sont que des petits chats bien alignés sur le tableau de bord. Nous nous installons à l’arrière bien calés dans nos coussins chat… C’est drôle quand même de se retrouver dans ce monde complètement imaginaire. DSCN8020

Je n’ose pas demander au chauffeur s’il est en adoration de Hello Kitty. De toute façon, qu’importe… Je sais que Thierry pense la même chose, je le vois dans ses yeux rieurs. Tout l’habitacle de la voiture est « habillé » de moumoute rose et blanc. C’est surprenant, mais peut-être que ce chauffeur a voulu faire plaisir à sa petite fille ou à sa femme ?

Depuis 5 mois que nous voyageons, nous avons eu le plaisir de prendre de nombreux taxis. La plupart d’entre eux sont décorés de talismans ou d’amulettes, mais pas seulement. C’est d’ailleurs devenu un réflexe chez moi, chaque fois que je monte en voiture, je ne peux m’empêcher de regarder ce que le chauffeur a choisi pour se protéger et se porter chance : dieux hindous, Bouddhas, statuettes de moines, photo du roi, fleurs de jasmin, personnage de manga qui remue la tête et autres jouets… Le spectacle n’est pas seulement en dehors du taxi, il existe aussi à l’intérieur. Personnellement, je trouve qu’en Asie, un voyage en taxi n’est jamais monotone.

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Lors de notre dernier séjour à Bangkok, il y a environ 10 ans, nous étions allés au « Lumpini Park » avec Théophile qui était à l’époque un tout petit gars avec une énergie incroyable à revendre. Je me rappelle entre autres de l’aire de jeux et des cours de taï-chi-chuan dispensés en fin d’après-midi. Je garde un souvenir agréable de ce havre de tranquillité et me demande s’il a changé. L’après-midi est déjà bien avancé quand nous décidons d’aller prendre « le frais » dans ce grand parc situé en centre-ville.  CaptureDSCN7954DSCN7949Nous y allons en sky train (le métro aérien) pour éviter les embouteillages des sorties de bureau. L’air est chaud, presque irrespirable, sur mon visage perlent des gouttelettes. J’ai hâte de me retrouver en pleine nature. Patience. DSCN7952DSCN7979En sortant du métro, nous prenons un petit chemin qui longe un canal aux eaux usées. L’odeur est si incommodante que nous en avons presque la nausée. Nous espérons que le parc qui se trouve derrière cette fosse nauséabonde n’est pas touché. Alors que je marche quelques mètres derrière Thierry, ce dernier me fait de grands signes pour que je le rejoigne sans faire de bruit… « Un crocodile, on dirait un crocodile » me souffre-t-il. Dans l’eau saumâtre, je distingue un long corps en train de se mouvoir : c’est un varan. Un gros varan ! 

DSCN7945DSCN7938Le parc est très fréquenté par les habitants de Bangkok qui viennent s’y ressourcer ou faire un peu d’exercice.

DSCN7968DSCN7965DSCN7966Au milieu du parc s’étend un lac artificiel où il est possible de louer un pédalo. DSCN7990DSCN7970Le Lumpini Park existe depuis les années 1920. C’est le roi Rama VI qui est à l’origine de sa création. Lumpini vient de « Lumbini » qui est le lieu de naissance du Bouddha au Népal. DSCN7980Près du lac, quelques varans se baladent en toute tranquillité ! Apparemment, c’est normal, tout le monde trouve cela « ordinaire » – sauf nous ! J’ai averti un des gardiens de l’éventuel « danger » que l’animal représentait, mais quand il a vu le varan, il s’est mis à rire et nous a dit qu’il allait le transformer en sushis ! Et si les mauvaises odeurs de tout à l’heure venaient des excréments des varans ? Pour tout vous dire, on les compte par dizaines dans le lac… Impressionnant !

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Ce matin, nous prenons un taxi pour aller au Palais Royal de Bangkok, plus exactement au Wat Phra Kaeo qui est le nom donné au Temple du Bouddha d’Emeraude. Même si le site est très fréquenté par les touristes du monde entier, il n’en demeure pas moins que l’ensemble architectural est magnifique et qu’il serait dommage de passer à côté. CaptureIMG_3582

Une histoire, une légende…

La construction du Grand Palais a commencé en 1782, lorsque le roi Rama Ier a fait de Bangkok la capitale du pays, suite à la destruction par les Birmans du royaume d’Ayutthaya en 1767. Dans l’enceinte du palais, le Wat Phra Kaeo (ou chapelle royale) abrite le Bouddha d’Emeraude qui, en vérité, est en jade de Birmanie. La légende raconte que le bouddha a été découvert à Chiang Rai (dans le nord du pays) en 1434, puis conservé à Lampang jusqu’en 1468, date à laquelle le roi de Chiang Mai a décidé de se l’approprier. Mais quelques années plu tard, Chiang Mai est envahie et dominée par les Laotiens, et le Bouddha d’Emeraude est conduit à Luang Prabang où il restera de 1551 à 1564, avant d’être transféré à Vientiane (capitale du Laos). Il faudra attendre 1778, pour que le Bouddha d’Emeraude soit reconduit à Bangkok par Rama Ier. D’abord exposé au Wat Arun, il sera transféré définitivement au Wat Phra Kaeo en 1785. (Vous avez tout suivi, n’est-ce pas ?)
IMG_3566 IMG_3573 IMG_3590 IMG_3592 IMG_3593 IMG_3595IMG_3627 IMG_3628 IMG_3629 IMG_3633 IMG_3640 IMG_3647Malgré la foule, le lieu est extraordinairement beau avec ses monuments sacrés, ses grandes statues et ses pagodes dorées. DSCN7929DSCN7928IMG_3636IMG_3645IMG_3653Les démons Yaksha gardent l’entrée de la chapelle et repoussent les esprits malins pour préserver le Bouddha. A l’intérieur de la chapelle, il est strictement interdit de photographier le bouddha sur son socle en or. Richement vêtu d’une tunique de pierres précieuses, la statue me parait bien petite. Du haut de ses 75 centimètres, elle semble pourtant dominer les lieux… (Thierry a pris les photos du bouddha de l’extérieur de la chapelle, ce qui est autorisé.) Les murs intérieurs sont décorés de fresques relatant la vie du prince Siddhartha Gautama qui devint Bouddha. 

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Ce matin, nous faisons une dernière sortie famille, car demain nous quittons Mandalay (et le Myanmar) pour la Thaïlande. La direction choisie est celle de Mingun pour voir la plus grosse cloche du monde encore sonnante ! Mingun est une ville bordée par le fleuve Ayeyarwady dans la région de Sagaing.

CaptureDans le Routard, il est écrit qu’on ne peut accéder à cette ville qu’en bateau… Ce n’est plus vrai, l’information n’a probablement pas été mise à jour, car la ville est accessible en voiture grâce au magnifique pont en métal que nous traversons au niveau de Sagaing.

CaptureAvant de voir cette fameuse cloche, le chauffeur nous dépose (à Mingun) devant un monument extraordinaire : la pagode Mingun Pahtodawgyi. En descendant de voiture, je reste bouche bée devant la grandeur du site en ruines. L’histoire de cette bâtisse vaut vraiment la peine d’en  parler… En 1790, le roi Bodawpaya, réputé pour sa « folie des grandeurs », décide de construire la plus grande pagode du monde. Pour y parvenir, il fait travailler durement des milliers de personnes, dont des prisonniers et des esclaves. Mais pendant sa construction, une astrologue prédit la mort du roi si jamais la pagode est achevée. Comme ce dernier est superstitieux, les travaux sont ralentis pour ne pas dire abandonnés. Ainsi, lorsque le roi meurt en 1819, les travaux de la pagode sont définitivement arrêtés. Initialement, la pagode devait atteindre 150 m de haut, mais à sa mort, sa hauteur ne dépasse pas les 50 m. Puis, le destin s’acharne curieusement… Quelques années plus tard, le 23 mars 1839, un séisme vient la secouer, la fissurant de toute part… Incroyable, n’est-ce pas ?

DSCN7800 DSCN7805 DSCN7808 DSCN7817 IMG_3352 IMG_3356 IMG_3362 IMG_3363 IMG_3366 IMG_3381Lorsque nous rejoignons la voiture garée sur le parking du site, notre chauffeur est dans les bras de Morphée. Je tambourine doucement la vitre, il se réveille un peu gêné… Nous lui laissons un peu de temps pour redescendre sur terre afin qu’il nous emmène voir la célèbre cloche. Fondue entre 1808 et 1810, elle a été conçue pour être abritée dans la pagode Pahtodawgyi. Contrairement à la pagode, elle est en bon état et pèse pas moins de 90 tonnes !

IMG_3395 IMG_3396 IMG_3400 IMG_3407 IMG_3419 IMG_3421 IMG_3425 IMG_3428Après avoir sonné la cloche, le taxi nous conduit à un autre site situé à quelques mètres de là : la magnifique pagode blanche Hsinbyume. C’est le prince Bagydaw qui a ordonné sa construction en 1816 en mémoire de sa première femme tant aimée, la princesse Hsinbyume, morte en couches. L’édifice serait inspiré du temple Sulamani du village Minnanthu à Pagan. Les sept terrasses concentriques superposées qui le composent symboliseraient le mythique mont Meru et les sept chaînes de montagnes qui l’entourent. La pagode endommagée par le séisme de 1836 a été restaurée par le roi Mindon en 1874.

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DSCN7846IMG_3441DSCN7841 DSCN7843 DSCN7844 DSCN7852 DSCN7854 DSCN7857 DSCN7858 DSCN7859IMG_3446 IMG_3459 IMG_3463 IMG_3473Face à cette très belle pagode s’étendent de belles cultures (maïs, arachides…) le long du fleuve.

DSCN7871DSCN7866DSCN7865DSCN7864IMG_3477 IMG_3478 IMG_3481 IMG_3482 IMG_3484 IMG_3485IMG_3468

Le « Jade Market » est comme son nom l’indique un marché du jade. Peu de touristes le visitent, car il est surtout dédié aux professionnels qui viennent parfois de loin pour acheter du jade. Le marché est entièrement clos et, à l’entrée, il faut payer 1000 kyats pour pouvoir y pénétrer. IMG_3302Chaque artisan travaille le jade dans son petit atelier ouvert vers l’extérieur, de façon à être vu de l’allée où circulent les badauds et les acheteurs. A Bagan, j’ai craqué pour un bracelet rigide en jade, appelé bangle, et je suis curieuse de voir comment et combien sont vendus ces bracelets. Il est pratiquement impossible de communiquer avec les artisans qui taillent ou polissent les pierres, car les ateliers sont hyper bruyants, les artisans sont très occupés et je doute en plus qu’ils parlent l’anglais. Par contre, dans les allées, certains marchands viennent nous proposer des pièces en jade. IMG_3310IMG_3311Il faut savoir que plus le jade est de couleur vert émeraude et translucide, plus il sera cher. Certains morceaux de jade se vendent parfois plus cher que l’émeraude elle-même. Ce jade, dans sa plus belle qualité, s’appelle le jade « impérial ». Le Myanmar est réputé pour posséder le plus beau jade du monde.

IMG_3306IMG_3303Nous sommes très impressionnés par le coin des experts. Le vendeur est assis à une petite table en face de l’acheteur qui examine le jade sous toutes les coutures. Pratiquement tous les acheteurs sont d’origine chinoise. Ce sont de fins connaisseurs, le jade fait partie de la culture chinoise depuis plusieurs milliers d’années.

IMG_3304Il règne une atmosphère très particulière dans ce marché : d’un côté, il y a les artisans qui meulent les pierres, plus loin c’est le quartier où se négocient les plus belles pierres, et à deux pas des espaces de jeux distraient les Birmans avant que ceux-ci ne reprennent le travail.

IMG_3317IMG_3313IMG_3315IMG_3316Thierry et moi entrons dans une boutique où sont exposés des bijoux en jade – mais pas seulement – j’y aperçois des pierres précieuses. Les prix sont tellement élevés que nous en sortons presque aussitôt. Plus loin, une autre petite boutique propose de jolis colliers en perles de jade, mais quand la dame m’annonce le prix, je suis prête à laisser tomber mon idée d’acheter quelques souvenirs. A côté de moi, un homme birman d’une soixantaine d’années essaie de me convaincre d’acheter, car le jade est de très belle qualité. Je lui confie alors que nous ne sommes pas des acheteurs professionnels et que nous sommes venus au marché du jade pour acheter quelques souvenirs bon marché. Par la même occasion, je me défais de mon bracelet de jade que je porte depuis mon séjour à Bagan et le lui montre. Il hoche la tête, ayant bien compris le message, à savoir je cherche une qualité de jade moins pure à un prix abordable. Il nous propose de le suivre, ce que nous faisons, curieux de voir où il va nous mener. Il s’arrête près de l’entrée, dans une allée où sont alignés plusieurs étals qui proposent une quantité incroyable de bijoux en jade. Ici tout se marchande dans la bonne humeur et les rires… C’est parfait !

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Aujourd’hui, c’est férié au Myanmar et nous ne le découvrons que devant les portes fermées du Jewelry Market  (Marché de la joaillerie). Dans le taxi, nous hésitons entre rentrer à l’hôtel ou nous balader dans ce quartier sud de Mandalay que nous ne connaissons pas. Après quelques minutes d’hésitation, nous descendons de la voiture et remercions le chauffeur qui démarre aussitôt. Nous marchons au hasard, mais j’ai du mal à cacher ma déception. Je tenais tant à voir ce marché atypique qu’on appelle également Jade Market. Thierry me console comme il peut en me disant qu’on y retournera demain matin de bonne heure.

CaptureAu détour d’un chemin, Thierry m’entraîne dans une petite allée où commence un marché… Moi qui pensais que c’était un tout petit endroit où se vendaient quelques légumes et fruits, je dois dire que c’est une formidable découverte !

IMG_3247 IMG_3250 IMG_3253 IMG_3254 IMG_3255 IMG_3258 IMG_3261 IMG_3265 IMG_3269 IMG_3271 IMG_3272 IMG_3273 IMG_3275 IMG_3276 IMG_3279 IMG_3280 IMG_3293Non seulement ce marché est immense et beau, mais en plus il est super bien agencé. Et pas l’ombre d’un touriste. Thierry et moi, nous nous fondons dans la foule, les gens nous regardent, nous saluent, probablement étonnés de voir deux touristes dans un marché typiquement local… Héhé ! Belle surprise du jour ! Je retrouve vite le sourire, nous avons envie d’acheter plein de belles petites choses… et pourquoi pas des longyis ?

DSCN7772 DSCN7774 DSCN7775 DSCN7777Le longyi est un mot birman qui désigne la pièce vestimentaire que les hommes portent « en longue jupe » au quotidien. C’est l’équivalent du sarong indonésien. Le longyi est un grand carré de tissu plié en deux qui se noue autour de la taille. Il se décline en plusieurs couleurs et on le trouve souvent à petits carreaux.

A la sortie du marché, nous attrapons un taxi local, une camionnette… J’adore voyager dans ce genre d’engin, on s’y sent si libre !  DSCN7779IMG_3295 DSCN7780De retour à l’hôtel, je file sur Internet et regarde sur une carte comment s’appelle ce marché. A priori, il s’agirait du Mann Myo Market. Comme je le disais plus haut, personne n’en parle sur le net. Ce sera notre petit secret, mais chut n’en parlez pas autour de vous… 🙂

Mann Myo Market
85th Street, Mandalay

Qu’est-ce que c’est ?

Le thanaka est le produit cosmétique traditionnel des Birmans. Les femmes et les enfants l’appliquent quotidiennement sur le visage et les zones du corps découvertes. Il est vendu généralement sous la forme d’une pâte jaunâtre d’origine végétale. Le thanaka est issu des « arbres à thanaka » qui poussent à l’état naturel dans les régions sèches du Myanmar. Les scientifiques pensent que ces arbres appartiennent à la famille des Rutaceae (Rutacées ou citronniers). IMG_2828

Le thanaka, un produit miracle ?

Le thanaka fait partie intégrante de la culture birmane. Ses vertus sont reconnues par les femmes du Myanmar. Le thanaka est directement extrait de l’écorce des arbres à thanaka : il suffit de râper l’écorce de l’arbre avec de l’eau sur une pierre grise circulaire (appelée  kyauk pyin). La pâte de thanaka protège l’épiderme des rayons brûlants du soleil et empêche la déshydratation et le dessèchement de la peau, en bloquant la sudation. Son parfum rappelle un peu celui du bois de santal.

IMG_3141Par coquetterie, certaines femmes birmanes dessinent des motifs simples sur leurs joues, comme la forme d’une feuille nervurée… D’autres soulignent également l’arête de leur nez.

IMG_3137Le thanaka est traditionnellement vendu en petits rondins ou en fagots, mais on peut aussi l’acheter sous forme de petit savon rectangulaire. IMG_3145

Et la médecine dans tout cela ?

Il semblerait que le thanaka possède des vertus non négligeables, notamment contre les poussées d’acné et les mycoses. Par ailleurs, les feuilles de l’arbre à thanaka s’utilisent en médecine indigène pour soigner l’épilepsie.

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Ce matin, nous partons avec notre ami Myo pour le Mont Popa, un volcan éteint qui culmine à 1500 m d’altitude et au sommet duquel se trouvent des temples et des stûpas dorés.

CaptureSur la route, Myo nous propose de nous faire découvrir une petite exploitation de sucre de palme. Nous acceptons avec plaisir, curieux de voir comment le sucre est produit. Nous sommes accueillis par l’exploitant qui nous indique que les palmiers qui bordent la route sont en fait des palmiers à sucre. La sève se récolte tout en haut de l’arbre dans de petits récipients. Des échelles en bambou permettent aux personnes travaillant dans l’exploitation d’accéder aux inflorescences d’où coule la sève. Pendant la pleine saison qui dure entre 4 et 5 mois, la production peut atteindre jusqu’à 20 litres par arbre. Nous avons le droit à une dégustation gratuite avant de passer aux achats… (Comme dans beaucoup d’endroits touristiques dans le monde !)

IMG_3127IMG_3146IMG_3132 IMG_3135Nous goûtons le sucre à la noix de coco râpée… tandis que tout près une femme râpe la coco. Comme c’est gourmand ! Puis Thierry se laisse tenter par les sirops et l’alcool distillée de façon très artisanale, pendant que je me refais une beauté au thanaka !

IMG_3153IMG_3155IMG_3129Après quelques achats, nous rejoignons Myo autour d’une table sur laquelle sont disposées des assiettes de salade de thé. C’est la deuxième fois que j’en mange depuis mon arrivée au Myanmar. C’est une composition que je trouve intéressante, mais que je ne pourrai pas reproduire en France, car notre ami m’indique que la salade ne se compose pas des feuilles de thé qu’on utilise pour le thé. (Je tenterai de chercher la vérité sur cette salade, car ça m’intrigue vraiment !) IMG_3156Après cette pause sympathique, nous remontons en voiture et découvrons la région de Popa et ses vallées luxuriantes, très différente de celle de Bagan. Les terres sont fertiles et largement cultivées, d’ailleurs les marchés sont un plaisir pour les yeux : fleurs, fruits, légumes à profusion… Myo nous explique que la région de Popa bénéficie d’un climat différent avec plus de précipitations, combiné avec de nombreuses sources d’eau et une terre riche due à la décomposition de la roche volcanique.

IMG_3172Au pied du Mont Popa, Myo nous laisse et nous donne rendez-vous dans une heure, le temps pour nous de gravir les 777 marches et de les redescendre ! Thierry achète une petite bouteille d’eau… il se peut que l’on en ait besoin. Nous nous déchaussons et commençons l’ascension de ce grand escalier. Les macaques semblent avoir élu domicile dans le temple. Il y en a partout… Des vendeurs proposent aux touristes d’acheter des cônes de cacahuètes pour les balancer aux singes. Pas terrible comme idée, les macaques s’énervent et s’enhardissent. D’ailleurs, l’un d’eux vient me voler ma bouteille d’eau pour aller la croquer dans un coin. Malgré le soin apporté par les laveurs de marches, les macaques font leurs besoins partout. J’en ai plein les pieds… C’est sûr que ça gâche un peu la sortie. Mais heureusement, au sommet du piton volcanique, la vue est extraordinaire !

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