Le tuk-tuk klaxonne devant la guesthouse pour nous prévenir qu’il faut partir. Nous nous hâtons jusqu’à lui, contents de concrétiser le projet d’aller voir les baleines bleues. Il roule jusqu’au port de pêche, là où nous devons embarquer. Des touristes sont rassemblés sur le quai et attendent leur tour pour monter à bord. Je suis surprise d’en voir autant. Thierry et moi sommes perplexes : comment peuvent-ils être aussi sûrs de voir des baleines ? Nous savons que l’Océan Indien abrite une faune incroyable, mais comment font-ils pour repérer les baleines ? Les questions se bousculent dans ma tête, et apparemment pas que dans la mienne, car Thierry me souffle à l’oreille : « Au pire, nous faisons une balade en mer ». Restons positifs. Sur le bateau, l’équipage distribue des gilets de sauvetage que tout le monde enfile sans mot dire. Quand je pense que la baleine est le plus gros mammifère de la planète, je me dis que ce bateau de pêche reconverti en bateau de tourisme ne doit pas peser lourd à côté de l’animal… Alors que je me pose mille questions, un homme de l’équipage passe parmi les passagers pour distribuer du gâteau aux épices (un gâteau tout simplement délicieux, un peu l’équivalent du pain d’épices que l’on trouve partout en France, mais fait maison). Alors que je savoure ma dernière bouchée, je note une effervescence parmi les passagers. Le bateau qui voguait tranquillement commence à prendre de la vitesse. Des dauphins sont en vue, et les trois quarts des touristes quittent leur siège pour se ruer au même endroit. Tous s’ignorent, se piétinent, se bousculent, c’est à celui qui fera le plus beau film ou la plus belle photo. Derrière nous, j’aperçois deux autres bateaux identiques, remplis de touristes, qui arrivent à pleine vitesse. A partir de ce moment, la soi-disant observation se transforme en traque à l’animal. J’ai l’impression d’être dans un safari ou dans une course poursuite, le charme est complètement rompu. Je pense aux animaux traqués, affolés et obligés de fuir les bateaux qui les approchent trop près. Lorsque la première baleine apparaît, il nous est très difficile de l’apercevoir à cause de la montagne d’individus (malpolis) qui se vautrent l’un sur l’autre pour être les premiers à voir LA baleine. Heureusement pour nous, les cétacés nagent rapidement et nous pouvons nous aussi les observer de notre côté. Les trois bateaux d’observation repartent moteurs hurlants dès qu’ils aperçoivent un « bout » d’animal. C’est très spécial ! Je suis mitigée entre l’expérience inoubliable de voir les baleines bleues et la façon dont ça se passe vraiment. Mais existe-t-il une autre façon d’observer les baleines ? Sur le retour, le capitaine décide d’arrêter son bateau en pleine mer pour permettre à ceux qui le souhaitent de plonger dans l’océan. Puis des membres de l’équipage se mettent à tambouriner sur les parois du bateaux sous les yeux amusés des passagers. Nous rentrons au port de Mirissa dans une ambiance très joyeuse, comme je les aime. J’ai cherché sur le net de quand datait l’observation des baleines à Mirissa, et il se trouve que c’est devenu une attraction touristique depuis 2006, suite à la découverte par les scientifiques du chemin migratoire des baleines bleues qui longent les côtes méridionales du Sri Lanka. Mirissa est ainsi reconnue comme l’un des meilleurs spots d’observation des baleines bleues au monde.
« Thalassa » – French documentary about Sri Lanka…
Dans ce document, vous pouvez suivre la journaliste sur un bateau d’observation à Mirissa. En réalité, cela n’est pas aussi idyllique, malheureusement.
Planète Océan [FR] Yann Arthus-Bertrand – le film Full HD
On attend !!!!
Et bien, voilà … 🙂
Ah! Toys c’est touristes! Ils migrant quand des baleines? A des dates premises?
Pendant la saison de leur migration entre Décembre à Avril, le Sri Lanka est l’un des meilleurs endroits au monde pour voir les baleines étant donné que la plateforme continentale de la côte sud est étroite à cet emplacement. 🙂