Derrière l’hôtel Bali Dream Resort, les rizières s’étendent à perte de vue. C’est une chance pour nous qui aimons nous y promener en fin d’après-midi, quand il fait un peu moins chaud. Devant les champs de riz (paddy fields en anglais), quelques autels sont dédiés à Sri, la déesse du riz. Dans cette région du monde, le riz est sacré, et les Balinais en mangent à tous les repas.  DSCN8673 IMG_4703Le repiquage des plants de riz assuré par les femmes se fait en ligne régulière par touffes de quelques brins. Un Balinais nous raconte que le riz de Java est plus rentable, avec trois récoltes en moyenne par an. Le riz balinais l’est moins avec seulement deux récoltes l’an. Après le repiquage, il faut attendre 100 jours avant de le récolter. A Bali, le riz dépend d’un système d’irrigation ancien géré par une coopérative de riziculteurs, le subak. La rizière la plus haute est la première à être inondée d’eau. Les canalisations permettent à l’eau de s’écouler dans les autres terrasses à un niveau inférieur. Cela explique la différence de couleur des champs de riz. Après la récolte, le riz est battu afin de séparer la paille du grain.  DSCN8677 IMG_4715 IMG_4724 Le riz est une plante assez haute, ses tiges peuvent atteindre 60 centimètres. Après la pluie, les rizières se parent de milliers de perles d’eau. Ces merveilleux paysages, sources d’inspiration pour les poètes, les photographes et les peintres, s’éteignent doucement à la nuit tombée. Il ne reste d’eux que l’odeur âcre de la terre humide et le chant sacré des grenouilles. Chaque soir, j’écoute avec le même plaisir le concert des batraciennes qui ressemble à une incantation à la pluie. Crôa ! Crôa ! Crôa ! DSCN8666IMG_4709DSCN8665IMG_4737DSCN8689

Pour leur dernière soirée à Bali, j’emmène Martine et Christian au Pura Dalem d’Ubud pour assister à un spectacle de danses du Legong. Six ans auparavant, j’avais eu la chance d’en voir un au Palais d’Ubud et j’en étais ressortie complètement émerveillée. Le spectacle dure 1h30, mais c’est tellement magnifique qu’on en demanderait encore !

DSCN8641La « Legong Dance » – ou Danse du Legong – est probablement la plus belle des danses traditionnelles balinaises. Les jeunes danseuses dansent avec tant de grâce au son du gamelan que nous avons l’impression d’être envoûtés par des déesses sorties tout droit d’un conte des Mille et une nuits. Toute la féminité, et la sensualité, s’expriment au travers leurs gestes précis et délicats. Les danseuses et danseurs sont richement habillés, ce qui apporte encore plus de magie au spectacle. Chaque mouvement des yeux, des mains, des doigts et des pieds semble régi par des règles ultra-précises, c’est impressionnant ! DSCN8650La Danse du Legong est enseignée aux petites filles à l’école, dès l’âge de 5 ans. Autrefois, cette danse était exclusivement exécutée dans des Palais pour la famille royale.

DSCN8649J’ai retrouvé l’histoire de la Danse du Legong sur Internet : Elle raconte l’histoire du roi Lasem qui rencontre une jeune fille perdue dans la foret ; il la ramène chez lui et, comme elle refuse de succomber, il l’enferme. Son fiancé, le prince de kahuripan menace le roi si sa compagne n’est pas libérée, mais rien n’y fait et le roi préfère se battre. En route vers la bataille, il rencontre un oiseau de mauvais augure qui lui prédit la mort, et le roi est tué dans le combat !

DSCN8654 DSCN8662 DSCN8663 DSCN8664Des représentations de cette danse peuvent être vues au palais royal d’Ubud, mais aussi tous les mardis soir au Pura Dalem. Les jeunes danseuses et danseurs, ainsi que les musiciens, viennent pour la plupart d’entre eux des petits villages voisins. Leur rétribution ne leur est pas personnelle, mais profite à toute leur corporation ou leur village. Une raison de plus de ne pas hésiter à acheter un ticket pour assister à ce merveilleux spectacle. D’autant plus qu’à Bali, et il semble que c’est encore plus fort ici, les danseurs semblent fiers de représenter leur culture ! Et comme ils ont raison, elle est si belle !

CaptureCe matin, Martine, Christian et moi nous visitons l’une des plantations de café de la région d’Ubud : la Teba Sari Agrotourism (Br. Kelingkung, Lodtunduh, Ubud, Gianyar, Bali). Le jardin est assez petit et dépouillé. On en fait le tour en 10 minutes, le temps de suivre un petit sentier au milieu de quelques caféiers et de photographier une ou deux fèves de cacao. La plantation est célèbre pour le « luwak café », soit disant le meilleur café qui puisse exister. (En tous cas, c’est le plus cher du monde.) Le terme « luwak » désigne en fait l’animal qui le mange, un petit mammifère qui me fait penser à une belette. Son vrai nom en français est « civette ». Je vais faire un rapprochement peut-être un peu trop rapide, mais dans la ville de mon enfance, il y avait un bar tabac qui s’appelait « La Civette », et je me demande aujourd’hui si ce bar s’appelle ainsi en référence à ce petit animal ? Car la civette sauvage vient en douce la nuit dans les cultures de caféiers manger le fruit rouge du caféier, appelé également « cerise ».  

Mais quelle est la véritable histoire du kopi (café) luwak ?

Pour la connaître, il faut faire un bond de plus de trois siècles en arrière, à l’époque où les Néerlandais ont apporté le café en Indonésie. Ces derniers interdisaient aux locaux de cueillir les cerises, et donc les paysans indonésiens ont commencé à ramasser ceux qu’ils trouvaient par terre pour leur propre consommation, c’est-à-dire les grains de café que la civette avait déféqués. C’est ainsi que la différence de goût du café a été remarquée ! Voilà donc l’histoire de ce petit nuisible nocturne considéré comme une « plaie » jusqu’à ce qu’on découvre que la pépite de café retrouvée dans ses excréments vaut de l’or (c’est le cas de le dire). Malheureusement, les civettes sont aujourd’hui capturées et mises en cage… Le spectacle n’est pas terrible, les pauvres animaux font des va-et-vient dans des cages minuscules dont le sol n’est même pas plein, et cela afin de récupérer directement ses défections.

Comment peut-on expliquer que la civette qui mange la cerise directement sur la plante ne rejette que les grains ? Capture

Il semblerait que la civette soit dans l’incapacité de digérer les grains entiers. C’est pour cette raison qu’on les retrouve dans ses excréments. D’après mes lectures sur le web, c’est lorsque les grains passent dans son système digestif qu’une réaction chimique se produit, donnant ainsi ce goût apprécié par les plus grands amateurs de café.

DSCN8617Les grains de café sont ensuite lavés et débarrassés des impuretés, puis sont torréfiés manuellement. Une femme balinaise, assise devant un foyer, s’occupe de la torréfaction du café. Elle mélange inlassablement les grains dans un grand poêlon et semble très gênée par la fumée qui s’y dégage. Je tente de la faire sourire en lui tendant mes lunettes de soleil. Alors qu’elle pense que c’est un jeu et que je vais les lui reprendre, je lui fais comprendre que c’est un cadeau pour qu’elle ne soit plus jamais gênée par la fumée qui lui irrite les yeux. Pendant quelques minutes, elle a souri et s’est un peu détendue. Je ne regrette toujours pas mes Ray Ban. Au contraire.

DSCN8618 DSCN8620Puis arrive la fameuse dégustation gratuite… de la carte entière, cafés et thés confondus. Vous vous asseyez autour d’une grande table et une jeune femme vous apporte une douzaine de tasses à déguster. Seule la dégustation du café luwak est payante. D’ailleurs, tous les trois optons pour une tasse du meilleur café au monde et sincèrement, je le trouve bon et digeste, mais c’est surtout de vivre l’expérience qui m’intéressait. Boire un café luwak est assez exceptionnel, non ?

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CaptureAujourd’hui, nous quittons Ubud le temps d’un après-midi pour explorer une petite partie de la côte sud-ouest de Bali. Le temps est menaçant, mais notre chauffeur nous affirme qu’une fois sur place nous aurons un temps dégagé, car le centre de l’île est plus arrosé que ses côtes. Nous décidons de lui faire confiance et partons bien décidés à prendre en photo le coucher de soleil sur le célèbre temple de Tanah Lot.

Alors que nous traversons des villages pittoresques, la pluie commence à s’abattre avec violence sur le pare-brise. Très vite, nous comprenons ce que le mot « mousson » signifie. En quelques minutes, nous voyons des cascades d’eau dévaler les quartiers pentus des villages et se déverser de chaque côté de la route dans les fossés d’évacuation déjà pleins. La route se transforme rapidement en « rivière » et je me demande si notre taxi va continuer ou faire demi-tour. Mais le chauffeur est au téléphone avec l’un de ses amis et ne semble pas très perturbé par les eaux montantes. Il nous dit juste qu’il doit éviter de noyer le moteur, et nous confirme qu’à Denpasar le soleil brille.

IMG_4480Lorsque nous arrivons sur le parking du Tanah Lot, il fait gris et il pleut. Thierry descend le premier sous une pluie battante et loue pour quelques roupies des parapluies afin que chacun de nous puisse faire la visite au sec. Avant d’accéder au site, nous traversons tout un quartier de boutiques de souvenirs, un peu désert à cause du temps. Mes tongs sont trempées, mes pieds glissent sur la semelle intérieure en plastique. C’est assez déstabilisant, comme quand on marche dans la mer avec des tongs. Je finis par les enlever pour marcher pieds nus. Le contact avec le sol chaud, malgré la pluie, est surprenant et agréable. DSCN8564DSCN8584DSCN8593

Le ciel est couvert, mais le soleil tente de percer la chape de plomb. Dans les camaïeux de gris apparaissent des flots de lumière. Il ne pleut pratiquement plus, et les visiteurs commencent à fermer leur parapluie. Je suis agréablement surprise par la beauté du paysage et du site paré d’une nature intacte. La mer démontée laisse ses vagues rouler et s’écraser sur les rochers. Le cadre sauvage immense, la mer qui n’en finit plus de s’étaler, tout m’impressionne et me fascine. Sans oublier le temple du Tanah Lot qui apporte une touche de magie au lieu. De près comme de loin, ce tout petit temple accroché à son rocher semble braver la fureur de l’océan.

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« Construit au XVIe siècle sur l’ordre du prêtre Nirartha, qui venait méditer sur un rocher isolé dans la mer, le temple de Tanah Lot surplombe aujourd’hui ce rocher. Fascinant et magnifique, drapé d’une aura intrigante, le site offre à voir un spectacle éloquent lorsque les vagues viennent s’effondrer contre les parois du temple, bénéficiant, de plus, de l’un des couchers de soleil les plus splendides de l’île. » (Le Routard) IMG_4482

Le Tanah Lot est uniquement accessible à marée basse. Les Balinais viennent y déposer leurs offrandes, et certains d’entre eux se baignent habillés dans les grandes flaques d’eau de mer. IMG_4487IMG_4536

DSCN8581IMG_4563Puis le ciel se dégage presque complètement, le paysage est sublimé par la lumière de fin de journée.

DSCN8598IMG_4573 DSCN8600 DSCN8601Ce couple de jeunes mariés a choisi de poser sur la plage, avec en arrière-plan la mer en furie.

DSCN8576 IMG_4548Avant de quitter le site du Tanah Lot, nous décidons de boire les eaux de la source sacrée. Chacun notre tour, nous pénétrons dans la grotte pour accéder à la petite source. Après quelques gorgées, un Balinais nous donne une bénédiction juste avant de repartir, fleur de frangipanier derrière l’oreille et grains de riz sur le front.

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La région d’Ubud est très belle en saison des pluies. La nature est luxuriante, les rizières sont vertes, et le chant de la pluie merveilleux… à qui sait l’écouter. Abrités dans un petit restaurant local offrant un splendide panorama sur les rizières en espalier, nous savourons notre café chocolat dans le plus magique des décors. IMG_4455Nous sommes à Tegallalan à environ 30 minutes de route d’Ubud. Même si ce ne sont pas les plus belles de l’île – la palme revenant aux rizières de Jatiluwih – nous sommes très heureux de pouvoir découvrir ce site magnifique et authentique. Bali, baptisée l’île des Dieux, possède des terres fertiles grâce à ses volcans – d’ailleurs le Mont Agung est toujours en activité – et le climat chaud et humide favorise la culture du riz. Les rizières font partie du paysage culturel de Bali depuis de nombreux siècles. L’île compte à ce jour cinq rizières en terrasse irriguées de façon traditionnelle grâce à des canaux et des barrages, l’eau provenant des rivières gonflées par la mousson. Le subak, système social coopératif visant la gestion de l’eau dans les rizières, repose sur une philosophie ancienne du Tri Hita Karana qui prône l’équilibre de l’esprit, du monde humain et de la nature. Aujourd’hui, grâce à la bonne gestion collective de l’eau, les riziculteurs peuvent continuer à cultiver leur riz de façon traditionnelle.

DSCN8545Pour en savoir plus sur les rizières de Jatiluvih, je vous invite à lire Les rizières de Jatiluwih, les subak de Bali et l’Unesco sur le site de baliautrement.com

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En portant un intérêt particulier aux paysages de rizières en terrasse, nous encourageons en quelque sorte les riziculteurs qui ont choisi de travailler de façon ancestrale. Quand on sait que les rizières tendent à disparaître au profit des spéculateurs immobiliers qui n’ont aucun scrupule à ravager jungle et champs de rizières pour construire des villas ou des hôtels. Si tous les touristes se montraient curieux de découvrir ce bel héritage que sont les rizières, peut-être que cet acharnement immobilier serait freiné ?

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Nous marchons en file indienne dans l’obscurité le long de la petite route qui nous permet de rattraper la rue principale, la Jl Raya Ubud, qui nous conduit au cœur d’Ubud. CaptureCe soir, il y a une effervescence incroyable dans les rues. Balinais, touristes… tout le monde se mélange pour faire la fête, tous ensemble, et partager un moment culturel unique. Nous sommes la veille du Nyepi, le Nouvel An balinais. IMG_4392En passant devant le café Lotus, nous constatons qu’il est fermé, c’était notre point de rendez-vous dans une heure avec Thierry, coincé par un rendez-vous téléphonique professionnel. Devant le Palais d’Ubud, c’est la bousculade, chacun attend le début des festivités. D’un commun accord, nous décidons de rester à la même place, et Théophile propose de retourner au Lotus, un peu plus tard pour rejoindre Thierry, car dans la cohue, ce serait peine perdue pour lui de nous retrouver. IMG_4384C’est une chance incroyable de pouvoir assister au Nouvel An balinais qui est sans doute l’une des fêtes les plus importantes à Bali ! Avant-hier, lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport, nous avons été surpris de voir une statue géante à l’allure effrayante. Il s’agissait d’un Ogoh-Ogoh

Mais qu’est-ce que c’est au juste ?

DSCN8486Un Ogoh-Ogoh est une créature fabriquée par les habitants de Bali dont le rôle est, la veille du Nyepi, de repousser les mauvais esprits qui souhaitent envahir l’île pour la nouvelle année. Tous les villages fabriquent leur Ogoh-Ogoh. Mais à Ubud, la capitale culturelle de l’île, nous avons droit à un magnifique défilé de monstres effrayants… Autour de nous, quelques jeunes danseuses magnifiquement parées se préparent pour la fête.

IMG_4432 IMG_4427Enfin, le premier Ogoh-Ogoh fait son apparition, il est porté par plusieurs hommes qui évitent que la tête du géant ne se prenne les fils électriques. La foule est en délire… et l’ambiance est à son comble ! Une fois l’obstacle passé – non sans mal – le Ogoh-Ogoh tourne sur lui-même pour effrayer les mauvais génies, puis penche sa tête menaçante vers l’avant. On entend des cris… Les gens sont heureux de participer aux festivités ! 

IMG_4421 IMG_4417 IMG_4416DSCN8505 IMG_4410Après deux heures de spectacle, les mauvais génies  sont vaincus ! IMG_4390DSCN8464DSCN8453IMG_4391Les porteurs Balinais en profitent pour faire une pause (bien méritée). Théophile et Thierry sont venus nous rejoindre… Nous allons pouvoir dîner quelque part, en espérant que les restaurants ne sont pas fermés, car après minuit, nous devrons être rentrés… comme tout le monde sur l’île. En effet, le 21 mars, l’île devra apparaître vide de tous ses habitants aux mauvais esprits pour que ceux-ci ne soient pas tentés de revenir. Cela signifie que personne n’a le droit dans les 24 heures qui suivent de quitter son domicile et de toucher à l’électricité (ni lumière, ni télévision). Demain, ce sera la journée du silence où personne ne devra s’exprimer tout haut, y compris les touristes qui devront rester enfermés à leur hôtel. Les Balinais jeûnent toute la journée, mais la plupart des hôtels prévoient d’apporter des plateaux repas à leurs clients. La police sera présente partout sur l’île pour s’assurer que tout le monde respecte bien cette coutume traditionnelle et séculaire. Même l’aéroport sera fermé, c’est pour vous dire ! Cette tradition unique au monde (du moins, je le crois) me conforte dans l’idée que Bali est vraiment une île à part, riche et respectueuse de ses traditions. Tant qu’elles passeront en priorité, rien ne pourra ternir la beauté de cette île magique !

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Ce matin, Monsieur Noom est venu nous chercher à Hua Hin pour nous ramener à Bangkok. Monsieur Noom est le chauffeur de taxi que nous avons désormais l’habitude d’appeler lorsque nous devons nous déplacer à cinq. Pour ceux ou celles qui sont intéressé(e)s, son numéro est le 086-0673441. Sur la route, il nous propose de faire un petit détour par le « floating market » de Damnoen Saduak qui se situe dans la province de Ratchaburi, à environ 80 km au sud-ouest de Bangkok. Arrivés sur les lieux, nous nous retrouvons sur un grand parking où sont garés de nombreux 4×4, puis un homme vient vers nous pour nous indiquer la guérite qui vend les billets. Pour nous cinq, nous payons à peu près l’équivalent de 100 euros (4000 baths) – C’est hors de prix pour la Thaïlande ! Nous montons ensuite dans une grande pirogue en bois à moteur… et commençons notre balade dans les canaux.

DSCN8291Sur chaque rive, des boutiques en tôle ondulée proposent toutes sortes de souvenirs qu’il faut négocier… Très vite, je me rends compte que lorsque je pointe le doigt vers quelque chose, le chauffeur du bateau s’arrête devant la boutique en question. Et c’est très embarrassant de me retrouver devant la commerçante qui pense que je suis intéressée par son article ! Je finis donc par faire très attention à ne pas me manifester avec les mains, sauf lorsque cette fois, nous décidons d’acheter quelques fruits à une vieille commerçante que nous croisons en petite pirogue.

DSCN8301 IMG_4165 IMG_4166 IMG_4175 IMG_4191 IMG_4198 IMG_4207 IMG_4226 IMG_4227 IMG_4234 IMG_4238 IMG_4240 IMG_4272Au fur et à mesure de la promenade, nous apprécions tous les cinq d’avoir finalement accepté de faire cette petite parenthèse rafraîchissante, certains endroits sont en effet assez jolis.

DSCN8318 IMG_4283Après la découverte du marché flottant, nous regagnons, satisfaits, notre taxi qui s’élance peu après vers Bangkok. IMG_4298Nous passons sur un très beau pont moderne et apercevons les premiers gratte-ciel de la capitale. 
IMG_4327De retour au Capital Mansion, nous sommes accueillis très chaleureusement par l’équipe de la réception. Tout le monde semble content de nous revoir, c’est tellement agréable d’être reçus aussi gentiment. Avant de quitter Monsieur Noom, nous posons une dernière fois pour la photo souvenir !

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Depuis la plage de Hua Hin, Thierry et moi apercevons au loin une colline escarpée d’où s’élève un grand Bouddha debout. Nous décidons de marcher jusqu’à elle, les pieds dans l’eau. Au fur et à mesure de notre balade, nous nous rendons compte que la plage est très longue. Certains coins sont même désertés par les touristes, c’est là où les jeunes Thaïlandais viennent se rafraîchir après les cours. L’atmosphère est bon enfant, le coin moins touristique attire les marcheurs et les joggeurs. IMG_4103IMG_4113Le lieu s’appelle Khao Takiap, et même si « khao » signifie montagne en thaï, la colline ne ressemble en rien à une montagne, mais plutôt à une énorme rocher. Au pied du Khao Takiap, des familles sont attablées autour des plats de poissons ou de fruits de mer dans des petites gargotes qui semblent improvisées.

IMG_4120IMG_4119Nous montons les quelques escaliers jusqu’au Bouddha à flanc de colline et au Wat Takiap (temple). De là-haut, la vue est imprenable…

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Lorsqu’au niveau nourriture, nous avons envie de changer de saveur, rien ne vaut un bon japonais ! C’est ainsi que nous avons découvert un magnifique restaurant, le Hagi, situé dans l’un des coins les plus animés de Hua Hin. Décoré avec goût, le Hagi propose une cuisine japonaise à la fois traditionnelle et moderne, avec une large sélection de sushis, de makis, mais aussi de poissons crus, tel que le thon rouge auquel j’ai succombé avec délices. Au niveau des prix, c’est un petit peu plus cher que les restaurants traditionnels thaïlandais, mais tel est le prix du raffinement ! Et puis, une fois de temps en temps, ça fait du bien de faire plaisir à nos papilles !

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Ce soir, nous décidons d’emmener Martine et Christian – les parents de Thierry – dans un des endroits mythiques de Bangkok : le Mandarin Oriental. Nous tenons à leur faire une surprise et à garder le suspens jusqu’au bout. Nous leur demandons juste de mettre un vêtement un peu plus habillé que de coutume. Je lis bien une petite « inquiétude » dans leur regard, mais nous savons que c’est pour une « bonne cause ». A la sortie du Capital Mansion où nous logeons, nous trouvons un taxi qui accepte de nous prendre à cinq dans sa vieille berline. Nous sommes un peu à l’étroit à l’arrière, et le chauffeur n’arrête pas de me faire répéter le nom de l’hôtel et de rire nerveusement à l’idée de nous conduire dans un endroit de luxe avec sa voiture cabossée. Il nous conseille de prendre le métro aérien pour rentrer, car la circulation en sens inverse est complètement au ralenti. Le taxi arrive devant les grandes portes vitrées de l’Oriental, et tandis qu’un portier – magnifiquement vêtu – m’ouvre la portière, le chauffeur descend pour ouvrir lui aussi la portière à Martine. Christian est silencieux, Martine s’exclame, très impressionnée : « oh là là, mais où vous nous avez emmenés là ! » Je jubile tant ce moment est magique. En entrant dans l’immense lobby, c’est un peu comme si nous entrions dans un film d’une autre époque. Tous les cinq sommes sidérés par tant de beautés ! J’ai l’impression de flotter au milieu des belles choses qui nous entourent. Tout près de nous, un orchestre joue une jolie musique classique, des centaines d’orchidées fraîches ornent les lieux, les meubles, les lustres, la décoration, tout est raffiné… Et ce n’est que le début ! DSCN8155IMG_4004La dernière fois que nous sommes venus ici, Théophile devait avoir environ 5 ans. En s’installant à table, il me dit qu’il a des souvenirs précis de la terrasse et du fleuve, et pourtant ça date d’il y a 9 ans ! C’est notre ami Bruno qui nous a fait découvrir ce lieu magique. Nous nous dirigeons vers la terrasse extérieure qui donne directement sur le fleuve Chao Phraya. La nuit commence à tomber et tout est illuminé. C’est un rêve ! Les bateaux ont entamé leur danse folle sur le fleuve et se croisent dans les flots. C’est tellement beau que je voudrais que l’instant dure toujours.

IMG_4030IMG_4021 IMG_4022 IMG_4027IMG_4032 IMG_4036 IMG_4042 IMG_4056DSCN8163DSCN8158Après un repas délicieux, nous nous levons sans grand enthousiasme, mais il faut bien rentrer… Martine m’assure qu’on reviendra avant qu’ils ne repartent en Provence. Thierry et moi sommes heureux, car nous pensons sincèrement qu’ils n’oublieront jamais cette soirée. Nous traversons la terrasse jusque l’embarcadère de l’hôtel… Un bateau va nous conduire jusqu’à la station de métro Saphan Taksin. Tout est parfait jusqu’au bout ! IMG_4058 IMG_4062 IMG_4066 IMG_4070 IMG_4076Cet hôtel de légende, inauguré en 1879, s’est forgé une renommée internationale au fil des siècles. Des auteurs illustres, tels que Joseph Conrad ou Somerset Maugham, y avaient leurs habitudes. Certains d’entre eux ont même puisé leur inspiration au Mandarin. Je veux bien le croire, cet endroit est tellement fabuleux !