La combinaison ancienne -mn nous vient du latin. Au fil du temps, cette graphie s’est peu à peu transformée en -nn ou simplement en -n, mais pas pour tous les mots. En effet, certains ont gardé la graphie latine d’origine -mn.

Mais comment doit-on prononcer le groupe -mn ? C’est ce que nous allons voir grâce à la transcription phonétique entre crochets [ ].
Pour vous familiariser davantage avec la phonétique, consultez l’article Réviser son alphabet international.
Le m ne se prononce pas dans :
Automne [otɔn]
Automnal [otɔnal]
Condamner [kɔ̃dane]
Une condamnation [yn kɔ̃danasjɔ̃]
Damner (1) [dane]
Une damnation [yn danasjɔ̃]
(1) En parlant de Dieu, condamner quelqu’un aux peines éternelles (l’enfer). Au sens figuré, faire damner quelqu’un signifie exaspérer quelqu’un.

Mais il se prononce dans les mots suivants :
Amnésier (2) [amnezje]
L’amnésie [lamnezi]
Être◡amnésique [εtramnezik]
(2) Faire oublier
Calomnier [kalɔmnje]
La calomnie [la kalɔmni]
La gymnastique [la ʒimnastik]
Un gymnase [œ̃ ʒimnaz]

Un◡hymne (3) [œ̃ nimn]
(3) Chanson, musique ou poème
Être◡indemne (4) [εtrε̃dεmn]
Une◡indemnité [ynε̃dεmnite]
(4) Ne pas être atteint moralement ou physiquement
Une◡insomnie [ynε̃sɔmni]
Être◡insomniaque [εtrε̃sɔmnjak]
Mnémotechnique [mnemɔtεknik]
Être◡omniscient (5) [εtrɔmnisjɑ̃]
(5) Qui sait tout sur tout
Être◡omnivore [εtrɔmnivɔr]
L’omniprésence [lɔmniprezɑ̃s]
L’omnipotence (6) [lɔmnipɔtɑ̃s]
Être◡omnipotent [εtrɔmnipɔtɑ̃]
(6) Qui a un pouvoir de décision absolu
Un◡omnibus [œ̃ nɔmnibys]
Un somnifère [œ̃ sɔmnifεr]
Somnoler [sɔmnɔle]
La somnolence [la sɔmnɔlɑ̃s]
Poèmes saturniens de Paul Verlaine
Chanson d’automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur (1)
Monotone.
Tout suffocant
Et blême (2), quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours◡anciens
Et je pleure
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil◡à la
Feuille morte.
(1) Mélancolie, manque d’énergie
(2) Pâle